Mitth'raw'nuruodo, plus connu sous le nom de Thrawn, était un Chiss originaire de la planète Csilla. Il devint très tôt un commandant au sein de la Flotte de Défense chiss avant de rejoindre l'Empire Galactique de l'Empereur Palpatine, où il devint Amiral puis Grand Amiral.
Biographie[]
Au service de l’Ascendance[]
Mitth’raw’nuruodo, communément appelé Thrawn (à prononcer Thräwn), naquit sur Csilla, au sein de l’Ascendance Chiss dans les Régions Inconnues. Il grandit au sein d’une famille de roturiers, avec son frère Thrass. La Huitième Famille Régnante, à laquelle il appartenait, s’occupait de l’armée et des affaires étrangères. Possédant un esprit brillant, il s’engagea au nom de la Huitième Famille Régnante dans la Flotte d'Expansion Chiss, et gravit les échelons un par un. Son frère, lui, devint Administrateur pour la même Famille. En tant que commandant, Thrawn portait l’uniforme vert réglementaire des Chiss, avec des galons bordeaux, couleur de la Huitième Famille Régnante, ainsi que des motifs argentés sur le col. Il reçut le commandement de plusieurs navires de l’Ascendance, dont son Vaisseau amiral, le Springhawk, et fut chargé de diriger une base dans le système de Crustai, qu’il aménagea pour la rendre plus difficile à attaquer. Alors qu’il était en patrouille à la tête de trois frégates dans un système stellaire de l’Ascendance, Thrawn remarqua la présence de deux vaisseaux, l’un poursuivant apparemment le second. Engageant ses forces, il déploya un filet d’immobilisation pour stopper et aveugler le vaisseau poursuivi, puis envoya ses frégates affronter l’autre appareil. Utilisant son génie tactique comme à son habitude, le Chiss désintégra son adversaire en seulement six minutes. Ensuite, il prit son temps pour envoyer ses troupes fouiller les débris du vaisseau vaincu. A bord de son vaisseau amiral, le Springhawk, Thrawn invita le vaisseau capturé à le suivre, afin qu’ils rejoignent le reste de sa petite flotte au milieu des débris. Le vaisseau inconnu obtempéra, et quelques instants plus tard, l'officier déploya une rampe d’arrimage. Il envoya ses soldats chercher les trois passagers du vaisseau. Les “invités” furent amenés à bord du vaisseau amiral de Thrawn, puis conduis à lui. Le Commandant les attendait dans une petite pièce, assis au bout d’une table, et se retrouva face à deux hommes et une femme. L’un d’eux, Durbak Qennto, s’identifia comme étant le capitaine du Bargain Hunter, mais demanda au Chiss s’il parlait le Basic. L’autre homme du nom de Jorj Car'das lui conseilla d’utiliser un des dialectes de la Bordure Extérieure, et Qennto se présenta donc en Sy Bisti. La femme, Maris Ferasi, lui dit d’essayer de communiquer en Tarja, mais leur capitaine ne connaissait pas cette langue. Alors que Qennto se tournait vers les gardes pour tenter de communiquer, Thrawn mit fin à leurs interrogations en leur disant qu’échanger en Sy Bisti ferait l’affaire. Qennto sembla surpris, et Thrawn fut contraint de répéter que le Sy Bisti serait une langue acceptable pour parler. Le Chiss invita ses trois invités à s’asseoir, puis se présenta comme étant commandant de l’Ascendance Chiss. Il leur indiqua qu’ils se trouvaient à bord du Springhawk, vaisseau amiral de la Flotte d’Expansion. Ensuite, il se tourna vers Car’das pour lui demander de se présenter. Lorsque Qennto tenta de le présenter à sa place, Thrawn lui coupa la parole, insistant pour que Car’das donne son identité lui même. Seulement ensuite, Thrawn demanda à Car’das qui pouvaient bien être ses deux compagnons. Car’das présenta donc son capitaine, et Maris Ferasi, le second de ce dernier. Thrawn souhaita connaitre la raison de leur présence sur le territoire de l’Ascendance Chiss, et Car’das lui expliqua qu’ils n’étaient que d’humbles marchands de Corellia, originaires des systèmes de la République Galactique. Thrawn avait bien du mal à les croire… Car’das jura que ce n’était pas le cas, et assura que leur vaisseau offrait ses services pour transporter des cargaisons d’un monde à l’autre. Quant à l’autre vaisseau détruit quelques instants plus tôt, Qennto révéla qu’il s’était agît de pirates, dirigés par un Hutt du nom de Progga. Ils étaient poursuivis quand leur hyperpropulsion s’était mise à dysfonctionner. Thrawn leur demanda s’ils connaissaient ces pirates, bien qu'il l'avait déjà compris. Si Qennto tenta de nier, Car’das avoua que ces pirates leur avait déjà causé des problèmes par le passé. Thrawn supposa donc qu’ils transportaient des marchandises de valeur, mais Qennto lui assura qu’ils n’avaient à leur bord qu’une cargaison de fourrures et vêtements exotiques de luxe, et remercia Thrawn de leur avoir porté secours.[5]
- "K’rell’n. Des marchands, vous dites ? Ne seriez-vous pas plutôt des explorateurs ou même des éclaireurs ?"
- ―Thrawn à Jorj Car’das.
Thrawn était curieux de savoir à quoi ressemblait des vêtements de luxe pour ces étrangers. Méfiant, il demanda à inspecter la cargaison avant de libérer ses trois invités, et Qennto ne vit apparemment aucun problème à cela. Toutefois, Thrawn affirma que la fouille ne serait pas effectuée de suite. Il ajouta que ses invités pourraient profiter des quartiers de repos qu’il leur avait réservé, en attendant de rentrer à la base de l’Ascendance Chiss. Qennto lui fit savoir qu’il en était extrêmement honoré, mais qu’ils étaient pressé par le temps, puisque leur livraison avait déjà pris du retard à cause de cet imprévu… Qennto demanda donc à Thrawn de les laisser repartir le plus vite possible. Le Chiss précisa que sa base n’était pas très loin (mais omit de préciser qu’elle se trouvait à trois jours en vol hyperspatial), et Qennto lui demanda s’il se trouvait dans ce système. Aussitôt, l’Humain se ravisa, estimant que cela ne le regardait pas. Thrawn était d’accord à ce sujet, mais ne prit aucun risque en lui révélant que la base ne s’y trouvait pas. Qennto souhaita savoir quand Thrawn avait prévu leur départ, mais ce dernier lui révéla qu’ils avaient déjà pénétré dans l’hyperespace, depuis maintenant quatre minutes standards. Le capitaine du Bargain Hunter sembla surpris, car il n’avait rien senti. Thrawn estima que les instruments de navigation Chiss étaient plus développés que ceux que l’Humain connaissaient. Peu après, Qennto pu disposer, et quitta Thrawn pour rejoindre ses quartiers, accompagné de Car’das et Ferasi. Thrawn fit fouiller le vaisseau des trois Humains sans le leur dire, et y découvrit de nombreux objets de contrebande, notamment de splendides gemmes de feu. Plus tard, Thrawn envoya cinq soldats chercher Jorj Car’das, afin qu’il le rejoigne en Salle d’Observation. Assis sur un canapé, dans une salle ouverte sur l’hyperespace, Thrawn invita Car’das à se mettre à l’aise et congédia ses gardes. Car’das souhaita savoir pourquoi il avait été convoqué, et Thrawn lui assura que ce n’était que pour partager la vue splendide sur l’hyperespace… mais aussi pour lui poser quelques questions. Car’das était surpris de trouver une pièce aussi luxueuse dans un vaisseau de guerre. Thrawn lui révéla que cet endroit était appelé “Salle d’Observation” ou “Site de Triangulation Numéro Un”. Pendant les combats, les Chiss plaçaient des guetteurs, chargés de détecter tout type de menace.[5]
Car’das demanda s’ils ne possédaient pas de détecteurs automatiques, mais Thrawn précisa qu’il y avait de nombreuses façons de tromper un œil électronique. Alors, l’œil d’un Chiss se révélait indispensable. Car’das se demanda si dans ce genre de cas, les Chiss ne rencontrez pas de problèmes pour transmettre les données à leurs artilleurs, mais Thrawn avoua qu’ils se débrouillaient à leur façon. Le Chiss changea de sujet et interrogea de nouveau Car’das sur la présence de leur vaisseau à cet endroit. L’Humain prétendit que son capitaine lui avait tout révélé plus tôt et répéta qu’ils n’étaient que des marchands. Malheureusement pour eux, Thrawn connaissant plutôt bien l’économie interstellaire. Leur vaisseau était bien trop petit pour transporter une cargaison susceptible de couvrir les frais engendrés par un tel voyage, sans parler des réparations impromptues. Il en conclut alors que Car’das et ses compagnons avaient une activité supplémentaire. Puisqu’ils n’étaient pas armés comme des pirates ou des corsaires, Thrawn les soupçonna d’être des contrebandiers. Son interlocuteur sembla grandement perturbé par les déductions – on ne peut plus véridiques – de Thrawn, et s’il tenta de se trouver des excuses au début, il finit par révéler qu’en effet, ils faisaient bel et bien de la contrebande de temps à autre. Thrawn apprécia l’honnêteté de Jorj Car’das. L’Humain lui demanda de ne l’appeler que par son nom de famille, car dans sa culture, le prénom était réservé à un usage amical. Thrawn lui demanda s’il le considérait comme un ami, puis Car’das lui retourna la question de façon sarcastique. Ne relevant pas la remarque, Thrawn répondit qu’ils n’étaient effectivement pas amis pour l’instant, mais que rien ne les empêchait de le devenir dans le futur. Après tout, Car’das était parvenu à l’intriguer : cet Humain était loin de chez lui, avait été enlevé par des inconnus, et n’avait éprouvé ni peur ni colère. Au contraire, il avait démontré une impressionnante curiosité. Car’das n’avait cessé d’observer les gardes et les locaux depuis qu’il avait rencontré les Chiss. Car’das lui assura qu’il n’avait fait que jeter un œil. Thrawn comprit tout de suite qu’il avait peur qu’on ne l’accuse d’espionnage, mais le commandant Chiss lui assura que ce n’était pas le cas. Sans prévenir, Thrawn lui demanda à qui étaient destinés les gemmes de feu trouvées à bord de son vaisseau. Etonné et désemparé que Thrawn ait trouvé leur cargaison illégale, Car’das ne savait plus quoi répondre. Thrawn se contenta de lui répéter qu’il avait apprécié son honnêteté de toute à l’heure. Car’das finit par lui révéler que ces gemmes de feu étaient destinées à des Hutt rivaux de ceux qui avaient été détruits par la flotte de Thrawn quelques temps plus tôt. Le Chiss savait déjà tout ce qu’il voulait savoir, et ses questions n’avaient été qu’un moyen de tester ces hôtes.[5]
En effet, l’armada de Thrawn avait intercepté les communications du vaisseau Hutt avant sa destruction, et bien qu’il ne parlait pas le Basic, il avait réussi à entendre les mots “Dubrak Qennto” être prononcés depuis le vaisseau Hutt, preuve que ce dernier savait parfaitement qui il pourchassait. Thrawn demanda si la République interdisait la détention de gemmes, mais Car’das répondit simplement que le prix des taxes était exorbitant, et que la contrebande était utile à qui ne voulait pas les payer. L’Humain hésita un moment, et ajouta que ces gemmes-ci étaient sans doute voler. Toutefois, il demanda à Thrawn de ne rien dire à Maris Ferasi, car c’était une idéaliste dans l’âme. Qennto appréciait sa compagnie, et ne lui avait rien révélé quant à la provenance de ces gemmes. Si Ferasi l’apprenait, elle quitterait l’équipage sans aucun doute. Thrawn avait du mal à concevoir que Qennto puisse tenir à une femme en lui mentant de la sorte, mais Car’das avoua qu’il ignorait ce que ressentait réellement Qennto vis-à-vis de Ferasi. Thrawn apprit de Car’das que lui et ses deux compagnons risquaient la mort s’ils ne rapportaient pas ce chargement. Lorsque Thrawn lui demanda ce qu’il se passerait s’ils parvenaient à livrer leurs gemmes avec un peu de retard, Car’das se demanda où il voulait en venir. Le Chiss lui révéla que la seule chose qu’il désirait, était leur compagnie pour une courte période, en partie pour en apprendre davantage sur la République, mais aussi pour apprendre la langue de Car’das. Ce dernier sembla hésiter un moment, mais Thrawn le rassura de suite : ni lui, ni aucun autre Chiss n’avait l’intention d’attaquer la République. En retour, Car’das lui assura que la République souffrait de luttes intestines trop importantes pour ne serait-ce que réfléchir à s’étendre. Tous deux convaincus qu’ils n’avaient rien à craindre de l’autre, Thrawn ajouta qu’il ne souhaitait que satisfaire sa curiosité. En échange, le commandant lui proposa de lui en apprendre plus sur son peuple, mais aussi de rajouter quelques objets de valeur dans la cargaison de Dubrak Qennto. Toutefois, Car’das eut une dernière requête à faire. En effet, il manifesta son envie d’apprendre la langue de Thrawn, le Cheunh. Thrawn accepta de lui donner quelques cours, mais il doutait que Car’das puisse parler correctement, au vu du fait qu’il avait écorché son nom plus tôt. L’Humain s’excusa, mais ce n’était pas nécessaire. Thrawn lui proposa de lui apprendre une autre langue, le Minnisiat, un dialecte couramment utilisé dans les régions bordant le territoire de l’Ascendance. Car’das en fut grandement honoré, et tenta de prononcer le nom complet de Thrawn une fois de plus alors qu’il le remercia. N’y parvenant pas, Thrawn l’autorisa à l’appeler par son diminutif, de manière exceptionnelle et parce qu’il savait que le contrebandier n’avait que de bonnes intentions. Thrawn invita Car’das à profiter du repas qui avait été servit dans ses quartiers, et lui annonça que les leçons commenceraient juste après.[5]
- "De façon générale, on n’emploie les noms complets que pour des occasions solennelles, vis-à-vis d’étrangers ou encore lorsque celui qui s’adresse à vous est moins bien placé sur l’échelle sociale."
- ―Thrawn à Car'das
Rencontre des Vagaari[]
Pendant les trois jours de voyage qui suivirent, Thrawn et Car’das échangèrent beaucoup l’un avec l’autre, et multiplièrent les cours de langage. Finalement, la flottille Chiss arriva jusqu’à la base de l’Ascendance, dans le système de Crustai. Sur le pont, Thrawn se dirigea vers ses trois invités Humains et leur désigna un astéroïde au loin, en leur révélant qu’il s’agissait de leur base. Maris Ferasi supposa qu’il devait être difficile de se poser sur un astéroïde en rotation comme celui-ci, et Thrawn approuva sa remarque. D’eux-mêmes, les trois Humains analysèrent l’astéroïde et en conclurent que son mouvement naturel était destiné à cacher un détecteur passif, et ainsi gagner l’effet de surprise en cas d’attaque ennemie. En effet, même si les Chiss ne s’attendaient pas à ce que des ennemis viennent par ici, Thrawn avait tout de même pris quelques précautions. Car’das lui demanda s’ils se trouvaient à présent dans l’Espace Chiss, mais Thrawn lui répondit que ce n’était pas tout à fait le cas. Pour l’instant, ce secteur n’était ouvert qu’à des explorateurs et des scientifiques, mais la seconde planète étant habitable, elle serait sûrement colonisée dans quelques années. Qennto, impatient, espéra que Thrawn ne les retienne pas jusque là, mais ce dernier leur avait simplement donné cette information au cas où l’envie de revenir leur prendrait un jour. Alors que Thrawn allait expliquer à ses invités ce que signifiait le nom de “Crustai”, un homme d’équipage interpella Thrawn en Cheunh, afin de lui signaler la présence d’un vaisseau Vagaari. Le commandant gagna son poste et donna ses ordres pour les intercepter. Le Springhawk effectua un micro-saut hyperspatial et arriva sur la position exacte de deux petits appareils, qui tirèrent sans sommation sur le vaisseau de Thrawn. Après un court échange de feu, les deux appareils ennemis furent anéantis. Alors, Thrawn ordonna un second micro-saut pour rejoindre un troisième vaisseau, plus gros cette fois, et qui semblait vouloir se tenir à l’écart des Chiss. Le vaisseau ennemi tira plusieurs missiles sur le Springhawk, mais les canonniers de l’Ascendance parvinrent à les détruire sans difficulté. C’est alors qu’ils remarquèrent sur le vaisseau adverse, une multitude de bulles placées sur la coque. Thrawn ordonna à une de ses sentinelles de désactiver l’hyperpropulsion des Vagaari, puis plaça le Springhawk le long du vaisseau ennemi. Alors, il ordonna à ses hommes de l’arrimer. Immédiatement, il s’adressa à ses trois invités Humains en Sy Bisti, s’excusant pour cet incident. Toutefois, Thrawn avait trouvé l’occasion trop belle d’aborder ce vaisseau. Alors qu’il enfilait son armure, Maris Ferasi sembla étonnée qu’il aille lui aussi au front. Thrawn lui expliqua simplement qu’il se devait de partager les risques avec ses hommes. Afin de la rassurer, il ajouta que le vaisseau qu’il allait aborder n’était que faiblement défendu, et que les soldats Chiss comptaient parmi les meilleurs. Les Chiss utilisèrent les détecteurs du Springhawk pour repérer les ennemis et ainsi éviter les embuscades. En une heure, tous les Vagaari du vaisseau abordé furent abattus, et le vaisseau maîtrisé. Deux heures plus tard, Thrawn envoya ses hommes chercher Car’das, Ferasi et Qennto, afin qu’ils le rejoignent à bord.[5]
Là, Thrawn souhaita connaitre leur opinion sur le vaisseau et sur les récents événements. Ferasi analysa le vaisseau, et au vu de son intérieur très peu entretenu, en déduisit que ses occupants devaient être très pauvres. Ce n’était pas un bâtiment militaire qui aurait pu constituer une menace pour les Chiss. Thrawn était d’accord, mais fit remarqué que ce vaisseau avait tiré des missiles sur le Springhawk, ils n’avaient donc pas l’attitude et le profil de simples nomades. Ferasi en voulut à Thrawn d’avoir attaqué puis tué des gens. En analysant précisément les réparations, Car’das sut qu’elles ne pouvaient pas avoir été effectuées par les membres d’équipage tués. L’instant suivant, Ferasi comprit qu’il s’agissait d’un vaisseau d’esclavagistes, et s’étaient servis d’esclaves pour réparer leur appareil. Elle s’excusa auprès de Thrawn, comprenant mieux pourquoi le Chiss avait agit de la sorte. Thrawn et les trois humains discutèrent un moment du concept d’esclavagisme, et ce que cette notion représentait au sein de la République. Lorsque Thrawn entendit parler des droides, l’alternative qu’avait trouvé la République à l’esclavagisme, Thrawn ne cacha pas sa curiosité. Néanmoins, Car’das lui dit qu’ils n’en avaient pas apporté avec eux cette fois-ci. Ce qui n’était pas bien grave puisque Thrawn avait déjà pu observer de nombreux droïdes lorsqu’il avait analysé les enregistrements du Bargain Hunter. Changeant de sujet, Thrawn mena Car’das, Ferasi et Qennto dans une autre pièce, remplie de trésors, d’oeuvres d’arts, et de richesses en tout genre. C’était le butin récolté par les Vagaari sur plusieurs mondes, ce qui faisait également d’eux des pirates. Thrawn ne les connaissait que de réputation… jusqu’à ce jour-là. Avant de l’aborder, Thrawn savait déjà que ce vaisseau n’était constitué d’un équipage réduit, au vu des manœuvres lentes et peu organisées qu’il avait pu observer durant la bataille. Par ailleurs, les Chiss n’avaient trouvé aucun esclave à bord, ce qui signifiait sans doute qu’il était en train de rentrer à sa base. Thrawn décidé de rapporter sa prise à Crustai, afin de pouvoir l’étudier plus en profondeur là-bas. Qennto revint sur ce que Car’das et Thrawn s’étaient dit plus tôt, lors de leur entretien en salle d’Observation, et souhaita savoir si eux trois seraient récompensés en fonction du temps passé ici. Le capitaine du Bargain Hunter ne semblait plus aussi pressé de partir, maintenant qu’il avait vu le butin des Vagaari. Plus tard, Thrawn retourna à bord du Springhawk, et regagna la base de Crustai, victorieux. La base de Crustai était constituée d’un grand tunnel creusé à l’intérieur même de l’astéroïde. Lorsque la Springhawk s’engagea dans le tunnel, Car’das demanda si cette installation était typique des Chiss, mais Thrawn répondait que non. En effet, la plupart des bases étaient situées en extérieur, mais il avait voulu rendre celle-ci aussi difficile à attaquer que possible. Thrawn ajouta que l’Ascendance Chiss était sur le point de développer un concept de base militaire, mais à l’échelle supérieure. Il s’interrompit lorsqu’il remarqua que certaines lumières étaient allumées dans la base, lui indiquant par-là la présence de visiteurs. Quelques minutes plus tard, le Springhawk pénétra dans les cavernes qui servaient de hangars à la base Chiss. Là, Thrawn remarqua très vite la présence de plusieurs gros transporteurs Chiss, ainsi qu’un bâtiment de la taille du Springhawk. A la vue des vaisseaux et de ses emblèmes, Thrawn pu déterminer que les visiteurs en question faisaient partie de la Cinquième Famille Régnante, et même que l’un d’eux faisaient partie de la lignée principale, sans être un héritier direct. Car’das lui demanda si c’était plutôt une bonne ou une mauvaise nouvelle. Le commandant Chiss lui répondit que ce n’était ni l’une ni l’autre. En effet, s’il s’était agi d’un membre de haut-rang de la Première ou de la Huitième Famille, alors il aurait pu s’attendre à des réprimandes. De plus, la Cinquième Famille avait des intérêts dans la région.[5]
Thrawn convia donc ses trois invités Humains à l’accompagner pour la cérémonie d’accueil, certain qu’ils trouveraient ça intéressant. Peu après, Thrawn organisa la cérémonie au sein d’une vaste salle grandement colorée par des plaques et des jeux de lumière. C’est donc Chaf’orm’bintrano qui y fut accueilli, flanqué de deux gardes du corps. Thrawn et son interlocuteur se saluèrent en Cheunh, avant de se tourner vers les trois Humains pour se présenter en Sy Bisti. Chaf’orm’bintrano souhaita leur parler en Chiss, mais Thrawn lui demander de d’adresser à eux en Sy Bisti puisqu’ils ne connaissaient pas ce premier langage. Chaf’orm’bintrano décida finalement de ne pas converser avec eux. Thrawn s’excusa auprès de Car’das, Ferasi et Qennto, puis les invita à rejoindre leurs chambres tout en faisant amener leurs affaires. Six heures plus tard, Thrawn envoya un garde chercher Car’das. Ce dernier le rejoignit dans une salle qui donnait sur la zone d’arrimage de la base. Une fois qu’il fut venu, Thrawn le salua. Car’das lui assura qu’il avait poursuivi ses leçons de Cheunh, mais il était déjà au courant. Thrawn souhaita s’excuser du manque de courtoisie de Chaf’orm’bintrano. En effet, celui-ci considérait la simple présence de Car’das et de ses compagnons comme une menace. Le Chiss pensait que l’inconnu faisait peur à cert aines personnes, mais Car’das assura que parfois, ces personnes-là avaient raison… Concédant ce point, Thrawn rebondit sur un autre sujet. Il souhaitait savoir ce que pensait Car’das à propos de la neutralisation d’un ennemi avant qu’il ne devienne une menace. Le concept d’attaque préventive n’était pas réellement répandu sur le territoire connu de la République, mais il se faisait. Selon Car’das, il faudrait dans un tel cas être totalement sûr de la culpabilité de ce potentiel ennemi. Thrawn voulu connaitre l’opinion du jeune homme, à propos d’ennemis qui ne s’étaient pas attaqué aux Chiss, mais qui s’en prenaient constamment à d’autres. Vif d’esprit, Car’das sut que Thrawn faisait allusion aux Vagaari, attaqués quelques temps plus tôt. Thrawn se demanda si les victimes des Vagaari pouvaient bénéficier de leur force de frappe, ou si les Chiss devaient rester inactifs devant l’esclavage et les massacres. C’était une question compliqué pour Car’das, car il divisait depuis l’aube des temps. Il supposa que c’était là un point de désaccord avec Chaf’orm’bintrano, mais Thrawn le corrigea légèrement : il était en désaccord avec son peuple entier à ce sujet. Car’das lui demanda s’il s’était déjà entretenu avec Chaf’orm’bintrano sur ce point. Thrawn lui répondait que oui, mais n’avait pas été spécialement impressionné par le trésor qu’ils avaient ramené, car Chaf’orm’bintrano ne jurait que par l’utilisation de tactiques défensives. Le Chiss souhaita savoir si Car’das pouvait l’aider à identifier certains objets de ce trésor, qui provenait de nombreuses civilisations différentes, afin d’obtenir des informations utiles. Car’das accepta, mais souhaita être épaulé de Ferasi et Qennto. Thrawn approuva l’idée, et se dit qu’il pourrait mieux estimer certains objets que Qennto voudrait garder pour lui… Car’das remarqua de suite son cynisme, mais Thrawn tenta de lui expliquer sa façon de penser. Selon les Car’das, les peuples que Thrawn se proposait d’aider d’y verraient aucune objection. Pour Thrawn, la gratitude de ces peuples ne durait jamais longtemps.[5]
- "Je me contente simplement de comprendre comment les gens pensent et réagissent. C’est sans doute pour cette raison que j’ai tant de mal à appréhender une philosophie basée sur l’attente au lieu de l’action."
- ―Thrawn à Car'das
Étudier l’art d’une espèce[]
Quelques temps plus tard, un pilote Chiss emmena Thrawn et les trois Humains à bord du vaisseau Vagaari capturé, qui avait été arrimé à proximité de l’astéroïde. A leur arrivée, Car’das demanda à Thrawn s’ils comptaient un jour retirer les corps sans vie des Vagaari. Pour Thrawn, ce n’était pas une priorité, puisqu’ils leur fallait apprendre le plus de choses possibles sur les capacités et tactiques de l’ennemi. Ainsi, ils avaient besoin de connaitre la position de chaque combattant. Maris Ferasi se demanda pourquoi le vaisseau Vagaari n’avait pas été caché dans la base, et Thrawn répondit simplement qu’il le ferait plus tard, une fois que le vaisseau serait sécurisé. En effet, les Chiss devaient s’assurer que l’appareil ennemi ne représentait aucun danger, de par ses armes ou ses moteurs, qui pourraient être endommagés et donc instables. Une fois dans la salle aux trésors du vaisseau, Thrawn invita les Humains à s’y disperser et à regarder si l’un des objets leur semblaient familier. Qennto et Ferasi portèrent leur attention sur les pièces et les pierres précieuses, mais Thrawn leur indiqua que des objets d’art leur en apprendrait bien plus et qu’il en cherchait les origines. Désignant quelques peintures disposées sur un chevalet, il devina qu’elles avaient été créées par des êtres dotés d’une articulation supplémentaire entre le poignet le coude, et qui percevaient la lumière dans la zone bleu-ultraviolet du spectre. Grâce à ces indices, Dubrak Qennto et Maris Ferasi identifièrent tout de suite les Frunchettan-sai, aussi appelé Frunchies, une espèce qui vivait sur deux mondes de la Bordure Extérieure. Et l’instant suivant, Qennto remarqua que le tableau était signé “Frunchy”… Les trois Humains semblèrent abasourdis par la capacité d’analyse de Thrawn. Ferasi se tourna vers Thrawn et lui demanda s’il s’était déjà rendu dans l’espace de la République, mais Thrawn jura que non. Il avait simplement déduit les caractéristiques de l’artiste en observant son travail. Tous trois furent impressionnés, au point que Qennto ne se décide à vérifier si Thrawn avait simplement eu de la chance. Il se dirigea vers une statue, et après quelques instants, parvint à trouver sa provenance. Sans rien dire à Thrawn, il lui demanda ce qu’il en pensait. Le Chiss analysa la sculpture quelques instants, avant d’affirmer que l’artiste était humanoïde. Pas humanoïde comme un Chiss ou un Humain, car il possédait soit un torse plus large, soit de plus longs bras. Thrawn remarqua qu’il y avait quelque chose de différent dans son esprit : son peuple semblait à la fois attiré et effrayé des objets physiques parmi lesquels il vivait. Qennto n’en revint pas, car Thrawn avait parfaitement décrit les Pashvi, espèce à laquelle appartenait l’auteur de la sculpture. Ferasi lui demanda s’il avait déduit tout cela à partir d’une simple sculpture, mais Thrawn concéda qu’il s’était aidé d’autres oeuvres de Pashvi, présentes dans la pièce. Ces autres oeuvres aient été modelées par différents artistes, mais de la même espèce. Qennto en vint à comparer le don de Thrawn aux capacités de Jedi. En entendant le mot “Jedi”, Thrawn fut intrigué, et Ferasi lui révéla qu’ils étaient les gardiens protecteurs de la République, très puissants et infiniment sages. Thrawn supposa que les Pashvi n’avaient pas opposé grande résistance aux Vagaari, et Qennto approuve : il s’agissait d’un peuple enjoué et peu apte au combat. Thrawn se demanda pourquoi la République et ces fameux Jedi ne les avaient pas protégé. Car’das et Ferasi lui expliquèrent que la République souffrait de ses propres complots, et que les Jedi étaient de toute manière bien trop peu. Suite à ces explications, Thrawn souhaita qu’on continue les fouilles. Il se tourna vers Maris Ferasi, et lui demanda de lui en dire plus sur les Jedi.[5]
L’arrivée de Ar’Alani[]
Cela faisant maintenant cinq semaines que Thrawn s’adonnait à ses cours de langue. Il souhaita donc se rendre compte des progrès de Maris Ferasi et de Jorj Car’das en Cheunh. Dans sa langue natale, il demanda à Car’das quelle était sa profession. L’Humain souhaita répondre qu’il était marchand, mais répondit qu’il était un bateau de pêche. Se corrigeant, Car’das répondit de nouveau qu’il était un marchand, mais cette fois en Minnisiat. Devant son erreur grammaticale Cheunh, Thrawn prononça les deux mots “marchand” et “bateau de pêche”, pour faire comprendre la différence à Car’das. Les deux mots se prononçaient “Pohskapforian”, mais le “p” de la seconde syllabe était aspiré dans un cas et pas dans l’autre. Car’das sembla déçu, car il avait passé la journée à travailler dur. Thrawn l’avait pourtant prévenu que la prononciation Cheunh était au-delà des capacités physiques humaines. Toutefois, il tint à féliciter Car’das et Ferasi pour leurs grands progrès dans leur compréhension de ce langage. Car’das remercia Thrawn pour son compliment, soulignant le fait que l’impressionner était un exploit. Ce fut autour de Thrawn d’être flatter, et le prononça en Basic. Néanmoins, Car’das pensait que le mot “flatter” n’était pas bien choisit. En effet, la notion de flatterie impliquait une exagération ou un mensonge, alors que son affirmation était sincère. Thrawn nota la remarque et accepta donc le compliment. Ensuite, il se tourna vers Ferasi et lui dit qu’il acceptait sa requête spéciale. Car’das se demanda de quoi il s’agissait, et Thrawn expliqua que sa compagne souhaitait simplement qu’il lui décrive une des oeuvres d’art que contenait le vaisseau Vagaari. Ferasi souhaita connaitre l’objet qu’il allait lui décrire, mais Thrawn refusa car c’était à eux de le deviner. Thrawn décrivit donc un tableau en Cheunh, attentivement écouté par les deux Humains. Quant il eut fini, Ferasi parvint à reconnaitre le tableau dont il parlait, mais pas Car’das, qui selon lui, s’était trop concentré sur les mots en eux-mêmes. Thrawn affirma que parfois, les gens se focalisaient tellement sur les termes d’une phrase qu’il n’en saisissait pas le sens. C’était pareil pour la vie de façon générale, car il ne fallait jamais perdre de vue l’objectif global. Sur cette morale, Thrawn mit fin à cette leçon, car il devait bientôt recevoir l’amirale Ar’Alani, qui était en route pour prendre possession du vaisseau Vagaari. Car’das demanda à ce qu’ils participent à la cérémonie d’accueil, puisqu’ils seraient capables de comprendre cette fois-ci. Thrawn n’était pas contre, d’autant plus que l’Aristocra Chaf’orm’bintrano avait sûrement du parler d’eux à Ar’Alani, qui souhaitait sans doute les rencontrer. Car’das se demanda si ces deux Chiss étaient de la même famille, mais Thrawn répondit que ceux qui appartenaient à la Flotte d’Expansion Chiss n’avaient aucune attache. De cette façon, ils pouvaient servir toute l’Ascendance, et pas juste leur famille. De même, le commandement militaire revenait au mérite, et non à la naissance. Ainsi, les officiers étaient sélectionnés une fois qu’ils avaient fait leur preuve, puis adoptés.[5]
Thrawn leur expliqua qu’il y avait actuellement neuf familles régnantes, mais que leur nombre pouvait varier selon les événements et les fluctuations politiques. Ainsi, selon les époques, il y avait eu entre neuf et douze familles régnantes. Peu après, ils atteignirent la salle de bienvenue. Thrawn assura à ses compagnons Humains que la cérémonie à laquelle ils allaient assister serait considérablement moins courte et formelle que la précédente. Ainsi, ils n’auraient aucun mal à comprendre ce qui se dirait. Il ajouta que l’apparence de l’amirale les surprendrait un peu, et qu’il avait hâte d’entendre leurs commentaires à ce sujet. Il se tourna vers la porte et la cérémonie pu commencer. Ar’Alani entra, vêtue d’un uniforme blanc, et s’arrêta devant Thrawn. Ce dernier lui souhaita la bienvenue, et elle lui retourna ses salutations. Ensuite, elle lui demanda s’il garantissait sa sécurité elle de son équipage. Thrawn répondit naturellement qu’il le garantissait, au nom de sa vie et de celles de tous ses subordonnés. La courte cérémonie terminée, Ar’Alani se tourna vers Car’das et Ferasi, souhaitant savoir qui ils étaient. Thrawn présenta donc les deux Humains comme étant des visiteurs lointains. Lorsque Car’das salua Ar’Alani en Cheunh, cette dernière fut surprise. En effet, le rapport de Chaf’orm’bintrano ne mentionnait nullement que ces étrangers parlaient cette langue. Thrawn rétorqua que Chaf’orm’bintrano n’en savait rien, puisqu’il n’était pas resté longtemps et qu’il n’avait accordé aucun intérêt pour ces Humains. Ar’Alani tint à rappeler que ce rapport mentionnait trois Humains. Alors, Thrawn lui expliqua que le troisième était occupé ailleurs, mais qu’il pouvait le faire venir si elle le désirait. Ar’Alani sembla contrariée qu’un étranger soit autorisé à se balader comme il le souhaitait sur une base de défense Chiss, mais Thrawn la rassura de suite : ils étaient tous trois sous surveillance constante. Ar’Alani comprit que Thrawn les étudiait, et celui-ci acquiesça. Lorsque l’amirale voulut savoir ce que Thrawn avait apprit à leur sujet, ce dernier se contenta de répondre qu’il avait appris beaucoup de choses, mais que ce n’était ni le lieu, ni le moment d’en discuter. Ar’Alani, regardant les autres Chiss présents dans la pièce, ne put qu’être d’accord. Thrawn supposa que l’amirale souhaitait visiter le vaisseau Vagaari capturé avant de l’emmener, et précisa qu’une navette était déjà prête. Avant de partir, Ar’Alani désira appeler son passager. A la mention de son passager, Thrawn sembla quelque peu surpris, puisque Ar’Alani ne lui en avait pas parlé. L’amirale expliqua la présence de ce passager n’était pas officielle, et qu’elle ne l’avait amené qu’à titre de faveur pour la Huitième Famille Régnante. C’est alors que Thrass entra dans la pièce, à la grande – mais bonne – surprise de Thrawn. Quand Thrawn remarqua que son frère regardait les deux Humains, il les présenta une nouvelle fois. Thrass trouva également que le rapport de Chaf’orm’bintrano était incomplet, en particulier en ce qui concernait leurs vêtements. Thrawn affirma qu’ils n’avaient pas eu le temps de se procurer des habits de Csilla… Ensuite, il présenta son frère à ses deux invités Humains.[5]
- "Car’das et Ferasi, voici l’Administrateur Mitth’ras’safis, de la Huitième Famille Régnante. Mon frère…"
- ―Thrawn présentant son frère Thrass.
