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Laubedesjedi

Hum... Par où commencer ? J'avais envie de me lancer dans l'aventure de l'univers Légendes. Je pense que j'y suis entré par la grande porte. Avide des romans de l'univers Canon, je ne m'étais jamais laissé tenter par l'immensité et le flou artistique qui régnaient au sein du Légendes. Grossière erreur si vous voulez mon avis.

Donc, pour feindre un semblant de cohérence, j'ai décidé de commencer par le tout premier roman dans l'ordre chronologique : L'Aube des Jedi. Le livre, riche en voyages et rebondissements, nous emmène à travers le système Tython, monde ancestral au centre même de la Galaxie et imprégné de la Force la plus pure. On y côtoie les Je'daii, une communauté d'êtres sensibles à la Force et servant de gardiens de la paix à travers le système (si ça vous rappelle une autre faction à la même consonnance mais plus officielle et postérieure, c'est bien normal).

Dans tous les cas, dans notre roman, leur mode de fonctionnement est très bien décrit ainsi que leur histoire et leurs cultures. Dès les premières pages, nous sommes confrontés à un dilemme cornélien ou plutôt nous assistons, de tout coeur avec l'héroïne, à SON dilemme cornélien. Le roman ne fera que développer, dans le bon sens à chaque fois, cet instable équilibre entre ces deux extrêmes, entre la Lumière et l'Obscurité, entre Ashla et Bogan, ces deux lunes orbitant autour du même astre et ayant la même histoire mais que tout oppose sur leur apparence autant extérieure qu'intérieure.

Côté Univers Légendes[]

J'ai été agréablement surpris... Que dis-je : j'ai été complètement transporté ! Le potentiel énorme de l'Univers Étendu m'a plus que satisfait : enfin on sort de l'école bien normée où tout est cadré du Canon. Enfin, on trouve un côté plus sombre et plus mystique qui manque tellement aux romans du Canon. Ce livre, grâce à sa chronologie bien antérieure et ses récits mystérieux, nous offre un monde dans lequel on peut tout imaginer : un monde à notre seule merci.

Côté narration[]

Côté narration maintenant : d'ordinaire, je ne suis pas fan des dyptiques narratifs dans lesquels s'entremêlent deux récits à deux époques différentes mais il faut avouer que l'auteur a rondement mené son affaire ici. D'un côté l'enfance de notre héroïne et le développement de sa personnalité et de son caractère et de l'autre l'action principale. Et c'est là qu'on ne peut que saluer le génie de l'auteur car les passages se répondent et se complètent. Cela m'a d'ailleurs rappelé le roman Thrawn : Alliances qui suit une trame narrative identique mais c'est là une tout autre histoire bien ancrée dans le très restrictif Canon. Pour conclure, j'ai donc ingurgité la narration sans la moindre difficulté.

Côté contenu[]

Bien je ne vais pas m'éterniser sur le contenu qui est on ne peut plus banal : notre héroïne doit sauver le monde. Cependant, cette banalité que l'on nous sert tellement aujourd'hui est, dans L'Aube des Jedi, magnifiée par l'incroyable potentiel imaginatif qui est laissé au lecteur. Et rien que le titre de l'oeuvre nous laisse une porte grande ouverte.

Conclusion[]

Bref, j'ai adoré. Mais bon, parce que faut toujours nuancer son propos de nos jours, j'ai envie de dire que le seul bémol (et encore...) c'est qu'on attend des explications à tout ce mysticisme mis en attente... Mais encore une fois, cela laisse la porte grande ouverte à notre imagination et ce n'est pas plus mal.

En somme, si vous aimez le légendaire, si vous aimez la Force et si vous en avez un peu marre du côté sans bavure du Canon, ce roman est, de toute évidence, fait pour vous.