Ferasi fut grandement étonnée que Thrawn ait un frère. De son côté, Thrass fut surpris que les deux Humains parlent Cheunh. Thrawn précisa qu’ils avaient eu de nombreux cours. Ensuite, il demanda à son frère s’il souhaitait les accompagner pour visiter le vaisseau. Thrass répondit que c’était la raison principale de sa présence ici. Thrawn comprit donc qu’il y avait d’autres raisons, mais ils en parleraient plus tard. Le trajet autour de l’astéroïde se fit pour sa plus grande partie dans le silence. Thrawn mentionna de temps à autre un détail technique au sujet du vaisseau pirate mais ni l’amirale, ni Thrass ne parurent enclins à répondre autre chose qu’un grognement, ou parfois une vague question. Dans le vaisseau, les corps ennemis avaient été depuis longtemps retirés, mais certains détails demeuraient visibles pour Thrawn, qui les énonça au fur et à mesure de leur progression dans les coursives. Il évoqua ainsi la présence de pas moins de trois races différentes d’esclaves, d’après les caractéristiques physiques qu’il devinait grâce aux divers équipements que leurs maîtres les avaient laissé utiliser. Lorsqu’ils entrèrent dans la salle au trésor du vaisseau, Qennto était encore en train de faire l’inventaire des différents objets précieux, et se contenta de saluer le groupe. Ar’Alani demanda sèchement ce que cet étranger faisait ici, et Thrawn répondit simplement qu’il l’aider à faire l’inventaire depuis des semaines. En effet, certains de ces objets provenaient du territoire de la République, alors cet Humain était plus à même de les reconnaitre. Qennto se tourna vers Ferasi pour savoir ce que Thrawn avait dit, car il ne parlait nullement le Cheunh. Alors, Thrawn demanda à ce que les Humains conversent en Sy Bisti, car Ar’Alani et Thrass ne parlaient pas le Basic. Alors, Ferasi traduisit les derniers échanges à Qennto. Toujours en Sy Bisti, Qennto approuva. Il était bien en train de faire l’inventaire de ce trésor, et en profitait pour sélectionner quelques biens qu’il rapporterait chez lui. Ar’Alani, furieuse, lui demanda ce qu’il pourrait bien ramener… Elle venait de parler en Cheunh, Thrawn lui demanda donc de s’exprimer en Sy Bisti. Sans tenir compte de la demande, Ar’Alani voulut savoir ce que Thrawn avait promis à ces Humains. Thrawn rétorqua qu’il avait simplement offert quelques pièces à ces marchands en échanges des services rendus. Ar’Alani ne sembla pas comprendre, car le commandant avait déjà offert le logement et le couvert, en plus de leur avoir appris le Cheunh…[5]
Ferasi tenta d’expliquer à l’amirale qu’ils enseignaient également le Basic à Thrawn, mais elle se fit réprimander pour son commentaire. Thrawn se proposa donc de donner l’inventaire complet à Ar’Alani, mais cette dernière refusa. Elle préféra lister elle-même ce qui se trouvait dans cette pièce, et fit rester Thrass à ses côtés. Thrawn et son frère furent donc contraints de céder à sa demande. Enfin, Ar’Alani ordonna qu’une navette soit mise à sa disposition, afin qu’elle puisse regagner son vaisseau lorsqu’elle aurait terminé. Thrawn quitta donc les lieux, prétextant qu’il avait du travail administratif à gérer, suivit de Car’das et de Ferasi. Une fois qu’ils eurent parcouru une vingtaine de mètres, Car’das soupçonna Thrawn de na pas avoir de travail administratif à effectuer… il avait simplement fuit l’amirale. Thrawn considéra cela comme une accusation un peu sévère, de quoi ternir la haute estime en laquelle Ferasi le tenait. Car’das n’avait pas remarqué la présence de sa compagne… Toutefois, Ferasi avait compris que Thrawn n’avait pas fuit l’amirale. Au contraire, il s’était arrangé pour qu’elle décide d’elle-même de rester seule. Thrawn lui demanda comment elle en était arrivée à cette conclusion. C’était la première fois qu’elle entendait dire que Qennto avait passé des semaines à faire l’inventaire de la salle aux trésors. Elle était persuadée que c’était faux, puisque Qennto serait venu lui parler si ça avait été le cas. Thrawn affirma que Qennto ne l’avait pourtant pas contredit. Car’das comprit alors que Thrawn s’était exprimé en Cheunh à ce moment-là, langue que ne comprenait pas Qennto. Thrawn félicita les deux Humains pour leur perspicacité . Il leur révéla alors qu’une seconde attaque Vagaari était en cours, à approximativement six heures standards. Il désirait donc se rendre sur les lieux. Thrawn, savait très bien que l’amirale Ar’Alani le réprimanderait sévèrement à son retour, mais au moins, elle retarderait son départ jusque là. Thrawn ajouta qu’il se rendait sur place pour simplement évaluer la situation, mais s’il jugeait qu’il avait une chance d’éliminer ce qui représentait une menace pour l’Ascendance Chiss, alors ce serait une autre affaire. Car’das sembla vouloir rester en retrait, tandis que Ferasi souhaita à tout prix monter à bord. Néanmoins, Thrawn ne voulait pas avoir à annoncer la mort de Ferasi à son capitaine… Finalement, Car’das se décida à suivre Thrawn si Ferasi embarquait avec lui. Thrawn fut honoré de la confiance que les deux Humains lui accordaient. Les invitant à les suivre, il espéra que la chance des combats leur sourirait.[5]
Bataille rangée[]
Tous enfilèrent leur tenue de combat. Une minute avant la sortie de l’hyperespace, Thrawn assura à Car’das et Ferasi qu’ils surgiraient dans un espace sécurisé, à l’écart des combats. Il pensait qu’il serait prudent pour eux de mettre leur casque dès maintenant. Ferasi lui affirma qu’ils pourraient ajuster le leur en une seconde. L’instant suivant, le Springhawk et ses six chasseurs de soutien arrivèrent sur place. Devant eux, plusieurs amas de centaines d’appareils de toute taille échangeaient des tirs. Il ne s’agissait pas d’une attaque, mais bel et bien d’une guerre. Thrawn concéda qu’il avait fait une erreur d’interprétation… Car’das fut d’accord et proposa de quitter les lieux au plus vite. Cependant, Thrawn assura au jeune homme qu’il l’avait mal compris : il savait que cette bataille serait de cette envergure, c’était simplement la nature des Vagaari qu’il n’avait pas percé à jour. Ils n’étaient pas juste des pirates bien organisés, ils étaient des nomades. Le Chiss désigna les vaisseaux ennemis, indiquant que les bâtiments regroupés au centre de la formation militaire étaient des vaisseaux civils, entourés par les appareils militaires. Ferasi demanda si ça posait un problème… Thrawn lui assura qu’il y en avait un de taille. En effet, cela indiquait que leur habitat, leurs bases et leur assistance étaient mobiles. Par ailleurs, il ne lui servirait à rien de capturer un de leurs vaisseaux pour localiser leur monde grâce à leurs instruments, puisqu’ils n’avaient pas du tout de monde. Car’das sembla troublé à la vue de cette gigantesque bataille, et Thrawn lui demanda de garder son calme, car il n’allait pas lancer l’assaut tout de suite. Thrawn porta son intention sur un détail qui ne lui avait pas échappé. Il désigna deux appareils endommagés qui tentaient de prendre la fuite, et se demanda pourquoi ils n’étaient pas passé en hyperespace, car leurs moteurs lui semblaient plutôt intacts. De plus, les vaisseaux s’étaient suffisamment éloignés du champ gravitationnel de la planète pour tenter un saut. Les deux appareils en fuite parvinrent finalement à passer en vitesse lumière, une fois énormément éloigné du centre de la bataille. Thrawn comprit enfin que les Vagaari possédaient un pseudo-champ gravitationnel qui empêchait les vaisseaux ennemis de passer en hyperespace. Il était persuadé qu’il pourrait trouver d’autres applications plus intéressantes pour ce dispositif. Car’das comprit donc qu’il avait l’intention de s’emparer du projecteur de gravité Vagaari, et ne sembla pas approuva la manœuvre. Pourtant, l’attention de leurs ennemis était tournée ailleurs, et les défenses de leur projecteur de gravité étaient probablement déployés en fonction de leurs victimes. De plus, au vu de son dernier affrontement avec les Vagaari, Thrawn savait à peu près comment approcher leurs appareils. Thrawn remarqua enfin où se trouvait ce projecteur : une zone peu défendue où peu de vaisseaux patrouillaient. Il demanda une analyse tactique, qui lui révéla que les vaisseaux qui défendaient le projecteur étaient situés dans sa zone d’action, limitant leurs options. Par ailleurs, leurs moteurs étaient tournés vers sa cible. Des années de réussite avait sans doute rendu les Vagaari trop sûrs d’eux-mêmes. Thrawn demanda si le projecteur était escamotable, mais on lui répondit qu’il était impossible de le savoir à cette distance. Le Chiss en conclut qu’il lui faudrait se rapprocher, et entama une trajectoire hyperspatiale.[5]
Thrawn comptait faire effectuer à ses chasseurs un micro-saut vers le projecteur, qui les tirerait de l’hyperespace juste avant qu’ils ne le percutent. Ensuite, les chasseurs devraient créer un périmètre de sécurité pour permettre au Springhawk de s’approcher et de récupérer le projecteur. Dans le même temps, Thrawn fit préparer les sections d’assaut Un et Deux, car il y aurait sûrement un équipage à bord du projecteur. Ils devraient localiser leurs ennemis, et les neutraliser avec un minimum de dommages collatéraux. Ensuite, il chargea le Chef Ingénieur Yal’avi’kema et trois membres de son équipe de rejoindre les commandos et de trouver un moyen de s’emparer du projecteur, ou de l’attacher à la carlingue du Springhawk. Une fois que tout le monde fut prêt, Thrawn procéda à l’attaque, alors que les Vagaari ne les avait pas encore repérés. En moins d’une minute, les chasseurs Chiss détruisirent les chasseurs Vagaari qui défendaient la zone. Immédiatement, Thrawn procéda au micro-saut hyperspatial, afin de surgir au plus près de l’ennemi. Thrawn lança ses escouades, estimant que Yal’avi’kema disposerait de cinq minutes. En effet, les Vagaari situés plus loin devraient se rapprocher pour attaquer le Springhawk, sinon, ils risqueraient de détruire leur projecteur en même temps. Dans ce cas, les ennemis qu’ils affrontaient en ce moment même pourraient s’enfuir, voire pire, se regrouper. De plus, les Vagaari ne savaient sans doute pas à quoi s’en tenir quant aux intentions des Chiss, car quelqu’un qui voudrait simplement le détruire ne se serait pas rapproché aussi près. Trois bâtiments de guerre ennemis s’étaient déjà beaucoup rapprochés, mais concentraient leurs tirs sur les chasseurs Chiss qui les harcelaient. C’est alors que Car’das remarqua les étranges bulles présentes sur leurs croiseurs, qu’ils avaient déjà observé sur le vaisseau capturé. Sans perdre de temps, Thrawn ordonna qu’on zoom sur ces bulles. C’est là qu’ils virent que ces bulles n’étaient pas des postes d’observation comme l’avait supposé Qennto, mais des prisons, dans lesquels étaient enfermés des esclaves. Thrawn comprit de quoi il s’agissait : des boucliers vivants, qui servaient à dissuader les ennemis des Vagaari de leur tirer dessus sans tuer des innocents. Car’das proposa de déployer des filets Connor pour simplement capturer les vaisseaux ennemis, et Ferasi souhaita savoir s’il était possible de tirer entre les bulles pour éviter de toucher les prisonniers. Malheureusement, Thrawn leur assura qu’aucune des deux possibilités n’étaient envisageables, car leurs ennemis étaient trop éloignés. Les esclaves enfermés dans les bulles étaient déjà morts. Devant le ton glacial de Thrawn, Ferasi ne sembla pas comprendre sa décision. Thrawn tenta de la raisonner, affirmant que ces esclaves seraient tués dans cette bataille ou dans une autre. La seule chose qu’il pouvait faire était de détruire définitivement ces monstres et sauver d’autres innocents. A ces mots, un soldat lui signala que la section Un avait éliminé l’équipage Vagaari du projecteur. Le Chef Ingénieur Yal’avi’kema avait trouvé le projecteur et commençait l’opération. Thrawn porta son attention sur les vaisseaux Vagaari, qui se repliaient, tournant le dos au Springhawk.[5]
Il ordonna qu’on ouvre le feu sur leurs appareils, puis qu’on déploie des filets dès qu’ils seraient en visibilité minimale. Le commandant prévint le Chef Yal’avi’kema qu’il lui restait deux minutes pour réussir à s’emparer du projecteur. Quelques instants plus tard, les missiles Chiss touchèrent de plein fouet les vaisseaux ennemis. Soudain, un membre d’équipage du Springhawk hurla à tout le monde d’enfiler son casque. L’instant suivant, une déflagration désintégra le côté bâbord de la verrière du pont. L’air commença à s’échapper en direction du vide sidéral, avant que les portes automatiques ne referment la brèche. Plusieurs membres d’équipages furent tués, d’autres blessés à différents degrés. Quant à Thrawn, il fut blessé lors de la déflagration, et tomba inconscient. Il fut pris en charge par Ferasi, qui lui posa pansement. Voyant qu’un des bords ne tenait pas, elle se coucha sur lui pour faire pression sur la blessure, envoyant Car’das chercher de l’aide. Deux Chiss arrivèrent au même moment afin de soigner leur commandant. Dès que Ferasi s’écarta, ils posèrent un nouveau pansement, qui tint cette fois-ci. Ensuite, une fois le projecteur entre les mains des Chiss, le Springhawk quitta le combat lorsqu’il passa en hyperespace. Thrawn fut soigné pendant plusieurs heures à l’antenne médicale. Hors de danger, il reçut la visite de Car’das et Ferasi, qu’il remercia chaleureusement de lui avoir sauvé la vie. Car’das avoua que Ferasi avait été plus réactive que lui, et qu’il n’avait pas fait grand-chose. Thrawn n’était pas en grande forme, mais il était hors de danger. Il avait été informé que Ferasi avait participé aux opérations de nettoyage sur le pont. La jeune femme ne voulait qu’offrir son aide, et avait finalement compris que Thrawn n’avait pas eu le choix que de tirer sur les Vagaari. Pour Thrawn, cela ne rendait pas la chose plus acceptable, mais c’était le genre de décision qu’un soldat était amené à prendre. Car’das demanda si le projecteur de gravité avait été capturé, et Thrawn l’informa que ses hommes étaient parvenus à l’attacher à la coque du Springhawk avant de sauter en hyperespace. Selon Ferasi, les Vagaari seraient furieux. Thrawn approuva, et cela l’arrangeait bien, car ils seraient peut-être assez en colère pour attaquer ouvertement l’Ascendance Chiss. Car’das se demanda si Thrawn avait incité les Vagaari à les attaquer, mais ce dernier répondit qu’il avait simplement cherché à leur voler leur projecteur de gravité. Il se soucierait des conséquences plus tard. Il ajouta qu’ils se devaient de retourner à Crustai, car ils avaient besoin de soins plus approfondis pour les blessés, et de réparer leurs vaisseaux. Ferasi lui conseilla cependant de prendre un peu de repos, le temps que le Springhawk n’atteigne la base. Thrawn ne put qu’être d’accord lorsqu’il sentit ses yeux se fermer de fatigue, et avança que Qennto serait déçu d’avoir raté tout cela.[5]
Les chasseurs Chiss en formation d’attaque.
(image extraite de “Vol Vers l’Infini“)
La réprimande d’un patriote[]
De retour à la base, Thrawn se retira dans ses quartiers pour se remettre de ses blessures. Il fut informé que les objets du trésor Vagaari récupéré par Qennto avaient été récupéré par Ar’Alani en son absence, et placé sous sceau de prescription. Qennto, qui n’avait pas supporté cela, s’était montré suffisamment désagréable pour être enfermé dans une cellule. Peu après, il reçut la visite de Ferasi et Car’das, qui lui parlèrent aussi de cet incident, souhaitant savoir si sa libération était possible. Thrawn les invita toutefois à parler à Qennto, et à lui apprendre le respect qui était dû aux officiers commandants Chiss. Car’das revint sur les objets précieux de Qennto mis sous scellés, car Qennto ne lâcherait pas l’affaire de ci-tôt. Néanmoins, Thrawn ne pouvait rien faire. Lorsqu’un Administrateur de la Huitième Famille Régnante avait déclaré ces œuvres d’art scellées malgré la revendication d’un officier commandant, elles ne pouvaient être rendus à quiconque avant que l’amirale Ar’Alani ne revienne présenter ses arguments. Thrawn estima que Ar’Alani ne prendrait aucune décision à ce sujet avant que le vaisseau Vagaari n’ait été analysé de bout en bout. Mais les trois Humains ne pouvaient se permettre de patienter autant de temps, car une telle opération durerait à coup sûr plusieurs mois. Thrawn comprenait leur position, mais il n’avait pas la possibilité de faire ce que bon lui semblait. C’est alors que Thrass entra dans la pièce, désireux de parler seul à seul avec son frère. Thrawn précisa bien qu’il n’avait rien à craindre des deux Humains présents, mais Thrass rétorqua qu’ils devaient parler d’affaires Chiss qui ne les regardaient nullement. Thrawn concéda que les affaires Chiss ne les regardait sans doute pas pour l’instant, mais que cela pourrait bien changer à l’avenir. Thrass souhaita savoir ce qu’il entendait par là.[5]
- "Tu es doué dans bien des domaines, mon frère, mais tu dois encore développer la prévoyance nécessaire pour survivre parmi les conflits et les intrigues de la vie politique. Nous nous sommes vus offrir une opportunité rare : la chance de rencontrer et d’interagir avec les membres d’une vaste entité politique jusqu’alors inconnue. Des personnes dotées d’autres idées, d’autres points de vue, que les nôtres."
- ―Thrawn à son frère Thrass à propos de Car’das, Ferasi et Qennto.
Thrawn lui demanda si c’était pour cela que ces Humains le suivait partout, même lors de la visite d’un amiral, et si leur opinion avait une quelconque valeur à ses yeux. Thrawn acquiesça, estimant que chaque avis méritait d’être entendu, qui soit jugé à terme pertinent ou inutile. De plus, les rapports amicaux qu’ils entretenaient aujourd’hui influenceraient la nature des relations futures entre l’Ascendance Chiss et la République Galactique. Il se tourna vers Car’das et Ferasi, afin d’avoir le point de vue. Lorsque Car’das assura aux deux Chiss qu’il partageait le même avis que Thrawn, Thrass sembla légèrement accepter les propos de son frère. Thrawn demanda à Thrass si ces Car’das et Ferasi pouvaient l’appeler par son diminutif, mais Thrass refusa catégoriquement. Néanmoins, il remercia chaleureusement les deux Humains pour avoir sauvé la vie de Thrawn. S’exprimant en Cheunh, Ferasi affirma qu’elle avait été ravi de rendre service et appela Thrass par son nom complet, Mitth’ras’safis. Thrawn vit son frère grogner un peu, avançant que ces Humains n’étaient pas très doués en Cheunh. Thrawn l’incita à essayer de communiquer avec eux en Minnisiat ou en Sy Bisti, mais Car’das préférait échanger en Cheunh afin de progresser davantage, ce que Thrass estima effectivement nécessaire… Thrass changea d’avis, et autorisa les deux Humains qui avaient sauvé son frère à l’appeler par son diminutif. En effet, il préférait ne plus entendre son prénom écorché. A ce moment-là, il se tourna vers Thrawn, décidé à aborder des sujets plus sérieux. Thrass l’informa que la Huitième Famille Régnante n’était pas satisfaite de lui. Elle n’était pas satisfaite des dernières offensives de Thrawn, que ce soit la capture du vaisseau pirate, ou la récupération du projecteur, missions qui avait été effectuée sous le nez d’un amiral de la Flotte. Thrawn rétorqua que les Vagaari étaient bien plus que de simples pirates. Ils formaient un peuple nomade, constitué de centaines de milliers, voire de millions d’individus, qui arriveraient tôt ou tard près des mondes de l’Ascendance Chiss. Thrass se contenta de répondre que les Chiss les détruiraient à ce moment-là, mais Thrawn ne voyait aucune raison d’attendre. A l’heure où ils parlaient, des millions d’êtres vivants souffraient à cause d’eux. Thrass rétorqua que les Chiss ne forçaient personne à souffrir, mais ils ne pouvaient pas défendre la galaxie entière.[5]
Au final, ni Thrass ni Thrawn ne revirent leur point de vue. Ferasi se dit que Thrass n’était pas obligé de mentionner l’incident du projecteur à la Huitième Famille, mais il y avait quatre soldats Chiss qui y avaient perdu la vie, chose impossible à cacher. Thrawn était persuadé que son frère ferait ce qu’il pourrait. Thrass se retira, car il avait un rapport à écrire, et un frère à protéger. Avant de partir, il demanda à Thrawn s’il avait pensé que de telles attaques préventives envers les Vagaari ne pouvaient pas les inciter à s’en prendre à l’Ascendance. Thrawn répondit simplement que non, il n’y avait jamais pensé. Thrass s’était douté de cette réponse, et résigné, laissa Thrawn pour la nuit. Plus tard, Thrawn fit visiter le Bargain Hunter à son frère. Les trois humains étaient présents, et Dubrak Qennto ne semblait pas particulièrement enjoué que des Chiss ne fouillent son vaisseau. Celui-ci se privait donc pas de faire des remarques acerbes, que Thrawn ne relevait pas… pour le moment. Thrawn s’attarda un moment sur le compartiment moteur, notant que sa disposition différait de celle des Chiss. Qennto leur indiqua que son vaisseau possédait six cents heures d’autonomie, voire six cents cinquante en économisant sur les accélérations. Thrass fit impressionné, et avança que leur carburant devait être plus efficace que le leur. Thrawn acquiesça, mais affirma ensuite que leur hyperpropulsion se relevait plus fragile. En effet, lorsque Thrawn avait lancé ses filets sur le Bargain Hunter et sur ses assaillants Hutt, ils les avaient neutralisés sans difficulté. Il continua en analysant l’armement du vaisseau, tout en gardant à l’esprit que le Bargain Hunter n’était qu’un simple convoyeur privé. Thrass se tourna vers Car’das et lui demanda si la République possédait des vaisseaux de guerre. Car’das répondait que la République n’avait pas d’armée, mais que de nombreux systèmes possédaient leurs propres forces de combat. De temps à autre, le Chancelier devait faire appel à plusieurs membres de la République pour calmer un peuple agressif. Lorsque Car’das mentionna de nouveau les Jedi, Thrass fut intrigué. Thrawn lui expliqua qui ils étaient : une classe d’êtres inconnues, qui avaient apparemment accès à une forme de champ d’énergie, dont ils se servaient comme arme ou pour sonder l’esprit des gens. Ils achevèrent la visite du Bargain Hunter, puis rentrèrent à la base.[5]
La Fédération du Commerce[]
Peu après, l’un des éclaireurs de Thrawn repéra un groupe de vaisseaux inconnus dans le secteur. Lorsque Thrawn en fut informé, il mit sa flotte sur pied et réveilla lui-même Car’das afin qu’il l’accompagne. Trois quarts d’heure plus tard, la flotte, composée du Springhawk, et d’au moins onze autres vaisseaux (dont deux autres croiseurs de bataille), s’engouffrait dans l’hyperespace. Car’das se demanda s’il ne s’agissait pas de Vagaari, mais Thrawn ne le pensait pas. En effet, les vaisseaux repérés étaient bien différents. Il avait souhaité que Car’das prenne part à l’expédition, au cas où il aurait pu les reconnaitre. Ce dernier avoua que Qennto était plus compétent que lui à ce niveau-là, mais Thrawn avait voulu le laisser tranquille avec Ferasi, car il avait senti quelques complications entre eux. Si Car’das pensait que les vaisseaux repérés avaient pénétré dans l’Espace Chiss, Thrawn lui assura que ce n’était pas le cas. La mission de la Flotte d’Expansion consistait à observer et à explorer les régions entourant l’Ascendance Chiss, et c’est exactement ce que Thrawn comptait faire aujourd’hui. Il restait quatre heures avant d’arrivée sur zone, aussi Thrawn incita Car’das à se rendre dans l’armurerie, où il lui serait donné une cuirasse plus efficace que celle dont il se servait. Thrawn se vêtit également de son équipement, et gagna le point, bientôt rejoint par Car’das. Assis sur son siège de commandement, il était fin prêt à diriger ses troupes, si nécessaire. A leur arrivée, Thrawn fit zoomer l’endroit où se trouvait les vaisseaux, afin d’avoir une meilleure vue sur eux. Là, Car’das reconnut deux vaisseaux de guerre de la Fédération du Commerce. Thrawn se demanda s’il ne s’agissait pas de membres de la République, mais Car’das nuança sa réponse : ils en faisaient partis, mais ne la représentaient pas, car ils ignoraient beaucoup des lois de la République ces derniers temps. Il ajouta que la République n’avait pas d’armée. Mais Car’das comprit que Thrawn savait déjà qui ils étaient. En effet, le Chiss avait pu observer certains symboles identiques sur les vaisseaux de la Fédération, et sur le Bargain Hunter. Ainsi, il avait deviné que ces appareils appartenaient bien à la République. Thrawn revint sur cette histoire d’esclaves, que la République ne possédait soi-disant pas. Le Chiss avait pourtant trouvé des preuves d’esclavage sur le vaisseau de Progga le Hutt il y a quelques temps. Car’das rétorqua que certains peuples agissaient sans tenir compte des lois de la République, et les Hutt faisaient partis des peuples à encore utiliser des esclaves. La Fédération du Commerce, elle, n’en avait pas à sa connaissance. De toute façon, ils n’en avaient pas besoin, au vu du nombre important de droïdes qu’elle utilisait. Thrawn souhaita savoir si les vaisseaux en face d’eux représentaient une flotte d’invasion, mais Car’das pensait cela peu probable au vu de leur nombre, et ignorait totalement le but de leur présence ici. Sur conseil de Car’das, Thrawn ordonna qu’on contacte les vaisseaux de la Fédération. Car’das l’informa que les représentants de la Fédération du Commerce parlaient le Basic, mais qu’ils possédaient certainement des droïdes capables de traduire le Sy Bisti. Toutefois, Thrawn préférait observer leur réaction lorsqu’ils seraient contactés par quelqu’un parlant le Basic. Thrawn envoya un message dans lequel il se présentait, et souhaitait connaitre l’identité et les attentions de ses interlocuteurs. Après avoir envoyé ce message en boucle pendant dix minutes, Thrawn reçut enfin une réponse. Son interlocuteur se présenta comme étant le commandant Stratis, du Détachement de Forces Spéciales Numéro Un. Thrawn retourna son salut, et demanda de nouveau la raison de leur présence. Stratis lui assura qu’il n’avait aucune intention belliqueuse envers son peuple, mais que les détails de sa mission devaient restés secrets. Thrawn ne fut pas satisfait de ses explications, mais Stratis avait apparemment des ordres. Quelques instants plus tard, la Fédération du Commerce lança ses chasseurs. Immédiatement, Thrawn ordonna à tous ses vaisseaux de se retirer. Se tournant vers Car’das, il lui demanda si les chasseurs de la Fédération étaient capables d’agir de façon autonome. L’Humain n’en était pas certain, mais il pensait que ces chasseurs étaient contrôlés à distance, par groupe, depuis les croiseurs.[5]
Sur demande de Thrawn, l’officier-com parvint à déterminer la fréquence de contrôle des chasseurs, et estima sa portée à dix-mille visvia. Thrawn ordonna donc à tous ses vaisseaux de se replier sur onze mille visvia. Il informa Car’das que cette distance correspondait à peu près à seize-mille kilomètres, et lui demanda si cette estimation lui semblait correcte. Car’das avoua qu’il n’en savait rien et s’excusa auprès du commandant Chiss, mais ce dernier lui assura qu’il n’en avait pas besoin et qu’ils seraient vite fixés, de toute manière. Alors que les chasseurs adverses se rapprochaient, Thrawn remarqua qu’ils formaient un écran protecteur pour protéger les gros appareils. Leurs adversaires paraissaient étonnamment prudents, ce qui n’étonna guère Car’das, qui connaissait bien le tempérament des Neimoidiens. Ensuite, les chasseurs de la Fédération du Commerce se retirèrent pour se replacer en formation défensive, indiquant à Thrawn qu’ils avaient correctement estimé leur portée. Après un moment de réflexion, Thrawn décida de déployer le Whirlwind – un des deux autres croiseurs – et le chasseur Quatre, pour une simulation d’attaque. Tandis que le Whirlwind se déplaçait à tribord, le chasseur Quatre s’avança plusieurs fois vers les chasseurs ennemis, avant de se replier. Le commandant ennemi ordonna donc plusieurs fois à ses chasseurs de faire les mêmes mouvements, ce qui permit aux Chiss d’isoler la fréquence d’ordre de leur chasseur et d’en prendre le contrôle. Lorsque les chasseurs droides chargèrent une nouvelle fois, ils n’obéirent plus à l’ordre de repli, et ignorèrent même l’armada de Thrawn lorsque celui-ci passa devant eux. Privée d’une bonne partie de ses chasseurs, la flotte ennemie se prépara au combat. Thrawn redéploya ses appareils pour manœuvrer avec d’avantage d’espace, et envoya ses chasseurs affronter l’ennemi. Les autres groupes de combat furent immobilisés par des filets Connor, et s’entrechoquèrent les uns les autres. L’instant suivant, la Fédération du Commerce lança une autre vague de centaines de chasseurs droides. Ironique, Car’das espéra que Thrawn possédait un filet Connor géant pour tous les capturer. On ne peut plus sérieux, le Chiss pensa qu’il lui faudrait bel et bien étudier cela s’il souhaitait combattre ce genre d’adversaire sur le long terme. Ensuite, il songea à brouiller les communications de l’ennemi, afin qu’ils ne perdent le contact avec leurs chasseurs. Selon Car’das, les fréquences de la Fédération du Commerce étaient réputées inviolables, car ils étaient capables de changer de fréquence instantanément. Thrawn songea alors à brouiller la totalité du spectre, mais Car’das lui assura formellement qu’il était impossible de réaliser une telle chose sur une si vaste zone. En effet, à l’instant où il entamerait la procédure, la Fédération comprendrait ce qu’il se passerait et enverrait suffisamment d’ordres à l’avance ) ses chasseurs hors de la zone brouillée. Thrawn rétorqua que ce raisonnement ne tenait pas actuellement, puisque tous les chasseurs ennemis étaient justement situées à l’intérieur de la zone de brouillage. Car’das le prévint que cela l’empêcherait également de contacter ses hommes, mais Thrawn leur faisait confiance.[5]
“Fort heureusement, mes soldats sont dotés de plus d’initiative que d’obéir aveuglément à des ordres directs. Voyons à présent quelle philosophie du combat se montre la plus souple.“
– Thrawn à Car’das.
A cet instant, Thrawn ordonna le brouillage complet du spectre. L’opération fut un véritable succès, et la Fédération du Commerce perdit le contrôle total sur ses chasseurs. Ainsi, Thrawn put faire progresser sa flottille sans résistance en direction des deux frégates ennemies, non sans abattre un grand nombre de chasseurs immobilisés. Lorsque les transports Hardcell de la Fédération parvinrent à lancer quelques missiles, certains chasseurs Chiss visés rompirent la formation et volèrent dans le champ de débris de chasseurs, espérant y faire exploser les missiles. Toutefois, l’opération ne fut pas un grand succès, car les missiles de la Techno-Union comptaient parmi les plus fiables de la galaxie. Alors, les chasseurs Chiss firent demi-tour et libérèrent des filets Connor sur les missiles, qui neutralisèrent leurs circuits électroniques. Toutefois, l’inertie envoya les missiles en direction des six Hardcell, qui explosèrent à l’impact. Lorsque le commandant ennemi tenta de se replier et de passer en vitesse-lumière, rien ne se produisit puisque Thrawn avait apporté avec lui le projecteur de gravité Vagaari. Toutefois, bien qu’il avait la possibilité d’abattre ses adversaires, Thrawn n’en fit rien, car il avait d’autres projets pour eux. Le Whirlwind surprit la Fédération en se positionnant juste à côté de son vaisseau amiral, missiles parés. Le commandant ennemi sembla enfin comprendre que la bataille était perdue, et qu’il devait à présent signer sa reddition. Entouré de deux soldats et suivi de Car’das, Thrawn s’engagea sur la passerelle reliant le Springhawk à la frégate de la Fédération, remplie de droides armés sur toute sa longueur. Sur le pont, Thrawn remarqua immédiatement un Humain, et un Neimoidien, qui attendaient son arrivée. Il se dirigea vers eux, et s’arrêta à trois mètres, avant de les scruter du regard. Après quelques instants, Thrawn se tourna vers l’Humain, qu’il reconnut comme le commandant Stratis. Le saluant, il se présenta de façon respectueuse et officieuse. Mais le Neimoidien, le Vice-Roi Kav, prit la parole. Kav avait la fâcheuse tendance à écorcher le nom du Chiss, et l’appelait “Mitthrawdo”. Il paraissait furieux des derniers événements, et malgré les injonctions de Stratis, jura qu’il pouvait détruire Thrawn sur le champ. A cet instant, deux droidekas pénétrèrent dans la pièce et mirent le groupe de Chiss en joue. Conformément aux ordres de Thrawn, ses soldats ne dégainèrent pas leurs armes. Toutefois, Thrawn assura qu’ils ne courraient aucun danger. Etudiant du regard les droidekas, il remarqua que Kav et Stratis étaient protégés à bord d’un petit champ de force. Il remercia Kav pour sa démonstration de force, mais l’intima à rappeler ses droides. Après un moment à se regarder dans les yeux, Kav baissa la tête et se résigna. Une fois les droidekas repartis, Thrawn remercia le Vice-Roi et demanda une fois de plus à connaitre les intentions de ce détachement de la Fédération du Commerce. Kav souligna que ce détachement n’existait plus à présent, mais le Chiss rétorqua que les pertes que la Fédération avaient subi n’étaient pas de son fait. Lui avait seulement désiré une réponse civilisée. Hésitant sur la pertinence du mot “civilisée”, il se tourna vers Car’das, qui lui conseilla d’employer les termes “civile” ou “polie”, qui semblaient ici plus appropriés. Stratis comprenait parfaitement la simple volonté de Thrawn. Il demanda alors qui était l’Humain à qui il parlait. Si Car’das avoua simplement n’être qu’un visiteur, Thrawn corrigea ce fait : Car’das avait été un visiteur, car à présent, il était son prisonnier. Car’das semblait abasourdit par la nouvelle, mais Thrawn lui expliqua simplement qu’il avait des soupçons sur lui. En effet, il trouvait suspect qu’une flotte de combat n’arrive ici que trois mois après l’arrivée du Bargain Hunter. Car’das comme Stratis nièrent totalement leur implication dans une quelconque invasion. Alors, Thrawn les invita à prouver leur dire, et fut redirigé vers le bureau du Vice-Roi Kav.[5]
Le commandant Stratis, aussi connu sous le nom de Kinman Doriana.
(image extraite de “Hero of Cartao” – Insider 68)
Là, Thrawn et Car’das furent invités à s’asseoir, et Stratis leur proposa même un rafraichissement. Toutefois, Thrawn refusa la proposition et s’assit, tandis que de ses hommes montaient la garde. Stratis lui dévoila l’existence d’un projet nommé “Vol Vers l’Infini“. Ce projet consistait en l’exploration des Régions Inconnues, et à terme, la colonisation d’une autre galaxie. Pour le voyage, la République avait embarqué de nombreux Jedi, et possédait pas moins de six cuirassés pour défendre le vaisseau colonisateur. Thrawn trouva ce projet très intéressant, mais ne voyait pas en quoi cela le concernait. Stratis l’informa que le Vol Vers l’Infini était un danger pour l’Ascendance Chiss, notamment en raison de la présence de Jedi, connus comme étant des fauteurs de troubles. Stratis les décrivit comme ayant des idées très rigides concernant la façon dont certains peuples devaient agir et penser. Leurs méthodes peu scrupuleuses seraient un danger pour le peuple de Thrawn si les Jedi venaient à pénétrer leur espace et à leur imposer leur façon de penser. Thrawn affirma que les Chiss n’acceptaient pas aussi aisément les concepts étrangers, et ne se soumettaient à personne. Stratis insista encore sur la dangerosité des Jedi, appuyant sur la puissance de leurs pouvoirs, et leur manque de pitié. Thrawn assura que les Chiss avaient déjà vu beaucoup de choses par le passé, et qu’il en serait surpris. Alors, il se leva, affirmant que d’autres affaires réclamaient sa présence. Stratis désira savoir ce que le Chiss avait prévu pour eux en son absence, et Thrawn répondit qu’ils devaient attendre sur le pont qu’il ne les recontacte. De plus, une équipe inspecterait le vaisseau et son équipage. Le Vice-Roi Kav réagit très mal à cette déclaration, mais Stratis tempéra ses ardeurs et accepta les termes de sa reddition. Ainsi, Thrawn quitta la pièce, Car’das et ses gardes sur les talons. Plusieurs heures passèrent, et Thrawn retrouva finalement Car’das dans ses quartiers. Il s’excusa pour cette longue absence, mais nota que Car’das avait su trouver de quoi s’occuper. En effet, il avait passé tout ce temps à étudier les rapports des équipes techniques, qui avaient analysés les appareils de la Fédération du Commerce. Car’das lui révéla de nombreuses informations techniques, et mentionna aussi la bataille de Naboo, durant laquelle la Fédération avait perdue, car une surcharge dans son système central avait désactivé tout ses droides. Toutefois, Car’das estimait que la flotte qu’ils venaient d’affronter les auraient réduits en miette si Thrawn n’avait pas brouillé leurs communications. Thrawn demanda à Car’das ce qu’il pensait de Kav et de Stratis, mais Car’das ne comprit pas l’intérêt de la question. Après tout, Thrawn l’avait accusé d’être un espion. Toutefois, le Chiss n’en avait pas pensé un traitre mot. Si Car’das, Ferasi et Qennto avaient été des espions, ils auraient profités de leur accès aux données de l’Ascendance pour localiser les mondes Chiss. Au lieu de cela, Car’das et Ferasi s’étaient contenté d’apprendre leur langue. Car’das remarqua bien vite l’expression de lassitude qu’arborait le visage de Thrawn, et lui demanda comment il allait. Thrawn répondit simplement que la journée avait été très longue, et qu’il avait été informé que l’amirale Ar’Alani leur rendrait sous peu une nouvelle visite. Car’das se demanda s’ils avaient déjà achevé leur étude du vaisseau Vagaari, mais Thrawn se doutait qu’elle s’était arrangée pour être dispensée de cette tâche.
Thrawn tint à s’expliquer quant à son accusation à bord du vaisseau de la Fédération du Commerce : il avait accusé Car’das d’espionnage pour justifier sa présence auprès des Chiss depuis toutes ses semaines, et s’excusa pour la mise en scène. Car’das le pardonna, estimant que ce n’était pas très important. Thrawn ne doutait pas un seul instant que Ar’Alani se méfiait de lui, en particulier depuis qu’elle avait eu vent des rapports de bataille depuis Crustai. Après un moment d’interrogation, il devint évident pour Car’das que la seule personne à avoir pu révéler ces informations à Ar’Alani, n’était autre que Thrass, son propre frère. En effet, bien que Thrass était extrêmement attaché à sa famille de sang, il n’en était pas moins perturbé par le comportement de Thrawn, qu’il jugeait comme autodestructeur. Ainsi, Thrass pensait protéger à la fois son frère et la Huitième Famille, en empêchant Thrawn d’aller plus loin dans ses actes. Toutefois, si Thrawn était entravé dans ses mouvements, des dangers comme les Vagaari seraient alors libres de faire ce que bon leur semblaient… Cela dit, même en présence de l’amirale, Thrawn gardait le commandement. Il souhaita connaitre le sentiment de Car’das vis-à-vis du Vice-Roi Kav de la Fédération du Commerce . Car’das pensait que Stratis n’était pas vraiment aux commandes, car il doutait que les Neimoidiens ne cèdent leurs vaisseaux aussi facilement. Toutefois, Thrawn pensait cela possible, s’il était une autorité supérieure, ou s’il la représentait. D’ailleurs, il était évident que « Stratis » n’était qu’un pseudonyme. En revanche, Car’das croyait Kav et Stratis lorsqu’ils disaient ne pas être une force d’invasion, puisqu’en dépit de leur force d’assaut, ils n’avaient pas de quoi tenir une planète. Ainsi, l’histoire d’embuscade du Vol Vers l’Infini tenait plus ou moins, bien que Car’das n’en ait jamais entendu parler. Thrawn se dit que Qennto ou Ferasi en sauraient peut-être davantage. Cependant, ils devaient dès à présent se diriger vers Crustai, afin d’y accueillir l’amirale Ar’Alani. Après tout, ses hommes seraient capables d’analyser le vaisseau sans lui. Si Car’das pensa que Kav et Stratis seraient tentés de tuer les Chiss et de s’enfuir dès le départ de Thrawn, ce dernier lui expliqua qu’ils ne le pourraient jamais. En effet, le Whirlwind, qui possédait le projecteur de gravité Vagaari, les empêcherait de fuir. De plus, la Fédération ne s’échapperait pas, même si elle en avait la possibilité. Stratis semblait vraiment tenir à ce que Thrawn détruise le Vol Vers l’Infini à sa place. Car’das tenta de connaitre les desseins du Chiss, mais ce dernier lui répondit que ça ne le concernait pas, et qu’il agirait de façon à défendre ceux qui dépendent de lui. Fatigué, Thrawn se releva. Sur un ton humoristique, Car’das lui proposa de se reposer, afin qu’il ne s’évanouisse pas de fatigue avant que Ar’Alani ne l’emprisonne. Sans relever le trait d’humour, Thrawn assura qu’il essaierait de ne pas la décevoir. Avant qu’il ne parte, Car’das posa une dernière question : comment Thrawn pouvait-il être certain que les droïdekas ne l’abattraient pas ? En vérité, tout dans l’attitude des Neimoidiens, ainsi que dans leur technologie, montrait parfaitement qu’ils n’étaient pas du genre à s’exposer inutilement au danger. Sachant que le Vice-Roi Kav se trouvait trop près de la ligne de mire, il n’aurait jamais ordonné à ses droïdes de faire feu. Un coup de bluff qui avait marché grâce à une simple observation. Car’das fit remarquer que c’était la raison pour laquelle les Neimoidiens possédaient des droïdes de combat pour se battre à leur place. De son côté, Thrawn n’avait jamais connu ce modèle de droïdes, et il espéra que les Vagaari ne s’en soient jamais procuré…
“L’architecture n’est rien d’autre qu’une forme d’art. Cela dit, même sans ces indications, les triples portes blindées m’auraient révélé que ces Neimoidiens n’étaient pas des guerriers.“
– Thrawn à Car’das.
Rencontre avec Darth Sidious[]
Peu après, Thrawn accueillit Ar’Alani pour la seconde fois, au cours d’une brève réception. Ensuite, Ar’Alani envoya Thrawn inspecter la sécurité des systèmes alentour, et se dirigea vers ses propres quartiers. Mais ce dernier ne suivit pas les ordres, puisqu’il avait des choses plus importantes à faire. Résolu à détruire le Vol Vers l’Infini si jamais il représentait une menace, il décida de se préparer au cas où. A bord du Springhawk, il rejoignit les vaisseaux de la Fédération, et monta à bord du Darkvenge, où se trouvaient Kav et Stratis. A sa vue, Doriana lui souhaita la bienvenue, et Thrawn le remercia d’avoir obéit à ses directives. Immédiatement, il ordonna à Kav de débarquer ses droides Vautour sur un astéroïde à proximité. Ensuite, il requerrait les services de ceux qui programmaient leurs manœuvres. Kav ne comprit pas pourquoi et parut s’énerver, mais Stratis devina que le Chiss avait un plan pour traiter avec le Vol Vers l’Infini. Thrawn acquiesça, mais affirma qu’il le mettrai en oeuvre seulement si Stratis lui disait toute la vérité. En effet, Thrawn était convaincu que Stratis n’était pas son vrai nom. De plus, il obéissait à un maître et ce n’était pas la menace des Jedi qui l’avait poussé à manigancer la destruction du Vol Vers l’Infini. Stratis demanda pourquoi ils seraient ici dans ce cas-là, et Thrawn supposa qu’il pourrait simplement rencontrer le Vol Vers l’Infini. Si l’expédition de Jedi était constituée de guerriers, et non de colons, les deux forces combinées alors alors la puissance nécessaire pour démarrer une invasion. Stratis jura de nouveau n’avoir aucune intention belliqueuse, mais Thrawn lui assura qu’il lui faudrait le prouver. Stratis, résigné, accepta de répondre à ses interrogations. Il décida de lui présenter son supérieur, et ordonna à Kav de ne pas les suivre. Stratis mena Thrawn dans le même bureau que lors de leur premier entretien, et verrouilla soigneusement la porte. Là, il se présenta comme étant Kinman Doriana, identité qu’il n’avait même pas révélé au Vice-Roi Kav. Thrawn savait bien que Doriana et Kav étaient rivaux, voire ennemis. Il demanda à Doriana qui étaient ses deux maîtres. Celui-ci répondit que son supérieur officiel était le Chancelier Suprême Palpatine. Mais son véritable maître se nommait Darth Sidious, un Seigneur Sith. Thrawn fut intrigué par cette mention de Sith, et souhaita savoir ce que c’était. Doriana se contenta de répondre que les Sith étaient des êtres qui s’opposaient aux Jedi et au contrôle qu’ils exerçaient sur la République. Thrawn sourit à la mention de cette lutte de pouvoir. Doriana lui assura que cette lutte se faisait sur un tout autre plan que celui sur lequel ils évoluaient… Selon lui, Sidious avait accès à des sources que les Jedi n’avaient pas. Ces sources avançaient qu’une invasion se préparait. Une énorme force d’assaut de vaisseaux noirs, de silhouettes sombres et d’armes de grande puissance, basés sur une technologie organique inédite. Ils croyaient que ces “Inconnus Lointains”, comme ils les appelaient, avaient déjà pris pied sur les bords reculés de la galaxie et, en ce moment même, envoyaient des éclaireurs à la recherche d’informations sur les mondes et les peuples à conquérir.
Thrawn se demanda pourquoi Doriana ne lui en parlait que maintenant. Doriana lui expliqua que personne n’était au courant, ni Kav, ni personne dans la République. Sidious ne révélerait cette information qu’une fois l’ordre revenu dans la République, et quand ils auraient bâti une flotte capable de s’opposer aux envahisseurs. Thrawn désira connaitre le rôle du Vol Vers l’Infini dans toute cette affaire. Doriana lui expliqua qu’un chevalier Jedi du nom de Vergere avait disparu dans cette région récemment. Une des tâches du Vol Vers l’Infini était de savoir ce qui lui était arrivé. Si Vergere avait été capturée par les envahisseurs, elle avait pu donner des renseignements à l’ennemi. Mais si le Vol Vers l’Infini tombait aux mains des envahisseurs, il aurait pu leur fournir beaucoup d’informations, notamment avec toute la technologie et les données qui pourraient y être prélevés. Ainsi, la République pourrait être attaquée avant d’avoir pu se préparer. Thrawn se demanda pourquoi les Jedi ne comprenaient pas cela, et Doriana lui affirma qu’ils se prenaient pour les maîtres de la galaxie, particulièrement le maître Jedi dirigeant l’expédition du Vol Vers l’Infini, Jorus C’baoth. Soudain, une silhouette encapuchonnée apparut sur le projecteur holographique : Darth Sidious. Lorsqu’il aperçut Thrawn, l’individu sembla très mécontent… Doriana présenta Mitth’raw’nuruodo à Sidious, puis résuma le déroulement de la bataille contre les Chiss et ce qui avait suivi. Sidious sembla impressionné par ses exploits martiaux, et souhaita savoir si Thrawn était un représentant typique de son espèce. Thrawn ne savait pas comment répondre à une telle question, mais affirma être le plus jeune de son espèce à porter le grade de commandant. Thrawn demanda des preuves d’une menace d’invasion, et Sidious affirma avoir reçu des rapports. Il ajouta que Thrawn y aurait accès, s’il le désirait, mais désira savoir quelle décision prendre Thrawn à l’issue. Le commandant Chiss assura à Sidious que s’il était convaincu de cette menace, alors il accéderait à la demande de Doriana, et détruirait le Vol Vers l’Infini. Sidious sembla satisfait, mais prévint Thrawn que les Jedi n’acceptaient pas facilement la défaite. Leurs pouvoirs d’atteindre les esprits étaient redoutables, auquel cas ils devraient garder leur attaque secrète aussi longtemps que possible afin de garder l’avantage. Thrawn se demanda s’il pourrait influencer leur décision en les poussant à rentrer chez eux, mais Sidious le prévint que Jorus C’baoth ne retournerait jamais vers la République. Par ailleurs, le seul fait de le lui proposer ferait perdre à Thrawn toute chance d’attaque-surprise. Le Chiss supposa néanmoins que le concept de “surprise” serait quelque peu limite face à des êtres qui pouvaient lire dans les esprits. Selon Sidious, c’était la raison pour laquelle Doriana avait souhaité utilisé des chasseurs automatisés. Parmi les milliers d’esprits présents à bord du Vol Vers l’Infini, la sensibilité des Jedi serait émoussée. Et lorsque ces milliers de personnes commenceraient à mourir, ce handicap ne ferait qu’augmenter. Thrawn remercia Sidious de lui avoir accordé cette entrevue. Le Seigneur Sith avait hâte de recevoir le rapport de victoire du Chiss. A cet instant, l’hologramme représentant Sidious disparut.
L’attaque du Vol Vers l’Infini[]
Une fois la transmission coupée, le commandant Thrawn demeura assis à sa place sans rien dire un long moment, ses yeux scintillants reflétant d’innombrables pensées. Finalement, il déclara qu’il avait besoin d’un rapport circonstancier sur la composition du Vol Vers l’Infini et de ses cuirassés. Doriana assura détenir toutes ces informations, jusqu’à la dernière liste des passagers. Maintenant que Thrawn connaissait la puissance des Jedi contre les soldats de chair et de sang, il espérait faire annuler l’ordre de déplacement des chasseurs Vautour, mais Thrawn refusa catégoriquement. Le Chiss comptait bien déplacer ces chasseurs droides vers l’astéroïde avant la fin de la journée. De plus, Thrawn souhaita que quatre droides de combat et deux droidekas soient transportés à bord de sa navette, avec un appareil permettant de les contrôler. Thrawn supposa que ces droidekas étaient équipés de boucliers de protection. Doriana acquiesça, mais prévint Thrawn de ne pas adapter ces boucliers à l’usage de ses guerriers. En effet, ils émettaient d’importantes radiations, ainsi qu’un champ magnétique qui pourrait s’avérer mortel pour des êtres vivants. Thrawn rétorqua que les Chiss connaissaient déjà ce genre de technologie, et qu’ils pouvaient en inverser la polarité. Ainsi, des voleurs s’étaient auto-incinérés en tentant d’abattre un garde ou un propriétaire… Toutefois, ces boucliers étaient dangereux car ils pouvaient aussi atteindre d’innocents passants, et cela faisait maintenant des dizaines d’années que les Chiss n’en fabriquaient plus. Thrawn, contraint de partir, annonça qu’il reviendrait plus tard pour vérifier que ses ordres avaient été exécutés. Thrawn rentra finalement à Crustai et fit son rapport d’inspection à Ar’Alani, avant de rejoindre Ferasi et Car’das pour une rapide leçon de langue. Les deux jours suivants, Ar’Alani passa le plus clair de son temps dans ses quartiers, n’en sortant que pour manger ou pour interroger les gardes. L’amirale ne semblait pas encore être tombée sur les deux gardes qui avaient entendu Thrawn manifester ses doutes au sujet de Car’das et de ses compagnons. Thrawn se manifesta à plusieurs reprises, feignant prendre très au sérieux l’inspection de Ar’Alani. Car’das et Thrawn eurent une longue conversation qui se prolongea jusque tard dans la nuit, durant laquelle le Chiss ne pu cacher sa fatigue et sa tension. Le deuxième soir, Thrawn invita Thrass et Ar’Alani à diner. Le troisième jour, Thrawn se rendit seul à bord du Springhawk dans l’espace profond, afin d’y retrouver Kav et Doriana. Ils attendirent pendant un long moment, mais lorsque le Vol Vers l’Infini atteignit les deux heures de retard, le Vice-Roi Kav sembla perdre patience. Thrawn l’incita à patienter davantage, car il était certain que le convoi viendrait. Après tout, deux heures ne représentaient rien sur un voyage de trois semaines. Pour Thrawn, la seule question pertinente consistait à savoir si ce système était oui ou non situé sur le trajet direct entre leur dernière escale dans l’espace de la République et celui où Doriana et Kav avaient prévu de les surprendre. Doriana lui assura que le vecteur avait été calculé, mais souhaita savoir comment Thrawn pouvait être certain que le Vol Vers l’Infini s’arrêterait ici. Sans donner plus de précisions, Thrawn affirma que leurs ennemis agiraient ainsi. Le Chiss demanda si les chasseurs droides étaient prêts, et Kav acquiesça. Soudain, à cinq kilomètres de leur position, le Vol Vers l’Infini apparut enfin. Thrawn leur révéla qu’il disposait d’un projecteur de gravité, qui avait la capacité de tirer les vaisseaux avoisinants de l’hyperespace. Kav somma à toutes les forces de lancer l’assaut, mais Thrawn annula cet ordre, car c’était lui et personne d’autre qui commandait à bord du Springhawk. Toutefois, Kav ne voulut rien savoir, et sorti une télécommande. Il avait fait programmer des directives aux chasseurs Vautour, par dessus celles de Thrawn, et enclencha l’activation de ses chasseurs. Doriana tenta de l’arrêter, mais échoua.
Cependant, rien ne se passa. En effet, Thrawn avait pris la liberté de désactivé les ordres alternatifs mis en place par les hommes de Kav. Le Vice-Roi reconnut la malice de Thrawn, mais jura que cela se retournerait un jour contre lui. Le Chiss annonça qu’ils allaient entrer en contact avec le Vol Vers l’Infini. Pendant une demi-heure, Thrawn appela le convoi de la République en langue Basic, toutes les cinq minutes. Finalement, ce fut le maître Jedi C’baoth en personne qui finit par recevoir l’appel. Un écran s’alluma, afin que les deux interlocuteurs puissent voir leurs visages respectifs. Thrawn invita C’baoth à discuter, et proposa de venir à lui, ou de laisser le maître Jedi le rejoindre à bord de son vaisseau. C’baoth ne sembla pas ouvert à la discussion, et demanda simplement à ce que Thrawn ne s’ôte de son chemin. Naturellement, le Chiss n’avait pas l’intention de bouger d’un pouce tant qu’ils ne se seraient pas entretenus. Thrawn demanda si les Jedi craignaient les négociations, et cela fit sourire C’baoth. Ce dernier affirma que les Jedi ne craignaient rien, et sous l’insistance de Thrawn, invita finalement le Chiss à le rejoindre à bord du Vol Vers l’Infini. Thrawn assura qu’il le rejoindrait sous peu, puis coupa la communication. Peu après, Thrawn fut reçu au sein du salle de conférence, et s’entretint longuement avec C’baoth et une apprentie Jedi, Lorana Jinzler. Thrawn leur expliqua la situation, leur révélant notamment l’existance d’une espèce d’envahisseurs qui préparaient une gigantesque invasion, mais aussi de Darth Sidious. C’baoth trouva cette explication ridicule, assurant qu’il ne s’agissait que d’histoires servant à effrayer les enfants. Thrawn lui demanda poliment s’il connaissait tout de l’univers, malgré le fait que cette région était inconnue de C’baoth. Le maître Jedi doutait de l’existance d’une telle race, car la République en aurait déjà entendu parlé. Lorana intervint et mentionna Vergere, dont la disparition avait pu être provoquée par ces mystérieux envahisseurs. C’baoth réfuta cette hypothèse également, estimant qu’il n’était pas nécessaire de soulever une armée de conquérants pour réduire au silence un seul Jedi. Toutefois, il n’en valait pas de même pour un groupe de Jedi. C’baoth revint sur la mention de ce fameux Darth Sidious. Selon C’baoth, il s’agissait d’un imposteur, puisque “Darth” était un titre de Seigneur Sith, dont le dernier représentant avait disparut mille ans auparavant. Thrawn n’étant pas là pour ouvrir un débat, il ne chercha pas à contredire C’baoth sur ce point. Toujours était-il que le Chiss ne laisserait pas passer le Vol Vers l’Infini. Les Jedi devaient promettre de retourner vers la République, et de ne jamais revenir. Sinon, Thrawn serait contraint de les détruire. C’baoth parut amusé, et demanda à Thrawn s’il pensait vraiment que ces douze vaisseaux seraient de taille face à la force de frappe du Vol Vers l’Infini. Les Jedi sous le commandement de C’baoth étaient déjà en place au Centre Opération, ainsi qu’à chacun des postes de contrôle des armements de cuirassés. De plus, C’baoth prévint que les réflexes des Jedi seraient une expérience fort instructive pour Thrawn. Le commandant Chiss répliqua que tout cela ne leur servirait à rien, et réitéra sa proposition : où le Vol Vers l’Infini rebroussait chemin, où il serait détruit. Lorana Jinzler intervint soudainement, proposant à Thrawn de contourner la région, et de rejoindre une autre zone de la bordure, avant de sauter vers une autre galaxie à partir de là. Etonnamment, cette proposition parut acceptable pour Thrawn, mais C’baoth refusa catégoriquement de se laisser faire. Alors, Thrawn laissa une heure au maître Jedi pour réfléchir, et demanda au Padawan Jinzler de le reconduire à sa navette. Seul avec Jinzler, Thrawn affirma que C’baoth était à la fois arrogant et obstiné, ce qui donnait un mélange particulièrement dangereux. Jinzler sembla plutôt en accord avec l’avis de Thrawn, mais le conjura de ne pas sous-estimer C’baoth, qui possédait un très grand pouvoir. Thrawn lui demanda comment elle pouvait être aussi certaine de la justesse et de la valeur de ses connaissances si elles étaient cachées, et Jinzler répondit honnêtement qu’elle ne le savait pas. Le Chiss lui assura qu’elle n’était pas seule à bord de ce vaisseau, car d’autres personnes s’opposaient à la tyrannie de C’baoth.
“- Nous ne sommes animés d’aucune intention belliqueuse à l’égard de votre peuple.
– Je vous crois. Cependant, les intentions seules ne valent rien. Vos actions détermineront votre destin.“
– Lorana Jinzler et Thrawn.
Après un bref salut, Thrawn regagna sa navette en direction du Springhawk. Une fois à bord de son vaisseau amiral, il rejoignit Kav et Doriana. Pendant un certain temps, rien ne se passa, jusqu’à ce qu’une armada de vaisseaux Vagaari ne surgisse de l’hyperespace, happé par le projecteur de gravité que Thrawn avait capturé. Le commandant désigna la flotte Vagaari, expliquant à Kav et Doriana qu’il s’agissait de nomades conquérants et destructeurs. Le Vice-Roi Kav demanda ce qu’ils pouvaient bien faire ici, et Thrawn devina instantanément que Car’das était derrière tout ça. A raison, puisque Car’das avait poussé les Vagaari à attaquer la base de Crustai afin de légitimer les attaques de Thrawn à leur encontre aux yeux des autres Chiss. Toutefois, puisque le système dans lequel se trouvait Thrawn actuellement était situé entre l’emplacement de la flotte Vagaari et la base de Crustai, l’armada de nomades avait été arrêtée par le projecteur de gravité du Springhawk. Néanmoins, Thrawn n’en voulait pas à Car’das, car il avait bien compris qu’il avait ses propres problèmes, et qu’il avait simplement définit ses priorités. Thrawn souhaita simplement attendre de connaitre leurs intentions, et incita Doriana à patienter. Après un moment, Thrawn remarqua que les Jedi avaient engourdi les esprits des chefs et artilleurs Vagaari. Le Chiss annonça qu’il était temps que les Vagaari meurent. Lorsqu’il appuya sur une commande contrôlant les droides Vautour, Kav protesta fermement, affirmant qu’il avait donné ses chasseurs pour détruire le Vol Vers l’Infini et non les Vagaari. Thrawn rétorqua que personne ne lui avait donné de chasseurs, il s’en était emparé, et déciderait de comment les utiliser. Les chasseurs Vautour de la Fédération quittèrent l’astéroïde par vague, fonçant vers l’armada Vagaari. Kav lança à Thrawn qu’il ne s’en tirerait pas comme ça. Le Chiss le mis en garde, car ce n’était pas la seule technologie dont il s’était emparé. Doriana chercha du regard les droidekas, mais Thrawn lui assura qu’ils n’étaient pas ici, mais à bord du pont du vaisseau amiral des Vagaari. Depuis le début, Thrawn savait que Car’das comptait rencontrer les Vagaari, et avait donc placé les quelques droides dans la navette qu’il avait volé, afin de massacrer la hiérarchie Vagaari de l’intérieur. C’est en effet ce qui se passa, lorsque les six droides présents sur le pont se déployèrent et abattirent tout le monde. Grâce aux Jedi qui empêchaient les artilleurs Vagaari de se défendre grâce à leurs pouvoirs, les chasseurs Vautour lancés par Thrawn parvinrent à détruire le quart des bâtiments de guerre ennemis, tout en évitant de toucher les bulles où étaient retenus prisonniers Car’das et de nombreux esclaves comme boucliers vivants. Alors, Thrawn lança ses forces à l’encontre du Vol Vers l’Infini.
Ayant étudié avec précision les relevés offerts par Doriana, il parvint à orienter méthodiquement les tirs sur des cibles précises, détruisant les condensateurs, les blindages et les tourelles du vaisseau et de ses cuirassés. Soudain, le Springhawk et le reste de la flotte Chiss regagnèrent l’espace profond. Kav et Doriana ne comprirent pas pourquoi Thrawn avait interrompu l’attaque, alors qu’ils étaient incapables de se défendre. Mais c’était justement pour cette raison que Thrawn avait cessé le feu. Le Chiss contacta une dernière fois C’baoth, lui assurant qu’il n’avait plus aucune chance, et lui offrant une ultime chance de retourner dans l’espace de la République. Kav s’insurgea devant cette proposition, car Thrawn était censé les détruire. Ce dernier lui rétorqua qu”il pourrait les détruire le jour où il reprendrait le commandement, mais en ce jour, c’était lui qui prenait les décisions. Thrawn tenta de reporter son attention sur le Vol Vers l’Infini, mais Kav n’était pas décidé à se taire. Il était scandalisé par la décision de Thrawn, bien que celui-ci lu ait fait comprendre qu’il n’avait jamais été en position de négocier. Soudain, Jorus C’baoth répondit à l’appel de Thrawn, plus menaçant que jamais, et pourtant dans un piteux état. Le maître Jedi avait ses vêtements déchirés, maculés de sang, ainsi qu’un côté du visage complètement brûlé, témoignant des dégâts internes du Vol Vers l’Infini suite à la frappe préventive du commandant Thrawn. Doriana semblait du même avis que le Vice-Roi Kav et, agrippant la manche de Thrawn, l’implora de détruire immédiatement le Vol Vers l’Infini. Si Thrawn regarda brièvement Doriana, il reporta vite son attention sur C’baoth, arguant que sa victoire était totale. Le Chiss fit bien comprendre à C’baoth qu’il lui faudrait choisir son destin. Le maître Jedi se contenta de répondre que les Jedi avaient pour mission de guider les peuples, mais aussi de détruire les menaces… L’instant suivant, Thrawn fut projeté en arrière contre son siège par une force invisible, puis fut saisi d’une sensation d’étouffement. Il porta sa main à sa gorge pour se libérer, sans succès. Doriana ne put rien faire pour arrêter les pouvoirs de C’baoth, et Thrawn serait mort d’ici à quelques minutes. Il souhaitait couper la communication, mais ne savait pas comment faire et doutait que cela ne soit efficace. Alors, il appuya sur une commande rouge sur la console de Thrawn. Immédiatement, les chasseurs Vautour cessèrent leur assaut sur l’armada Vagaari et se précipitèrent sur le Vol Vers l’Infini. Les vagues de chasseurs ne parvinrent pas à détruire le Vol Vers l’Infini, mais Doriana remarqua que certains chasseurs volaient par deux, avec des réservoirs entre eux. Ces derniers pénétrèrent dans les brèches du Vol Vers l’Infini, puis une gigantesque explosion secoua le vaisseau. Alors, Thrawn retrouva sa respiration : Jorus C’baoth était mort.
Une lutte de pouvoir[]
Le commandant renvoya ses hommes à leur poste, puis expliqua tristement à Doriana que ces bombes étaient des armes terrifiantes. Une fois déployées à l’intérieur de la barrière de protection d’un vaisseau de combat, elles explosaient en émettant des radiations meurtrières qui franchissaient les murs et les cloisons, détruisant ainsi toute forme de vie. Toutefois, Thrawn n’avait pas eu l’intention de s’en servir contre le Vol Vers l’Infini, mais contre les Vagaari. A présent, il allait être contraint de se battre de façon conventionnelle contre ces nomades esclavagistes. Pire encore, certains de leurs appareils s’étaient déjà enfui du champ de bataille, et disposeraient du temps nécessaire pour se rétablir et représenter une menace future… Doriana n’avait pas réfléchi aux conséquences lorsqu’il avait appuyé sur cette commande, et s’excusa sincèrement auprès de Thrawn. Le Chiss l’observa un moment, et fini par dire qu’aucun guerrier ne possédait le contrôle total d’un combat. Thrawn aurait simplement préféré que les choses évoluent autrement. A présent, Thrawn comptait aborder les vaisseaux Vagaari, et libérer les Geroons survivants. Doriana manifesta son envie d’observer des soldats Chiss en plein abordage, et Thrawn l’autorisa à les accompagner. L’abordage se fit sans encombre, les soldats Chiss éliminant les défenseurs Vagaari dans les coursives du vaisseau amiral. Deux heures plus tard, l’amirale Ar’Alani arriva sur les lieux, puis se proposa de récupérer les Geroons libérés afin de les reconduire sur leur monde. Une heure de plus passa avant que Thrawn ne retrouve Car’das dans une des bulles présentes sur la coque du vaisseau amiral Vagaari. Après s’être enquit de son état, Thrawn avoua avoir prévu ses actions, et en avoir profité pour remporter la bataille. Thrawn révéla qu’en dépit de ses nombreuses offres de reddition, il avait été contraint de détruire de le Vol Vers l’Infini, tuant tous ses occupants. De l’aveu de Doriana lui-même, Thrawn s’était montré très généreux, mais n’avait pas eu d’autre choix que d’anéantir le Vol Vers l’Infini lorsqu’il avait été pris pour cible par les pouvoirs mortels de Jorus C’baoth. Suite à cette victoire, Ar’Alani autorisa Thrawn et Thrass à offrir certains trésors Vagaari à l’équipage du Bargain Hunter, et à les laisser reprendre leur route vers la République. Thrawn était sur le pont avec Ar’Alani lorsque Car’das et Thrass vinrent lui annoncer une bien mauvaise nouvelle : lorsque Thrawn demanda à son frère si les Geroons étaient convenablement accueillis, celui-ci lui annonça que l’Aristocra Chaf’orm’bintrano était en route pour l’arrêter, à la tête d’une flotte de la Cinquième Famille Régnante. Thrawn ne pensait pas que Chaf’orm’bintrano était venu pour l’arrêter, car il n’aurait pas eu besoin de recourir à une force armée. En fait, Chaf’orm’bintrano devait espérer récupérer les restes de la flotte Vagaari. Toutefois, il changerait d’avis lorsqu’il verrait le Vol Vers l’Infini. Chaf’orm’bintrano n’avait pas le droit de s’emparer légalement de quoique ce soit, mais s’il avait suffisamment de vaisseaux, personne ne pourrait l’en empêcher… La possession du Vol Vers l’Infini par une seule Famille Régnante mettrait à mal l’équilibre des pouvoirs pour des décennies. Aussi Thrawn préconisa t-il de transporter le Vol Vers l’Infini jusqu’à une base militaire, où il serait déclaré propriété de la Flotte de Défense. Il ajouta que le Vol Vers l’Infini ferait mieux d’être détruit, plutôt que de tomber entre de mauvaises mains. Mais il était déjà trop tard, puisque la flotte de Chaf’orm’bintrano apparut à proximité. Thrawn reçut un appel via son comlink, où un de ses hommes lui expliqua que Chaf’orm’bintrano cherchait à entrer en contact avec le Springhawk, et requerrait la présence de Thrawn à bord de son vaisseau, le Grand Chaf. Thrawn somma son subordonné de ne pas répondre à l’appel. Thrass lui affirma qu’il ne pouvait pas désavouer l’ordre direct d’un Aristocra, mais Thrawn n’avait reçu aucun ordre direct pour le moment. Le commandant demanda à Car’das de localiser le poste de pilotage, et donna le comlink à Ar’Alani, qui contacta Chaf’orm’bintrano à sa place.
L’Aristocra, très en colère, soupçonnait Thrawn de refuser toute communication avec lui. Il ordonna à Ar’Alani de trouver Thrawn et de le retenir dans l’attente d’un interrogatoire au sujet de ses récentes activités militaires. Ar’Alani fut contrainte d’obéir à contrecœur, et coupa la communication. Se tournant vers Thrawn, elle lui signala qu’il était malheureusement en état d’arrestation. Thrawn affirma que cela détruirait les Chiss, car seule la Flotte de Défense était la seule à pouvoir prendre possession du vaisseau en toute sécurité. Ar’Alani avait conscience de tout cela, mais n’avait pas d’autre choix que d’obéir à l’Aristocra. Par ailleurs, elle ferait tout pour en convaincre Chaf’orm’bintrano. Thrawn rappela donc tout ses soldats, qui étaient encore à bord du Vol Vers l’Infini , et se rendit à Ar’Alani. Cependant, ni Thrass ni Car’das n’acceptèrent de suivre l’amirale. En effet, aucun des deux n’étaient soumis à l’autorité militaire Chiss, et Chaf’orm’bintrano ne les avait pas mentionné. Ar’Alani accepta qu’ils restent à bord du Vol Vers l’Infini , et qu’ils le conduisent à la base de Pesfavri. Avant de partir, Thrawn échangea un long regard avec son frère, puis suivit l’amirale Ar’Alani. Thrawn et Ar’Alani se rendirent à bord du Grand Chaf, où ils rejoignirent Chaf’orm’bintrano sur le pont. Peu après, Kinman Doriana fut conduit au pont à son tour. Chaf’orm’bintrano parla en Cheunh, et Thrawn fit la traduction pour Doriana. Ce dernier se présenta comme un ambassadeur de la République Galactique, qui était venu dans le cadre d’une mission de bonne volonté et d’exploration. Chaf’orm’bintrano rétorqua qu’il avait apporté la guerre et le chaos dans cette région de la galaxie, et qu’il prenait le contrôle du Vol Vers l’Infini dès à présent. Cependant, Doriana expliqua que ni lui, ni le Vol Vers l’Infini ne s’étaient montrés agressif envers à son encontre. Ainsi, il exigeait une audience ainsi qu’un juge avant que le moindre Chiss ne pose le pied sur le Vol Vers l’Infini . Thrawn, qui était resté impassible, adressa un sourire discret d’approbation à Doriana, lorsque Chaf’orm’bintrano et Ar’Alani s’emportèrent dans une vive discussion suite à ses paroles. Après un moment à se disputer entre Chiss, le Vol Vers l’Infini disparut dans l’hyperespace. Si Car’das avait évacué le Vol Vers l’Infini avant son départ, Thrass et la Jedi Lorana Jinzler, une des survivantes, avaient emmené le vaisseau dans un amas stellaire pour y déposer les autres survivants de la bataille, en attendant de pouvoir retourner dans la République. Lorsque Car’das rejoignit Thrawn et les autres sur le pont du Grand Chaf, Chaf’orm’bintrano se mit dans une colère noire, pour ce qu’il considérait comme un acte de trahison. Ar’Alani fut très clair : Seul Thrass et Lorana Jinzler pouvaient être accusés de trahison, mais pas Car’das, Thrawn, Doriana ou elle-même. Chaf’orm’bintrano ne l’entendit pas de cette oreille, et était bien décidé à s’occuper personnellement de tout le monde, mais aussi à destituer Thrawn de son rang militaire. Thrawn se défendit comme il le put, expliquant que les Vagaari s’étaient montré provocateurs envers les Chiss, en raison de leur grande puissance de feu. Chaf’orm’bintrano tenait les enregistrements de la bataille, et selon lui, il n’existait aucune preuve caractérisée d’agression Vagaari. L’Aristocra semblait résolu à destituer Thrawn de ses fonctions et à condamner chacun de ses camarades. Thrawn rétorqua qu’il n’avait pas de camarades, et que les non-Chiss qui l’accompagnaient étaient ses prisonniers. Chaf’orm’bintrano lui proposa un marché : Thrawn devait abandonner de lui-même son statut d’Essai de Branche de la Huitième Famille et redevenir un citoyen ordinaire, qui ne s’opposerait plus jamais aux lois ou aux coutumes Chiss.
Le commandant avait du mal à croire qu’on lui propose de gâcher sa vie pour sauver celle de quelques prisonniers non-Chiss, et lui demanda s’il était prêt à en assumer les conséquences. Chaf’orm’bintrano désira savoir de quelles conséquences Thrawn pouvait bien parler. Thrawn lui expliqua que la Huitième Famille ne le laisserait jamais renoncer à son statut d’Essai de Branche, car elle demanderait une audience. Par ailleurs, elle n’abandonnerai pas Thrawn aussi facilement, surtout avec le butin qu’il allait lui apporter. Chaf’orm’bintrano lui conseilla de ne pas donner le Vol Vers l’Infini à la Huitième Famille, mais Thrawn lui indiqua aussitôt qu’il parlait de cela, mais d’une autre technologie : le projecteur de gravité Vagaari, avec lequel il avait arraché à l’hyperespace aussi bien le Vol Vers l’Infini que la flotte Vagaari. Chaf’orm’bintrano comprit dès lors qu’ils n’étaient pas venus ici de leur plein gré… Thrawn ne chercha même pas à nier, et proposa même à l’Aristocra de lui en montrer la preuve. Ar’Alani précisa que le projecteur de gravité n’appartenait à Thrawn, mais à la Flotte d’Expansion. Thrawn assura qu’il remettrait cette technologie à la Flotte s’il restait membre à part entière de l’armée. En revanche, s’il était destitué de son grade, il n’aurait plus d’obligation qu’envers la Huitième Famille Régnante. Finissant ces explications sur une menace à peine voilée, Chaf’orm’bintrano se tourna vers Ar’Alani, lui assurant qu’elle ne pouvait pas se laisser manipuler ainsi. Mais Thrawn rétorqua que Ar’Alani n’avait pas son mot à dire, puisque seul l’Aristocra le menaçait de lui retirer son grade. Pendant un moment, Chaf’orm’bintrano et Thrawn se défièrent du regard, avant que l’Aristocra ne quitte la pièce furieusement. Thrawn semblait avoir gagné la confrontation. Il était parvenu à conserver son grade pour le moment, et une fois que la Flotte de Défense aurait obtenu le projecteur de gravité, elle protégerait Thrawn de toute attaque de la part de Chaf’orm’bintrano. Ar’Alani était soulagée, mais prévint Thrawn qu’elle ne pourrait pas le défendre indéfiniment s’il passait son temps à agir au delà des limites établies par les Neuf Familles Régnantes. En retour, Thrawn lui demanda de comprendre qu’il agissait ainsi pour protéger son peuple, quoi qu’il puisse lui en coûter. Compréhensive, Ar’Alani lui rendit Car’das et Doriana, et lui ordonna de se rendre à Crustai, tandis qu’elle s’occupait des restes de la flotte Vagaari. Thrawn obéit, affirmant que le projecteur de gravité l’attendrait sur Crustai. Il ajouta que le Vice-Roi Kav et Doriana pourraient bientôt retourner sur leur vaisseau et rentrer chez eux. Une fois sur le pont du Darkvenge, Thrawn tint à éclaircir deux points avant leur départ pour la République. Kav s’était précipité sur son siège de commandement, bousculant presque Doriana. Thrawn comme eux devaient s’assurer que ce contact serait le dernier entre leurs deux peuples. Doriana sembla ne pas comprendre, car il souhaitait apparemment entretenir les relations entre la République et les Chiss. Toutefois, Thrawn n’en cru pas un mot, puisqu’il avait déjà compris que Doriana et Kav voulaient éliminer le dernier témoin de leur trahison envers le Vol Vers l’Infini . Thrawn avait vu Darth Sidious, alors il devait mourir. De son côté, le Chiss avait déjà pris toutes les précautions nécessaires : Personne ne savait où se trouvaient sa base et les mondes de l’Ascendance Chiss, ainsi ils pouvaient se cacher de la République comme bon leur semblait. Doriana, qui avait bien compté abattre Thrawn, réalisa qu’il ne pouvait pas tuer un être de sa trempe. L’admiration et le respect qu’il avait développé envers Thrawn le firent changer d’avis, et Doriana déposa son arme en toute bonne foi. Ainsi, Thrawn avait eu raison au sujet de Doriana. Le Vice-Roi Kav ne l’entendit pas ainsi, et s’empara d’un pistolet blaster présent dans son siège. Lorsqu’il tira en direction de Thrawn, le tir rebondit contre le bouclier déflecteur de Thrawn et se ficha dans la poitrine du Neimoidien, le tuant sur le coup.
“Nous avons sans peine récupéré le générateur de bouclier d’un des droïdekas que vous nous avez fournis. Comme je l’ai dit alors, nous savions déjà inverser la polarité de ce genre d’équipement. Et il était facile de prévoir que le Vice-Roi Kav tiendrait à retrouver son siège et son bureau afin de mettre en scène sa propre destruction.“
– Thrawn à Kinman Doriana.
Thrawn avait cependant pris un risque avec Doriana. Si le bouclier avait sans problème intercepté le tir du Vice-Roi, il n’en aurait pas été de même pour celui de Doriana. Mais Thrawn avait eu besoin de savoir s’il pouvait lui faire confiance. Lui et son maître, Darth Sidious, lui avait parlé du peuple des Inconnus Lointains. Si Doriana n’avait jamais vu aucune de ses créatures, les Chiss oui. Aux frontières de l’Ascendance Chiss, l’amirale Ar’Alani avait mis en déroute une petite force de reconnaissance, qui avait lutté avec acharnement. C’était la raison pour laquelle Ar’Alani avait enquêté sur Car’das, elle voulait savoir si la République n’était pas une alliée de ses envahisseurs. Si Ar’Alani avait fermé les yeux sur les attaques préventives de Thrawn, c’était parce que l’Ascendance devait se débarrasser de la menace Vagaari au plus vite, afin de ne pas supporter une guerre sur deux fronts avec les Inconnues Lointains. Les Chiss possédaient des rapports, et devant la multitude de questions qui lui posa Doriana, Thrawn promit de les demander à Ar’Alani. Si elle accepta de les lui fournir, ces rapports seraient à lui. Doriana s’interrogea sur les rapports de confiance dont parlait Thrawn précédemment. En vérité, il n’y en avait pas vraiment pour le moment, mais à l’avenir, l’Ascendance Chiss et la République seraient peut-être amenées à s’allier contre une même menace. Thrawn comme Doriana promirent de tout faire pour alerter leurs supérieurs et leur faire part de la menace à venir. Là-dessus, Thrawn tendit le pistolet laser à Doriana, mais ce dernier lui demanda de le garder, en souvenir de leur première victoire ensemble. Thrawn le remercia et glissa l’arme dans sa poche, espérant que cette fameuses victoire ne serait pas la dernière. Avant qu’ils ne se quittent, Doriana souhaita discuter d’un dernier point avec Thrawn : il avait été impressionné par Car’das et le rôle qu’il avait joué dans cette crise. Ainsi, il désirait lui offrir un poste à responsabilité, et invita Thrawn à lui en parler pour qu’il le rejoigne sur le Darkvenge s’il était intéressé. Plus tard, Thrawn informa Car’das de cette offre, mais le jeune sembla ne pas comprendre. L’emploi consistait apparemment à faire de la contrebande, tout comme il le faisait déjà avec le Bargain Hunter, mais sous ces activités de surface, il établirait un réseau d’informations. Sous les conseils de Thrawn, Car’das sembla s’ouvrir à la proposition. D’autre part, Thrawn serait content de pouvoir compter sur Car’das le jour où il reprendrait contact avec la République. Qu’il accepte ou non l’offre de Doriana, il lui demande de ne jamais parlé à Ferasi ou Qennto de ce qu’il s’était passé sur le Vol Vers l’Infini. Surtout Ferasi en particulier. Pour Thrawn, les idéalistes se faisaient trop rares dans cet univers. Trop peu de gens s’accordaient à ne voir que le bon côté de leur prochain. Ainsi, il ne souhaitait pas briser ses illusions. Car’das ajouta que Ferasi lui vouait une grande admiration. Souriant, Thrawn avoua que tout le monde appréciait ce genre de sentiments. Tout deux se saluèrent chaleureusement avant de se quitter, et pour la première fois, Thrawn appela Car’das par son prénom, Jorj, affichant ainsi leur amitié. Finalement, Thrawn ne revit jamais son frère, qui se sacrifia pour faire atterrir le Vol Vers l’Infini sur la Redoute, un monde reculé situé dans un amas stellaire.[5]
L’Exil[]
Thrawn attira à l’attention de Darth Sidious deux autres Chiss, Sev’rance Tann et son amant, Vandalor. Tann, sensible à la Force, deviendra une des Acolytes du Côté Obscur de Dooku, et même la générale en chef des armées de la Confédération au tout début de la Guerre des Clones. Vandalor lui, deviendra garde du corps pour Watt Tambor sur Metalorn. Que ce soit une tentative pour sortir Tann d’une situation difficile et dangereuse sur Csilla ou simplement pour fournir à Sidious un soldat et un tacticien sur lequel il pouvait compter, nous ne le saurons jamais. De retour à Csilla, Thrawn fut réprimandé pour ses hostilités. Bien qu’il ait expliqué que ses actions faisaient partie d’une frappe préventive pour protéger Csilla et les Chiss, les maisons dirigeantes ne pouvaient pas se concentrer sur des concepts aussi radicaux. Thrawn fut donc placé sous étroite surveillance. Autour de 20 BBY, les multiples actions militaires agressives de Thrawn ne furent plus tolérés par les Familles Régnantes. Si le commandant avait échappé aux réprimandes par le passé, il fut cette fois-ci condamné à l’exil. Rejeté des siens, il s’installa sur un monde des Régions Inconnues. S’établissant dans une petite clairière, Thrawn construisit une maison, en utilisant les matériaux locaux et certains composants de son appareil. Pendant des années, il purgea sa peine d’exil, seul dans un milieu sauvage sur une planète méconnue.
Rencontre de Voss Parck[]
En 19 BBY, un mois après la proclamation de l’Ordre Nouveau et la Purge Jedi, Thrawn reçut de la visite. En effet, les contrebandiers Booster Terrik et Llollulion, à bord du Starwayman, étaient traqués sans relâche par le capitaine Vos Parck, qui commandait le Star Destroyer Strikefast. En temps normal, les impériaux ne poursuivaient personne dans les Régions Inconnues, mais Parck semblait avoir pris l’initiative de le faire. Lorsque la poursuite continua dans les cieux de la planète, Thrawn fut contraint de quitter sa maison et rejoignit la jungle, lorsque le destroyer impérial passa au-dessus de la clairière. De son côté, Parck, qui avait découvert une nouvelle planète, suivit le code de la Rencontre d’Alien Inconnus. Cet ordre stipulait qu’il fallait tenter d’établir le contact avec les espèces intelligentes des mondes nouvellement découverts, et d’analyser la planète. Durant l’affrontement qui avait opposé le Starwayman à deux chasseurs TIE, un des appareils impériaux s’écrasa dans la jungle. Thrawn découvrit que le pilote avait été tué à l’impact. Il cacha son corps, et lui retira son uniforme. Plaçant l’uniforme et le casque du pilote à quelques mètres du chasseur TIE, il le remplit d’herbe, de feuilles, et de nombreuses baies pyussh rouges fermentées. Ensuite, Thrawn quitta les lieux en emportant le blaster, les recharges d’énergie et les grenades à concussion du pilote. Toutefois, Thrawn s’empara du comlink du pilote afin de pouvoir espionner les communications des impériaux. Lorsqu’un peloton impérial arriva sur place, les officiers furent quelque peu perturbés par cette pratique, et tentèrent de retrouver le corps du pilote mort. De plus, comme il l’avait prévu, les impériaux emportèrent avec eux la combinaison remplie de baies fermentées écrasées. Les baies libéraient une odeur qui attiraient à elles les petits animaux nocturnes de la planète, et Thrawn savait comment s’en servir. Thrawn se servit de la brume environnante pour se cacher des impériaux, et lorsque la nuit tomba, il entreprit d’attaquer le campement. Se servant d’une fronde, il toucha plusieurs commandos avec des baies pyussh, qui attirèrent plusieurs animaux, sur lesquels étaient fixés les cellules de recharge des blasters. Les soldats furent pulvérisés à leur contact, et les autres ne comprirent pas où se trouvait leurs ennemis. Grâce au comlink qu’il avait volé, il comprit que le destroyer en orbite avait lancé des chasseurs TIE, pour une reconnaissance. Sachant cela, Thrawn tendit plusieurs fils monofilament entre deux des sommets des plus grands arbres. Un des appareils fut touché par cette attaque imprévue, et s’écrasa dans la forêt. Comme la première fois, le Chiss s’empara du blaster, des grenades et des recharges, et se permit également de fouiller le pack de survie du pilote. Les impériaux ayant déconnecté le comlink volé de leur réseau de communication, Thrawn le plaça sur le pilote mort, et s’empara du nouveau. Ainsi, il put faire croire à ses ennemis qu’il n’avait pas pris le comlink de ce pilote, afin qu’il puisse continuer à les espionner. Le colonel Barris, à la tête du contingent dépêché sur place, reçut l’ordre de rester sur place et de trouver « les indigènes » qui les avaient attaqués. Durant la nuit, Thrawn harcela le campement impérial, tuant trois commandos grâce aux grenades à concussion qu’il avait volé. Le lendemain, Thrawn parvint à brouiller les communications impériales à partir du second comlink dont il s’était emparé.
Privé de contact avec le Strikefast, les impériaux décidèrent de se retirer, mais également d’emporter la maison de Thrawn pour un examen minutieux. Thrawn, qui avait trouvé un moyen de tuer un soldat sans abimer son armure, se vêtit de la combinaison. Alors, il put sans souci infiltrer le camp impérial et rallier un transport, qui s’apprêtait à retourner au Strikefast. Thrawn ayant tué un second soldat avec une grenade, il utilisa des branchages qu’il avait amené pour faire tenir l’armure debout. Ensuite, il la plaça à l’extérieur du sas d’entrée avec une grenade pour la détruire, afin que les impériaux ne remarquent pas qu’il manquait deux soldats. Lorsque les impériaux se retirèrent, emportant sa maison, Thrawn avait déjà pris place à l’intérieur du transport. Le vaisseau rejoignit le hangar du Strikefast, et quelques temps plus tard, les lumières diminuèrent dans la baie. Thrawn attendit deux heures pour être sûr qu’il n’y ait personne, et sortit du transport. Se déplaçant silencieusement et prenant avantage de quelques couvertures, il rejoignit d’autres vaisseaux. Hésitant un moment, il finit par monter à bord d’une navette Kappa. Mais il s’était agis d’un piège, mis en place par le capitaine Voss Parck, afin de faire sortir leur ennemi de sa cachette. Quelques instants plus tard, une escouade de stormtroopers captura Thrawn, qui se rendit sans aucune résistance. Alors, il fut amené devant Parck et Barris. Si Barris désigna Thrawn avec dégoût, le comparant même aux Jawas de Tatooine, Voss Parck lui ordonna de se taire et souhaita au Chiss la bienvenue sur son vaisseau. Parck lui demanda s’il parlait le Basic, et Thrawn lui répondit sobrement qu’il la connaissait un peu. Les deux interlocuteurs se présentèrent, mais Thrawn daigna seulement donner son nom Chiss, Mitth’raw’nuruodo. Parck lui assura ne pas avoir voulu envahir son monde. Il lui expliqua qu’il pourchassait des contrebandiers, et qu’il avait trouvé sa maison par hasard. Thrawn répondit que des marchands « K’rell’n » (mentionnant indirectement Car’das, Ferasi et Qennto) lui avaient soutenu la même chose lorsqu’ils avaient contacté son peuple. Les impériaux ne parurent pas connaitre ce terme, jusqu’à ce qu’ils comprennent que Thrawn parlait de marchands Corelliens. Thrawn désira savoir ce qu’ils voulaient de lui, mais Parck lui retourna la question. L’ignorant, Thrawn demanda à être tué rapidement, si c’est ce que les impériaux avaient prévu pour lui. Le colonel Barris menaça Thrawn de le droguer et de lui faire subir des interrogatoires, mais il fut réprimandé par le capitaine Parck. Ce dernier s’excusa auprès du Chiss pour le comportement de Barris. Mais après tout, le colonel et ses hommes avaient été durement touchés par les attaques de Thrawn sur la planète. Thrawn assura que ces actes avaient été nécessaires pour retourner chez lui. Parck lui demanda si son vaisseau s’était crashé, mais Thrawn répondit qu’il avait été exilé, en raison d’un désaccord avec les dirigeants de son peuple. Parck avoua qu’ils avaient les mêmes problèmes avec certains de leurs dirigeants… Et ajouta qu’il y avait un moyen de s’entraider. Intrigué, Thrawn souhaita savoir de quoi il en retournait. Parck désigna les vaisseaux présents dans le hangar, affirmant qu’il n’aurait aucun mal à en fournir un au Chiss. Lorsque Thrawn demanda ce qu’il devrait faire en échange, le capitaine lui assura qu’il le saurait plus tard. Sur demande de Parck, Thrawn révéla comment il avait combattu les impériaux, de quelles tactiques il avait usé, et de quels moyens il avait employé. Tous, Parck en particulier, semblèrent impressionnés par son ingéniosité. Thrawn expliqua également qu’il s’était caché dans l’enveloppe du second générateur électrique pendant le retour des vaisseaux. L’endroit était vide, puisque le Chiss avait utilisé ses composants pour garder l’autre générateur intact.
Parck comprit que Thrawn était sur cette planète depuis fort longtemps, et avança qu’il avait dû vouloir la quitter désespérément. Thrawn rétorqua qu’il n’y avait rien de désespéré dans sa démarche, il était simplement nécessaire qu’il rejoigne les siens. Quand Parck demanda pourquoi, le Chiss l’étudia un instant, avant de lui révéler qu’ils étaient en danger. Il y avait beaucoup de dangers dans la galaxie, et ceux à qui ils parlaient en étaient un. Parck lui demanda comment il comptait aider son peuple, mais Thrawn manquait de vocabulaire en Basic pour décrire une attaque faite contre un ennemi avant qu’il attaque lui-même. Parck lui expliqua qu’on appelait ça une “frappe préventive” en Basic. Thrawn acquiesça, puis ajouta que son peuple ne comprenait pas le concept de frappe préventive, il n’y adhérait pas. Thrawn avait été le seul chef militaire à accepter ce concept comme étant dans les limites nécessaires de la guerre. Parck demanda à Thrawn s’il pensait réellement pouvoir persuader les siens d’accepter ses méthodes, mais le Chiss n’en avait pas l’intention. Après tout, il n’avait pas besoin de leur accord pour combattre en leur nom. Et tout seul, si cela était nécessaire. Parck affirma que c’était très généreux de sa part, mais que c’était aussi très insensé et possiblement un énorme gâchis. Alors, Thrawn souhaita savoir s’il avait une alternative. Voss Parck comprit qu’il était toujours en train de les étudier. Même ainsi prisonnier, avec très peu de chance d’en réchapper, il continuait de les étudier. Thrawn acquiesça, puisque les impériaux étaient une menace potentielle. Le capitaine Parck lui proposa donc de rejoindre cette menace potentielle, de rejoindre l’Empire. Il sembla que Thrawn avait déjà prévu cette proposition. Barris, lui, ne sembla pas comprendre, puisqu’il était un alien, et que selon eux, Palpatine détestait les aliens. Toutefois, Parck était persuadé que Palpatine saurait mettre de côté son aversion pour les non-Humains, et profiter des capacités de Thrawn, qui se montrerait être un atout précieux. Thrawn savait que les bénéfices pour l’Empire étaient indéniables, mais il désira savoir ce que lui en tirerait. Parck lui expliqua qu’il aurait un accès aux données de la Flotte Impériale sur les aliens se trouvant ici ou dans la Bordure Extérieure par exemple. L’Empire lui offrirait une chance d’utiliser ses compétences pour rechercher et neutraliser les menaces envers son peuple qui pouvaient exister dans les frontières de l’Empire. Peut-être même que Palpatine le laisserait revenir dans la région, à la tête d’une force armée pour détruire ses ennemis. Après tout, une menace pour son peuple était également une menace potentielle pour l’Empire. Regardant Barris, Thrawn demanda ce qui se passerait s’il n’était pas accepté par l’Empire. Parck lui donna sa parole qu’il l’emmènerait à la destination de son choix. Malgré le ressentiment de Barris, Parck était bien décidé à ramener Thrawn comme “trophée”. Le Chiss accepta de prendre le risque, et assura qu’il irait parler à leur Empereur. Plus que satisfait, Parck ordonna à ses hommes de partir sur le champ. Toutefois, il conseilla à Thrawn de trouver un autre nom, puisque “Mitth’raw’nuruodo” était de loin trop difficile à prononcer pour la plupart des officiers de la Flotte. Ensuite, il mena Thrawn au pont, car son enseignement impérial commençait dès à présent. L’instant suivant, le Strikefast se jeta à travers les étoiles, à destination de l’espace impérial.
“Peut-être que le noyau de mon nom sera plus facile à prononcer pour la plupart des officiers de la Flotte. Appelez-moi Thrawn.“
– Thrawn à Voss Parck (traduit de l’anglais).
Thrawn rencontre Morsh Barris et Voss Parck à bord du Strikefast.
(image extraite de “The Essential Reader’s Companion“)
Rébellion sur Sulon[]
L’Empereur reconnut le potentiel de ce guerrier Chiss et savait que les politiques impériales anti-extraterrestres l’empêcheraient de devenir trop puissant. Finalement, après un entretien avec l’Empereur Palpatine, Thrawn fut accepté dans l’Empire et rejoignit la Marine Impériale, où il devint gravit les échelons un par un. Malgré son exil, Thrawn ne révéla presque rien de son espèce. De nombreux officiers impériaux frémissant de servir avec un extraterrestre ont changé d’avis lorsqu’ils ont été confrontés au génie de Thrawn. Après avoir atteint le grade de colonel, Thrawn fut affecté au commandement d’autres officiers indésirables, dont Uwlla Iillor. Thrawn se vit même devenir instructeur à l’académie de Carida. Tyber Zann, un des cadets les plus prometteurs de l’académie, en fut expulsé par Thrawn lui-même pour avoir volé des armes et les avoir vendu au Marché Noir. Plus d’une fois, les compétences de Thrawn furent remarquées, et Palpatine lui prêta une attention toute particulière. Ainsi devenu capitaine, Thrawn compta bien vite plus de victoires, de médailles et de promotions que la plupart des officiers ayant réalisé le double de son service. Plusieurs fois, Thrawn fut amené à servir sous les ordres du Haut-Inquisiteur Jerec. En effet, puisque Palpatine ne faisait pas confiance au Jedi Noir, il envoya Thrawn servir à bord du Vengeance, et ainsi garder un œil sur cet être ambitieux, probablement aussi perfide et vil que lui-même. En 1 BBY, Thrawn fut amené de nouveau à travailler sous les ordres de Jerec, dans le cadre de l’anéantissement d’un mouvement rebelle sur Sulon, la lune de Sullust. Des familles de fermiers, qui s’étaient sentis surexploités par l’Empire, avaient décidé de former une rébellion. Repérés par l’Empire, Jerec et Thrawn reçurent l’ordre de l’Empereur en personne, d’annihiler ceux qui s’opposaient à l’Ordre Nouveau. Jerec fit envoyer un droide, sonde afin d’espionner la ferme de Morgan Katarn (que Jerec avait identifié comme leader du mouvement, et auquel il s’intéressait de près pour une raison qui échappait à Thrawn), ceci en vue de procéder à un raid sur sa demeure. Quelques temps plus tard, Thrawn vint faire son rapport à Jerec. Le retrouvant sur le pont, Jerec lui tournait le dos. Se tenant droit, les mains croisées dans le dos, il attendit que son supérieur prenne la parole. Alors, Jerec lui demanda enfin des nouvelles de la sonde, et si le vaisseau de débarquement était prêt à partir. Thrawn lui assura que la sonde était revenue, et qu’il n’y avait nulle trace de fuite. La surprise serait donc totale. En outre, le vaisseau était chargé et fin près à décoller. Satisfait, Jerec ordonna le lancement des opérations. Thrawn s’exécuta immédiatement, mais lorsqu’il se retourna, s’apprêtant à partir, Jerec se manifesta de nouveau. Thrawn se tourna de nouveau vers l’Inquisiteur, désirant savoir de quoi il s’agissait. Alors, Jerec se montra très clair sur un point : il voulait Morgan Katarn vivant. Thrawn savait déjà parfaitement ce que son supérieur voulait, mais il hocha la tête sans se poser de question. En plus d’être un brillant tacticien et d’être un stratège hors-paire, Thrawn possédait une autre vertu : un manque absolu d’égo, une chose cruciale pour un officier non-Humain évoluant dans une société pro-Humaine attachée au patronage et aux politiques. L’instant suivant, Jerec quitta le pont. Se retrouvant seul, Thrawn décida de prendre les choses en main. Des ordres avaient été donnés, et il irait jusqu’au bout pour les exécuter.
Peu après, un commando dirigé par le lieutenant Brazack quitta le Vengeance, à destination de la ferme des Katarn. Le commando s’approcha d’une ferme voisine et la détruisit avec son appareil, afin de couvrir ses traces, mais aussi ses objectifs. Ensuite, il se posa près de la maison des Katarn, puis pénétra à l’intérieur. Malheureusement, Katarn ne s’y trouvait pas. Thrawn reçut à la tâche d’informer Jerec qu’en dépit du succès de l’opération, les commandos avaient échoué à localiser Katarn. N’aimant pas remettre à plus tard une tâche déplaisante, il se rendit jusqu’à la suite de Jerec. Là, il fit un signe de tête au garde qui surveillait l’entrée, et attendit l’autorisation d’entrer. Lorsqu’il la reçut, Thrawn pénétra dans une pièce peu éclairée. L’obscurité ambiante était faite pour intimider les visiteurs, mais Thrawn, un Chiss, était pourvu d’une vision nocturne perçante. Jerec savait déjà qu’il était porteur de mauvaises nouvelles. Thrawn, déconcerté, se demanda comment il pouvait déjà être au courant. Thrawn délivra donc son rapport, et une fois qu’il eut terminé, Jerec attendit trente secondes avant de lui demander si Katarn avait été prévenu de leur arrivée. Thrawn affirma qu’il n’existait aucune preuve allant de ce sens, et selon le lieutenant Brazack, Morgan Katarn avait abandonné sa ferme pour une vie d’errance. Jerec ne semblait pas convaincu par cette explication. En effet, il pensait plutôt que Katarn avait senti qu’il devait partir, puisqu’il était sensible à la Force. L’Inquisiteur ajouta que Katarn était effrayé à l’idée d’embrasser son héritage, et se lança dans un monologue sur la bonne utilisation de la Force. Devant le discours de Jerec, Thrawn ne put s’empêcher de froncer un sourcil. Si Jerec avait tendance à utiliser ses pouvoirs, certains rares officiers avaient pu avoir une démonstration de ses talents. Jerec, esquissant un sourire méprisant, savait que tout cela n’intéressait nullement Thrawn, car il évoluait dans un monde physique. D’autre part, le Chiss était un home d’action, et Jerec lui offrirait, à lui et au lieutenant Brazack, une autre de ces citations qu’il désirait tant. Alors, Jerec somma Thrawn de bien écouter ce qu’il allait lui dire, car il restait beaucoup à faire pour écraser les rebelles de Sulon. Plus tard, une formation d’attaque fut mise en place pour annihiler les ennemis de l’Empire. Dirigée par le major Noda, la formation terrestre était composée de commandos, épaulés de plusieurs TB-TT et TR-TT peints aux couleurs de l’alliance. Les forces impériales attaquèrent la base rebelle par un canyon situé en contre-bas. Le lieutenant Brazack et ses hommes, à bord d’un navette d’assaut, furent chargés de soutenir le convoi terrestre par les airs. La bataille fit rage, et les impériaux subirent quelques pertes avant de parvenir à enfoncer les lignes rebelles, qui se battirent avec plus de courage que Thrawn, Jerec, Noda ou Brazack ne l’avaient prévu. Mais finalement, après quatre heures d’intense combat, deux contingents impériaux pénétrèrent dans le complexe rebelle, et massacrèrent de nombreux rebelles. Les chefs du mouvement furent arrêtés pour interrogatoire, et le reste éliminé. Le leader principal, Morgan Katarn, fut lui aussi capturé, puis conduit devant Jerec en personne. Ayant terminé son travail, Thrawn quitta de nouveau le service de Jerec.
Le capitaine Thrawn au service de l’Empire.
(image extraite de “The Force Unleashed Campaign Guide“)
L’Essaim[]
Alors que Thrawn était encore à la tête du Vengeance, il se rendit dans le système Ishanna, très intéressé par l’art S’krrr. Toutefois, on peut supposer que Jerec n’était pas présent sur le Vengeance à ce moment-là. Une fois arrivé en orbite de la planète S’krrr, il gagna la surface à bord de la navette Tessera, accompagné des lieutenants Wolver et Tier. Leur appareil finit par se poser près du Jardin de Sikadian, ce pourquoi Thrawn était venu. Lorsqu’ils sortirent de la navette, ils repérèrent bien vite un humanoïde et deux adolescents Humains non loin de leur position. Thrawn les interpella et suivit de ses deux lieutenants, alla à leur rencontre. Si Thrawn ne voyait en eux que de simples voyageurs de passage, il ignorait qu’il s’agissait de Mammon Hoole, de Tash et Zak Arranda, des fugitifs recherchés par Darth Vader en personne pour avoir soutenu l’Alliance Rebelle des mois auparavant. Thrawn se présenta comme le dirigeant du destroyer Vengeance, avant de révéler à ses interlocuteurs qu’il cherchait le gardien S’krrr de cet immense jardin. Mammon Hoole révéla qu’il s’agissait de Vroon, et que son atelier était situé à un kilomètre à l’ouest, le long du mur naturel du jardin. Mais Tash Arranda s’adressa à Thrawn avec véhémence, lui demanda s’il comptait renvoyer Vroon, ou si l’Empire comptait capturer S’krrr. En remarquant ses lieutenants grogner, le Chiss les congédia, avant de se tourner vers la jeune fille. Thrawn lui assura qu’il n’y aurait aucun avertissement possible en cas d’une invasion impériale. Il n’était là que pour étudier l’art s’krrr, et particulièrement ce jardin. Mammon Hoole se présenta comme un anthropologue qui était venu sur ce monde pour les mêmes raisons, et espéra que Thrawn trouverait le jardin très instructif concernant la culture des S’krrr. Un sourire démoniaque se dessina sur le visage de Thrawn lorsqu’il avoua que c’était bien ce qu’il espérait. Tash Arranda semblait surprise qu’un capitaine impérial s’intéresse à l’art… Thrawn, amusé, lui répondit qu’il prenait toujours le temps d’étudier. Mieux il connaissait l’art d’un peuple, mieux il pouvait s’en occuper efficacement. Sans rien ajouter, Thrawn s’éloigna, suivit de ses subordonnés. Le lendemain matin, Thrawn observait attentivement un massif de fleurs blanches semées de roses aux pétales bleues. Les deux enfants Arranda qu’il avait croisé la veille passèrent derrière lui, mais il choisit de ne pas y prêter attention. Lorsque Zak murmura à sa soeur que l’officier impérial semblait être un amateur de fleur, Thrawn l’interpella. Sans se tourner vers les deux enfants, il leur dit qu’il passerait l’éponge sur ce commentaire insolent pour cette fois parce qu’ils étaient des enfants. Toutefois, le Chiss leur certifia qu’une culture était visible à travers son art. Celui qui parvenait à déchiffrer cet art accédait à la connaissance de son peuple et pouvait retourner ces informations contre lui quand c’était nécessaire. Tash Arranda savait que les impériaux présents sur place préparaient quelque chose, et ne se priva pas de le faire savoir à Thrawn. Calmement, ce dernier se retourna enfin et fixa la jeune fille intensément. Finalement, il lui révéla attendre le message d’un officier, alors il serait bref. Thrawn rencontrait plus que souvent des civils comme eux, qui croyaient que l’Empire complotait pour répandre le mal dans la galaxie. Et il trouvait cette vision bien trop dramatique. Après tout, l’Empire était un gouvernement qui permettait à des milliards de gens de se vêtir et de se nourrir.
“Jour après jour, sur des milliers de mondes, des peuples vivent sous la tutelle de Palpatine sans avoir jamais vu un commando ou entendu le grondement d’un chasseur TIE.“
– Thrawn à Tash et Zak Arranda.
A ces mots, il s’éloigna, intimant aux deux enfants de le suivre. Là encore, il leur assura qu’il n’y avait aucun complot contre les S’krrrs. Le Chiss était simplement venu les étudier car ils étaient différents des autres espèces d’insectes humanoïdes. A voir leur art, mais aussi la façon dont était organisé le Jardin de Sikadian, il semblait que les S’krrrs vénéraient aussi bien la beauté que la violence. En effet, le jardin était bien agencé, mais il était également naturel et sauvage, un reflet des deux facettes de la personnalité des S’krrrs. Le plus fascinant pour Thrawn était que les S’krrrs avaient pratiqué pendant des siècles le culte des insectes. La religion officielle prétendait que ces insectes étaient les ancêtres des S’krrrs, et cette vénération était devenue le centre de leur art. Ils n’avaient pas le droit de blesser les insectes, qui étaient encouragés à croître et se multiplier. Zak lui révéla avoir trouvé une statue ancienne représentant un insecte. Thrawn acquiesça, car il savait que ce jardin était un lieu jadis réservé à la vénération des insectes. Tash lui demanda si les S’krrrs les vénéraient encore, mais Thrawn répondit que non. D’après ce qu’il savait, le culte avait été interdit lorsque les scarabées avaient menacé de recouvrir toute la planète. Cependant, des rumeurs prétendaient que certains S’krrrs se livraient toujours à certaines pratiques… Thrawn était donc venu chercher autant d’informations que possible sur la culture de ce monde, et n’avait donc pas de temps à perdre à comploter. Soudain, Tash et Zak Arranda remarquèrent qu’un corps d’officier impérial gisait sur le sol, recouvert d’insectes. Thrawn reconnu immédiatement le lieutenant Wolver. Les deux enfants se précipitèrent sur le corps du lieutenant pour l’aider et retirer les insectes, et Zak implora Thrawn de les aider. Mais le capitaine savait que son subordonné était déjà mort. Il contacta le Vengeance pour signaler l’assassinat du lieutenant Wolver, et ordonna que le Jardin de Sikadian soit mis en quarantaine. Ainsi, tous les vaisseaux en orbite devaient atterrir et être fouillés. L’heure suivante, plusieurs navettes impériales se posèrent dans la zone. Une équipe médicale étudia le corps du lieutenant pendant que des hommes d’équipage coupaient des branches et s’en servaient pour écarter les scarabées qui pupulaient sur le cadavre. Soudain, Vroon, le gardien du Jardin de Sikadian, jaillit de nulle part. Il somma les impériaux d’arrêter de couper les branches et de maltraiter les scarabées dans ce lieu sacré. Thrawn lui affirma que l’enquête concernant son subordonné assassiné était plus important que des insectes. Vroon continua de protester jusqu’à ce que Thrawn envoie ses hommes pour l’éloigner. Peu après, l’équipe médicale parvint à se débarrasser des scarabées présents sur le corps du lieutenant Wolver, et découvrit plusieurs entailles profondes. Selon l’équipe médicale, elles auraient sans doute pu être causés par une vibro-pique. Aussitôt, Thrawn contacta de nouveau le Vengeance, afin d’avertir l’équipage que des agents rebelles opéraient possiblement sur S’krrr, et qu’ils avaient peut-être tué le lieutenant. Zak et Tash Arranda partirent rejoindre Mammon Hoole pendant que Thrawn faisait évacuer le corps de l’officier. Toutefois, le Chiss n’avait pas l’intention de rester les bras croisés, et envoya ses hommes chercher les individus présents dans la zone. C’est le lieutenant Tier qui tomba sur Hoole et les enfants Arranda dans leur vaisseau, le Suaire. Mammon Hoole fut donc interroger, mais son histoire et son alibi montrèrent qu’il n’était pas le coupable. A la fin de la journée, les interrogatoires de Thrawn n’avaient rien donné. Il renvoya donc le plus gros de ses hommes à bord du Vengeance, mais restait déterminé à trouver l’assassin. Le lendemain, avec tous les éléments à sa disposition, Thrawn pensait avoir trouvé l’auteur du meurtre. Epaulé par le lieutenant Tier, ils entrèrent dans l’atelier de Vroon, où se trouvaient déjà Hoole, Tash et Zak Arranda, et sa cible : un poète S’krrr du nom de Sh’shak. Pointant son arme sur Sh’shak, Thrawn le mit aux arrêts, lui promettant la peine de mort pour le meurtre qu’il avait commis.
Thrawn insista pour que tous montent à bord de sa navette. Il précisa à Sh’shak qu’il aurait pu le tuer immédiatement, mais qu’il préférait suivre la procédure. Ainsi, Sh’shak pourrait faire une déposition. Mammon Hoole et les deux enfants Arranda serviraient alors de témoin. Thrawn fit signe au lieutenant Tier de démarrer l’enregistrement de l’interrogatoire. Le Chiss déclina son identité et demanda à Sh’shak s’il était bel et bien le meurtrier du lieutenant Wolver. Le S’krrr nia, mais Thrawn se dirigea vers une armoire et en sortit la vibro-pique qui, selon les examens scientifiques, appartenait à Sh’shak. Ce dernier confirma qu’il s’agissait bien de son arme, mais qu’il n’était pas l’assassin. Il ajouta qu’il n’y avait pas de sang sur l’arme, mais Thrawn pensait qu’il aurait pu effacer une preuve aussi évidente en la nettoyant. Par ailleurs, Sh’shak était un poète, aussi Thrawn souhaita savoir pourquoi il possédait cette arme… Sh’shak lui assura que les artistes de son peuple étaient également des guerriers, maîtrisant le bon et le mauvais côté de leur personnalité, à l’instar du Jardin de Sikadian. Lui était un poète, et un guerrier. Thrawn n’en crut pas un mot, mais Mammon Hoole appuya les dires de Sh’shak. Tash Arranda prit également la défense de Sh’shak, et Thrawn fut contraint de penser qu’il disait vrai sur ce point. Toutefois, cela ne signifiait pas que Sh’shak était innocent. Le S’krrr avoua qu’il s’entraînait avec sa vibro-pique lorsque leur meurtre du lieutenant Wolver avait été commis, renforçant ainsi les soupçons de Thrawn. Zak et Tash Arranda révélèrent au capitaine qu’ils avaient vu Sh’shak s’entraîner contre un arbre, et Thrawn se demanda ce qu’ils pouvaient bien faire dans ce jardin. En réalité, les deux enfants avaient suivi un impérial qui était sorti de la navette, mais n’était pas sûr qu’ils s’agissaient de Wolver à cause de la brume. Thrawn réalisa que ces simples “touristes” avaient filé un officier impérial… Leur rôle dans cette affaire était plus que suspect. Il décida qu’il les emmènerait à bord du Vengeance pour vérifier leur identité, une fois qu’il se serait occupé du S’krrr. Néanmoins, Thrawn n’avait pas l’intention de tuer un citoyen impérial sans preuve, et décida d’emmener tout le monde sur les lieux où Sh’shak s’entraînait, pour savoir s’il disait la vérité. En route, il demanda au lieutenant Tier de retrouver le gardien Vroon et de le ramener, car il ne souhaitait négliger aucun détail. Une fois sur place, Thrawn eut la preuve, au vu des nombreuses traces apparentes, que Sh’shak avait visiblement été à cet endroit. Cependant, cela ne lui disait pas quand, ni combien de temps il y était resté. Le Chiss, à présent seul, était sur ses gardes, blaster au poing. Alors qu’il appuyait son blaster contre la poitrine de Sh’shak, un cri retenti dans la forêt. Bien vite, ils aperçurent le lieutenant Tier qui revenait vers eux. L’impérial se serrait la gorge, les yeux écarquillés de terreur. Thrawn l’interpella, mais quand Tier ouvrit la boucher, un vol de scarabées en sortit. Tier tomba au sol, mort, alors que d’innombrables scarabées parcouraient son corps. Ils en conclurent donc qu’il n’y avait pas d’assassin, les scarabées attaquaient et tuaient par eux-mêmes. Zak Arranda avoua que tout était sa faute, car l’équilibre du jardin était précaire : il y avait exactement le bon nombre de prédateurs pour empêcher la prolifération des scarabées. Il y a plusieurs jours, Zak avait tué une chauve-souris pour se défendre, bouleversant ainsi l’équilibre. Il n’avait rien dit car il avait honte de ses actes et d’avoir enfreint la loi. Thrawn trouva cette théorie plus que ridicule.
En effet, le jardin était immense, comptant des milliers de chauve-souris. La perte d’une d’entre-elle ne pouvait assurément pas compter. C’est pourtant ce que prétendait la légende du peuple S’krrr. Mais une chose était sûre : Sh’shak n’était pas un assassin, et avait donc gagné sa liberté. Tous se décidèrent donc à rejoindre Vroon car Thrawn désirait des explications, deux de ses hommes étant morts. Vroon était le gardien du Jardin, il lui incombait de s’en occuper. Lorsqu’ils arrivèrent à l’atelier de Vroon, le S’krrr eut l’air surpris de cette intrusion. Il était évident qu’ils devraient détruire un bon nombre de scarabée pour rétablir l’équilibre. Mais Vroon refusa, car il ne pouvait se résoudre à les tuer. Il avait appris à parler avec eux grâce au Chant des Ailes, et leur vouait un culte. Thrawn le mit donc en état d’arrestation pour refus d’obtempérer. Il lui tira dessus, mais Vroon parvint à sauter par une fenêtre et à s’enfuir dans le jardin. Tous se décidèrent à le poursuivre. Sh’shak fut le plus rapide, montrant ainsi en quoi il était un guerrier. Thrawn courait plus vite que Mammon Hoole et les enfants, car il se maintenait en bonne condition physique. Malheureusement, ils finirent par perdre Vroon de vue. Ils rattrapèrent Sh’shak, qui avait été loin devant. Le S’krrr s’était arrêté car des millions de scarabées les entouraient, pullulant dans les arbres. Non loin, ils découvrirent une fosse où des centaines de chauve-souris gisaient mortes. Thrawn et les autres comprirent que Vroon devait les tuer depuis un certain temps, et qu’il était donc l’allié impromptu de ces scarabées. Si Vroon avait perturbé l’équilibre depuis tout ce temps, alors les scarabées avaient dû s’être reproduis par milliards. Thrawn perdit patience, et décida de prendre son comlink pour ordonner à quelques avisos-torpilleurs de sonder le terrain… mais son comlink n’était plus là. L’instant suivant, un nuage de scarabées assombrit le ciel. Les scarabées fondirent sur le groupe, mais Mammon Hoole se transforma en chauve-souris et se précipita sur l’essaim d’insectes. Thrawn réalisa que Hoole était un Shi’ido, une espèce capable de prendre l’apparence d’un bon nombre de formes de vie. La tactique de Hoole porta ses fruits, puisque l’essaim de scarabée s’écartèrent. Thrawn ordonna à tout le monde de le suivre jusqu’à sa navette, où ils seraient en sécurité. Thrawn ordonna à tout le monde de le suivre jusqu’à sa navette, où ils seraient en sécurité. Ils virent Mammon Hoole cesser de poursuivre les scarabées et fuir à l’opposé de là où ils se trouvaient. Thrawn se dit qu’il était lâche, où que sa retraite tactique était justifiée. Thrawn, Sh’shak et les deux enfants Arranda se précipitèrent en direction de la navette. Thrawn et Sh’shak arrivèrent en premier sur les lieux et refermèrent immédiatement la rampe de lancement. Tash et Zak Arranda parvinrent à rentrer dans le vaisseau de justesse. Tash était furieuse qu’il ait pu les abandonner de la sorte, mais Thrawn justifia sa décision par la logique. S’il avait attendu, des scarabées seraient rentrés, et Thrawn aurait fait de même avec ses hommes. Zak rétorqua qu’ils n’étaient pas des soldats. Le Chiss leur affirma que si tel avait été le cas, alors il leur aurait ordonné de rester dehors pour retenir les insectes. Lorsque Thrawn démarra le vaisseau pour quitter la zone, Tash et Zak s’insurgèrent, car Mammon Hoole était toujours dehors. Malheureusement pour le groupe, la navette ne démarra pas. Le navire était privé d’énergie, et ni les moteurs de secours, ni le comlink ne fonctionnaient. Thrawn se rendit dans la salle des moteurs et lorsqu’il ouvrit la trappe de maintenance, des scarabées en sortirent. Même cerné par des millions d’insectes tueurs et sans moyens de communication, Thrawn conserva froidement son calme et ordonna aux autres de se réunir dans le petit salon. Le capitaine leur assura qu’ils étaient au moins hors de danger pour le moment, et que le Vengeance enverrait des renforts quand ils remarqueront la perte de contact. Zak fit remarquer que les scrabées pouvaient passer par les bouches d’aération, ce que Thrawn n’avait pas réalisé.
Les faits confirmèrent les dires du garçon quand plusieurs scarabées traversèrent une grille d’aération situé dans un des murs du salon. Thrawn tenta de plaquer des oreillers contre la grille, sans succès. Les scarabées rentrèrent en nombre et agressèrent le groupe. Bien vite, ils se rendirent compte que la navette risquait d’être leur tombeau. Le vaisseau de Hoole, le Suaire, avait également ses conduits d’aération grand ouverts, et l’atelier de Vroon semblait être une mauvaise idée. Toutefois, les murs en pierre et le toit en bois restaient un meilleur abris que la navette. Le petit groupe se précipita donc vers le sas. Sh’shak s’adressa à Thrawn de guerrier à guerrier, lui expliquant que leurs chances étaient très réduites. Thrawn le savait, mais il préférait mourir en tentant quelque chose. Il fut contraint de déployer la rampe d’accès manuellement, puisqu’il n’y avait plus d’énergie. Sachant son navire perdu, il s’élança vers l’extérieur, suivit de Sh’shak et des enfants. Au début, ils volèrent sous l’essaim de scarabées, concentrés sur le vaisseau. Mais lorsqu’ils furent repérés, des milliers de scarabées fondirent sur eux. Alors que tous voyaient leur fin approcher, ils remarquèrent au loin qu’un vol de chauve-souris approchait. Des milliers de chauve-souris. Bien vite, les animaux s’attaquèrent aux insectes, qui cessèrent de poursuivre le groupe. L’une d’elle se dirigea vers Zak et Tash, et regagna sa forme originale : il s’agissait de Mammon Hoole. Thrawn fut impressionné par l’ingéniosité du Shi’ido. Maintenant que les insectes perdaient la bataille et que le groupe était en sécurité, Thrawn proposa de retourner à la navette afin de la réparer et de regagner le Vengeance. Mais en vérité, ils n’étaient pas sortis d’affaire. Les chauve-souris chassaient pour se nourrir, et dormaient une fois rassasiées. Les scarabées étant bien plus nombreux que les chauve-souris, il en resterait des centaines de milliers pour s’attaquer au groupe. Thrawn ordonna aux autres de regagner la navette, estimant qu’ils auraient le temps de la réparer. Hoole, cependant, désirait se rendre à l’atelier de Vroon, car ce dernier en savait plus que quiconque sur les scarabées et détenait peut-être une information clef. N’étant pas vraiment en position de discuter, Thrawn se plia à sa décision. Lorsqu’ils atteignirent l’atelier de Vroon, ils découvrirent son cadavre. Thrawn en conclut que cet adorateur d’insecte fou était revenu pour les quelques scarabées qu’il avait enfermé dans une cage, et qu’il était mort. C’était là son erreur, et Thrawn ne pouvait pas se permettre d’en faire. Il ne lui restait plus qu’à attendre que le Vengeance remarque son absence et n’envoie des renforts pour annihiler les insectes. Tous entendirent les percussions qui retentissaient contre les murs de l’atelier quand les scarabées les frappèrent par milliers. Zak Arranda s’empara d’un appareil, que Vroon avait employé auparavant pour communiquer avec les insectes. Il espérait ainsi leur parler et cesser leur attaque. Thrawn ne voyait pas en quoi utiliser la même méthode qu’un mort les aiderait. Soudain, le plafond craquela et des insectes commencèrent à rentrer. Hoole jura avoir assisté à l’expérience de Vroon et son contrôle des scarabées. Toutefois, cela ne durait pas indéfiniment, et encore moins face à un essaim agressif. Thrawn commença à croire qu’ils avaient raison. A son arrivée sur S’krrr, il avait identifié plusieurs schémas architecturaux récurrents. Au début, il avait cru que c’était un hasard, mais en y repensant, ils ressemblaient fortement à ceux que dessinaient les scarabées lorsqu’ils volaient. Cela ne pouvait signifier qu’une chose : les scarabées et les S’krrr pensaient de la même façon. Sh’shak tenta de communiquer par le Chant des Ailes, et Mammon Hoole l’y aida en se transformant en S’krrr. Leur plan était de calmer l’essaim juste un instant, le temps que Zak et Tash ne se rendent au Suaire pour réparer le vaisseau et tous les sauver. Thrawn désapprouva la retraite au Suaire, préférant se rendre à sa navette pour réparer son comlink. Lorsque Sh’shak et Hoole commencèrent à user du Chant des Ailes, Tash et Zak ouvrirent la porte, puis sortirent. D’innombrables scarabées rentrèrent dans l’atelier et se posèrent sur le S’krrr et son compagnon Shi’ido, sans agressivité. Alors que les enfants gagnaient le Suaire, Thrawn se dirigea à grands pas vers sa navette. Il s’avéra plus tard que les autres avaient pu s’échapper à bord du Suaire et prévenir les autorités, qui avaient capturé et éparpillé les insectes sur la planète. Thrawn parvint à rejoindre ses hommes, fort de cette nouvelle expérience, sans toutefois avoir pu vérifié l’identité des deux enfants et de leur “oncle”.
Le capitaine Thrawn et Mammon Hoole sur S’krrr.
(image extraite de “Galaxie de la Peur tome 8 : L’Essaim“)
L’Etoile de la Mort II[]
Dans les semaines qui suivirent la bataille de Yavin, Thrawn et neuf autres haut-dignitaires impériaux furent convoqués dans le Palais Impérial, et se présentèrent devant l’Empereur. Palpatine leur annonça subitement que leur super-arme, l’Etoile de la Mort, avait été détruite par les rebelles. Thrawn ne montra aucune réaction, gardant le contrôle absolu de ses émotions. Cela plu beaucoup à l’Empereur, qui savait que Thrawn était promis à un avenir brillant. Ce ne fut pas le cas du commandant Grev T’Ran, qui fit l’erreur d’esquisser un sourire. L’Empereur ayant déjà eu des soupçons à son sujet, il ordonna à un de ses gardes de le tuer. Ensuite, l’Empereur les informa qu’il n’y avait aucun survivant, à l’exception de Vader, qui était en route pour Coruscant. Lorsqu’il serait de retour, alors les rebelles paieraient pour leur crime. Thrawn osa demanda à l’Empereur pourquoi ils devaient attendre, alors qu’ils connaissaient l’emplacement de la base rebelle. Palpatine lui coupa la parole, et répéta qu’ils attendraient le bon moment pour agir. Toutefois, cela ne signifiait pas que l’Empire resterait sans rien faire. Thrawn et les autres dignitaires furent chargés d’identifier les chefs rebelles, et de détruire le mouvement de l’intérieur. D’autre part, l’Empereur avait bien l’intention de retrouver le pilote qui avait détruit l’Etoile de la Mort, et de se débarrasser de lui. Thrawn et ses comparses quittèrent la pièce, escortés par la garde impériale. Huit mois après la bataille de Yavin, Thrawn avait été promu capitaine senior, et commandait la force opérationnelle Admonitor (nommée ainsi d’après son vaisseau amiral). L’Empereur assigna Thrawn à l’expansion des frontières de l’Empire en amenant les mondes lointains et barbares des Régions Inconnues sous le contrôle impérial. Avec sa puissante flotte, il opérait indépendamment, retournant fréquemment dans l’espace connu afin de faire son rapport et de se réapprovisionner. Les Griffes de classe Nnssis étaient attribuées directement aux forces impériales sous le commandement de Thrawn. Ce dernier avait accès à la technologie Chiss sous la forme du Syndic Mitth’raw’nuruodo et aux ressources impériales du haut de sa position. Quelques temps après la bataille de Yavin, Thrawn tenta de fusionner ces technologies, ce qui donna lieu à un engin sur mesure utilisant le cockpit en forme de boule de la lignée TIE de Sienar, couplé aux ailes particulières des Griffes Chiss. Ainsi naquirent les Griffes de classe Nnssis, qui alliaient le meilleur des deux technologies. Leur design était si efficace qu’ils pouvaient être utilisées avec les forces impériales, l’Ascendance Chiss et plus tard, l’Empire de la Main. Ces actions lui permirent également de garder un œil averti sur les Régions Inconnues. Depuis quelques temps déjà, un seigneur de guerre faisait beaucoup parler de lui : Nuso Esva. Thrawn voyait en lui un nouvel adversaire, qu’il devait à tout prix éliminer pour protéger les territoires pacifiés et l’Empire lui-même. Thrawn entendit parler de trois statuettes, qui auraient été créées par Nuso Esva. Ces statuettes représentant vaguement des guerriers humanoïdes étaient sculptées dans un bois extrêmement dense et robuste (semblable au bois greel), et étaient incrustées de métaux de valeur ainsi que de pierres précieuses.
Thrawn – qui cherchait à comprendre son ennemi – tenta d’acheter les statues à un Yarkora du nom de Saell-Terae, qui gardait les statuettes à bord de son appareil, une frégate légère de classe DeepWater baptisée le Récif Perdu. Le Yarkora s’enfuit avec les statuettes, mais fut contraint d’abandonner son navire près du Secteur Elrood alors que les agents de Thrawn se rapprochaient de lui. Ainsi, Thrawn récupéra le Récif Perdu , qu’il donna à Car’das, ainsi que les statuettes tant désirées. A bord du destroyer Prédominant, l’Empereur et Thrawn gagnèrent le système d’Endor. Là, ils montèrent à bord du Récif Perdu, avec Car’das – le nouveau propriétaire de l’appareil – ainsi que deux gardes impériaux, et s’éloignèrent dans l’espace profond afin d’observer seuls le site de construction de la nouvelle super-arme impériale, l’Etoile de la Mort II. Thrawn avait souhaité amené Car’das avec lui, et bien que l’Empereur ne souhaitait pas sa présence à bord, il l’avait autorisé à venir, sans doute parce qu’il appréciait assez Thrawn pour lui pardonner ses petites excentricités. Puisque Thrawn était un tacticien de génie, Palpatine l’avait amené avec lui pour lui demander son avis sur les défenses apportées à Endor. Le Chiss avoua trouver la situation intéressante. Le champ de force multifréquence que l’Empereur avait fait dressé allait sans doute se révéler parfaitement adéquat pour protéger le site de construction. Il supposa que le générateur était équipé de sources énergétiques de secours, ainsi que d’un bouclier pour le mettre à l’abri de toute attaque orbitale, et Palpatine confirma son estimation. L’Empereur ajouta qu’il avait mis en place des garnisons bien fournies en soldats dans la forêt, tout autour du générateur. Thrawn demanda si cette lune était habitée, mais l’Empereur lui assura qu’elle n’était peuplée que de tribus primitives. Alors, Thrawn estima que l’implantation de garnisons multiples était une erreur. Il suggéra plutôt d’incendier la forêt sur une centaine de kilomètres carrés autour du générateur, puis de positionner une petite force mécanisée composée de TB-TT et de véhicules d’assaut lourds. Ainsi, en ajoutant trois ou quatre escouades de patrouilleurs à répulsion, l’Empereur pourrait réassigner le restant des troupes et du matériel à des endroits sensibles ailleurs dans l’Empire. Palpatine se demanda si Thrawn lui suggérait de rendre le site imprenable, et le Chiss s’était dit que c’était le but recherché. Soudain, Thrawn comprit pourquoi l’Empereur avait ainsi disposé ses défenses : il s’agissait d’un piège. Satisfait, Palpatine assura que de tous ses officiers, Thrawn était celui qui comprenait le mieux l’importance d’un piège bien tendu. Thrawn acquiesça, et se permit de donner un dernier petit conseil à l’Empereur, au sujet de ces peuplades qui habitaient Endor. Le Chiss lui recommanda de ne pas les sous-estimer, car même les peuples les plus primitifs pouvaient se montrer dévastateurs. Palpatine repoussa cette suggestion d’un signe de la main, et affirma qu’ils ne lui poseraient aucun problème. Après tout, ils détestaient les étrangers, tous les étrangers, et par conséquent les rebelles qui tenteraient de se poser sur la lune…
Thrawn accepta la remarque, laissant cette décision à l’Empereur. Palpatine sentit que Thrawn avait une requête à lui présenter, et l’autorisa à lui en parler. Remerciant l’Empereur, il lui parla d’un seigneur de guerre, Nuso Esva, qui devenait influent dans les Régions Inconnues. Palpatine trouvait que Thrawn portait trop d’importance à ces espaces éloignés, mais le Chiss rétorqua que c’était lui-même qui l’avait autorisé à garder un œil sur ces secteurs de la galaxie. Selon Thrawn, la Rébellion n’était pas nécessairement la menace la plus importante à laquelle l’Empire était confrontée. Au contraire, il voyait en Nuso Esva un grand danger qui fonderait bientôt sur l’Empire. Palpatine ne cacha pas son dégoût pour les non-Humains de manière générale, et se demanda s’il était possible de l’acheter. Thrawn avait plutôt pensé à marchander, ou à conclure une alliance avec lui. Thrawn avait déjà envoyé ces trois offres à plusieurs reprises, mais cela s’était avéré sans succès. Palpatine lui demanda ce qui pouvait bien lui faire penser que ce Nuso Esva s’apprêtait à s’en prendre à l’Empire. Le Chiss lui révéla que Nuso Esva avait lancé une campagne contre les mondes situés à la limite des territoires que Thrawn avait pacifié. La tactique favorite d’Esva consistait en des attaques éclairs sur la navigation, ou l’asservissement des personnages officiels de ces mondes. Palpatine réitéra sa mise en garde : de tels êtres – comme les non-Humains – ne pouvaient s’épanouir au sein d’une structure politique permanente, comme le prouvait le déclin de la République. Toujours était-il que Nuso Esva se servait de ces raids pour coincer ses forces, et les seules cibles dignes d’intérêt se trouvaient dans l’espace impérial. Devant l’insistance de Thrawn, Palpatine se résigna, et accepta que Thrawn ne s’occupe de cette nouvelle menace. Le Chiss en avait bien l’intention, mais précisa que ces forces étaient trop dispersées ou trop sollicitées. Ainsi, afin de préparer une riposte décisive, il demanda à l’Empereur l’acquisition de six destroyers stellaires. Palpatine demanda s’il pensait sérieusement qu’il possédait six destroyers en réserve, mais Thrawn lui assura qu’il n’en aurait pas fait la demande sans être sûr que oui. Il ajouta que les secteurs frontaliers n’étaient pas les seuls à être menacés, puisque des indices laissaient à penser que Nuso Esva tentait de s’allier avec la Rébellion… A ces mots, Palpatine lui conseilla de se présenter au Seigneur Vader, qui était particulièrement concerné par la Rébellion. Vader serait sans doute plus à même de lui procurer les destroyers dont Thrawn avait tant besoin. Thrawn prit note de cette excellente suggestion, affirmant que c’est ce qu’il ferait. Palpatine était curieux d’entendre ce que Thrawn et Vader avaient à se dire. Se tournant vers Car’das, il lui somma de les ramener au Prédominant, puisqu’ils en avaient terminé ici.
“Le seigneur de guerre Nuso Esva est devenu une de ces menaces. Il possède une flotte stellaire inhabituellement forte et il règne sans partage sur des mondes qu’il a asservis ou qu’il rançonne, dans l’Espace Inconnu et aux lisières de l’Empire. Je crains qu’il ait pour projet d’étendre son influence dans l’espace impérial.“
– Thrawn à l’Empereur Palpatine.
Le cas Nuso Esva[]
Thrawn se rendit avec Car’das à bord de l’Executor, et parvint à convaincre Vader de l’aider dans son combat. Au moment voulu, l’Escadron de la Mort frapperait mortellement Nuso Esva, si les chefs rebelles repérés sur Poln Major étaient capturés. Thrawn et Car’das se dirigèrent ensuite vers le monde de Poln Major, dans le système Poln. Au cours du voyage, alors qu’il restait quatre jours avant d’arriver à destination, Thrawn remarqua que Car’das marchait de long en large à travers la pièce, probablement tourmenté par quelque chose. Le Chiss lui conseilla d’arrêter, car cela ne lui servirait à rien. Car’das lui répondit qu’il faisait toujours ça quand il réfléchissait, mais Thrawn rétorqua ne l’avoir jamais vu faire auparavant. L’Humain se renfrogna, expliquant qu’il le faisait à partir de maintenant, et désira savoir si cela posait un quelconque problème à Thrawn. Ce dernier lui assura que ça ne le gênait pas, et demanda s’il pouvait lui être utile. Car’das répondit fermement que non, et lui tourna le dos, se remettant à marcher. Soudain, il s’immobilisa et changea d’avis. Car’das souhaitait savoir la raison de leur présence ici. Sur rectification subtile de Thrawn, il se demanda alors la raison de sa présence ici. Car’das se voyait comme une très mauvaise compagnie, n’avait pas accès aux renseignements que Thrawn aurait pu désirer, qui au passage était au moins aussi bon pilote que lui. Il se demandait donc pourquoi Thrawn ne l’avait pas laissé où il était. Le Chiss sembla surpris, puisque Car’das était simplement en fuite de l’organisation qu’il avait abandonné. Inspirant lentement, Car’das expliqua à Thrawn qu’il était en train de mourir, même si cela ne se voyait pas. Actuellement, il ne vivait que grâce à des stimulants et des pansements. D’après ce qu’on lui avait dit, il n’y avait qu’un seul endroit dans la galaxie où il pourrait guérir. Si jamais il y arrivait, peut-être ne trouverait-il que des réponses. Car’das se demanda si Thrawn le critiquait pour tenter d’arriver à cet endroit, mais le Chiss lui assura que non. Ce dernier souhaita connaitre les questions auxquelles il cherchait des réponses, mais Car’das ne le savait même pas. Pourtant, lorsque Thrawn l’avait appelé, il était venu. S’il était impatient de partir, il n’avait aucune raison d’accompagner Thrawn en cet instant. Car’das avoua que c’était sans doute sa dernière chance de faire quelque chose d’utile pour la galaxie. Thrawn lui assura qu’il avait déjà fait beaucoup de choses utiles. Entre autres, il lui avait sauvé la vie à l’époque du Vol Vers l’Infini. Toutefois, Car’das considérait cela comme de l’histoire ancienne. Depuis, il n’avait rien fait d’autre que développer son organisation de contrebande. Pas pour aider les gens, mais pour son propre compte, comme lorsqu’il transmettait des informations à Coruscant pour débusquer les traîtres à l’Empire. Car’das considérait avoir gaspillé une partie de sa vie. Bien que Thrawn ne semblait pas vouloir le contredire, il soutint que le besoin de créer était enfoui en chacun. Tout le monde luttait pour bâtir des empires, qu’ils soient faits de pierres, de gens, ou de mots, des empires qu’on espérait voir survivre. Mais tout le monde devait laisser ses créations derrière lui.
“Tout ce que nous pouvons espérer, c’est laisser derrière nous un successeur digne de ce nom qui poursuivra notre œuvre. Ou qui réussira à la maintenir pendant un temps.“
– Thrawn à Car’das.
Thrawn.
(image extraite de “Thrawn, Grand Admiral” dans le Databank)
Car’das avait le sentiment que Thrawn parlait sagement. Toutefois, il nota que le Chiss n’avait pas répondu à sa question : Thrawn était là pour combattre Nuso Esva, mais pourquoi lui était ici ? Thrawn lui répondait que ses forces étaient occupées dans les Régions Inconnues, liées par la défense de ses alliés, et qu’il était donc toujours utile d’avoir une pair d’yeux et de mains supplémentaires. Car’das ne sembla pas comprendre pourquoi il avait été choisi en particulier. Après tout, Thrawn avait l’oreille de l’Empereur, il aurait pu choisir un Gard Royal ou un brillant officier de la flotte, voire Vader, si le Chiss arrivait à supporter sa compagnie… A ses mots, Thrawn sourit, le regard emplit de tristesse. Il lui affirma à Car’das qu’il était le seul en qui il avait confiance. Car’das fut fortement surpris par ses paroles, et s’excusa auprès de Thrawn. Celui-ci assura qu’il n’en avait pas besoin, voire que c’était à lui d présenter ses excuses. Le Chiss estima que le problème de Nuso Esva devrait être réglé d’ici deux ou trois semaines, et alors, Car’das pourrait reprendre sa route. Ils pouvaient également retourner à bord de l’Executor de Vader, où Thrawn relèverait son camarade de la mission. Car’das n’avait cependant pas l’intention de laisser son ami seul entre les mains de Vader… il se demanda ce qui se passerait si Vader revenait brusquement sur leur accord, mais Thrawn ne s’inquiétait pas à ce sujet. Impulsif ou non, Vader avait ses propres ambitions et veillait autant qu’un autre à son intérêt personnel. Pour cela, Thrawn était assuré que le Seigneur Noir jouerait le rôle qu’il lui avait assigné. Car’das avait faim, et demanda à Thrawn s’il voulait quelque chose. Le Chiss ayant déjà reporté son attention sur le tableau de bord, il déclina l’offre d’un ton distant. Une fois arrivés à Poln Minor, Car’das scruta les senseurs et remarqua la présence de vaisseaux rebelles, escortés par cargos corelliens. Thrawn souhaita connaitre leur degré d’armement, mais Car’das se contenta de dire qu’ils offriraient sans doute une résistance honorable. Toutefois, le Chiss espérait simplement qu’ils décideraient de quitter les lieux. Thrawn avait pour objectif premier de contacter son agent sur Poln Major, un Troukree nommé Vaantaar. Une fois son rapport transmis, ils pourraient partir en direction des Régions Inconnues pour y retrouver Nuso Esva. Contrairement à ce que Car’das croyait, Thrawn n’avait pas l’intention de saboter les projets d’Esva, mais de veiller à leur réussite. A bord du Récif Perdu, Thrawn et Car’das suivirent le Chimaera – un destroyer impérial dirigé par le capitaine Drusan et le commandant Pellaeon – jusque dans les Régions Inconnues. Là, ils purent observer l’Admonitor, alors dirigé par son second Voss Parck. Parck, Drusan et Pellaeon eurent vent d’une tentative d’assassinat rebelle à l’encontre du gouverneur impérial Bidor Ferrouz, qui dirigeait le système depuis son palais sur Poln Major. Bien que personne ne sache si la tentative d’assassinat avait réussi, les forces impériales de tout le secteur décidèrent de converger vers la planète pour prêter main forte à la garnison. Parck envoya un message à Thrawn afin de lui demander de réunir sa force d’intervention au complet et de converger vers Poln Major.
Bien vite, Parck rassembla six autres destroyers, ainsi que cinq croiseurs légers et trois croiseurs lourds non-Humains. Lorsque la flotte impériale retourna en direction de Poln Major, Thrawn et Car’das les suivirent de nouveau. Thrawn avait déjà deviné que Nuso Esva s’était arrangé pour rassembler les impériaux à cet endroit et éliminer la menace que Thrawn représentait, tout comme le Chiss voulait l’éliminer. Car’das demanda comme Nuso Esva comptait s’y prendre pour se débarrasser de Thrawn. Ce dernier lui apprit qu’il y avait généralement deux moyens de le faire : en tuant son adversaire, ou en ruinant sa réputation. Si Thrawn avait bien évalué Nuso Esva, alors celui-ci tenterait probablement les deux. Quelques temps plus tard, les ennuis commencèrent. L’intérieur du Chimaera fut saboté, donnant lieu à de multiples explosions qui firent beaucoup de victimes et qui paralysèrent le vaisseau. Durant l’attaque, le capitaine Drusan fut tué, et Pellaeon se retrouva à la tête d’un vaisseau à moitié mort, gangréné de l’intérieur. Pellaeon utilisa la fréquence d’urgence afin de prévenir les autres appareils impériaux de l’attaque, et Thrawn intercepta le message. Il demanda à Pellaeon de s’identifier, et ce dernier lui décrivit l’attaque interne de son destroyer. Il ajouta que les assaillants avaient libéré du gaz vertigon et tiraient sur les membres d’équipage. Thrawn lui demanda sa position exacte à bord du Chimaera, et Pellaeon lui indiqua qu’il s’était emparé d’un respirateur dans le pack anti-incendie. Le commandant révéla à Thrawn que Drusan était mort, sûrement assassiné par un dénommé Seigneur Odo, un soi-disant subordonné de l’empereur qui les avait manipulé. Thrawn signala à Pellaeon qu’il ne s’appelait pas Odo. En effet, il s’agissait du seigneur de guerre Nuso Esva en personne. Thrawn demanda si Pellaeon était armé, mais celui-ci répondit que non. Toutefois, s’il parvenait à retrouver des gardes qui étaient en faction, il pourrait sans doute obtenir un blaster. Mais le temps venait à manquer, et Pellaeon devait absolument empêcher Esva de quitter le Chimaera. Il indiqua à Thrawn avoir accédé à la passerelle via un turbo-ascenseur. Thrawn comprit de suite que Nuso Esva avait compté utilisé ce turbo-ascenseur pour s’enfuir, puisque tous les autres étaient hors-service. Une fois que Thrawn eut vérifié que Pellaeon était toujours avec lui, il donna ses instructions. Pellaeon eut pour ordre de se cacher sur la passerelle, une seringue hypodermique à la main, et d’attendre Nuso Esva pour le piéger. Après un moment, Nuso Esva sortit de sa cachette, et Pellaeon parvint à lui planter l’aiguille dans le cou, ce qui le tua en quelques instants. Mais avant qu’il ne meure, Pellaeon retira le masque de son adversaire. Il ne s’agissait pas de Nuso Esva, mais de Sorro, le pilote humain qui servait le pseudo “Seigneur Odo” par contrainte, car sa famille était retenue en otage… Le commandant eut tout juste le temps de reprendre contact avec Thrawn et de lui expliquer la situation, avant que la voix de Nuso Esva ne retentisse dans le circuit com.
Nuso Esva s’adressa à Thrawn, lui indiquant que leurs chemins se croisaient une dernière fois. Thrawn reporta plutôt son attention sur Pellaeon, lui demandant un compte-rendu de l’état des commandes du vaisseau sur la passerelle. Nuso Esva assura que c’était inutile, puisque la machinerie du Chimaera était sous-alimentée, et que sa trajectoire était verrouillée, impossible à modifier. Après un instant, Pellaeon confirma les dires d’Esva : la direction du Chimaera était détruire, et le vaisseau se dirigeait droit vers la station Golan I qui défendait Poln Major, ce qui promettait une collision des plus destructrices d’ici quatorze minutes. Soudain, on signala à Pellaeon que des vaisseaux de guerre appartenant à Nuso Esva avaient pénétré le système. Alors, Esva assura qu’il comptait éliminer tous ses adversaires, mais qu’il laisserait à Thrawn un dernier choix, que tous ses subordonnés verraient. Dans quatorze minutes, le Chimaera et la station Golan I se percuteraient. Aucun vaisseau de la force d’intervention de Thrawn ne pouvait rien y changer, puisque les forces de Nuso Esva les détruiraient. La seule solution pour éviter l’impact était que l’un face feu sur l’autre. C’était donc là le plan de Nuso Esva : Thrawn devait décider quelle machine de guerre il garderait, et quels soldats impériaux il condamnerait à mort. Peu de temps après, Car’das repéra le vaisseau de Nuso Esva, mais lorsqu’il se proposa de l’atteindre, Thrawn lui ordonna de plutôt se concentrer sur leur tâche immédiate : empêcher le Chimaera et la station Golan I de se percuter. Le plan de Thrawn consistait à faire dévier le Chimaera de sa trajectoire en utilisant ses rayons tracteurs sur le Récif Perdu. Car’das lui demanda s’il pensait que ça marcherait vraiment. Selon Thrawn, la théorie était parfaitement valable, il restait juste à savoir si le Récif Perdu supporterait la pression. L’Humain tint à le rassurer, les Mon Calamari construisaient des appareils durables, et il avait lui-même apporté quelques modifications dessus. Thrawn et Car’das n’avaient plus qu’à espérer que Pellaeon et l’officier Mithel – au poste des rayons tracteurs – réussiraient de leur côté. Alors, Nuso Esva fit de nouveau entendre sa voix dans le haut-parleur du cockpit, rappelant à Thrawn que son temps était écoulé. Thrawn le contredit d’une voix calme. Si Nuso Esva lui avait demandé de choisir entre le Chimaera et la station Golan I… Thrawn avait décidé de ne choisir ni l’un ni l’autre. Alors qu’il ne restait que neuf minutes avant l’impact, le Récif Perdu rejoignit la proue du Chimaera. Là, conformément au plan, le Chimaera concentra ses rayons tracteurs sur le Récif Perdu, afin de dévier peu à peu de sa trajectoire. Lorsque Mithel parvint à accrocher le Récif Perdu, Thrawn confirma la prise et lui demanda de l’attirer vers lui en douceur. Une minute plus tard, Pellaeon remarqua que le Récif Perdu s’éloignait d’eux et craignait que Mithel ne les ait perdu. Bien au contraire, Mithel et Thrawn lui expliquèrent que le Chimaera était forcé de laisser s’éloigner le Récif Perdu avant de l’attirer de nouveau, pour ne pas faire échouer l’opération. De cette façon, cela permettait d’accentuer le mouvement de va-et-vient. Il s’agissait là d’une simple question de physique.
À proprement parler, un rayon tracteur n’attirait pas sa cible vers sa source d’émission. Il établissait un lien entre la cible et sa source d’émission, et le pouvoir d’attraction était fonction des masses en présence. Comme celle du Chimaera était bien supérieure à celle du Récif Perdu, le rapport n’avait jamais été en faveur de Thrawn. Et dans le cas de figure actuel, l’important était de savoir si le Récif Perdu pouvait modifier suffisamment ces paramètres pour écarter légèrement le Chimaera de la trajectoire décidée par Nuso Esva. Suite à ces explications, il demanda son avis à Nuso Esva. Le Seigneur de guerre, qui avait toujours été si enjoué et moqueur à l’idée que Thrawn ne perde tout, avoua d’un ton amer que ce plan était très bien pensé… Thrawn le corrigea : c’était plus que bien pensé, puisque l’entièreté de son plan reposait sur le fait qu’il ne dispose que de l’Admonitor et de ses vaisseaux d’escorte. A présent que Thrawn était sur le point de récupérer la station Golan I et le Chimaera, tout changeait. Thrawn proposa à son adversaire de se replier avec ses forces, mais Nuso Esva, se sentant insulté, lui demanda s’il pensait vraiment ne pas s’être préparé à ce cas de figure ? Thrawn répondit simplement que oui, il le pensait. Sur un air de défi, Thrawn laissa Nuso Esva faire ce qu’il pouvait. Après plusieurs répétitions de la manœuvre, le Chimaera parvint à sortir complètement de la trajectoire de Golan I. L’officier en charge des senseurs rapporta une explosion en provenance Poln Major, dans le septième octant. Il s’agissait-là de vaisseaux armés cachés par Nuso Esva, qui avaient fait sauter la voûte d’une grotte dans laquelle ils étaient dissimulés. Thrawn ordonna au Chimaera de garder sa position actuelle. Quand Pellaeon proposa de lancer quelques chasseurs TIE pour aller observer le lieu de l’explosion, Thrawn refusa, insistant sur le fait qu’il aurait besoin de tout les chasseurs disponibles lorsque Nuso Esva ferait intervenir le reste de ces appareils. Nuso Esva avait dit à Pellaeon que cinq Firekilns – les gros appareils de Nuso Esva – équivalaient à un destroyer stellaire, et Thrawn confirma cette estimation. Actuellement, il y avait seize de ces vaisseaux de guerre qui affrontaient deux destroyers et leurs appareils de soutien. Les chasseurs de Nuso Esva quittèrent leur cache sur Poln Major et s’élevèrent dans les airs. L’officier en charge des senseurs identifia leur armement : des missiles d’interception Caldorf VII. Pellaeon ordonna un feu nourri, mais les turbolasers n’étaient pas encore opérationnels. Soudain, la station Golan I tira de nombreux missiles sur les appareils de Nuso Esva, qui disparurent en un instant dans une gigantesque boule de feu. A cet instant, huit autres Firekilns arrivèrent dans la bataille. Quelques temps plus tard, encore quatre autres Firekilns se joignirent à la mêlée, donnant à Nuso Esva vingt-huit bâtiments de guerre et une centaine de vaisseaux de soutien. L’Empire, quant à lui, ne disposait que de deux destroyers, le Chimaera et l’Admonitor, le cuirassé Sarissa, et quelques croiseurs. La bataille, même pour Thrawn, semblait totalement inégale.
“Vingt-huit Firekilns contre deux Destroyers Stellaires. Vous me redoutez donc tant, Nuso Esva ?“
– Thrawn à Nuso Esva.
L’Empereur Palpatine, accompagné de Thrawn et de deux Grands Amiraux, possiblement Ishin-Il-Raz et Joseph Grunger.
(image extraite de “The Essential Guide to Warfare“)
Face à cette provocation, Nuso Esva affirma ne craindre personne. Il ajouta que ses subordonnées, même s’il les sacrifiait, n’empêcheraient pas sa mort. Ensuite, il transformerait en champ de ruines le monde de Poln Major. Thrawn enregistra toutes les invectives de son adversaire, et utilisa le système de transmission du Récif Perdu pour le diffuser puissamment autour de lui. Un second relais très puissant, à la limite de portée du Récif Perdu, amplifia le signal et le diffusa dans les Régions Inconnues. Nuso Esva partait du principe que les habitants de Poln Major étaient ses ennemis. Thrawn fit remarquer à Esva qu’il était un de ses adversaires, mais peut-être pas eux. Dans ce secteur, les gens ne portaient pas l’Empire dans leur coeur. Aussi, il était possible pour Esva d’en faire des alliés, comme les Stromma ou les Quesoth. Nuso Esva cependant, n’acceptait aucun allié. Thrawn pouvait bien en avoir s’il le voulait, mais pour lui, tous n’étaient que des outils destinés à servir les Elus. Thrawn imagina que les Stromma ou les Quesoth seraient ravis d’apprendre quelle serait leur vraie position s’ils rejoignaient Nuso Esva… Ce dernier assura qu’ils ne le croiraient pas s’il leur disait. Toutefois, Thrawn n’avait pas besoin de leur dire. Grâce à l’enregistrement des paroles de Nuso et Esva et grâce à sa diffusion longue portée, Stromma et les Quesoth l’entendaient en ce moment même. Nuso Esva se tût un instant, prit au dépourvu. Finalement, le non-Humain lança à Thrawn qu’il n’aurait qu’à se rendre sur Stromma pour les écraser, une fois qu’il se serait débarrasser de Nuso Esva. Il affirma que la fin était proche. Thrawn approuva ses dires, la fin était effectivement proche, mais pas pour l’Empire. Le Chiss lança le code impérial “indicatif cherek, indicatif esk, indicatif krill”. Vader reconnut le signal pour intervenir, et l’Escadron de la Mort quitta l’hyperespace en un éclair. Le Super Star Destroyer Executor, soutenu par les destroyers Dévastateur, Accusateur, Rôdeur, Adjudicator, Tyran et Vengeur, rentrèrent dans la bataille. La voix de Vader se fit entendre dans les haut-parleurs du Récif Perdu. Le Seigneur Noir désira savoir si c’était là les ennemis dont il lui avait parlé. Thrawn le confirma, et lorsqu’il ajouta que ses offres de traité avaient été repoussées, Vader en conclut qu’il ne restait qu’à les éliminer. Etant séparé de son vaisseau, Thrawn proposa à Vader de prendre le contrôle direct de l’Admonitor, ce qu’il verrait comme un honneur. Pellaeon, également en communication avec eux, affirma que le Chimaera se tenait aussi sous ses ordres. Alors, Vader décida d’en finir et ordonna la mise à mort des ennemis de l’Empire. Les forces de Nuso Esva ne mirent pas longtemps avant d’être terrassés, mais Nuso Esva était parvenu à s’enfuir. Peu après, Vader, Thrawn et Car’das se rendirent dans le bureau dévasté du gouverneur Ferrouz, au sein du palais sous contrôle impérial. Vader était furieux, puisque les rebelles étaient parvenus à lui échapper. Il considérait que son accord avec Thrawn n’avait donc pas été respecté. Il tourna sa colère vers Ferrouz, car ses forces n’avaient rien fait pour les arrêter. Le gouverneur assura au Seigneur Noir que étaient elles aussi engagées dans la bataille contre Nuso Esva. Vader ne toléra aucune excuse, pas même de Thrawn. Le Chiss rétorqua qu’il ne présenterait aucune excuse. En effet, l’accord qu’il avait conclu avec Vader consistait à lui livrer le commandement de l’Alliance Rebelle. Tous ses chefs ne pouvaient pas être réunis sur Poln Minor. Vader avoua être à la recherche d’autres rebelles que ses chefs. Thrawn en fut perplexe, puisque Vader ne lui avait rien dit à ce sujet. Le Sith ne vit pas en quoi c’était important à présent, puisqu’ils étaient loin. Mais Thrawn assura que les renseignements étaient toujours importants, surtout les bons. Lorsque le Chiss demanda à connaitre l’identité des personnes recherchées par Vader, celui-ci éluda la question, se contentant de redemander à Thrawn de lui livrer le commandement de l’Alliance.
“Des mauvais renseignements mènent à une mauvaise tactique. Des renseignements incomplets entraînent une stratégie non exempte de défauts. Les deux peuvent avoir pour résultat la défaite…“
– Thrawn à Vader.
Soudain, un jeune homme apporta une datacarte à l’intention du gouverneur, qui le redirigea vers Thrawn. Lorsque le Chiss obtint la datacarte, il l’inséra dans un datapad afin d’en lire le contenu. Vader lui demanda de quels renseignements il s’agissait, mais Thrawn, concentré, mis un moment avant de lui répondre. Il s’agissait de la liste du matériel que Nuso Esva avait fait laissé dans les mines abandonnées d’Anyat-en et de Listah-re, afin que les rebelles s’en emparent. Vader fut abasourdi que Ferrouz ait pu donner du matériel à l’Alliance, mais celui-ci jura qu’on lui en avait donné l’ordre. Vader souhaita savoir si Ferrouz avait au moins saboté le matériel. Thrawn lui expliqua que cela avait été impossible. En effet, si le gouverneur Ferrouz avait obéit à Nuso Esva en attirant l’Alliance Rebelle sur Poln Major, c’est parce qu’Esva avait enlevé sa femme et sa fille. Néanmoins, Nuso Esva ne pouvait pas savoir quand la Main de l’Empereur Mara Jade arriverait et s’en prendrait au gouverneur Ferrouz pour trahison. De ce fait, il fallait que les rebelles restent au moins un moment. Thrawn décrivit la liste du matériel emporté par l’Alliance : des équipements spéciaux contre le froid et des kits de modification contre le froid. Les principales pièces de rechange pour un générateur Suro-10, un générateur de bouclier KDY DSS-02, plusieurs batteries de canons laser Atgar-P. Ils avaient probablement au moins un canon anti-infanterie Golan DF-9 ainsi que plusieurs airspeeders T-47 modifiés pour le combat, plus le matériel pour en modifier d’autres. Alors, Vader resta immobile, ne trahissant aucune expression. Après un moment, il comprit que les rebelles comptaient se rendre sur un monde gelé inhabité pour y installer leur nouvelle base. Thrawn avait déduit la même chose que le Seigneur Noir. A présent, Vader savait où chercher les rebelles, et connaissait certaines de leurs armes, afin de préparer une attaque en conséquence et ainsi s’assurer une victoire écrasante et rapide. Lorsque Vader tendit la main vers Thrawn, ce dernier lui transmit la datacarte. Le Chiss salua son supérieur, qui fit de même à son attention et celle du gouverneur Ferrouz. Après que Vader soit partit, Thrawn et Car’das firent de même, non sans avoir récolté les remerciements de Ferrouz. Thrawn comptait retourner à bord de l’Admonitor. La flotte orientale de Nuso Esva avait été détruite, mais il lui en restait deux de la même puissance de feu. Le Chiss était bien décidé à profiter de l’avantage qu’il avait actuellement sur son opposant. Car’das imagina que des peuples comme les Stromma et Quesoth seraient alors plus réceptifs à une visite diplomatique. Thrawn indiqua que dans le cas contraire, eux seuls s’en mordraient les doigts. Thrawn souhaita savoir ce que Car’das ferait. Au large du secteur Kathol, il avait encore une chance de remettre de l’ordre dans sa vie, mais il ne savait vraiment pas. Le Chiss lui demanda si son indécision était dû au fait qu’il était incertain de réussir, ou incertain de vouloir entreprendre cette quête. Car’das avoua n’avoir jamais vraiment pu leurrer son ami… Lorsqu’ils entrèrent dans la cabine d’ascenseur du palais, Thrawn demanda à Car’das de faire une dernière chose importante pour lui. D’après le rapport du commandant Pellaeon, après son passage dans le Chimaera – avant la bataille – Nuso Esva avait fait un saut hyperspatial en direction d’une planète nommée Wroona, ainsi qu’une visite plus longue sur un monde non-identifié. Selon Thrawn, le monde inconnu n’avait sûrement aucun intérêt, puisque c’était sans doute là que Nuso Esva avait rencontré ses lieutenants avant l’assaut. Wroona, en revanche, était peut-être le lieu où la famille de Sorro, le pilote de Nuso Esva, avait été pris en otage. Peut-être même toute la ville. Thrawn espérait que la famille de Sorro y soit, toujours en vie, prête à être libérée par Car’das. Si l’Humain sembla quelque peu hésiter, Thrawn lui assura qu’il n’y avait personne d’autre de qualifié pour cette mission. Le Récif Perdu possédait l’armement nécessaire, et Car’das avait sûrement des contacts pour localiser la famille de Sorro. Restait à savoir si Car’das accepterait cette mission.
Ensuite, ils traversèrent le niveau principal du palais. Lorsqu’ils atteignirent la porte d’entrée, ils passèrent entre deux stormtrooper du Poing de Vader. C’est ne que lorsqu’ils arrivèrent au mur d’enceinte que Car’das prit sa décision : il accepta d’aller jeter un œil sur Wroona, et avait effectivement un contact, un marchand d’armes du nom de Ba’Seet, par lequel Nuso Esva s’était procuré les détonateurs thermiques dont il s’était servi pour saboter le Chimaera. Thrawn remercia son camarade, certain que Sorro aurait également apprécié le geste s’il avait survécu. Car’das tint à revenir sur un élément que Thrawn n’avait pas révélé à Vader. C’était Thrawn lui-même qui avait ordonné au Sarissa de se déséquiper de ses missiles Caldorf VII et de les expédier à la surface de Poln Major, afin que les sbires de Nuso Esva ne s’en empare. Thrawn avoua qu’il avait simplement utilisé la même méthode que son adversaire. Si Nuso Esva avait attiré les rebelles avec du matériel pour ne pas qu’ils puissent fuir facilement, Thrawn avait donné à Nuso Esva une motivation supplémentaire, afin d’être sûr qu’il amène toutes ses forces. Car’das lui fit remarquer que la situation aurait pu devenir très gênante si Nuso Esva avait pu s’en servir. Cependant, Thrawn assura qu’il avait compté sur les rebelles pour les détruire. En effet, Han Solo, qui s’était fait passé pour un certain major Axlon, avait pris le commandement de la station Golan I et avait ordonné la destruction immédiate des lance-missiles de Nuso Esva. Car’das osa avancer que Thrawn nourrissait des sentiments plus charitables envers la Rébellion, mais Thrawn réfuta immédiatement ce fait. Si les aptitudes militaires des rebelles étaient indéniables, leurs chances d’établir un gouvernement stables étaient nulles. Des espèces multiples ayant des pensées et des philosophies différentes n’avaient aucune chance de tenir le pouvoir longtemps ensemble. Dans cette partie de la galaxie, seule la voix audible de l’Empire comptait. Car’das demanda ce qu’il advenait des Chiss, mais Thrawn répondit simplement que les travaux étaient en cours. Mais ils réussiraient, car c’était leur seule option. Ensuite, Thrawn retourna à bord de l’Admonitor, seul, non sans avoir sommer son agent Vaantaar et ses soldats Troukree d’enlever les hommes de la Main du Jugement. Il s’agissait de stormtroopers renégats encore loyaux à l’Empire, qui avaient été un temps sous les ordres de la Main de l’Empereur Mara Jade, avant d’être récupérés après la bataille de Poln Major, qui s’était également déroulée au sol. Ils se nommaient Korlo Brightwater, Taxtro Grave, Saberan Marcross, Joak Quiller, et leur cher Daric LaRone. Lors de la bataille, ils avaient été blessé, surtout Grave. Après trois jours de soins à bord de l’Admonitor, il envoya Vaantaar les chercher pour une ultime demande. Lorsque LaRone et ses compagnons arrivèrent le poste de commandement, Thrawn leur souhaita la bienvenue. LaRone ne cacha pas avoir été très bien soigné durant leur séjour à bord. Vaantaar avait dit à Thrawn qu’ils étaient d’excellents stormtroopers, aussi leur demanda t-il de rejoindre sa cause.
Après un moment d’hésitation, LaRone fut contraint de décliner l’offre parce que leur situation allait leur poser problème. Afin même qu’il ne puisse s’expliquer, Thrawn leur affirma connaitre parfaitement leur situation. Tous les membres de la Main du Jugement étaient des déserteurs, et LaRone en particulier, était un assassin selon la loi, puisqu’il avait tué un officier du Bureau de Sécurité Impérial. LaRone jura qu’il avait tué cet homme par pure auto-défense, et qu’il était le seul responsable de leur désertion, puisqu’il avait forcé les autres à le suivre. Thrawn demanda l’avis de Vaantaar, qui lui expliqua que ces stormtroopers-ci étaient très loyaux entre eux. Thrawn tint à rappeler qu’il n’avait fait que citer la loi, et rien de plus. Il avait étudié les différents rapports, et grâce à eux, avait été en mesure de comprendre ce qui s’était passé. C’était la raison pour laquelle les Troukrees avaient enlevé les hommes de la Main du Jugement. Pour que leur ralliement aux forces de Thrawn restent secrètes et officieuses. D’après ce que savait Thrawn, tous avaient fait un travail excellent sur Poln Major, en sauvant le gouverneur Ferrouz et sa famille. Le Chiss leur expliqua la portée qu’avait eu leur résistance sur Poln Major. Si le gouverneur Ferrouz avait été assassiné comme prévu, l’équipe de Nuso Esva déjà sur Poln Major et leur chasseur Whisperlike se seraient retrouvés sur Poln Minor lorsque tous les appareils équipés de missiles auraient été lancés. Leur présence à ce moment crucial aurait pu sauver une partie ou même la totalité de ces vaisseaux de la destruction. Mais parce que la Main du Jugement avait d’abord retardé et ensuite détruit cette équipe, les autres Whisperlikes avaient fini par être détruits. Plus important encore, avec l’équipe de Poln Major détruite, le Whisperlike qu’ils avaient récupéré intact au spatioport avait été abandonné, et avait donc pu être récupéré intact par Vaantaar et ses guerriers. L’étude de l’appareil leur donnerait des informations vitales sur la technologie de Nuso Esva et la façon dont il envisageait de mener ses combats futurs. De plus, la libération des gens asservis par Nuso Esva se ferait pas l’intervention de troupes au sol. Des soldats comme la Main du Jugement. Mais pas combattre, pour entraîner des gens comme Vaantaar. LaRone pensait que l’Admonitor était déjà rempli de stormtroopers capables d’une telle tâche, mais Thrawn assura qu’aucun d’entre eux n’était encore prêt à ce que des non-Humains renforcent leurs rangs. En effet, l’Empire que Thrawn avait fondé, l’Empire de la Main, n’avait rien à voir avec l’Empire Galactique de Palpatine. L’idée était d’unir les mondes des Régions Inconnues contre le mal qui les pervertissaient. C’était un empire de justice pour tous les êtres. Il restait trois jours de route à l’Admonitor avant d’arriver à la base de Thrawn. D’ici là, LaRone et ses hommes auraient le temps de réfléchir. Finalement, ils acceptèrent de rejoindre Thrawn, et renommèrent leur section “501ème Légion”, en référence aux meilleurs stormtroopers que l’Empire pouvait compter.
Une réunion secrète entre l’Empereur Palpatine, Darth Vader, Thrawn et le Grand Amiral Miltin Takel.
(image extraite de “Who’s Who : Imperial Grand Admirals“ – Insider 66)
De l’ordre sur Naboo[]
En 1.5 ABY, Thrawn était stationné avec le colonel Veers à la Retraite de l’Empereur, le sanctuaire privé de l’Empereur situé à l’ouest de la ville de Moenia, sur Naboo. Là, il apprit qu’une force de frappe impériale, envoyée pour appréhender certains criminels, avait connu une fin malheureuse. En effet, la navette de classe Lambda qui transportait les impériaux s’était écrasé dans la jungle. Toutefois, le commandant Dolman, qui dirigeait cette équipe, avait réussi à survivre. Thrawn lui promis alors d’envoyer quelqu’un le retrouver. Le Chiss fut informé du talent et des ressources d’un voyageur loyal à l’Empire – dont nous ne connaissons pas l’identité – qu’il missionna pour retrouver le commandant Dolman, et le reconduire en sécurité au sein de la Retraite de l’Empereur. Le commandant étant blessé et isolé, cette tâche ne serait pas facile. Thrawn donna à son agent les coordonnées de l’endroit où le commandant se trouvait la dernière fois qu’il l’avait contacté. L’agent se montra à la hauteur de la situation, puisqu’il parvint à retrouver Dolman et à l’escorter jusqu’à la Retraite de l’Empereur. Lorsque Dolman revint auprès de Thrawn, ce dernier fit soigner ses blessures. Au cours de son debriefing, Thrawn apprit que l’attaque avait probablement été causée par des rebelles. Prenant la situation très au sérieux, il paya son agent pour avoir accompli sa mission. Mais Thrawn enrôla l’agent une seconde fois, lui expliquant que d’après les rapports, la navette avait été attaquée depuis la surface. Il le chargea donc de retrouver le transpondeur de la navette à travers les débris du crash. Thrawn était conscient que les locaux avaient sans doute déjà fouillé le vaisseau à la recherche de pièces utilisables, mais ce n’était pas important. En revanche, dans le cas où un pillard était en possession du transpondeur, l’agent était autorisé à l’éliminer pour le rapporter. Et les prédictions de Thrawn furent correctes, puisque son agent fut contraint de tuer un bandit pour récupérer le transpondeur. Thrawn fut satisfait de constater que son agent avait réussi sa mission dans les délais. Il fit analyser les données de vol de la navette abattue par son Lieutenant en chef, et demanda à l’agent de rester dans les parages, car il aurait très certainement une autre mission à lui confier. Peu de temps après, les données de vol, la navette aurait été abattue alors qu’elle était près du sol. Thrawn en conclut donc qu’il existait une base rebelle cachée sur cette planète. Thrawn enrôla de nouveau son agent, afin qu’il livre les holodisques récupérés dans la boîte noire à un major impérial du nom de Geg Winthazen. Thrawn appréciait le sens du détail de Winthazen, et était certain qu’il serait en mesure de retracer les lectures jusqu’à leur source. L’agent remit les données à Winthazen sans problème, puis revint faire son rapport à Thrawn. Sur demande du major, le Chiss offrit une récompense à son agent, qui avait parfaitement fait ce qu’il attendait de lui. Le rapport balistique émit par le major Winthazen indiquait que la navette avait été touchée par un canon à ion, confirmant ainsi l’hypothèse de la base rebelle. Thrawn se prépara donc à rassembler tous les éléments à sa disposition, pour faire son rapport formel et complet au Seigneur Vader. Thrawn, dont la passion pour l’art ne faiblissait jamais, chargea son agent de deux petites courses, qu’il accepta tout de même.
La première fut de lui rapporter un bocal de sang de Fambaa, une créature vivant dans les marécages de Naboo. Combiné à une cartouche de gaz du même marais, Thrawn serait en mesure de créer une pâte très similaire à la peinture utilisée par les indigènes amphibies locaux – les Gungans – dans leurs œuvres d’art. La deuxième consistait simplement à récupérer un pinceau auprès d’une femme Naboo. Peu après, Thrawn chargea son agent d’acheter un prototype de roquette spécial auprès d’une femme nommée Seldair Keeloo. Cette dernière n’était pas censée savoir qu’elle vendait son prototype à l’Empire, car elle pouvait réagir de manière indésirable. Mais si c’était le cas, l’agent devait tout de même s’emparer de la roquette. Dans les plaines de Naboo, l’agent de Thrawn fut contraint d’abattre Seldair Keeloo pour récupérer la roquette. C’est peu de temps après que son agent revint à la Retraite de l’Empereur, en possession de l’objet. En possession de la roquette, Thran se livra à de multiples calculs balistiques, et peignit un missile avec la peinture qu’il avait créé plus tôt. Grâce à cela, Thrawn fut en mesure de retrouver l’emplacement du canon à ion. A présent, il avait suffisamment d’éléments pour présenter son rapport du crash de la navette à Darth Vader. Thrawn missionna son agent pour éliminer le reste des rebelles présents sur Naboo. Son agent était pressé de se venger des rebelles, mais Thrawn lui expliqua que ce serait d’avantage des représailles que de la vengeance. La véritable vengeance, elle, arriverait plus tard. Pour l’instant, la destruction de cette petite bande rebelle allait commencer à donner à tous les autres une leçon sur ce qui se passait quand on attaquait l’Empire. Son agent, comme à son habitude, remplit sa mission avec succès. A son retour, Thrawn félicita son agent, et l’informa que Vader était assez énervé par les nouvelles qu’il lui avait transmises. Le Chiss ne s’attendait pas à ce que les rebelles réfléchissent à deux fois avant d’abattre un autre transport, mais il s’assurerait qu’ils payeraient très cher chaque fois qu’ils le feraient. Il assigna son agent au colonel Veers, qu’il savait plus que capable de gérer la situation. Veers chargea l’agent de diverses missions, comme se venger de Borvo le Hutt pour son attaque sur un vaisseau impérial, où aider des stormtroopers tombés en embuscade. L’agent fut également missionné par Darth Vader et l’Empereur en personne. Quelques temps plus tard, il entendit parler d’un atelier de fabrication à Kor Vella sur Corellia, où des vaisseaux rebelles étaient en cours de réparation. C’était une occasion en or, car si les impériaux découvraient où les vaisseaux étaient livrés, ils pourraient les marquer et les suivre vers de plus grandes bases rebelles ou même vers certains de leurs plus gros vaisseaux. Il missionna une nouvelle fois son agent pour s’infiltrer dans l’atelier rebel de Kor Vella, afin d’accéder à sa base de données pour localiser l’installation rebelle. L’infiltration fut un succès, et le voyageur parvint à rentrer dans une base rebelle, où il plaça un mouchard sur trois X-Wing. Ensuite, il pénétra dans une seconde base, où il tua le capitaine Eirt Astar, le chef de la cellule rebelle locale. On ignore ce que fit Thrawn sur Naboo après ces événements.
“C’est un expert en balistique qui a une carrière exemplaire chez nous, et j’apprécie son sens du détail. Je suis certain qu’il sera capable d’identifier les lectures étranges et de les retracer jusqu’à leur source. Cela reste discret jusqu’à ce que toutes les preuves soient disponibles.“
– Thrawn au voyageur, à propos du major Winthazen (traduit de l’anglais).
Le capitaine Thrawn à la Retraite de l’Empereur.
(image extraite de “Star Wars Galaxies : An Empire Divided“)
Une question de commandement[]
En 2 ABY, Thrawn fut promu Grand Amiral dans le secret le plus total. Toutefois, il n’était officiellement qu’un amiral aux yeux du grand public. Les seuls au courant de son véritable rang étaient les subordonnés directs de Thrawn, et un certain nombre d’agents les plus fiables de Palpatine, notamment Mara Jade, qui était la seul témoin de la cérémonie. Avec Voss Parck, il fut envoyé dans les Régions Inconnues par l’Empereur, afin de pacifier l’espace hors-impérial, et de préparer la galaxie à l’arrivée de ces fameux Inconnus Lointains dont il avait tant entendu parler. L’Empereur, afin de cacher le véritable but des opérations de Thrawn, avait laissé pensé à bon nombre de gradés impériaux – qui ne supportaient pas les aliens – que Thrawn avait été chassé de la Cour Impériale, et punit en étant relégué à des missions lointaines. Afin d’accentuer cette impression, Voss Parck fut rétrogradé au rang de commandant. La Flotte de Thrawn fut chargée de contrôler l’Espace Sauvage. Environ à cette période, Thrawn fit son retour à Csilla. L’Ascendance avait été prise pour cible par de nombreuses menaces depuis son exil des années auparavant. Thrawn, qui avait été autrefois banni pour son leadership audacieux, était maintenant loué pour cela. Beaucoup de Chiss aspiraient à son retour, et Thrawn établit secrètement une base d’opérations sur le monde lointain de Nirauan. Bientôt naquit une force coalisée de Chiss et d’impériaux, qui prit le nom d’Empire de la Main. Connaissant la valeur des symboles, c’est le Grand Amiral Thrawn qui ressuscita la désignation de 501ème Légion pour les unités de stormtroopers protégeant l’Empire de la Main. À cette époque, tous les clones originaux de la 501ème avaient dépassé l’âge du combat. Cette dernière unité était composée de soldats nés à la naissance, avec des antécédents et des histoires divers, y compris des membres non-Humains. Actuellement, malgré les meilleurs efforts de Thrawn, l’Espace Sauvage était encore une région en grande partie non civilisée. Les principaux mondes colonisés tombèrent sous le contrôle total de l’Empire, mais les colonies périphériques, avec de petites populations et beaucoup de territoires inexplorés, étaient plus libres, donnant aux petits commerçants la possibilité d’aller et venir sans trop de contrôle. De nombreuses nouvelles civilisations extraterrestres furent découvertes et subjuguées par Thrawn, mais d’autres résistèrent toujours à la puissance de l’Empire. Les mondes périphériques devaient souvent se défendre car la flotte de Thrawn ne pouvait pas être partout à la fois. Les appels à l’aide restaient sans réponse pendant des mois. La même année, aux commandes de l’Admonitor, Thrawn voyagea depuis les Mondes du Noyau, en passant par la Bordure Extérieure et l’Espace Sauvage, avant d’atteindre finalement, au bout de dix-sept sauts hyperspatiaux, les Régions Inconnues. Avec eux se trouvaient le général Larr Haverel et le capitaine Dagon Niriz. Ignorant les plans de Thrawn, tout deux pensaient que le Chiss avait dû être victime d’intrigues à la cour impériale, et que son origine alien lui avait joué des tours. Toutefois, s’ils voyaient en lui un brillant tacticien, ils se demandaient pourquoi ils avaient été amené à faire une ridicule mission d’exploration loin du territoire impérial, et voyaient en cela la fin de leur carrière. A leur arrivée près d’une étoile naine rouge, Niriz lâcha un escadron de chasseurs TIE, conformément aux ordres de Thrawn. Alors que les TIE décollaient du destroyer, l’amiral rejoignit ses hommes sur le pont, où il demanda à Niriz de lui faire son rapport. Niriz se contenta de l’informer de leur arrivée à destination, mais Thrawn souhaita savoir pourquoi les chasseurs TIE n’étaient pas déjà loin. Il demanda également à quel moment les TIE avaient reçu l’ordre de décoller. Niriz lui assura qu’il avait ordonner aux chasseurs de partir au moment même de leur arrivée, mais que les pilotes avaient sûrement éprouvé des difficultés pour s’accommoder à ces chasseurs-ci, nouvellement équipés d’hyperpropulseurs. Alors, Thrawn somma Niriz d’entraîner ses pilotes au décollage. Une fois ses ordres donnés, Thrawn étudia le capitaine un moment. Quelques instants plus tard, Thrawn avança que Niriz ne jugeait pas leur mission actuelle importante. Niriz acquiesça et avoua qu’il trouvait cette mission totalement inutile. Selon lui, envoyer un destroyer entièrement équipé dans un système vide était un gaspillage de ressources. Thrawn ne chercha pas à la contredire, mais lui expliqua que l’Empire était comme un être vivant, et qu’il lui fallait grandir pour survivre. Niriz rétorqua que l’Empire pouvait grandir autrement, il y avait par exemple des centaines de mondes au sein-même de l’Empire qu’ils n’avaient jamais exploré. Mais Thrawn assura que les escadrons d’exploration pouvaient sans problème s’occuper de ces mondes. Les Régions Inconnues étaient le futur de l’Empire, il était donc naturel que la Flotte Impériale s’en charge et prenne les devants. A l’arrivée du commandant Parck sur le pont, Niriz demanda à Thrawn la permission de préparer l’équipage à l’entraînement, comme convenu. Thrawn valida son initiative, mais demanda à ce que les pilotes se contentent des alertes de pré-lancement. Le Chiss ne pensait pas qu’ils passeraient plus d’une heure ou deux dans ce système, et ne voulait pas que ses chasseurs soient piégés en dehors lorsqu’ils seraient prêts au départ. Quelques temps plus tard, alors que l’Admonitor explorait son quinzième système, les impériaux repérèrent une troisième forme de vie.
Thrawn était présent sur le point aux côtés de Parck et de Niriz lors de l’approche de trois vaisseaux à la configuration et aux armes inconnues, dont la taille équivalait à celle de frégates Oraciennes. Un escadron de chasseurs TIE était prêt à décoller, et un autre était en attente. Lorsque Niriz ordonna qu’on envoie le premier escadron repousser les étrangers, Thrawn fit immédiatement annuler cet ordre. Thrawn fit placer cet escadron à la tête de l’Admonitor, et somma son officier des communications de brancher son comlink sur la ligne externe. Niriz, qui commençait à perdre patience, rappela à son supérieur que les vaisseaux en approche étaient sûrement armés et qu’il fallait faire quelque chose. Thrawn savait parfaitement que ces appareils étaient armés, mais l’Admonitor était en état d’alerte maximum, ce qui devait suffire pour le moment. Thrawn activa son comlink, et tenta de communiquer avec les occupants des vaisseaux inconnus. S’exprimant en Basic, il présenta l’Admonitor comme un vaisseau-colonie, car il souhaitait non seulement éviter le combat, mais surtout ne pas effrayer leurs interlocuteurs. Niriz s’interrogea sur ce qui se passerait si les étrangers ne parlaient pas le Basic. Thrawn rétorqua qu’ils étaient assez proches de l’Espace Sauvage pour que leurs interlocuteurs aient déjà rencontré des marchands ou des contrebandiers venant de l’espace impérial. Si ce n’était pas le cas, Thrawn connaissait quelques langues qu’il pourrait essayer. Soudain, le pont fut envahi d’un son empli de grésillements. Une voix sifflante salut le “vaisseau-colonie”, et se présenta comme Creysis, seigneur de ce système et de ses alentours. Il demanda qui osait s’inviter sur son territoire sans sa permission. A ses mots, l’officier des communications rapporta la présence de trente-huit autres appareils provenant d’une petite lune à proximité, ainsi qu’un plus grand vaisseau, de la taille d’un transporteur lourd. Niriz ordonna aussitôt au second escadron de TIE de décoller, mais Thrawn fit annuler cet ordre-ci également. Au lieu de cela, il fit placer le premier escadron de TIE en formation d’escorte. Niriz recommanda vivement à Thrawn de reconsidérer cette décision, car le but d’un écran de chasseurs était d’engager l’ennemi à une distance de sécurité et de le forcer à révéler son armement. Thrawn fit bien comprendre au capitaine qu’il était parfaitement au courant de tout cela, et tenta de le rassurer, affirmant que Creysis n’attaquerait pas, du moins pas avant d’avoir estimer les capacités de l’Admonitor. Enclanchant de nouveau son comlink, il s’excusa auprès de Creysis, lui assurant qu’il ne savait pas qu’il était sur son territoire. Thrawn quitterait la zone au plus vite, dès que ses vaisseaux d’exploration seraient de retour à bord. Creysis sembla accepter les excuses de Thrawn, et lui demanda ce qu’il recherchait. Le Chiss lui répondit qu’il souhaitait trouver un nouveau monde, qui n’appartenait à personne, et souhaita savoir s’il en connaissait un. Creysis demanda à organiser une rencontre pour en discuter. Usant de tout ses talents de diplomate, Thrawn invita Creysis à venir à bord de l’Admonitor pour en discuter. Creysis accepta de venir en gage de confiance et assura qu’il ferait préparer sa navette au plus vite. Une fois la communication coupée, il ordonna qu’on envoie deux TIE escorter la navette de Creysis. Le reste des TIE devraient rentrer dans le hangar, mais rester en alerte, prêts à se battre. Il somma le commandant Parck de rester sur le pont, et demanda au capitaine Niriz de le suivre pour effectuer quelques préparatifs avant l’arrivée de leurs invités.
Peu après, cinq vaisseaux aliens atterrirent dans le hangar 3 de l’Admonitor. Quatre chasseurs, et une navette assez grande pour une seule personne. Une large créature aux yeux ovales et à la bouche bordée de tentacules sortit de la navette. Elle était vêtue d’une longue veste de fourrure d’animaux sombres cousues ensemble de façon discordante. Il possédait un pendentif en forme de goutte dorée incrustée de gemmes, ainsi qu’une masse d’arme attachée à son flanc. La créature, un Ebruchi, se présenta comme étant Creysis et demanda qui commandait à bord du vaisseau. Thrawn s’avança, et présenta le capitaine Niriz et lui-même. La première question de Creysis fut de demander combien de colons possédait ce vaisseau. Thrawn lui révéla qu’il y avait quarante-milles “colons”, plus sept-mille hommes d’équipage nécessaires au bon fonctionnement du vaisseau. Lorsque Thrawn lui redemanda s’il connaissait un monde où l’Admonitor pourrait s’installer, Creysis contra immédiatement sa demande. Nommant Thrawn “yeux-rouges”, il lui demanda en premier lieu un cadeau, avant même de négocier. Thrawn ayant prévu un tel cas, il fit signe à un stormtrooper de s’avancer. Ce dernier lui remit une petite boite, qui contenait une petite sculpture d’or délicatement gravée. D’après le pendentif de Creysis, ce dernier semblait aimer les belles choses, aussi espérait-il qu’il accepterait cette offrande en gage de reconnaissance. Bien que Creysis trouva la statuette très jolie, il pensait à une autre sorte de cadeau. Thrawn lui demanda donc qu’elles étaient ses suggestions, et l’alien désigna un des chasseurs TIE. Malheureusement, Thrawn ne pouvait se permettre d’offrir un de ses chasseurs, puisqu’il en avait un nombre limité. D’autre part, la route qui menait à sa destination lui était encore incertaine. Cependant, il était à même d’offrir une deuxième, voire une troisième sculpture semblable à la première. Creysis assura que ce ne serait pas nécessaire, et prenant la statuette des mains de Thrawn, espéra qu’il pourrait obtenir un de ces vaisseaux une fois l’Admonitor installé sur un nouveau monde. Thrawn répondit que cela dépendrait de la rapidité avec laquelle ils trouveraient ce monde. Creysis demanda si Thrawn possédait une liste de paramètres concernant le monde qu’il recherchait. Le Chiss lui assura qu’il réunirait le “conseil des colons” afin de préparer cette liste. Lorsque cette liste serait prête, Creysis inviterait Thrawn sur son vaisseau. Et lorsqu’il viendrait, il devrait être prêt à conclure un marché. Niriz lui demanda ce qu’il entendait par “conclure un marché”. Lui jetant un regard noir, Creysis lui demanda à son tour s’il pensait réellement obtenir un monde gratuitement. Non, si l’Admonitor désirait trouver un monde, alors il faudrait payer pour l’information. Thrawn assura qu’il comprenait totalement, et que le conseil serait prêt à traiter avec les siens. L’instant suivant, Creysis et son escorte quittèrent le hangar de l’Admonitor, laissant Thrawn et Niriz à leurs contemplations.
Une fois Creysis repartit, Thrawn désira connaitre l’évaluation de Niriz. Ce dernier affirma que Creysis et les siens n’étaient que des primitifs, en raison de leurs habits en peau d’animaux cousus n’importe comment. Thrawn rétorqua que les coutures étaient droites et le fil raffiné. Il estima que le côté asymétrique des motifs était volontaire. Niriz avait remarqué qu’ils ne semblaient pas avoir de répulseurs sur leurs vaisseaux, mais ils se rattrapaient sur l’armement. En effet, il y avait au moins une dizaine de canons laser sur chaque vaisseau. Thrawn acquiesça, mais suspecta fortement que seuls deux d’entre eux étaient de véritables canons laser. Les autres semblaient davantage adaptés aux projectiles, voire à des senseurs. Thrawn demanda à Niriz ce qu’il pensait de Creysis lui-même. Après un moment de réflexion, le capitaine lui répondit que ce Creysis était très confiant, voire arrogant. Selon lui, c’était typique des chefs barbares. Niriz n’était pas enjoué à l’idée que Thrawn envoie une délégation sur son vaisseau. Thrawn rétorqua que Creysis était venu en personne sur l’Admonitor, et que refuser de faire de même pourrait être pris comme une insulte. Niriz ne cacha pas qu’il se souciait peu d’insulter un alien barbare. La mission de Thrawn consistait à explorer le secteur. C’était là l’occasion de découvrir des choses intéressantes sur cet endroit, et d’en apprendre plus sur cette nouvelle espèce. Reconnaissant que son supérieur avait raison, Niriz demanda néanmoins à envoyer une navette d’assaut éclaireur à l’arrière de la lune, afin d’évaluer les forces de Creysis. Thrawn pensait que ce serait une bonne chose s’il s’agissait de leur base principale, mais il était certain que ce n’était pas le cas. Niriz ayant eu de nombreux échanges avec les pilotes TIE ces derniers temps, il lui demanda si l’un d’eux en particulier se détachait du lot. Niriz mentionna le lieutenant Klar comme étant très bon, et Thrawn invita donc Niriz à faire amener Klar et deux autres pilotes dans sa salle de commandement. De plus, il lui demanda de prévenir le général Haverel, afin qu’il détache six commandos avec les mêmes critères pour un briefing. Ces hommes joueraient le rôle du “conseil des colons” évoqué plus tôt, pour la rencontre avec Creysis. Niriz pensait que c’était le moment idéal pour un déploiement de force, une navette d’assaut remplie de deux escouade de commandos, ainsi qu’un escadron de TIE pour les escorter. Thrawn nota cette recommandation, et envoya Niriz exécuter les ordres qu’il lui avait donné. En moins d’une heure, Niriz et Haverel réunirent le personnel et demandé. Thrawn pu expliquer son plan à ses hommes, et invita le commandant Voss Parck à rejoindre l’assemblée. Mais ce ne fut que trois heures plus tard que Parck et les commandos montèrent à bord d’une navette de classe Zeta, tandis qu’ils étaient escortés par le lieutenant Klar et ses deux pilotes, à bord de leurs chasseurs TIE. Pendant ses trois heures d’attente, l’Admonitor avait dérivé sur une distance considérable, s’éloignant de la lune où Creysis avait regroupé ses vaisseaux. Un des chasseurs TIE avait été enfermé dans la baie 56, avec une cinquantaine de techniciens s’afférant au tour. De plus, il demanda à Parck et aux commandos choisis pour aller rencontrer Creysis de ne porter aucune arme. Cependant, il fit cacher une douzaine de stormtroopers dans la navette Zeta, au sein d’une cale située sous le réservoir. Le capitaine Niriz avait demandé à Thrawn une heure auparavant de réduire partiellement la distance qui les séparait de Creysis, car en cas de trahison, la navette de Parck n’aurait pas pu être secouru. Mais Thrawn, désireux de ne pas révéler ses plans trop tôt, prétexta à Niriz qu’il ne voulait pas effrayer les Ebruchi. Si Niriz lui avait suggéré bien d’autres choses, Thrawn avait refusé toutes ses recommandations. Seul Parck et Klar avaient été mis au courant du plan.
L’amiral Thrawn et le capitaine Niriz rencontrent le seigneur Creysis à bord de l’Admonitor.
(image extraite de “Command Decision“)
Finalement, Thrawn, Niriz et Haverel regardèrent depuis le pont les appareils quitter l’Admonitor et se diriger vers les forces de Creysis. Soudain, l’officier en charge des senseurs informa Thrawn que trois chasseurs aliens avaient surgi depuis l’autre côté de la lune, et avaient contourné la navette et les chasseurs, pour finalement se positionner en formation d’escorte. Thrawn n’était pas surpris, et s’attendait même à voir d’autres chasseurs. Thrawn s’étant bien gardé d’informer Niriz et Haverel de ses plans, aucun des deux ne comprenait ses actions. Peu après, le vaisseau de commandement de Creysis apparut, ouvrant sa baie d’amarrage. Lorsque la navette du commandant Voss Parck disparut à l’intérieur du croiseur Ebruchi, Thrawn rappela l’escorte de TIE. Mais tout à coup, les chasseurs ennemis attaquèrent brusquement. Aussitôt, Niriz ordonna une manœuvre d’évasion et souhaita faire intervenir l’Admonitor en accélération maximale. Mais là encore, Thrawn annula cet ordre, et fit avancer le destroyer avec une accélération de 0,1, rappelant qu’ils avaient pour couverture un vaisseau colonie, qui n’était pas fait pour une telle vitesse. Niriz réagit violemment car il en avait plus que marre de cette mascarade. Il se demanda pourquoi les chasseurs TIE ne contre-attaquaient pas, mais Thrawn lui révéla qu’il leur avait donné l’ordre de ne pas le faire. Le Chiss ordonna alors une accélération à 2,0. Alors qu’il s’apprêtait à vivement protester, l’officier des senseurs informa le commandement qu’un des chasseurs TIE avait été touché, une de ses ailes ayant été réduite en cendres. Il s’agissait du TIE que Thrawn avait secrètement modifier. Le TIE lutta pour garder le contrôle, mais fut rattrapé par les appareils Ebruchi, qui le capturèrent avec leurs filets, avant de retourner vers leur vaisseau amiral. Les deux autres TIE libérés de leurs poursuivants, ils revinrent à bord de l’Admonitor sans encombre. Le croiseur de Creysis s’apprêtait à s’enfuir, et au lieu de le poursuivre, Thrawn ordonna une accélération à 0,25. Niriz, partagé entre la rage et le respect de l’étiquette, parvint à se contrôler. Il affirma pouvoir comprendre la réticence qu’avait Thrawn à révéler la véritable nature du destroyer aux aliens, mais il en avait plus qu’assez. D’un ton calme, Thrawn se contenta de répondre que non, il ne comprenait pas. Il ordonna au capitaine de se rendre à la station de communication du pont arrière pour vérifier le statut des deux chasseurs TIE qui étaient revenus. On informa Thrawn que le vaisseau amiral de Creysis s’éloignant, ses trente-huit chasseurs faisant un écran de protection autour. Lorsque Thrawn fut informé que leur vitesse était de 1,65, il ordonna à ce que l’Admonitor se déplace à 1,63. Niriz se demandait ce qui se passerait si les Ebruchi passaient en vitesse lumière, mais Thrawn répondit qu’ils ne le feraient sans doute pas. Dans le cas contraire, ils pourraient les suivre puisqu’ils avaient leur vecteur. Thrawn congédia Niriz afin qu’il aille vérifier l’intégrité des chasseurs TIE. Niriz revint quelques instants plus tard afin de faire son rapport. Il affirma que les deux TIE étaient revenus saints et sauf, puis lui demanda ce qu’il advenait de Creysis. Le Chiss répondit que le vaisseau amiral Ebruchi avait poussé sa vitesse à 1,72, mais il souhaiter maintenir la poursuite à 1,63. Niriz se doutait qu’au moment même où ils parlaient, Creysis faisait démanteler le chasseur TIE et la navette. Et étaient probablement en train de mettre en pièce le commandant Voss Parck et ses hommes… Thrawn affirma qu’ils étaient sûrement en train d’inspecter leurs appareils, mais était certain qu’aucun de ses hommes n’avait encore été agressé. Il s’agissait là d’une question de prudence. Thrawn était aussi persuadé qu’aucun d’eux n’avait été conduit trop loin de la navette. En effet, puisque Creysis ignorait leur niveau technologique, il ne pouvait pas prendre le risque qu’un des impériaux aient embarqué des caméras, et ne souhaitait donc pas leur montrer le reste de son croiseur. Niriz rétorqua qu’entre la navette et le chasseur TIE, Creysis avait de quoi apprendre ce qu’il souhaitait sur l’Empire et sa technologie. Thrawn avoua que c’était probable. Il sentit chez le capitaine Niriz une sorte de colère, mêlée à du doute et une incompréhension de la situation.
“Tout cela revient à une simple question de confiance. Si vous me faites confiance personnellement ; si vous faites confiance aux officiers qui ont approuvé ma promotion au rang d’amiral ; ou encore si vous faites confiance à l’Empereur et à sa décision de me donner le commandement de cette flotte.“
– Thrawn à Dagon Niriz (traduit de l’anglais).
Alors que Thrawn lui demandait simplement de lui faire confiance, Niriz lâcha qu’il aurait été préférable de ne pas mentionner l’Empereur. Thrawn se tourna pour faire totalement face au capitaine, et lui sourit discrètement. Le Chiss lui affirma qu’il ne fallait jamais se fier aux apparences lorsqu’on traiter avec l’Empereur… ou avec lui. Thrawn n’avait pas été exilé dans les Régions Inconnues comme on le laissait penser. Niriz réfléchit quelques instants, ne sachant quelle décision prendre. Alors, il regarda Thrawn dans les yeux et le prévint qu’il lui faudrait ramener une escouade de stormtroopers sur le pont, car il allait y avoir du grabuge. Mais Thrawn le savait déjà, et ce “grabuge” était déjà là. L’amiral se retourna pour faire face au général Haverel, suivit de six commandos noirs qui n’avaient pas l’air ravis de lui obéir. Haverel pria Thrawn de bien vouloir renoncer à son commandement au profit du capitaine Niriz, et de laisser ses hommes le reconduire à ses quartiers. Les petits secrets de Thrawn avaient donc donné lieu à une mutinerie. Thrawn imagina que Haverel avait bien réfléchi à ses actes… Le général jura qu’il n’abandonnerai pas ses hommes, qui étaient prisonniers de l’ennemi. Thrawn admira la loyauté de Haverel pour ses comparses, et lui demanda comment il comptait les sauver. Haverel lui répondit simplement qu’ils pourraient attaquer les Ebruchi, puisqu’un destroyer était censé être fait pour ça. Niriz tenta de couper Haverel, mais Thrawn tint à ce qu’il continue de s’expliquer. Le Chiss demanda à Haverel combien de temps il donnait à Creysis avant qu’il ne tue ses hommes s’il se voyait perdre en cas d’attaque, ou combien de temps il lui donnait pour sauter en hyperespace en laissant l’Admonitor derrière. Haverel avoua que c’était un risque, mais que c’était toujours mieux que de rester les bras croisés. Thrawn rétorqua que ce serait le cas s’il restait vraiment sans agir. Mais il était curieux de savoir si Haverel pensait vraiment prendre le contrôle de l’Admonitor avec seulement six soldats. Evidemment, il n’avait pas demandé l’avis des 47.000 membres d’équipage avant d’organiser sa mutinerie. Haverel assura qu’aucun homme à bord n’acceptait la situation actuelle, et qu’ils le suivraient. Thrawn n’était pas de cet avis, aussi demanda t-il son avis à Niriz. Ce dernier lui répondit que ses hommes ne suivraient probablement pas Haverel dans sa mutinerie, tout comme lui refusait d’y prendre part. Soudain, l’officier des communications prévint Thrawn que huit des chasseurs ennemis avaient rompu leur formation et se dirigeait vers des vecteurs hyperspatiaux différents. Thrawn désira savoir si ses hommes avaient pu obtenir les coordonnées de saut de chacun d’eux, et l’officier répondit par l’affirmative. Conformément aux ordres de Thrawn, plusieurs navettes d’assaut furtives, les Spectres, étaient déjà lancées dans l’espace. L’officier des communications informa Thrawn que Spectre-Deux avait signalé le départ de la cible primaire sur le vecteur 71-5. Quand Niriz remarqua les Spectres en action, il demanda à l’amiral ce qu’ils faisaient dehors. Thrawn se contenta de répondre que les Spectres avaient attendu ce moment bien précis. Aussitôt, Thrawn ordonna à l’officier des communication d’émettre sur la fréquence 46 et d’envoyer le message prévu immédiatement. Haverel protesta, affirmant qu’il n’était plus temps de prendre des décisions tardives. Thrawn le coupa, lui expliquant que ses ordres n’étaient en aucun “tardifs”. Au contraire, c’était le moment idéal pour les donner. Le Chiss somma le général d’envoyer trois de ses régiments de soldats dans le hangar d’ici dix minutes. Deux escouades de stormtroopers s’y trouvaient déjà et leur expliqueraient comme se positionner. Haverel s’exécuta et reparti avec ses soldats. Thrawn s’adressa ensuite à Niriz, lui ordonnant de passer les commandes en puissance maximale et de se tenir prêt au combat. La comédie était finie, et il était temps de montrer à Creysis de quoi l’Empire était capable.
De son côté, Parck avait appliqué ses ordres à la lettre : une fois le chasseur TIE démonté et Thrawn passé à l’attaque, les douze commandos cachés sortirent de la navette et abattirent les gardes Ebruchi dans tout le hangar. Ensuite, il fit en sorte de dégager la navette et de pouvoir quitter le vaisseau amiral de Creysis. Niriz annonça l’approche de trente chasseurs Ebruchi en formation d’attaque. Thrawn, qui discutait de façon privée avec l’officier des communications, remonta sur le pont principal et ordonna le lancement d’un escadron de chasseurs. Malgré le doute de Niriz au sujet du nombre de chasseurs à opposer à l’ennemi, Thrawn lui assura que ce serait plus que suffisant. Il était plus important que leurs chasseurs ne se retrouvent pas sur la trajectoires de leurs coéquipiers. Niriz fit remarquer à Thrawn qu’après le démontage du TIE du lieutenant Klar, Creysis connaissait sûrement les capacité des chasseurs TIE. Thrawn rétorqua que Creysis ne connaissait que les capacités du chasseur de Klar, mais pas les autres. En effet, si son appareil avait passé trois heures en maintenance avant le départ en mission, c’était pour en retirer de nombreux systèmes et ainsi faire croire aux Ebruchi que leurs chasseurs TIE étaient moins performants. La tactique fonctionna, puisque les chasseurs TIE, pourtant trois fois moins nombreux, écrasèrent les assaillants ennemis en un temps record. Voyant cela, Thrawn félicita Niriz pour son excellent travail d’entraînement des pilotes. L’officier des communications signala l’approche d’une navette Zeta : le commandant Parck et ses hommes avaient donc réussi à revenir. Thrawn ordonna aux chasseurs TIE de leur dégager la voie, et fit tirer à volonté sur les chasseurs ennemis restants, non sans prévenir qu’il désirait le vaisseau amiral de Creysis intact. Il demanda au poste de commande de se préparer à passer en hyperespace, à destination du premier système situé sur le vecteur 71-5. Thrawn fit également ciblé le vaisseau amiral ennemi par ses rayons tracteurs, afin de le capturer intact. Bien vite, la bataille déjà inégale se transforma en massacre, et l’entièreté des chasseurs Ebruchi furent anéantis. l’Admonitor, bien plus rapide que le croiseur de Creysis, le rattrapa en quelques secondes, avant de l’immobiliser avec ses rayons tracteurs. Alors victorieux, Thrawn fit rappeler les chasseurs TIE et prépara ses commandos à l’abordage. Trois minutes plus tard, les stormtroopers s’étaient déjà introduits par trois passages différents. Lorsque les chasseurs TIE furent rentrés saints et saufs, Thrawn demanda au poste de commande où en étaient les préparations pour le saut hyperspatial. Un officier répondit que le saut été prêt à être effectué, et qu’ils arriveraient dans le système au bout de 2,5 minutes. Aussitôt, Thrawn ordonna le saut. L’instant suivant, il contacta le contrôle TIE pour avertir les chasseurs d’être parés au décollage, et ordonna que les turbolasers soient prêts pour un engagement imminant. Niriz demanda au Chiss ce qu’il comptait bien trouver là-bas. Thrawn répondit qu’il comptait “rencontrer” le chef à qui Creysis obéissait. Car malgré ses grands airs, l’Ebruchi n’était certainement pas le seigneur de ce système et ce qui l’entourait. Niriz douta, mais Thrawn lui assura qu’un véritable commandant n’aurait jamais accepté une invitation à bord d’un vaisseau inconnu et possiblement dangereux. Après avoir capturé des soldats et des vaisseaux, Creysis s’était contenté de s’éloigner de l’Admonitor, au lieu de sauter en vitesse lumière. En vérité, Creysis avait fais exprès de se présenter comme une cible, afin de ne forcer Thrawn à dévoiler les vraies capacités de son vaisseau. Mais le Chiss, qui avait compris la manœuvre, avait continué de jouer la comédie pour garder l’effet de surprise. Niriz comprenait à présent la tactique de Thrawn. Le capitaine fit toutefois remarqué que Creysis avait envoyé huit vaisseaux dans des directions différentes. Aussi se demanda t-il si l’Admonitor suivait le bon. Thrawn décida de lui mettre la puce à l’oreille.
“- Toute est une question d’information. Nous avons établi que Creysis est le genre d’individu à envoyer toute information utile à son commandant. Pas seulement le fait qu’il a trouvé une proie facile et prometteuse…
– Pas seulement qu’il a trouvé une proie facile et prometteuse… mais à quel point elle est prometteuse. Cette sculpture que vous lui avez donnée, elle contenait un transpondeur intégré n’est-ce pas ?“
– Thrawn et Niriz.
Thrawn fut satisfait que le capitaine Niriz ait réussi à deviner cela. Un officier du poste de commande informa Thrawn qu’il restait quatre-vingt-dix secondes avant la sortie de l’hyperespace. Le Chiss souhaita recevoir le rapport de toutes les stations. Tout vaisseau présent dans le système qu’ils approchaient serait susceptible de venir en aide à Creysis, en ce moment-même abordé par des stormtroopers à un système de là. Et l’instant d’après, l’Admonitor fit irruption dans le système. Une bataille s’ensuivit, de laquelle Thrawn et son équipage furent victorieux. Thrawn obtint alors une victoire totale, étant parvenu à annihiler totalement les forces de leurs adversaires. Plus tard, le capitaine Niriz, honteux d’avoir failli fomenter une mutinerie, présenta sa démission à Thrawn. Le Chiss, bien évidemment, refusa. Niriz n’avait fait que discuter de trahison, mais lorsque le moment avait été venu de prendre une décision, alors Niriz s’était rangé au côté de son amiral. Aussi, Thrawn souhaitait que Niriz conserve son poste, à la tête de l’Admonitor. C’est Parck qui fut chargé d’informer Niriz de cette nouvelle. Creysis et ses hommes, qui s’étaient révélés être des pirates, furent interrogés. Les Régions Inconnues ne demandaient qu’à être conquises. Suite à cette victoire, Thrawn convoqua ses hommes pour une nouvelle destination.
Thrawn au commandement de l’Admonitor dans les Régions Inconnues.
(image extraite de “Command Decision“)
Interlude à la Cour Impériale[]
Le 37:9:13 (An 37 de la Grande ReSynchronisation, mois 9, jour 13 – soit 2 ABY), un article de Cynabar’s InfoNet informa la population impériale que Thrawn avait été rappelé sur Coruscant, après plusieurs années à combattre efficacement des pirates, des rebelles et certains aliens nuisibles à l’Empire. Bien entendu, ce n’était sûrement qu’une couverture pour préparer sa véritable mission dans les Régions Inconnues. Dans cet article, qui revint rapidement sur ses faits d’arme et ses relations avec l’Empereur, il fut décrit comme un grand amiral émérite, dangereux et capable, le seul des treize élus de l’Empereur à ne pas être un Humain. Le 37:10:23, Thrawn participa à l’inauguration du Super Star Destroyer Executor, sortit tout droit des Chantiers Navals de Kuat. Bien que ce gigantesque vaisseau ait déjà servi pendant près de deux ans, il ne fut présenté officiellement qu’à cette date. L’Empereur et Darth Vader furent également présents, ainsi que le Grand Amiral Tigellinus, et les amiraux Tandres, Ozzel et Tavares. Ce jour-là, un article du Imperial Defense Daily fut publié, afin de décrire la cérémonie, et de présenter les impressionnantes caractéristiques de l’Executor. Le soir du 37:11:13, un article du Coruscant Daily Newsfeed informa la population que Thrawn était intronisé dans l’auguste Ordre du Cercle Incliné, lors de la traditionnelle cérémonie ouverte qui se tenait dans les Jardins Botaniques de Skydome. Les observateurs de la Cour furent étonnés, à la fois parce que Thrawn n’était pas un pur humain, mais aussi parce qu’il était le quatorzième membre à être admis en dix ans. Traditionnellement, onze membres seulement étaient admis en une décennie. Un membre de l’ordre, qui souhaitait rester anonyme, affirma que l’invitation de Thrawn était venue à la demande de l’Empereur lui-même, qui était connu pour être très satisfait du travail de Thrawn dans la Bordure Extérieure. Cette source ajouta que certains membres s’étaient vigoureusement opposés à l’intronisation de Thrawn, jusqu’à ce que les souhaits de Palpatine soient connus. Bien que la source ait refusé de citer des noms, il fut presque certain que le Grand Amiral Rufaan Tigellinus était l’un des chefs de l’opposition. Il était de notoriété publique que le retour de Thrawn à Coruscant avait gravement perturbé ses plans. En effet, Tigellinus avait passé l’année dernière à rassembler l’une des factions les plus puissantes de la Cour. L’Ordre du Cercle Incliné était l’une des organisations sociales les plus anciennes et exclusives de Coruscant. Dans les dernières années du règne de l’Empire Galactique, Thrawn acquit un masque de guerre Kaleesh, qu’il acheta en tant qu’oeuvre d’art. Il s’agissait du masque de NK-Necrosis, un droide fabriqué à partir de la carcasse du Général Grievous.
Le Soleil Noir[]
Toujours en 2 ABY, avant que Thrawn ne retourne dans les Régions inconnues, Vader fit appel à ses services. Le Seigneur Noir était en pleine rivalité avec le Prince Xizor, un Falleen qui contrôlait la puissante et vaste organisation criminelle du Soleil Noir. Bien que Vader voyait en Xizor une menace – et un rival – qu’il se verrait bien éliminer, il en était factuellement dans l’impossibilité de faire quoique ce soit. En effet, un accord entre Xizor et l’Empereur Palpatine, qui autorisait le seigneur du crime à agir sans craindre les représailles de l’Empire, empêchait Vader d’agir ouvertement. Le Sith eut donc l’idée de frapper Xizor indirectement, en l’affaiblissant sans pour autant que le Falleen puisse remonter jusqu’à lui. Le plan de Vader était clair : il devait faire en sorte que le Soleil Noir soit anéanti sur Corellia, et découvrir l’emplacement d’une base importante de l’Alliance Rebelle. Thrawn accepta de collaborer, et Vader lui le commandement de ses guerriers Noghri. Honoghr, leur monde natal, avait été dévasté lors d’une bataille entre l’Empire et l’Alliance. Vader était donc intervenu pour “sauver” les Noghri de leur condition, et ces derniers lui avaient donc prêté allégeance en retour. Ainsi, Vader avait pu mettre sur pied les Commandos de la Mort Noghri, de redoutables assassins qui l’avaient servi, lui et l’Empereur, plus d’une fois. C’est donc Zekka Thyne, le vigo qui dirigeait les opérations du Soleil Noir sur Corellia, qui fut pris pour cible. Le lieutenant de Xizor avait la main mise sur Coronet City, et opérait depuis sa forteresse bien défendue. Thrawn mit sur pied un plan audacieux, et qui concernait de nombreux pions. Sachant pertinemment qu’une attaque majeure ou l’utilisation des chasseurs de primes de Vader attirerait fortement les soupçons de Xizor, Thrawn décida de procéder autrement, en utilisant la garnison impériale locale. Afin de justifier cette attaque de la part de l’Empire, Thrawn mit ses autres pions sur l’échiquier en avertissant le commandant de la garnison impériale, le colonel Maximilian Veers, que des rebelles se rassemblaient dans la forêt, près de la forteresse de Thyne. Il ne restait plus qu’à s’assurer que les forces de Thyne ouvrent le feu en premier, fournissant ainsi une excuse aux impériaux pour prendre d’assaut la forteresse. A bord du destroyer Admonitor, le capitaine Niriz fit intercepter un cargo marchand, le Hopskip, qui transportait des armes pour l’Alliance Rebelle. Le Hopskip se rendit sans discuter et Thrawn demanda à Niriz de jouer le jeu pour manipuler les contrebandiers. Le rôle de Niriz était de charger les contrebandiers d’une mission sur Corellia, et Thrawn, déguisé en un mandalorien du nom de Jodo Kast, devait lui aussi se rendre sur Corellia pour superviser la suite de son plan. Niriz retrouva donc les contrebandiers dans le hangar de l’Admonitor. Il fut surpris de voir quatre individus, sachant que leurs fichiers n’en mentionnaient que deux.
L’équipage était composé de Haber Trell et de Maranne Darmic, ainsi que de deux passagers supplémentaires nommés Rathe Palror et Riij Winward. Les deux passagers supplémentaires étaient à coup sûr des rebelles, mais Niriz accepta leurs explications sans y croire. Le capitaine leur annonça qu’il avait besoin d’un cargo civil pour effectuer une livraison sur Corellia, et que le leur ferait parfaitement l’affaire. Les contrebandiers refusèrent dans un premier temps, mais Niriz leur affirma que leur cargaison officielle, des saucisses de Pashkin, avaient pourtant été décrétées illégales par le gouverneur impérial local… depuis dix minutes. Se sachant piégés, les contrebandiers n’eurent d’autre choix que d’accepter la mission que Niriz leur confiait. La mission consistait simplement à livrer deux-cent caisses sur Corellia. Une caisse contenait de l’épice de très mauvaise qualité, et l’autre des gemmes de feu de Durind brutes, d’une apparente fortune. Les autres caisses étaient vides. De toute façon, les deux caisses remplies ne l’étaient que de contrefaçon… L’équipage serait autorisé à repartir lorsque ces caisses auraient remplacé leur premier chargement. Une fois la livraison effectuée, ils pourraient revenir à l’Admonitor récupérer leurs saucisses Pashkin. Niriz, jouant toujours son rôle, introduisit Thrawn – déguisé en Jodo Kast – aux contrebandiers. Kast serait donc leur guide jusqu’à Coronet City. Au début, Haber Trell confondit Jodo Kast avec Boba Fett, mais Niriz le corrigea, affirmant qu’il ne s’agissait que d’un de ses admirateurs. Thrawn se présenta aux contrebandiers et rebelles inavoués, assurant qu’il était bien meilleur que Boba Fett. Après quelques échanges, Niriz invita les nouveaux arrivants à se reposer dans la salle de préparation le temps que le chargement du Hopskip soit effectué. Il désigna “Jodo Kast”, lui ordonnant de venir dans le bureau de l’aire de contrôle pour clarifier certaines choses. Thrawn joua le jeu et le suivit alors. Une fois seul avec Thrawn, Niriz s’excusa car il ne s’estimait pas très bon pour jouer la comédie. Enlevant son casque, le Chiss le félicita bien au contraire, car il trouvait que son second s’était bien débrouillé. Niriz, comme il l’avait déjà fait plus tôt, montra de la réticence à ce que Thrawn participe directement à cette mission dangereuse. Thrawn nota son inquiétude, mais rétorqua que cette mission ne pouvait être confiée à personne d’autre. Niriz aurait aimé pouvoir dire qu’il comprenait, mais Thrawn était certain qu’il le pourrait vraiment bientôt. Il promit au capitaine de lui raconter en détail toute l’histoire lorsqu’il reviendrai, si jamais la mission se déroulait comme prévu. Niriz lui demanda si un seul de ses plans s’était déjà déroulé comme prévu. Thrawn répondit qu’il y a avait tout le temps un imprévu, mais qu’il était à même d’improviser une approche alternative. Niriz proposa qu’un de ses soldats n’enfile l’armure. Il serait alors guidé à distance par comlink. Thrawn refusa cette idée, qu’il trouvait trop compliquée. La forteresse de Thyne disposait sûrement d’un système de surveillance à ombre spectrale, permettant de relever n’importe quelle transmission et de la brouiller. Ainsi, Niriz fut contraint d’accepter que Thrawn ne parte en mission lui-même. Le Chiss tint à ce qu’il ne s’inquiète pas. Après tout, il disposait d’une garnison sur place en cas de besoin. Sur ce, il remit son casque, prêt à se rendre au hangar pour superviser le transfert de la cargaison. Lui et Niriz se saluèrent, et Thrawn redevint pour un temps le chasseur de primes mandalorien Jodo Kast.
Le Grand Amiral Thrawn, déguisé en Jodo Kast, est présenté par Niriz à l’équipage du cargo Hopskip.
(image extraite de “Side Trip, part I” – version Hyperspace)
Thrawn fit donc la route jusqu’à Corellia à bord du Hopskip, en compagnie de ses “associés”. Arrivés à Coronet City, ils se rendirent à la Place du Vaisseau au Trésor, la plateforme commerciale la plus exotique de l’Empire. Le groupe marcha un moment dans les rues bondées, avant que Maranne Darmic ne lui demande où ils allaient. Thrawn leur indiqua la direction d’un kiosque situé plus bas sur leur gauche. Il s’agissait de la Boutique Curio, qui appartenait à un dénommé Sajsh. Il ordonna à Trell de le contacter et de l’informer qu’ils avaient un chargement pour Borbor Crisk, mais aussi de lui demander les instructions de livraison. Les autres devraient restés en dehors de la conversation tout en restant alertes. Borbor Crisk était en réalité un rival de Thyne. Suspectant un danger environnant, Trell demanda à Darmic de la couvrir au cas où. Thrawn leur assura qu’il n’y aurait aucun échange de tir, mais les deux compagnons tinrent à adopter une formation. Les laissant faire, le groupe se mit en route à destination du kiosque de Sajsh. Alors que Trell s’entretenait avec avec Sajsh, Thrawn quitta les lieux, invitant Riij et les autres à le suivre une fois Sajsh contacté. Trell revint peu après avec une mauvaise nouvelle : Sajsh ne savait pas comment contacté Crisk, mais ils pouvaient revenir dans sept heures, le soir, au magasin d’en face. Thrawn les emmena avec lui pour la suite de son plan, mais le groupe fut interpellé par le début d’une dispute. Les mercenaires Bromstaad harcelaient le patron d’un café et menaçaient son enfant. Thrawn tenta bien de s’éloigner, mais Riij et Palror étaient bien décidé à intervenir. Le combat éclata rapidement et les deux rebelles parvinrent à mettre au sol trois des six mercenaires responsables de l’altercation. Alors que les autres trois s’étaient relevés et qu’il s’apprêtaient à sortir leurs blasters, Thrawn, toujours dans son armure, s’avança vers eux. Il resta silencieux, scrutant la scène du regard, avant de prendre une chaise et de s’asseoir en croisant les jambes avec désinvolture. Il avait attiré l’attention de tout le monde, et c’est ce qu’il désirait. Sa seule présence suffit à dissuader les mercenaires d’utiliser leurs armes, et le combat reprit de plus belle, à la loyale. Toutefois, Riij et Palror ne bénéficiant plus de l’effet de surprise, ils furent rapidement mis au sol, n’étant que deux contre six. Alors que l’un d’eux menaçait le patron de l’établissement et les deux rebelles d’en finir, Thrawn lui interdit de faire quoi que ce soit. Il affirma qu’il avait besoin des deux individus au sol vivants, et que les mercenaires s’étaient suffisamment amusés. Le mercenaire n’était pas cet avis. Alors qu’il affichait son mécontentement par une protestation feinte, il abaissa sa main rapidement en direction de l’étui de son blaster… pour s’immobiliser immédiatement. Riij, Palror et deux personnes dans la foule braquaient une arme à feu dans sa direction. Le mercenaire demanda si c’était comme ça qu’ils voulaient la jouer, mais Thrawn rétorqua que personne ne jouait. Alors qu’il invitait une nouvelle fois le mercenaire à laisser partir ses “équipiers”, il distingua un soubresaut de sa part. Alors que le mercenaire s’apprêtait à passer outre les menaces et à dégainer son arme, Thrawn tira depuis sa chaise dans le holster de son adversaire. L’arme du mercenaire détruite, il lui laissa une ultime chance. Le groupe de mercenaires décida donc de se retirer.
Ensuite, Thrawn rangea son arme dans un de ses compartiments secrets et demanda à la foule de se disperser. Riij remercia “Jodo Kast” pour son intervention, même s’il aurait préféré qu’il intervienne plus tôt. Thrawn répondit simplement que ces six mercenaires n’auraient jamais reculés face à un blaster, il fallait donc que Riij et Palror se débarrassent de quelques uns avant. Néanmoins, si Thrawn avait su qu’il aurait pu bénéficier de deux blasters supplémentaires, cela aurait été différent. Les blasters supplémentaires appartenaient à Hal Horn et Corran Horn, qui ne tardèrent pas à se présenter, sans révéler leur nom de famille. Le propriétaire du café leur offrit à boire et à manger, et Thrawn choisit une table au fond de l’établissement, loin des regards indiscrets. Bien que Hal et Corran ne soient pas de la même taille, et n’aient pas les mêmes couleurs de cheveux ou d’yeux, Thrawn remarqua immédiatement la ressemblance frappante de leur regard, même derrière son casque de mandalorien. Il demanda donc à Hal si Corran était son fils ou son neveu, mais tous deux affirmèrent n’être que des collègues. Thrawn ne sembla pas vraiment convaincu, mais ne creusa pas plus. Les nouveaux arrivants expliquèrent qu’ils cherchaient un emploi chez Borbor Crisk. Après avoir entendu Trell et Sajsh parler de lui plus tôt, ils les avaient suivi dans l’espoir d’être mis en contact avec lui. Cependant, Thrawn se rendit vite compte que Hal et Corran étaient des agents de la Sécurité Corellienne (CorSec) infiltrés, qui cherchaient à arrêter Zekka Thyne. C’est là que son plan changea : alors qu’il avait espérer tuer Thyne lui-même, il décida de laisser les agents de la CorSec arrêter le criminel, ce qui rendrait l’implication de Vader encore moins évidente pour Xizor. Hal et Corran se proposèrent de les accompagner pour le rendez-vous de ce soir. Thrawn accepta de n’en prendre qu’un des deux. Désignant Hal, il lui indiqua qu’il se rendrait sur le lieu de rendez-vous avec Palror et Trell. Corran, Riij et Maranne retourneraient au vaisseau pour transférer les deux-cent caisses sur un landspeeder en vue de la livraison, tandis que lui resterait en arrière garde. Personne dans le groupe ne semblait apprécier la façon dont Thrawn donnait les ordres, mais personne ne le contredit. Trell demandait ce qui se passerait si le propriétaire de l’autre kiosque ne savait pas non plus où se trouvait Crisk, mais Thrawn répondit que cela ne poserait pas de problème. En effet, le Chiss savait déjà que le Soleil Noir capturerait ses “associés”, et il comptait bien ne rien faire pour les en empêcher, à l’insu de Hal, Trell et Palror. Alors que Hal, Trell et Palror se dirigeaient sur le lieu de rendez-vous, ils furent vite encerclés par des hommes de Zekka Thyne, comme Thrawn l’avait prévu. En retrait, Thrawn assista à leur arrestation, tandis que ses compagnons étaient conduits à la forteresse de Thyne. Après cela, il retourna au Hopskip pour la suite du plan. Thrawn espérait bien que Maranne, et Corran avaient tenté d’ouvrir les deux caisses antigravité contenant l’épice et les gemmes de feu Durind, les deux seules abîmées qu’ils pourraient ouvrir et refermer sans laisser de traces… Lorsque Thrawn revint auprès du Hopskip, il trouva Corran en train de philosopher sur la nature des rebelles, affirmant qu’ils cherchaient simplement des excuses pour enfreindre la loi et se sentir nobles. Thrawn lui avoua que c’était un point de vue intéressant, et à ses mots, Corran se retourna vers lui et demanda où se trouvait Hal.
Thrawn était en mesure d’avancer qu’il se trouvait en ce moment-même aux abords de la forteresse de Zekka Thyne. Riij hurla que le bout de “Jodo Kast” avait été de les protéger, et voulut savoir ce qu’il s’était passé. Thrawn leur assura qu’il n’avait rien pu faire. Dépassé en nombre, il était trop dangereux d’agir, et même s’il avait pu abattre tous les hommes de Zekka Thyne, leurs amis auraient été tués dans l’altercation. Corran, comme tout le monde d’ailleurs, savait ce qui arriverait à leurs compagnons : Thyne les interrogerait sur le relation avec Crisk, et risquerait de passer à la manière forte s’il n’obtenait pas des réponses… Thrawn supposa que Corran pouvait se trouver un autre compagnon. Afin que Corran et Hal ne mettent Zekka Thyne en état d’arrestation, il fallait que Thrawn pousse Corran à l’accompagner jusqu’à la forteresse. Feignant l’indifférence la plus totale et certain du lien familial qui unissait Hal et Corran, il poussa Corran dans ses derniers retranchements. Corran en vint à menacer Thrawn, qui se redressa pour montrer qu’il était bien plus grand que Corran. Il affirma que ce n’était pas la réaction attendue entre deux partenaires criminels, à croire qu’il y avait un lien fort entre les deux… Corran était bien décidé à sauver Hal, comme Thrawn le souhaitait. Continuant son jeu, il lui demanda s’il oserait vraiment affronter un lieutenant du Soleil Noir à lui seul. Corran avança qu’ils pouvaient toujours donner le chargement pour Crisk à Thyne, en échange de la libération de leurs acolytes. Cependant, Thrawn n’était pas de cet avis. Il leur ordonna d’apporter la cargaison comme prévu et de revenir ici, prêts à décoller. Maranne précisa qu’ils n’iraient nulle part sans Trell, mais Thrawn avait lui-même bien l’intention de secourir leur amis dans la forteresse de Thyne. Corran se mit à rire, ne comprenant pas pourquoi Thrawn avait reculé devant sept adversaires, mais pensait pouvoir capturer une forteresse… Bien que ses chances étaient minces, Thrawn était persuadé d’avoir ses chances. Corran insista pour l’accompagner, mais Thrawn prétexta qu’il travaillait seul. Le Corellien lui tint tête, le provoquant presque, et durant un instant, un silence pesant s’abattit autour d’eux. Soudain, Thrawn accepta l’aide de Corran, comme prévu selon ses calculs, et partit chercher un landspeeder. En son absence, Corran suggéra qu’ils découvrent ce qu’il y avait dans les caisses antigravité. Le groupe chercha celles qui n’étaient pas correctement scellés – celles que Thrawn avait placé ouvertement – et les ouvrirent. Ils découvrirent donc les gemmes de feu Durind, et l’épice de très mauvaise qualité. Corran demanda à Maranne et Riij de n’emmener que ces deux-là à Crisk et de cacher le reste dans l’entrepôt de stockage Dewback à l’extérieur de Coronet City. Ce qu’aucun d’eux n’avait réalisé, c’est que Thrawn avait laissé ces deux caisses-ci mal scellées afin qu’ils puissent découvrir leur contenu, alors que toutes les autres étaient vides. Thrawn revint peu après avec un landspeeder SoroSuub X-34. Là, Corran lui demanda si cet appareil avait été emprunté ou volé. Thrawn n’en voyait l’importance, mais Corran lui indiqua que s’il était volé, il aurait aimé voyager dans un véhicule de meilleure facture… Ils montèrent tous deux à bord, et ce fut Thrawn qui pilota l’engin. En cours de route, il demanda à Corran comment s’était passé le chargement. Ce dernier lui répondit que les autres devraient être prêts pour la livraison. Thrawn dirigea le landspeeder en direction du centre-ville, et bientôt ils traversèrent de nouveau la Place du Vaisseau au Trésor. Thrawn surprit Corran à regarder en direction de l’entrepôt Dewback et comprit que ses “acolytes” avaient dû ouvrir les deux caisses antigravité… Il demanda à Corran ce qui n’allait pas, et celui-ci, après un moment de réflexion, désigna les oeuvres d’art urbaines sur les murs. Sachant pertinemment que c’était une excuse, Thrawn accepta de poursuivre le sujet.
– “Les oeuvres d’art ? Vous trouvez que défigurer des bâtiments c’est de l’art ?
– Ce n’est pas du Venthan Chassu mais de mon point de vue, c’est bien mieux que le blanc écaillé des destroyers stellaires.“
– Thrawn et Corran Horn (traduit de l’anglais).
Thrawn s’étonna que ce prétendu criminel connaisse l’oeuvre de Venthan Chassu. Corran donna une explication que le Grand Amiral savait fausse. Sur ce, il demanda au Corellien ce qu’il pensait du travail de Chassu. Corran le trouvait intéressant, en particulier les nus Seloniens. Pas parce qu’il étaient nus, sachant que les Seloniens étaient recouverts de fourrure. Mais parce que l’artiste avait réussit à capter les deux éléments essentiels de l’espèce Selonienne : leurs formes sensuelles et sculptées, mais aussi l’importance qu’ils accordaient à l’intimité. Thrawn lui demanda ce qu’il pensait d’un autre tableau, le Palpatine Triomphant. Corran avoua que le trône fait d’os lui avait fait faire des cauchemars, et bien que ce tableau ait été une pièce maîtresse, il aurait aimé voir Chassu revenir aux Seloniens. Thrawn signala que les nus Seloniens de Chassu n’avaient pas été exposés au musée d’art depuis près de dix ans. Corran le rectifia, l’informant que le jour du Nouvel An d’il y a deux ans, ils avaient été exposés lord d’une réception privée, et Corran y était. Il le préviendrait le jour où une autre de ces réunions seraient organisés. Thrawn verrait alors s’il pouvait obtenir une invitation. Corran affirma que s’il pouvait faire ça, alors il pouvait également se faire inviter dans la forteresse de Zekka Thyne. Alors que le Corellien lui demandait comment il comptait les faire entrer à l’intérieur, Thrawn répondit sobrement qu’il ferait appel à son sens de la justice… Corran savait cela impossible. Thyne était une brute démesurément cruelle. Thrawn demanda si Corran souhaitait qu’il tue Zekka Thyne, mais le Corellien ne comptait pas aller jusque là. Au contraire, il avait même pensé à le faire lui-même. Thrawn feignit que l’assassinat de Thyne ne rentrait pas dans ses impératifs, et opta pour l’approche diplomatique. Corran aimait aussi l’approche diplomatique, mais se gardait le droit d’utiliser son blaster en cas de problème. Thrawn dirigea le landspeeder auprès de canyons, à la lisière de Coronet City. La forteresse de Thyne était un peu à l’écart de la civilisation. Corran en profita pour décrire les défenses de la forteresse, qui se voulait imprenable, en raison de sa position stratégique, son armement redoutable, et de ses multiples équipements. Thrawn posa le landspeeder pour se rendre auprès de deux gardes qui s’avançaient dans leur direction. Il partit devant, laissant Corran en retrait. Après un moment, il parvint à persuader le gardes de leur obtenir un en entretient auprès de Thyne, et appela Corran à le rejoindre. Un des hommes du Soleil Noir tenta de prendre le blaster de Corran, mais l’autre l’en dissuada, insinuant que c’était inutile et qu’il ne fallait pas faire attendre leur supérieur. Thrawn et Corran furent donc conduits jusqu’au bureau de Zekka Thyne, remplis d’oeuvres d’arts et de tableaux en tout genre, qui rendaient leur assemblage de mauvais goût. En rentrant, ils aperçurent Hal et Trell, qui selon leur visage, laissait sous-entendre qu’ils avaient subi un interrogatoire… Lorsqu’il aperçut Thrawn et Corran, Thyne avança qu’il ne faisait appel à personne sans l’avoir rencontré au préalable, mais la réputation de “Jodo Kast” le précédait. Acquiesçant, Thrawn mit en oeuvre la suite de son plan. Il dégaina rapidement son blaster et le pointa sur Corran. Ensuite, il désigna Haber Trell et ses compagnons comme des assassins venus tuer Zekka Thyne. Quant à Hal et Corran, il s’agissait de locaux chargés de les aider à infiltrer le palais. Corran se sentit humilié et trahit, car il n’avait aucune idée du plan de Thrawn. Il dit à Thyne qu’on ne pouvait jamais se fier à un chasseur de prime. Cependant, le lieutenant du Soleil Noir était plus disposé à croire un chasseur de primes plutôt qu’un apparent assassin. Thrawn assura que son histoire n’était pas très dur à vérifier. Il recommanda à Thyne de déployer ses hommes à la cantina Le Havre du Mynock, où la transaction devait avoir lieu avec Crisk dans l’heure. Quant aux caisses anti-masses, elles se trouvaient à l’entrepôt Dewback. Thrawn suggéra à Thyne d’envoyer d’autres hommes à cet endroit pour s’en emparer.
Thrawn (toujours déguisé en Jodo Kast) et Corran Horn rencontrent Zekka Thyne dans sa forteresse.
(image extraite de “Side Trip, part 2” – version Hyperspace)
Si Thrawn avouait tout ça, c’était pour qu’un maximum de criminels ne s’éloignent de la forteresse avant l’attaque de la garnison impériale, menée par le colonel Maximilian Veers. Corran fut surpris que Thrawn ait deviné que la cargaison avait été cachée dans l’entrepôt Dewback, et fut impressionné que Thrawn l’ait deviné alors qu’il ne lui avait rien dit. Le Chiss se contenta de répondre que c’était la raison pour laquelle on faisait appel à ses services. Thyne ordonna à ses hommes d’enfermer Hal, Corran et Trell dans les alcôves de la cave à vin. Thrawn lui suggéra également de préparer une embuscade contre Crisk. Dès que ses hommes feraient leur rapport, le lieutenant du Soleil Noir saurait à qui se fier. Thyne assura que ceux qui lui avaient menti en paieraient le prix fort. Quelques instants plus tard, les hommes de Thyne accompagnèrent Thrawn dans la cave à vin. Ils enfermèrent Hal et Corran dans une cellule, Trell et Palror dans une autre, que Thrawn s’empressa de refermer. Corran, ivre de colère, lui affirma que leur histoire ne s’arrêterait pas là. Un des mercenaires du Soleil Noir se promit de “s’occuper” du cas de Corran, mais Thrawn lui fit bien comprendre que personne ne devait toucher aux deux Corelliens. Si l’un deux tentait quoi que ce soit, il considérerait ça comme une atteinte à l’honneur et il leur ferait payer. Après une courte concertation avec les mercenaires, Thrawn fit placer l’un d’eux en dehors de la pièce, pour surveiller les prisonniers à distance. Corran se vanta que “Jodo Kast’ souhaitait qu’il y ait quelqu’un en poste pour le protéger de lui. A ses mots, Thrawn agrippa un barreau de la cellule et la secoua fortement, ce qui fit résonner le métal et reculer Corran. Thrawn affirma ne pas avoir peur du Corellien. Corran pouvait être bon, voir meilleur qu’il ne le pensait, mais Jodo Kast restait supérieur. Cependant, il informa subtilement les deux Corelliens qu’il attendait impatiemment qu’ils ne sortent d’ici, puisque Thyne avait envoyé la majorité de ses hommes hors de la forteresse. Lorsqu’il avait secoué le barreau, Thrawn en avait profité pour glisser un stylet moléculaire, que Corran ne vit pas tout de suite. C’est Hal Horn qui le lui révéla. Grâce au stylet, ils parvinrent à s’échapper et à assommer le garde. Thrawn et les mercenaires retournèrent donc au bureau de Thyne. Lorsqu’ils y arrivèrent, ils trouvèrent Thyne devant un projecteur holographique, qui montrait la forteresse sur le point d’être prise d’assaut par des stormtroopers. Immédiatement, Thyne ordonna ses forces de préparer à se battre. Alors que les deux mercenaires qui accompagnaient Thrawn s’apprêtaient à quitter la pièce, Thyne les empêcha de partir. Il souhaitait leur présence ici-même, car il ne faisait pas confiance à Thrawn. Le Chiss se contenta de répondre qu’il s’en souviendrait, le jour où ils devraient de nouveau négocier un prix pour ses services. Avec désinvolture, Thrawn s’empara d’une chaise et s’assit de façon à avoir la porte et les deux mercenaires dans son champ de vision. L’instant suivant, Thyne remarqua que les impériaux avaient déjà infiltré le hall. Aussitôt, Thrawn indiqua aux deux mercenaires comment ils devaient se placer près de la porte pour être le plus efficace possible. Tous deux obéirent et se positionnèrent exactement comme Thrawn l’avait voulu. D’une voix forte, le Chiss parla pour couvrir les pas de ses deux équipiers :
“Bien sûr, négocier de façon diplomatique fonctionne mieux. Mais parfois, on est obligé de ne pas être diplomatique.“
– Thrawn.
Cependant, la véritable intention de Thrawn était de placer les deux mercenaires dans sa ligne de mire. La porte explosa soudainement, puis Corran se projeta dans la pièce, touchant un des deux gardes. Le second, qui s’apprêtait à tirer sur Corran, fut abattu par Thrawn. Thyne n’eut d’autre choix que de s’enfuir et disparu par un conduit d’évacuation. Corran invita Thrawn à les suivre, car il y avait une prime sur Zekka Thyne. Ensemble, ils le captureraient, et “Kast” toucherait la prime. Toutefois, Thrawn ayant une mission à terminer, il refusa, prétextant qu’une personne ayant aussi peu de goûts en art ne seraient pas dur à capturer. Corran lui avoua ne pas croire un seul instant que Thrawn était un simple chasseur de primes. Sans démentir ce fait, le Chiss ne croyait pas un seul instant que Corran et son père, Hal, étaient de simples criminels à la recherche d’un emploi dans la pègre… Thrawn se plaça derrière le bureau et appuya sur un bouton de l’unité de contrôle du dispositif holographique. Alors, de multiples points orangés apparurent sur la carte de la zone. Thrawn leur affirma qu’il s’agissait de stormtroopers, et les deux Corelliens ne souhaitaient sans doute pas les rencontrer. Corran se dit que Jodo Kast non plus ne souhaiter pas être attrapé par les impériaux, mais Thrawn rétorqua que ça n’arriverait pas. Corran salua le chasseur de primes, qui lui fit comprendre au ton de sa voix qu’ils ne se recroiseraient sûrement jamais. Peu après, Thyne fut capturé par Hal et Corran, qui emmenèrent leur prisonnier inconscient à l’extérieur de la forteresse, rejoignant la forêt à l’endroit prévu par Thrawn, où le colonel Maximilian Veers et ses hommes l’attendaient. Thrawn se déplaça à portée de tir des impériaux et ouvrit le feu sur la garnison afin de faire croire aux impériaux que les mercenaires de Thyne se défendaient contre eux. Ainsi, Veers ordonna à ses hommes de commencer l’assaut du bastion du Soleil Noir. Thrawn s’assura que Trell et Palror ne s’échappent de la forteresse à leur tour avant de partir. Ensuite, il rejoignit le Hopskip, où il laissa une datacarte contenant un message. Ce message les félicitait, car ils avaient parfaitement accompli la mission qui leur avait été assigné. A présent, ils pouvaient retourner à l’Admonitor afin de récupérer leur chargement. La datacarte était censée servir de preuve au capitaine Niriz, qui saurait qu’ils avaient accompli leur mission. De leur côté, Riij et Maranne parvinrent à se débarrasser des hommes envoyés plus tôt par Thyne au Havre du Mynock. Bientôt rejoints par Trell et Palror, tous regagnèrent le Hopskip. Ils y trouvèrent la datacarte et quittèrent Corellia à destination de l’Admonitor. Plus tard, Thrawn fut de retour à bord de l’Admonitor, et rejoignit le capitaine Niriz. Niriz lui offrit un verre d’eau minérale R’alla, ravi de revoir son supérieur en vie. Bien qu’il savait que cela dérangeait Thrawn, Niriz avoua tout de même qu’il s’était inquiété pour Thrawn durant sa mission d’infiltration. Thrawn, toujours muni de l’armure – sans le casque et les gans – remercia Niriz. Cependant, le capitaine avait tort de penser que ce genre de sentiments le dérangeaient. Bien au contraire, la loyauté était l’une des qualités qu’il appréciait le plus, l’autre étant la compétence. Thrawn lui demanda où en était le chargement du Hopskip, et Niriz lui assura qu’il était encore en cours. Niriz avait d’ailleurs hâte d’entendre le récit de Thrawn, qu’il lui avait promis. Le Grand Amiral avait bien l’intention de respecter sa promesse, mais attendait seulement qu’un autre invité ne se joigne à eux. A cet instant, Darth Vader entra dans la pièce.
Thrawn et Niriz discutent de la mission sur Corellia à l’approche de Darth Vader.
(image extraite de “The Essential Reader’s Companion“)
A son arrivée, Thrawn le salua, affirmant être honoré de sa présence. Vader lui retourna le compliment, une pointe de défi dans sa voix indiquant qu’il n’était guère satisfait des six heures qu’avait Thrawn. Le Chiss s’excusa de l’avoir fait attendre, assurant cependant qu’il avait dû modifier ses plans au vu de la tournure qu’avait pris les événements. L’important était que Zekka Thyne et le Soleil Noir avait été éliminé sur Corellia. Niriz, qui ne connaissait rien des objectifs de Vader et de Thrawn, commença à parler. Vader comprit que Niriz était au courant de l’arrangement entre Xizor et l’Empereur, et tournant sa sombre silhouette dans sa direction, lui demanda si c’est ce qu’il pensait vraiment. Niriz était tenté de nier, car il savait ce que Vader réservait aux officiers qui lui déplaisaient, mais Thrawn exigeant une honnêteté absolue de la part de ses hommes, Niriz avoua que c’était effectivement ce qu’il pensait. Devant l’honnêteté de Niriz, Vader se relâcha quelque peu et avoua que cet accord existait bel et bien pour le moment. Se tourna vers Thrawn, Vader souhaita savoir pourquoi des impériaux étaient entés dans la forteresse de Thyne. Thrawn lui affirma qu’il ne s’était agit que d’un petit combat, qui avait été initié par les mercenaires du Soleil Noir. De plus, les impériaux se trouvaient à proximité de la forêt uniquement parce que leur commandant avait reçu une information anonyme à propos d’une regroupement de rebelles dans la zone. Vader devina que Thrawn avait lui-même fourni cette information au commandant impérial. Il n’existait aucun lien possible entre le code de vérification qu’il avait utilisé et aucune des forces ou contacts de Vader. Par conséquent, Xizor ne pourrait jamais remonter jusqu’au Seigneur Noir. Vader nota pourtant que des troupes impériales avaient été impliquées dans l’attaque, et fut certain que les premières pensées de Xizor seraient tournées vers lui. Thrawn rétorqua que cette implication marginale des impériaux ferait peut-être remonter Vader dans l’estime de Xizor. En effet, Xizor aurait pu s’attendre à une attaque totale des impériaux, ou à l’utilisation de ses redoutables chasseurs de primes. L’ambiguïté de la situation rendrait Xizor confus et peu sûr de lui, ce qui était un des objectifs de Vader à la base. Le Seigneur Noir, confus à son tour, concéda ce point au Grand Amiral. Néanmoins, comme l’avait dit Thrawn, Xizor était au courant de ses connexions avec les chasseurs de primes. Bien que Jod Kast n’en faisait pas partie, l’assassinat de Thyne par Thrawn déguisé en Kast le rendrait fortement soupçonneux… Mais Thrawn lui garantit que Zekka Thyne n’avait pas été assassiné. En effet, il avait laissé sa capture à deux agents de la CorSec, Hal et Corran Horn. Vader fut surpris de la mention de ces deux agents, qui n’étaient pourtant pas dans le plan initial de Thrawn. Le Chiss lui répondit que les Horn s’étaient invités dans leur groupe de façon imprévue, et il avait dû modifier ses plans en conséquence. L’occasion était trop belle pour ne pas se servir d’eux. Et bien que Thyne ne soit pas mort, il n’avait plus aucun pouvoir. Le savoir dans une prison de la CorSec était bien mieux qu’une mort rapide. Cela permettrait au Prince Xizor de s’inquiéter quant à de possibles secrets que la CorSec pourrait découvrir en l’interrogeant. Auquel cas, Xizor serait distrait par cette situation périlleuse, ce qui était également un souhait de Vader. A cet instant, on rapporta à Niriz que le Hopskip avait fini d’être chargé et qu’il était parti.
Grâce à l’équipage du Hopskip, qui contenait des rebelles, Thrawn avait pu vider la forteresse de Thyne d’une grande partie de ses hommes, en les envoyant traquer les contrebandiers. Vader lui demanda ce qu’il en était au sujet de l’autre partie du plan. Thrawn se tourna vers le capitaine Niriz afin de demander confirmation. Aussitôt, Niriz affirma qu’un dispositif de traçage avait été placé sur chaque blaster que contenait la cargaison du Hopskip, pendant l’absence de l’équipage. Les caisses avaient été refermées consciencieusement, il n’y avait donc aucun moyen de savoir qu’elles avaient été ouvertes. Vader fut très satisfait de la nouvelle. Soudain, le pont prévint Niriz que le Hopskip avait sauté en direction du système de Shibric. Leur tâche à présent terminé, Thrawn somma Niriz de préparer un trajet en direction des Régions Inconnues. Se tournant vers le Seigneur Noir, Thrawn lui proposa toutefois de traiter directement avec Xizor. Pour Vader, ce fut une pensée très tentante, mais il refusa, arguant que Xizor était sien. Thrawn prévint Vader que le système de Shibric n’était pas la destination finale du Hopskip. D’après leur vecteur et les informations que Thrawn avait récupéré, il pensait que les blasters seraient livrés quelque part dans le système Derra. Les dispositifs traceurs le confirmeraient, mais selon Vader, il existait déjà des rumeurs à propos du système Derra, qui était susceptible d’abriter une base rebelle. Thrawn avait une dernière suggestion à faire au Seigneur Vader. Il avait cru comprendre que le général aux commandes des forces terrestres de l’Executor avait “démissionné” un moins auparavant… Le Chiss avait pu observer le combat entre les mercenaires du Soleil Noir et les impériaux pendant un moment. D’après ses observations, il était certain que l’officier en charge de la garnison gâchait totalement sa carrière. Vader lui assura que son opinion avait un impact important, et lui demanda le nom de cet officier. Thrawn lui révéla qu’il s’agissait du colonel Veers, et étant donné son niveau tactique, il était persuadé qu’il méritait une promotion. Cependant, Thrawn ignorait le poids de ses connections politiques dans la hiérarchie impériale. Vader affirma que la politique ne le concernait pas, mais qu’il verrait ce qu’il pourrait faire concernant le colonel Veers et remercia Thrawn pour cette information. Le Grand Amiral répondit simplement qu’il avait échangé un service contre un autre. Vader et Thrawn se saluèrent, puis le Seigneur Noir quitta la pièce. Quelques temps plus tard, Veers serait promu général et serait affecté au sein de l’Escadron de la Mort de Darth Vader. Thrawn se dirigea vers la bouteille d’eau R’alla, avant de se servir lui et Niriz. Thrawn avait des doutes concernant la Rébellion, qu’il jugeait plus puissante et organisée que ne le pensaient Vader. Il espérait que ses actions leur permettrait de porter un coup fatal à l’Alliance. Néanmoins, leurs affaires ne concernaient pas la Rébellion pour le moment, mais les Régions Inconnues. Niriz se demanda de quel “service” parlait Thrawn. Le Chiss lui répondit que le Seigneur Vader lui avait donné l’accès à un groupe de commandos aliens, qui s’étaient avérés plus qu’utiles au fil des années. Pour le moment, Thrawn n’en avait pas besoin dans les Régions Inconnues. Mais lorsqu’il reviendrait au sein de l’Empire, alors ils verraient ce dont ces aliens étaient capables.
“- Je n’ai jamais entendu dire que Vader employait des aliens. Etes-vous sûr qu’il dit…
– La vérité ? Bien sûr que oui. Enregistrez bien leur nom, capitaine : les Noghris. Je vous garantis que vous en entendrez parler.“
– Thrawn et Niriz au sujet de l’emploi des Noghris par Vader.
Thrawn fait son rapport complet à Darth Vader.
(image extraite de “Side Trip, part 4” – version Hyperspace)
Le cas de l’Alliance[]
Le 38:F1:1 (An 38 de la Grande ReSynchronisation, semaine de fête 1, jour 1 – soit le Nouvel An de l’année 3 ABY), un article du Galaxy News Service fut publié à l’occasion de la Semaine de la Fête du Nouvel An. Décrivant la célèbre défilé de Shaldania sur Coruscant, il mentionna quelques personnalités absentes lors des festivités, comme l’Empereur lui-même ou Darth Vader. Thrawn et Tigellinus, deux des personnalités les plus intéressantes de la Cour impériale, n’assistèrent pas non plus aux célébrations du Nouvel An. Les deux étaient des adversaires majeurs en raison de la politique interne de la Cour. Leurs partisans au sein des factions de la Cour continuèrent toutefois de manœuvrer pour des positions plus puissantes même en l’absence de leur chef. Peu après, la présence des rebelles sur Derra IV se confirma. Dès lors, il ne restait plus qu’à leur porter un coup dur et annihiler l’Alliance. Thrawn réunit bon nombre d’officiers pour leur exposer la situation, dont le colonel Evir Derricote et le major Soontir Fel. C’est Thrawn qui fut chargé de concocter un plan de bataille pour le Seigneur Vader. C’est donc entre le 38:3:31 et le 38:6:7 (An 38 de la Grande ReSynchronisation, entre le 31ème jour du 3ème mois et le 7ème jour du 6ème mois – soit 3 ABY) que l’Empire envoya ses forces à Derra IV. Là, les impériaux écrasèrent les troupes de l’Alliance, qui furent totalement submergées et détruites. Le Hopskip fit partie des pertes des rebelles. Cette victoire impériale clé ouvrit la voie à la déroute rebelle de Hoth qui suivrait peu après. Soontir Fel se souviendrait longtemps de cet épisode, et en raconterait les détails à la Nouvelle République peu après la bataille d’Endor, lors de sa capture par l’Escadron Rogue. Plus tard dans l’année 3 ABY, peu après la bataille de Hoth, Thrawn fut placé sous le commandement de Darth Vader. A la tête d’une armada impériale, Vader retrouva une station spatiale qui servait de base à l’Alliance dans la Bordure Extérieure. Sur place, les rebelles ne s’attendaient pas à une attaque de l’Empire. Sans leur laisser la moindre chance, Vader ordonna à Thrawn de lancer ses chasseurs. Thrawn, analysant la situation, comprit que les rebelles n’avaient pas le moindre espoir de s’échapper, et lança l’assaut. Bien vite, la station ennemie se désintégra sous les bombardements de la chasse impériale. Les rares appareils rebelles qui échappèrent à l’explosion ne parvinrent pas à survivre aux pilotes impériaux, et l’attaque éclaire fut une victoire totale.
Pacification du système Pakuuni[]
Plus tard au cours de l’année 3 ABY, Thrawn fut envoyé dans le système Pakuuni, fortement parasité par des contrebandiers et des pirates. Il fut donc chargé de pacifier le système et d’y installer une plateforme XQ1, afin d’assurer la sécurité des routes commerciales proches. Ayant à faire, le Chiss confia la pacification du système au commandant Buckeye, qui dirigeait l’attaque depuis le Ludwick, une frégate Nebulon-B2. A bord du destroyer stellaire de classe Victory Stalwart, Thrawn se rendit dans le même temps dans une zone de fret à proximité d’Argon, afin de récupérer tout le matériel nécessaire à la construction d’une nouvelle station spatiale. A son arrivée, Thrawn et ses hommes tombèrent sur une base abandonnée. Alors qu’il soupçonnait une attaque, une embuscade rebelle sembla lui donner raison. Immédiatement, Thrawn lança ses chasseurs TIE pour couvrir les opérations de chargement, et les rebelles furent rapidement vaincus. De son côté, Buckeye avait déjà détruit la base pirate du système Pakuuni. Thrawn escorta le convoi transportant l’équipement de la nouvelle station jusqu’au système Pakuuni avec le Stalwart. Malheureusement, ils arrivèrent sur place alors que le Ludwick était lourdement attaqué par une force combinée de rebelles et de pirates. Bien que la frégate ait subi d’importants dommages, l’arrivée de Thrawn et de son escorte mis en déroute leurs ennemis. Victorieux, les impériaux procédèrent à la construction de la station NL-1, et Thrawn quitta le Stalwart pour superviser les travaux et s’assurer que leur nouvelle station convienne à l’Empereur Palpatine. Peu de temps après, les rebelles tentèrent d’empêcher l’achèvement de la station NL-1. Cependant, avant même que Thrawn ait pu rallier le Stalwart, les rebelles furent annihilés par le Ludwick et son escorte. La station, qui n’avait subi que des dégâts mineurs, fut rapidement remise en état. Thrawn était impatient de visiter la station une fois terminée, afin de vérifier si elle correspondrait bien aux desseins de l’Empereur. Les chasseurs et intercepteurs TIE de Ludwick étant en réparation, l’inspection prioritaire de Thrawn força les hommes du Ludwick à déployer des bombardiers TIE, non conçus pour une mission d’escorte. Thrawn quitta le Stalwart dans un transport stormtrooper DX-9 de classe Delta et se dirigea vers la station, mais devint rapidement la cible d’une attaque de chasseurs rebelles. Heureusement pour lui, son escorte de bombardiers terrassa les assaillants rebelles avec une redoutable efficacité, lui permettant d’atterrir sans dommage et de procéder à l’inspection de la station NL-1. Suite à son inspection de la station, Thrawn retourna à bord du Ludwick. Pendant son voyage de retour, il fut de nouveau attaqué, cette fois-ci par des pirates. Une fois de plus, les bombardiers TIE qui l’escortaient parvinrent à repousser leurs adversaires. Thrawn fut impressionné par la capacité des hommes du Ludwick à utiliser des bombardiers dans un rôle défensif, et leur envoya ses compliments. Thrawn laissa le Ludwick en poste près de la station, en attendant qu’elle soit pleinement opérationnelle. Après cela, les forces du Ludwick furent chargées de protéger l’installation impériale, le temps qu’une force d’intervention ne les rejoigne sur place. Thrawn charger brièvement le Ludwick d’effectuer la livraison de deux patrouilleurs de système IPV-1, qui serviraient à surveiller et inspecter les vaisseaux qui passeraient dans le secteur. Le Ludwick fut de nouveau utilisé pour escorter le dernier convoi jusqu’à la station NL-1. Alors que la frégate était en chemin pour retourner dans le système Pakuuni, des rebelles et leurs alliés pirates firent une ultime tentative pour détruire la station et contester la présence impériale dans cette région de l’espace. Bien que les engagements précédents aient dépouillé leurs adversaires de leurs vaisseaux principaux, les rebelles et pirates possédaient toujours des transports d’assaut, et étaient parvenus à capturer des transports de stormtroopers. Mais une nouvelle fois, les défenses impériales tinrent bon et leurs ennemis furent vaincus pour de bon. Lorsque le Stalwart revint avec la force d’intervention, la bataille était presque terminée. Thrawn demanda à un officier où en étaient les réparations de la station. Ce dernier lui répondit que la station était complètement réparée. Alors, Thrawn ordonna que la station soit pleinement opérationnelle dans l’heure. A présent que la station NL-1 était entièrement sécurisée et protégée, le système était assuré d’avoir une force de protection impériale.
Le Consortium de Zann[]
Toujours en l’an 3 ABY, Thrawn entendit de nouveau parler de Tyber Zann. En effet, ce dernier étant en guerre avec Jabba le Hutt, lança un raid sur Saleucami pour s’emparer d’une station de communication. Thrawn décida donc de se brancher sur la station afin de retrouver la trace de Zann. Alors, il le contacta sur son canal privé. Zann sembla étonné que Thrawn ait réussi à le retrouver, mais aussi que Thrawn ait fait une aussi belle carrière dans l’armée impériale. Après tout, dans un empire tel que celui-ci, les aliens n’avaient pas souvent l’occasion de briller… Thrawn rétorqua qu’il s’était attiré les bonnes grâces de l’Empereur grâce à son talent. Au contraire, il déplora le fait qu’un élève aussi prometteur que Zann soit devenu un paria assez fou pour s’attaquer à l’Empire Galactique. Zann répondit que les biens qu’il volait à l’Empire auraient fini dans les mains des rebelles. Il prévint Thrawn de ne pas provoquer sa colère, mais ce dernier se moqua bien de ces veines menaces. Si Zann faisait la loi parmi sa bande de malfrats, il ne valait rien face à la grandeur de l’Empire. Selon Zann, l’Empire était en train de s’effondrer. Il avait pensé qu’un brillant stratège comme Thrawn aurait senti le vent tourner. Le Chiss, cependant, ne voyait là qu’un minable truand qui tentait de s’extirper de la boue, et qui serait éliminé lorsqu’il attirerait l’attention de l’Empire. Là-dessus, il coupa la communication. Aux alentours de 3,5 ABY, Zann et les forces de son Consortium décidèrent d’attaquer la planète, alors sous occupation impériale, et d’y voler de grandes quantités de gaz Tibanna. Darth Vader et d’autres adeptes du Côté Obscur participèrent à la défense de Bespin, mais Zann parvint tout de même à s’emparer du gaz Tibanna, avant de fuir les lieux. Avant de partir, il prit soin de laisser de fausses preuves dans les systèmes informatiques impériaux, afin de faire accuser le Soleil Noir. Ainsi, Vader se retourna contre le Soleil Noir et son dirigeant, le Prince Xizor, avec qui il entretenait déjà une grande rivalité. Toutefois, si Vader était tombé dans le piège, Thrawn avait bien reconnu la signature de son ancien élève. Plus tard, peu de temps après la mort du Prince Xizor, Thrawn se rendit à Carida à la tête d’une flotte impériale afin de récupérer un holocron Sith qui revenait de droit à l’Empereur, et qui était détenu par Tyber Zann. A bord de son vaisseau amiral, l’Admonitor, il se retrouva de nouveau face à son ancien élève. Zann avait été invité, par Xizor peu avant sa mort, à approcher Carida pour y rencontrer un contact au sein de l’Empire, qui lui permettrait d’y vendre son artefact Sith. Cependant, Zann avait soupçonné un piège, et avait amené une flotte avec lui. Lorsque Zann arriva sur les lieux, Thrawn le contacta, et lui intima de lui remettre l’artefact. S’il obtempérait, alors il aurait une fin honorable. Il lui annonça qu’il était le contact de Xizor, mort depuis des mains de Vader, et que son stratagème sur Bespin n’avait pas marché contre lui. Thrawn masqua à peine ses menaces à l’encontre de Zann. La bataille s’engagea, et Thrawn utilisa un canon à hypervélocité basé à la surface de Carida, qui détruisit une frégate du Consortium de Zann. Les appareils de Zann et la flotte de Thrawn s’affrontèrent un long moment, avant que Bossk ne vole l’artefact Sith et ne l’emporte à bord de son vaisseau, le Dent du Molosse. Zann le laissa néanmoins s’échapper et Thrawn récupéra l’artefact. Ensuite, le Chiss décida de se replier, et désengagea l’Admonitor. Thrawn contacta de nouveau Zann pour lui annoncer sa victoire, et lui souhaita le plaisir de ne jamais le revoir. Zann sembla surpris que Thrawn, un tacticien de sa trempe, se replie ainsi, et ajouta que le Chiss voulait seulement sauver sa peau. Thrawn lui assura que le repli n’était qu’une simple option tactique. Il était appelé ailleurs et avait déjà perdu assez de temps. En attendant, il prévint son adversaire qu’il devait se soucier de sa propre sécurité, et qu’il saurait de quoi il parlait dans un moment. L’Admonitor quitta donc le système, laissant le reste de la flotte impériale combattre les forces du Consortium. Cependant, les forces de Zann réussirent à vaincre les destroyers de Thrawn, avant de s’enfuir du système. Ce que Thrawn ne savait pas, c’est que Zann avait placé une balise sur l’artefact. Ainsi, lorsque l’artefact fut placé dans les Archives Impériales de Coruscant, Zann pu s’y infiltrer afin de récupérer des informations sur des super-armes impériales.
Thrawn supervise la construction de la station NL-1 dans le système Pakuuni.
(image extraite de “TIE Fighter“)
Haute trahison[]
Plus tard, l’Empire prit connaissance de la défection de l’amiral Harkov au profit de l’Alliance Rebelle. Avant qu’il ne puisse mettre en oeuvre sa trahison, il fut capturé au termes de plusieurs affrontements, puis emmené sur le destroyer Garrett, où il fut exécuté par Darth Vader en personne. Toutefois, Harkov n’était que le commencement d’une période de grande instabilité pour l’Empire. En effet, le Grand Amiral Demetrius Zaarin, récemment en charge du développement des Défenseurs TIE, opéra un coup d’état magistral à l’encontre de l’Empereur Palpatine lui-même. Alors qu’il aidait Vader à traquer les restes de la flotte d’Harkov dans le système Ottega, Zaarin se retourna contre le Seigneur Noir et endommagea grandement son vaisseau capital, le Garrett. Ensuite, il fit route vers Coruscant à bord du Glory pour tenter de capturer l’Empereur. Bien que le Garrett n’était plus en état de retourner à la capitale, Darth Vader avait fait transférer les Défenseurs TIE sur son vaisseau. Contrairement à la plupart des TIE, ceux-ci possédaient un hyperdrive. Alors, Vader se joignit à l’escadron du colonel Maarek Stele pour rallier Coruscant. De son côté, Thrawn se précipita au secours de l’Empereur à bord du destroyer Vanguard. Bien vite, Les forces de Zaarin endommagèrent sérieusement le Majestic, le destroyer à bord duquel se trouvait l’Empereur. Les traitres affiliés à Zaarin réussirent à aborder le Majestic et à enlever l’Empereur dans une navette d’escorte. Heureusement pour l’Empire, Maarek Stele et ses hommes parvinrent à stopper la navette et la Mescue, une corvette de classe Assassin, se lança dans une opération de sauvetage. A son arrivée, Thrawn lança immédiatement les bombardiers TIE du Vanguard contre les troupes de Zaarin. Mais bien que Palpatine ait pu être secouru par la Mescue, Zaarin et le Glory s’enfuirent du système, poursuivit par le Vanguard. Malheureusement, Thrawn échoua à rattraper Zaarin. Après cela, Thrawn prit le contrôle du destroyer de classe Victory Sceltor et mis son équipage en alerte rouge. Avec Zaarin en liberté, la sécurité et l’unification de l’Empire était fortement compromise. Fort de ses connaissances des installations impériales, Zaarin se lança dans une campagne militaire à l’encontre du reste de l’Empire. Ses forces attaquèrent différentes installations impériales pour affaiblir la production de chasseurs pour l’Empire. Dans le même temps, il fit en sorte de pouvoir produire lui-même ses propres Défenseurs TIE et TIE Avancés. Après la destruction de trois stations spatiales dans le système Omar, les forces loyales à l’Empereur parvinrent à sécuriser ZA-13, une usine de fabrication de TIE Avancés. Mais bientôt, l’Alliance Rebelle tenta une attaque-éclair sur ZA-13, profitant du chaos engendré par les opérations de Zaarin. Pendant l’attaque, les impériaux remarquèrent que le rebelles utilisaient de nouvelles ogives à impulsions magnétiques. Après que l’attaque eut été repoussée, l’Intelligence Impériale se lança à la recherche de la base rebelle. Quand ils localisèrent la base RS-32, l’Empire lança l’assaut. Les forces impériales éliminèrent leurs ennemis, puis neutralisèrent la station. Ensuite, Thrawn arriva à bord du Sceltor, s’empara des ogives à impulsions magnétiques et récupéra ses hommes. Néanmoins, tout ne se passa pas comme prévu : une fuite d’informations permit à Zaarin de détruire ZA-13 au moment-même où Thrawn se déplaçait en direction de RS-32. Peu après, Zaarin tenta une embuscade audacieuse contre Thrawn près de RS-32. Le Sceltor fut intercepté par Grappler, un croiseur de classe Immobilizer-418. Aussitôt, le vaisseau capital de Thrawn se retrouva sous le feu du Shadow, une frégate Nebulon-B, et du Serpent, un croiseur de classe Strike. Il était évident qu’aucun renfort n’arriverait à temps pour sauver Thrawn, aussi ce dernier utilisa ce qu’il avait sous le main pour repousser ses assaillants. Thrawn ne possédait que deux Défenseurs TIE, trois bombardiers TIE et un seul TIE Avancé.
Le Chiss lança ses deux Défenseurs TIE contre les vaisseaux capitaux ennemis, tandis que le seul TIE Avancé disponible affrontait l’entièreté des chasseurs adverses. Maarek Stele, qui pilotait l’un des Défenseurs TIE, parvint à percuter le Grappler, le Serpent et le Shadow avec des ogives à impulsions magnétiques. Ensuite, Thrawn lança ses bombardiers contre le Grappler, qui, précédemment privé de ses boucliers par les ogives de Stele, ne tarda à être annihiler. De nouveau libre de ses mouvements, Thrawn fit rapatrier ses hommes et quitta le champ de bataille en se précipitant dans l’hyperespace à bord du Sceltor endommagé. Avec la destruction de ZA-13, l’Empire fut privé d’une grande partie de sa capacité de production des chasseurs TIE Avancés. Thrawn envoya cependant ses félicitations personnelles à Maarek Stele et l’invita à sa joindre à lui pour traquer Zaarin. L’Empereur, qui souhaitait se venger de Zaarin, chargea Thrawn de traquer ses forces et mis à sa disposition les meilleurs éléments de la Flotte Impériale, dont Maarek Stele. Quant à Zaarin, il fit déplacer ses forces dans la Bordure Extérieure en prévision d’autres attaques contre l’Empire de Palpatine. Quelques temps plus tard, les forces de Zaarin tentèrent de capturer l’installation où étaient développés les Défenseurs TIE. Bien que les impériaux loyaux à Palpatine aient pu repousser Zaarin dans un premier temps, une seconde attaque les força à évacuer les lieux. Des Défenseurs embarquèrent à bord du cargo Mharsup, tandis que les scientifiques s’enfuirent à bord de la navette G’nabgib. Le Mharsup transféra sans délai sa cargaison à un groupe de corvettes Hashim, chargé de remettre les Défenseurs et les scientifiques à Thrawn, qui les emmènerait sur Coruscant directement. Toutefois, le convoi fut mainte fois attaqué par les forces de Zaarin, des rebelles, mais aussi des pirates. Son escorte de TIE parvint à repousser la plupart des assauts, mais deux groupes de pirates trouvèrent une faille dans les défenses impériales. Des pirates Nami capturèrent la corvette Hashim 1 qui contenait des Défenseurs TIE, tandis qu’un groupe de pirates Rneekii interceptèrent les scientifiques et récupérèrent les données du G’nabgib. Les Défenseurs non-capturés furent transféré au groupe de cargos Mssan, qui parvint finalement à rallier le Sceltor. Un officier prévint Thrawn dès que les Défenseurs TIE furent à bord, et mentionna que le complexe de développement avait été détruit. Comme l’Empereur le lui avait ordonné, Thrawn emmena directement la cargaison sur Coruscant. Il précisa à son officier qu’il avait étudié les tactiques de Zaarin, et qu’il avait trouvé un point faible dans sa dépendance de la technologie. En collaboration avec Cygnus Spacework, Thrawn supervisa le développement d’un appareil de combat censé contrer le Défenseur TIE : Le Porte Missile. Selon Thrawn, l’acquisition de cette nouvelle technologie permettrait de surpasser l’avantage technologique de Zaarin. Peu après, les pirates Rneekii firent savoir à l’Empire qu’ils étaient prêts à rançonner le scientifique principal qui avait mis au point le Défenseur TIE. L’Empire accepta donc de procéder à l’échange dans le système Eva-T, non sans planifier l’extermination des pirates. L’opération consistait à empêcher les pirates de s’enfuir grâce à l’Interdictor Red Claw, tandis que les forces impériales récupéreraient à la fois le scientifique et l’argent de la rançon. Pour Thrawn, il était évident que les pirates Nami, qui n’avaient pas hésité à s’attaquer à l’Empire auparavant, tenteraient de capturer eux-mêmes le scientifique durant l’échange. Ainsi, il donna ses instructions au Red Claw, qui avaient pour but de capturer les navires Nami, mais aussi de faire prisonnier leur cheffe, une dénommée Ali Tarrak. Durant l’échange, il fut clair que Thrawn avait raison. Les pirates Nami attaquèrent, et avec l’aide du Red Claw, les impériaux capturèrent un des navires Nami. Malheureusement, Tarrak ne se trouvait pas à bord. De plus, le Red Claw avait été endommagé, et alors qu’il attendait les réparations de son hyperdrive, les troupes de Zaarin attaquèrent le convoi impérial et capturèrent le scientifique.
Plus tard, les pirates de Tarrak attaquèrent une zone de transfert de cargaison impériale dans le système Yrrna. Selon les rapports, les pirates utilisaient des Défenseurs TIE, preuve qu’ils avaient commencé à en fabriquer, mais le plus important restait qu’ils semblaient de connivence avec l’Alliance Rebelle. Thrawn, étant particulièrement concerné par le projet Défenseur TIE, ne pouvait se résoudre à laisser cette précieuse technologie tomber entre les mains des rebelles. Auprès de l’Empereur, il assura l’importance du projet Lance Missile, qui serait à même de surpasser le Défenseur TIE et de vaincre Zaarin. Palpatine lui promit qu’il serait récompensé s’il parvenait à détruire Zaarin et ses forces. Thrawn devrait s’assurer que le traître ne pourrait pas interférer avec ses plans pour détruire la Rébellion. Alors, il planifia une attaque contre les pirates Nami. Leur cible était un croiseur pirate, le Nuance, qui transportait une cargaison de Défenseurs TIE pour les rebelles. Le Porte Missile fut pour la première fois utilisé alors qu’il escortait des torpilleurs d’assaut XG-1 pour neutraliser le Nuance. Lorsque le croiseur pirate fut paralysé, Thrawn rejoignit le champ de bataille à bord de son nouveau destroyer, le Grey Wolf. La capture du Nuance fit de nombreux prisonniers. Tout en empêchant les rebelles d’accéder à cette précieuse technologie de pointe, l’Empire récupéra huit Défenseurs TIE. Par ailleurs, la capture des prisonniers Nami permit aux impériaux de connaitre la position du centre de production pirate des Défenseurs TIE. Cependant, avant même que Thrawn ne puisse lancer l’assaut, un groupe de combat rebelle tenta de s’en prendre au Grey Wolf et de lui subtiliser les Défenseurs. Le Chiss décida de maintenir sa position et d’affronter les rebelles, déterminé à ne pas reculer. Thrawn dû faire face à trois croiseurs de classe Carrack, tandis que Maarek Stele interceptait les torpilles lancées contre le Grey Wolf à bord d’un Lance Missile. Bien que les impériaux soient parvenus à repousser l’attaque rebelle, les boucliers du Grey Wolf furent complètement annihilés. Sans perdre de temps, Thrawn prit le risque d’attaquer le complexe de production des Défenseurs TIE des pirates de Tarrak, qu’il avait également l’intention de capturer. En effet, les exploits et le talent de la Nami lui rappelaient son propre passé. Si lui avait été autorisé à rallier l’Empire, peut-être Tarrak aurait droit à cette opportunité. Thrawn mena personnellement l’assaut à bord du Grey Wolf contre les pirates. L’installation ennemie était protégée par un champ de mines, et à leur arrivée, ils affrontèrent de nombreux Y-Wings, T-Wings et Défenseurs TIE. Thrawn envoya ses intercepteurs TIE contre les appareils ennemis, tandis que Mark Stele, à bord d’un Lance Missile, ouvrit la voie aux bombardiers TIE, qui anéantirent l’usine pirate. Ali Tarrak parvint à fuir son usine à temps, mais son transport fut intercepté et arraisonné. Ainsi, Tarrak fut mise aux arrêts et envoyée à l’Empereur. Si la destruction pure et simple de l’usine pirate avait laissé les forces de Zaarin comme unique faction à pouvoir produire des Défenseurs TIE, Thrawn était convaincu que le Lance Missile s’avèrerait décisif. Suite à sa victoire, Thrawn fut rappelé sur Coruscant pour s’y entretenir avec l’Empereur. Là, Palpatine officialisa sa promotion de Grand Amiral aux yeux du peuple impérial, puisqu’il remplacerait officiellement Zaarin parmi ses douze élus. Fort de cette récompense de loyauté, Thrawn promit à l’Empereur que sa confiance en lui était bien placée. Il lui demanda ce qu’il pourrait faire pour le servir ensuite, et Palpatine répondit qu’il se devait de continuer sa traque de Zaarin. Palpatine le prévint de ne pas le décevoir… Thrawn rétorqua simplement que la chute de Zaarin était proche.
“Le traître Zaarin ne peut pas courir éternellement. Bientôt, il sera à notre portée.“
– Thrawn à Palpatine (traduit de l’anglais).
Palpatine officialise la promotion de Thrawn au rang de Grand Amiral.
(image extraite de “TIE Fighter“)
La traque de Zaarin[]
Demetrius Zaarin espérait échapper à la justice de l’Empire en fuyant dans les Régions Inconnues. Là, il pourrait regrouper ses forces et organiser sa retraite. Cependant, Thrawn apprit qu’un convoi de ravitaillement affilié à Zaarin s’apprêtait à rallier le reste des troupes renégates. Thrawn chargea le capitaine Kuutzin d’intercepter le convoi à bord du destroyer Courageous, et assigna personnellement Maarek Stele au commandement de cet officier prometteur connu pour sa bravoure. Kuutzin parvint à prendre d’assaut le convoi ennemi sans le système Semag, et s’empara de tout l’équipement militaire. Contrairement à ce que Thrawn avait espéré, la capture des vaisseaux de Zaarin ne lui apprit rien quant à la localisation de son rival. Cependant, la perte de telles ressources vitales contraignit Zaarin à modifier ses plans. Thrawn espérait que Zaarin serait bientôt désespéré, et qu’il commettrait une erreur fatale, que le Chiss ne se priverai pas d’exploiter pour mettre un terme à cette trahison. Ce fut au tour de Zaarin de passer à l’attaque en tentant une embuscade. Le capitaine Kuutzin apprit les intentions de Zaarin et décida d’affronter le traitre sans en informer Thrawn, car il espérait remporté une victoire majeure qui mènerait à sa promotion. Bien que Maarek Stele et ses hommes aient infligé de lourdes pertes aux forces de Zaarin, le capitaine Kuutzin fut tué lorsque le Courageous fut embusqué et détruit par deux destroyers affiliés à Zaarin. Thrawn ne se laissa pas décontenancer et planifia son propre piège contre Zaarin. Profitant de sa faiblesse pour la technologie, il fit fuiter des informations au sujet d’un convoi qui transportait des Lance Missiles. En réalité, le convoi ne transportait que des munitions, et Maarek Stele serait le seul à utiliser un Lance Missile pour protéger le convoi. Une fois que le convoi serait en sécurité, Thrawn arriverait sur les lieux avec le Grey Wolf et trois croiseurs de classe Strike. Là, ils anéantiraient les troupes de Zaarin qui ne se douteraient pas d’une telle embuscade. Malheureusement, Zaarin fut informé du plan de Thrawn et n’engagea que cinq corvettes dans l’attaque du convoi. Bien que Thrawn se doutait qu’un espion avait informé Zaarin de son plan, il était persuadé que sa tactique n’était pas à jeter. Il décida de retenter la même chose avec un second convoi, qui cette fois-ci contiendrait réellement un escadron entier de Lance Missiles. Le plan de Thrawn consistait simplement à laisser Zaarin attaquer le convoi. Alors, il enverrait l’Interdictor Whirlwind et ses forces de soutien engager le combat et empêcher la fuite du renégat. Enfin, Thrawn arriverait sur les lieux avec son groupe de combat et le Grey Wolf pour anéantir Zaarin une fois pour toute. Mais le traitre découvrit de nouveau le piège de Thrawn. Il envoya donc ses forces attaquer le Whirlwind, et bien que l’Interdictor fut victorieux, il avait subit de sérieux dommages. Incapable de se déplacer le temps de procéder aux réparations, le Whirlwind ne put intervenir pour protéger le convoi des attaques de Zaarin. Le convoi dut son salut à l’intervention de Maarek Stele qui, à bord de son Lance Missile, parvint à retenir els chasseurs de Zaarin le temps que Thrawn ne rejoigne le champ de bataille avec le Grey Wolf et le Resolution. La bataille tourna rapidement en faveur de Thrawn et Zaarin perdit plusieurs navires. Le convoi fut sauvé, mais privé de son Interdictor, Thrawn ne put empêcher Zaarin de fuir dans l’hyperespace à bord du Glory. Ayant échappé une fois de plus à sa capture, Zaarin reprit ses assauts contre les installations de recherche impériales. Sa prochaine cible fut bientôt le projet Vorknkx, un dispositif de camouflage apposable sur les vaisseaux de taille modeste. Lorsque ses agents infiltrés au sein de l’Empire lui signalèrent que le projet avait connu une soudaine avancée, Zaarin tenta de s’emparer du Vorknkx, une corvette CR90, située dans une station de recherche impériale. Afin de défendre ce projet impérial, Thrawn envoya immédiatement de nombreux escadrons de torpilleurs d’assaut XG-1, et bien sûr son meilleur élément du moment : Maarek Stele, qui pilotait un Lance Missile. Thrawn fit également amener deux patrouilleurs de système, afin qu’ils déploient un champ de mines autour du complexe à défendre. Plus tard, l’assaut fut repoussé, mais la sécurité du projet étant compromise, les impériaux furent contraints d’évacuer les lieux et de transférer le projet Vorknkx à un autre endroit, alors que les recherches pour développer le dispositif de camouflage étaient presque arrivés à leur terme. Néanmoins, Thrawn apprit que l’utilisation de l’hyperdrive sur un vaisseau possédant ce camouflage était très instable. Cette information en sa possession, il commença à concevoir un plan, dans lequel il pourrait utiliser le vaisseau contre Zaarin.
Plus tard, le Vorknkx fut transféré dans une ancienne installation minière reconvertie en station de recherche, To-phalion. Maarek Stele fut affecté aux ordres de Darth Vader pour mener des campagnes militaires contre les Bothans, à Bothawui et Kothlis, mais aussi pour terrasser quelques forces isolées de Zaarin. Ensuite, il fut de nouveau placé sous les ordres de Thrawn, qui avait besoin de ses talents de pilote pour détruire le traitre. Thrawn comprit que Zaarin retrouverait rapidement la trace du vaisseau grâce à son espion infiltré dans les rangs impériaux. Thrawn concocta donc un piège pour se débarrasser enfin de son rival. Le Chiss devait s’assurer que Zaarin soit attiré en personne sur le site de recherche. Ensuite, le Grey Wolf, soutenu par deux croiseurs de classe Strike (le Daring et l’Ebolo) ainsi qu’un Interdictor, le Corvus, devaient empêcher Zaarin de s’enfuir et le détruire. Thrawn n’avait pas terminé de placé ses troupes lorsque le renégat lança une nouvelle attaque sur la base de To-phalion pour capturer le Vorknkx et son dispositif de camouflage. Bien vite, les défenseurs TIE de Zaarin annihilèrent la chasse impériale, tandis que des transports Muurian s’apprêtaient à attaquer la base directement. En réponse, Thrawn ordonna à l’escadron Alpha, composé de TIE avancés, de résister aux forces spatiales ennemies le temps de finir de mettre en place son piège. Finalement, les défenseurs impériaux parvinrent à repousser leurs assaillants, infligeant de lourdes pertes à Zaarin. Dans le même temps, l’espion au service de Zaarin fut abattu. Malheureusement, ce dernier avait réussi à saboter les systèmes d’armement et les boucliers de la base avant de mourir. Aussitôt, les impériaux commencèrent à préparer l’évacuation du projet Vorknkx. Le répit fut de bien courte durée puisque Zaarin lança un second assaut sur la base de To-phalion. Composées de quatre corvettes corelliennes modifiées et d’un escadron complet de Torpilleurs d’Assaut XG-1, les forces ennemies étaient bien décidées à écraser les forces loyalistes. Face à cette nouvelle vague, Thrawn prit la décision de rejoindre la base afin de coordonner la contre-attaque directement. Il monta donc à bord de la frégate EF76 Nebulon-B Maru Ki, en vue de rallier la base au plus vite. L’escadron Alpha, dans lequel se trouvait Maarek Stele, eut la lourde charge de repousser la seconde attaque tout en protégeant le transport de Thrawn. Après de violents affrontements, les forces de Thrawn vainquirent leurs adversaires au moment même où le Grand Amiral était parvenu jusqu’à la base. C’est alors que Zaarin en personne rejoignit le champ de bataille à bord du Glory pour mener l’ultime assaut, comme l’espérait Thrawn. Malheureusement, la base de To-phalion, victime des attaques précédentes, se trouvait être extrêmement vulnérable. Quand le Glory lança ses chasseurs contre la base, Thrawn n’eut d’autre choix que de déployer ses forces en attendant l’arrivée du gros de sa flotte. Quant à Thrawnn il regagna la frégate Maru Ki. En vérité, Thrawn avait étudié son adversaire : il espérait que Zaarin profiterait de sa position délicate pour s’engouffrer dans son piège et commettre une erreur fatale. Dans le cas où ses hommes n’arriveraient pas à empêcher la capture du Vorknkx, Thrawn avait déjà placé un dispositif de traçage pour suivre Zaarin là où il fuirait. Comme le Grand Amiral l’avait prévu, le Glory prit pour cible le Maru Ki. Bien vite, la frégate de Thrawn subit de lourds dégâts, et alors qu’elle fuyait dans l’hyperespace, Thrawn s’échappa à bord d’une navette pour continuer à diriger la bataille. Son transport fut pris d’assaut par la chasse de Zaarin, mais l’attaque fut repoussée par les escadrons loyalistes. Cependant, des partisans de Zaarin présents dans la base s’emparèrent du Vorknkx et tentèrent de la ramener auprès de leur maître. Finalement, Zaarin détruisit la base de To-phalion et se retira dans l’hyperespace juste à temps pour échapper à l’arrivée du Grey Wolf et de ses vaisseaux de soutien. Bien entendu, la balise de guidage cachée à bord du Vorknkx se révéla utile, permettant à Thrawn de retrouver Zaarin dans les Régions Inconnues. Reprenant le commandement direct du Grey Wolf, le Grand Amiral dirigea ses forces sur la position de Zaarin. Thrawn comptait empêcher la fuite de Zaarin grâce au Corvus, protégé par le Grey Wolf, tandis que l’Ebolo et le Daring seraient chargés d’anéantir le Glory. Lorsque toutes les forces de soutien du Glory seraient vaincues, l’entièreté de la flotte de Thrawn concentrerait sa puissance de feu sur le vaisseau amiral de Zaarin pour l’anéantir une bonne fois pour toutes. Zaarin ayant subit de très lourdes pertes dans les affrontements précédents, la bataille sembla presque inégale et bien vite, les forces de Zaarin furent submergées. Avant que le Glory ne soit détruit, Zaarin tenta de s’échapper du champ de bataille. En vue d’optimiser ses chances de survie, le traitre choisit de s’enfuir à bord du Vorknkx afin de profiter de son dispositif de camouflage sophistiqué. Encore une fois, le génie de Thrawn fit son oeuvre. Le Grand Amiral, qui avait également anticipé ce cas de figure, avait pris soin d’effacer les rapports faisant état de l’instabilité hyperspatiale de la corvette à cause du camouflage. Thrawn, installé sur le pont du Grey Wolf, se contenta de regarder le traitre tenter de s’échapper dans l’hyperespace. Lorsque le Vorknkx activa son hyperpropulsion, Zaarin fut désintégré avec le reste du vaisseau, pour le plus grand plaisir du Chiss.
“Tel est le destin de ceux qui s’opposent à l’Empire.“
– Thrawn à propos de la mort de Zaarin.
Le Grand Amiral Thrawn, sur le pont du Grey Wolf, profite de sa victoire.
(image extraite de “TIE Fighter“)
Maintien du contact avec l’Empire[]
En 4 ABY, Thrawn recruta certains des meilleurs pilotes de la Bordure Extérieure, pour former ce qui serait appelé le “Bouclier de l’Empereur”, un escadron de chasse impérial d’élite. Thrawn ne fut pas présent à la bataille d’Endor car, immédiatement après la défaite de Zaarin, il rallia les Régions Inconnues pour y affronter de multiples menaces. Une de leurs missions fut de protéger l’Empereur Palpatine, lors de sa visite de la Seconde Etoile de la Mort II. Après la bataille d’Endor, simultanément à l’incident de Bakura, les Ssi-Ruuk lancèrent une série d’attaque à l’encontre des forces de Thrawn. Après que Thrawn ait contre-attaqué, une armada de la Flotte de Défense Chiss suivit les Ssi-Ruuk jusqu’à leur amas d’étoiles d’origine, et détruisirent leurs possessions. L’Imperium Ssi-Ruuvi paralysé, il ne fut plus en état de combattre qui que ce soit, et les Chiss purent de facto imposer la loi et l’ordre dans les Régions Inconnues. L’amiral Delak Krennel, un des officiers qui servaient Thrawn dans les Régions Inconnues, ne se priva pas de montrer au Grand Amiral que son étude de l’art, qui lui servait à analyser ses adversaires, était plus que ridicule. De même, il pensait que le respect que Thrawn éprouvait pour les cultures aliens l’affaiblissait. En réaction, Thrawn le renvoya dans les Mondes du Noyau à bord du Vengeance, en disgrâce auprès de l’Empereur, après la bataille d’Endor. Le capitaine Tomax Bren fut parmi les premiers officiers choisis par Thrawn pour contre-attaquer la Nouvelle République. Thrawn connaissait le travail innovant de Bren avec le bombardier TIE et avait lu ses rapports sur sa campagne dans la Nébuleuse Hook, y compris sa critique de la conception, de la tactique, de la stratégie et de la doctrine de Bombardier. Après une courte période de planification et de consultation, Thrawn ordonna la création d’un nouveau modèle TIE, selon les spécifications du capitaine Bren. Ainsi, un vol composé de six escadrons vit le jour, appelé “Mort Blanche” en raison de la couleur de leurs appareils. Les bombardiers d’assaut Cimeterre furent donc développés par les ingénieurs impériaux de Sienar Fleet Systems, à la demande du Grand Amiral Thrawn. En cas de situation d’urgence, la section avant du vaisseau pouvait se détacher du reste, permettant au pilote et au copilote de survivre à la destruction de leur appareil. Le raisonnement de Thrawn était que les équipages expérimentés avaient au moins autant de valeur que les navires qu’ils pilotaient. Le Poing d’Acier, un des destroyers sous le commandement de Zsinj rejoignit éventuellement la flotte du Grand Amiral Thrawn dans les Régions Inconnues. Isard resta en contact avec le Grand Amiral Thrawn dans les Régions Inconnues, et espérait qu’il ne reviendrait pas défier son pouvoir. Six mois après la bataille d’Endor, le Baron Soontir Fel avait été capturé à Brentaal par la Nouvelle République, et devant la corruption naissante de l’Empire dirigé par Ysanne Isard, il avait rejoint l’Escadron Rogue. Soontir Fel, aux côtés de ses nouveaux alliés, participa à la victoire d’une bataille clef contre les forces d’Isard. Grâce à un plan de Thrawn, Isard parvint à capturer Soontir Fel aux alentours de 5,5 ABY, et le fit convoyé jusqu’à la Main de Thrawn, la forteresse avancée de Thrawn dans les Régions Inconnues. Là, Thrawn lui révéla les terribles menaces qui se cachaient dans les Régions Inconnues et le besoin de guerriers qualifiés pour les tenir à distance. Le Baron accepta de se joindre au combat et Thrawn s’arrangea pour que la femme de Fel, Syal Antilles Fel, se joigne à lui.
Un vieux rival[]
En 6,5 ABY, Ysanne Isard, réalisant que l’Empire ne pouvait plus se permettre de gaspiller son personnel, fit transférer le Major Wortin sur l’Inexorable, afin qu’il serve sous le commandement de Thrawn, après son échec à capturer Bror Jace. Cependant, alors qu’il était en charge d’un grand commandement, Thrawn vit ses forces dans les Régions Inconnues et l’Espace Sauvage diminuer en raison du déclin de l’Empire, certains vaisseaux étant rappelés dans l’espace impérial. En 8 ABY, Garos IV était toujours sous contrôle impérial, mais semblait menacée par un mouvement anti-impérial. Garos IV possédait des mines d’hibridium, un métal qui possédait des propriétés de camouflage naturel. Thrawn chargea donc le général Zakar de briser le docteur Carl Barzon, afin qu’il ne mette à disposition ses recherches sur l’hibridium. Ainsi, Thrawn aurait accès de nouvelles armes tactiques créées à partir de ce métal. Malheureusement, ces recherches ne menèrent nulle part, puisque des rebelles parvinrent à faire libérer Barzon du centre de recherche impérial. Thrawn ne pouvait se permettre de retourner au sein de l’Empire combattre la Nouvelle République, alors que son redoutable rival Nuso Esva était encore actif. Ainsi, il lui fallait écraser son adversaire pour pouvoir concentrer tous ses efforts dans sa campagne de reconquête, sans craindre un quelconque revers. Toujours en 8 ABY, Nuso Esva se rendit dans la Ville du Rouge, sur le monde de Quesoth. Là, il forma une alliance avec une des trois souveraines Quesoth insectoïdes de la planète, la Reine du Rouge. Nuso Esva promit d’aider la Reine du Rouge à tuer la Reine du Blanc, si celle-ci participait à son effort de guerre contre le Grand Amiral Thrawn. De son côté, le Chiss n’en était pas moins actif. Dans ses efforts pour terrasser son rival, Thrawn avait balayé de nombreux systèmes stellaires. A chaque fois, sa flotte laissait des droides sondes en place, afin de s’assurer que Nuso Esva ne se déplaçait pas derrière lui. Finalement, ils retrouvèrent la trace de Nuso Esva sur Quethold. Là, Thrawn positionna un blocus non loin, mais fut contraint de continuer ses recherches de la flotte d’Esva. Sur le pont de l’Admonitor, Thrawn convoqua ses conseillers stratégiques, parmi lesquels le commandant stormtrooper Balkin, le Baron Soontir Fel, le capitaine senior Voss Parck, le Stromma Nyama et un autre membre de son peuple. Parck arriva quelque peu en retard à la réunion, et s’excusa auprès de Thrawn ainsi que des autres membres. Toutefois, il avait un rapport en provenance du système Tantsor qui pouvait s’avérer utile.
Nyama lui demanda de quoi il s’agissait, et Parck répondit qu’il ne s’était agi que de simples contrebandiers. Les recherches n’avaient montrée aucun lien entre eux et Nuso Esva, et aucune trace de véritables navires de guerre. Les Stromma ne comprirent pas en quoi le nettoyage d’un système réduisait réellement la recherche des forces de Nuso Esva… Thrawn intervint, assurant que toute information, même négative, constituait une progression. D’autant plus que les droides sondes qu’ils laissaient derrière eux leur assurait que le périmètre était toujours clair. Nyama, un des Stromma, rétorqua qu’ils savaient où se trouvaient Nuso Esva, et demanda pourquoi le Grand Amiral souhaitait à tout prix retrouver ses forces. Parck répondit que les fidèles de Nuso Esva restaient une menace, tant que ce dernier vivrait. Il fit allusion à la bataille d’Oristrom, où les Stromma dominaient les forces de Nuso Esva, jusqu’à ce que leur chef ne revienne les commander. Nyama affirma qu’à Oristrom, leurs ennemis avaient été plus nombreux et mieux retranchés. Cette fois, Nuso Esva ne quitterait pas Quethold, pas vivant. Le commandant stormtrooper Balkin approuva les dires de Nyama. Il estimait que les forces de Nuso Esva ne pourraient jamais briser leur blocus. Cependant, Thrawn ne pouvait maintenir éternellement son blocus. L’Empire de la Main était actuellement menacé par plus d’une dizaine d’entités différentes. Balkin lui proposa donc d’éliminer Nuso Esva au plus vite, et lui assura que les stormtroopers de la 501ème étaient à sa disposition pour anéantir leurs adversaires. Méprisant, Nyama lui affirma qu’il n’avait jamais affronté des guerriers Quesoth au combat. Immensément forts et dévoués corps et âme à leur reine, ils étaient des ennemis à ne pas prendre à la légère. Si Balkin était certain de leur victoire, Nyama prévint Thrawn que si victoire il y avait, elle serait alors à un coup élevé. Thrawn certifia qu’il n’accepterait aucune perte inutile. Le Chiss fut néanmoins surpris d’apprendre que Nyama avait combattu les Quesoth. Nyama lui avoua que ces luttes datait d’une lointaine époque, durant ce que son peuple avait appelé avec arrogance leur “Période d’Expansion”. Selon Nyama, bien que les Quesoth ne possédaient que des armes primitives, les Stromma avaient beaucoup souffert durant le conflit. Tout comme Thrawn et ses alliés s’ils continuaient dans cette voie. Parck suggéra qu’un des membres du conseil pourrait tenter de résonner la reine, mais Nyama leur assura que c’était inutile.
“- Les reines de Quesoth se font leur propre raison. Quelle que soit sa logique pour accepter Nuso Esva à ses côtés, elle n’en sera pas déplacée.
– Alors elle souffrira.
– Nous souffrons tous. Telle est la voie de la vie.“
– Thrawn et Nyama, à propos de la Reine du Rouge.
En effet, les Quesoth souffriraient, comme la vingtaine de peuples différents qui avaient souffert sous le joug ne Nuso Esva. Lorsque lui et ses guerriers s’en étaient pris à certains peuples des Régions Inconnues, seul Thrawn s’était montré assez fort pour le stopper et finalement le repousser. Mais les guerriers fanatiques de Nuso Esva, qu’il appelait ses “Elus”, pratiquaient à chaque défaite la politique de la terre brûlée, détruisant tout ce qu’ils ne pouvaient pas prendre. Pas seulement les armes de guerre, mais aussi les moyens pour la population locale de survivre à l’hiver ou à la période de sécheresse. Des millions de personnes étaient mortes lors des conquêtes de Nuso Esva, et des millions d’autres à la suite de ses retraites. Les Stromma, eux, avaient été libérés au prix d’un coup terrible. Pour Thrawn, le travail des êtres civilisés était de minimiser cette souffrance du mieux qu’ils le pouvaient. Il demanda à Nyama de lui transmettre les comptes rendus de leurs guerres avec les Quesoth. Avec une espèce insectoïde, même des batailles passées depuis longtemps pourraient lui donner un aperçu. Nyama rétorqua que ces enregistrements étaient trop anciens et fragmentaires, en plus d’être inutiles, puisqu’ils utiliseraient cette fois la stratégie et la tactique de Nuso Esva, non la leur. Thrawn le savait, mais puisque les Quesoth utilisaient toujours les mêmes armes, il espérait qu’ils emploieraient leurs anciennes tactiques de champ de bataille. Soontir Fel prit la parole, faisant remarquer que les boucliers qui protégeaient la partie centrale de leur ville n’était pas anciens. Thrawn concéda ce fait, et concéda aussi que Nyama pourrait avoir raison. En effet, Thrawn pourrait être confronté à des tactiques disparates, un mélange qu’il leur serait difficile à anticiper. S’adressant à Parck, le Grand Amiral indiqua qu’ils avaient besoin de meilleurs informations, sans quoi ils travailleraient à l’aveugle. Nyama avait peut-être un moyen d’obtenir les informations qu’ils cherchaient… Thrawn se montra intéressé et lui demanda de s’expliquer. Selon Nyama, les Stromma étaient les alliés des Quesoth depuis des générations après la Période d’Expansion, aussi possédaient-ils des contacts sur Quesoth. Balkin avait pourtant compris que les Quesoth étaient loyaux à leurs reines, mais Nyama rétorqua qu’il avait seulement parlé des soldats. Les ouvriers et les soldats étaient étaient à peine intelligents, incapables de prendre leurs propres décisions. Ce n’était pas le cas des autres castes de leur peuple, les Circlings et les Midlis. Les Circlings étaient les plus intelligents, mais ils philosophaient plus qu’ils n’agissaient. Quant aux Midlis, ils supervisaient les travailleurs. Ils n’étaient pas si intelligents que cela, mais ils pouvaient être raisonnés et pouvaient manipuler de l’équipement dans une moindre mesure. Un autre Stromma informa le conseil que tout les Quesoth n’étaient pas favorables à l’alliance entre la Reine du Rouge et Nuso Esva. Cette opposition, faible mais croissante, pouvait être exploitée pour obtenir certaines informations. Thrawn leur assura que la tâche qu’il avait prévu pour leur potentiel contact Quesoth devrait être facile : tout ce qu’il avait besoin, c’était que l’un d’eux introduise une holocam dans les appartements de Nuso Esva. Le Seigneur de Guerre avait peu de ses propres oeuvres d’art avec lui lorsqu’il s’est enfui à Quethold. La plupart qu’il possédait actuellement provenaient de la collection de la reine. Thrawn avait donc besoin de savoir lesquels il avait choisi. Nyama lança que l’obsession du Grand Amiral pur l’art était plus troublante encore que son obsession de Nuso Esva. Soontir Fel prit sa défense, arguant que son obsession pour ces deux choses avaient poussé Nuso Esva a quitté Oristrom, offrant la liberté aux Stromma. Ne trouvant rien à répondre, Nyama demanda si Thrawn avait déjà cette holocam avec lui, mais le Chiss lui assura qu’elle serait prête une fois qu’il aurait eu la confirmation qu’un Quesoth mécontent pouvait faire entrer l’appareil dans les quartiers de Nuso Esva.
Nyama se prépara à retourner à son vaisseau pour communiquer avec les Quesoth dissidents et pris la peine de demander quelle taille ferait l’holocam en question. Thrawn lui assura qu’elle serait très petite, aussi petite qu’une articulation de son doigt. Ils pourraient même la déguiser pour faciliter son entrée. Parck suggéra qu’ils pouvaient aussi l’implanter dans un des serviteurs qui côtoyaient régulièrement la Reine du Rouge. Nyama leur affirma qu’il tenterait de trouver le meilleur moyen d’atteindre leur objectif, puis quitta la pièce, suivit de son suivant Stromma. Alors, il demanda à ses trois conseillers ce qu’ils en avaient pensé. Parck pensa que cela pouvait fonctionner, mais il y avait beaucoup de variables inattendues à prendre en compte. ¨Pour Fel et Balkin, il était possible que les Stromma ne se joignent pas à eux pour combattre les Quesoth, étant donné leur alliance de longue date. Surtout qu’ils pouvaient simplement ralentir les choses, puisque Nuso Esva ne pouvait pas rester plus de deux ans à la Cité Rouge. Thrawn leur assura qu’en deux ans, Nuso Esva pouvait faire énormément de dégâts à la Cité Rouge, et ce n’était pas une résultat qu’il était prêt à accepter. Les subordonnées de Thrawn se devaient de garder à l’esprit que Nyama parlait au nom du Conseil des Stromma, qui reprochaient encore à l’Empire de la Main la destruction que leurs mondes avaient subit lors de leur libération contre Nuso Esva. Soontir Fel lança que les Stromma devaient également reprocher à leurs chirurgiens d’endommager du bon tissu lorsqu’ils coupaient la pourriture empoisonnées… Thrawn prévint qu’il ne défendait pas leur point de vue, mais qu’il se contentait de signaler son existance. De toute manière, Thrawn ne pouvait pas se permettre de laisser les gens ordinaires souffrir parce que leurs dirigeants refusaient parfois d’affronter les réalités de l’univers. Pour Soontir Fel, la vérité actuelle était qu’ils avaient épinglé Nuso Esva, et qu’ils savaient comment il pensait. Thrawn précisa qu’Esva savait lui aussi comment le Chiss pensait. Thrawn et ses alliés espéraient que ce serait suffisant pour vaincre leur adversaire une fois pour toute. Finalement, les Stromma entrèrent en contact avec quelques Quesoth Midlis et Circlings. Parmi eux, un certain Jirvin, le frère de Trevik, le Midli nouvellement promu porte-bol de la Reine du Rouge. Un soir, après avoir longuement discuté, Jirvin est parvenu à convaincre Trevik d’utiliser l’holocam, camouflée avec la même texture et le même motif de couleur que son gilet officiel de porte-bol. Le lendemain, Trevik accompagna la Reine du Rouge comme à son habitude. Durant toute la journée, il était parvenu à diriger l’holocam face à toutes les oeuvres d’art choisies par Nuso Esva. Trevik était même parvenu à écouter une conversation entre la Reine et Nuso Esva. Il n’avait pas tout compris, mais ce qu’il avait retenu était inquiétant : ils parlaient d’armes cachées, de boucliers parapluie, de piège… et de mort. A la fin de la journée, lorsqu’il rendit l’holocam à Jirvin, il ajouta que la Reine du Rouge n’était pas captive de Nuso Esva. Au contraire, elle s’était alliée à lui de son plein gré. Alors, Jirvin laissa son frère en paix, et avec les autres Stroma, fit son rapport au Grand Amiral Thrawn.
Thrawn récupéra donc les enregistrements et les images de l’holocam. Aux côtés des mêmes personnes que lors de leur précédente réunion, il les écouta, tout en focalisant son attention sur les oeuvres d’art choisies par Nuso Esva, parmi lesquelles une oeuvre intitulée Logement des Invités. Il y eut peu d’informations audibles à retenir, la plupart d’entre elles étant données en langage militaire Quesoth. Nyama et d’autres Stromma le comprenait, ainsi que deux autres stormtroopers du comandant Balkin. Toutefois, selon Nyama, comprendre le langage des Quesoth ne leur donnerait qu’un avantage : savoir laquelle des escouades de Thrawn allait mourir en premier. Mais pour le Grand Amiral, même cela était utile. De plus, comprendre une langue était la première étape pour la parler ou la reproduire d’une autre manière. Nyama lui affirma que les Stromma avaient déjà essayé par le passé, et que cela s’était avéré impossible. Thrawn rétorqua qu’ils avaient tenté cela longtemps auparavant, à une époque où ils ne disposaient pas de leurs moyens actuels. Mais Nyama n’en démordit pas, c’était impossible. Les Reines Quesoth possédaient un ensemble unique de cordes vocales et de cavités de résonance, que même les soldats n’avaient pas. Les Quesoth n’utilisaient pas de comlink, mais de gigantesques haut-parleurs, que Soontir Fel se proposa d’éteindre pour couper la communication entre la Reine du Rouge et ses troupes. Nyama l’avertit que les soldats continueraient d’exécuter leurs ordres précédents, et cela ne servirait pas à grand chose. Thrawn supposa qu’il existait d’autres d’autres moyens d’exploiter ce type de système de communication. Soudain, Thrawn trouva la solution. D’après l’oeuvre d’art que Nuso Esva avait choisi de s’entourer, le Chiss en conclut que son rival déploierait ses forces à la périphérie ouest de la ville, regroupée autour de l’Avenue du Soleil Couchant. Nyama trouva son analyse cohérente, puisque c’était le seul endroit où les gigantesques blindés impériaux pouvaient rentrer dans la ville. Partout ailleurs, les bouclier protecteurs de Nuso Esva étaient inclinées sur les bords pour bloquer les véhicules de toute taille. Balkin suggéra donc que l’Avenue du Soleil Couchant était un piège. Thrawn approuva calmement, car la zone ne serait pas gardée uniquement par des soldats Quesoth. Il y aurait également un certain nombre d’emplacements d’armes lourdes cachés le long de la route, attendant leurs blindés. Lorsque leurs forces entreraient dans la ville, Esva ferait incliner les boucliers parapluie vers le bas le long de la route, protégeant les générateurs des boucliers du feu des mastodontes, tout en empêchant les chars de s’éloigner de ce chemin. Une fois que les mastodontes auraient pénétré une distance prédéterminée dans la ville, il ferait exploser les premiers et les derniers de la ligne, piégeant ainsi tous les autres. Cette stratégie avait déjà été employée par Nuso Esva lors de batailles précédentes cotre d’autres alliés de l’Empire de la Main. Parck lui demanda comment il était possible de contrer sa tactique. Les yeux brillants, Thrawn lui répondit qu’il lui laisserait croire que son plan fonctionne en envoyant comme prévu leurs chars. Mais avant que le piège ne se referme sur eux, il le détruirait . Sarcastique, Nyama supposa que Thrawn utiliserait Soontir Fel et son Escadron Gris pour survoler la zone et détruire les canons cachés. Fel rétorqua que c’était tout à fait possible, en dépit de la moquerie du Stromma, car les TIE pouvaient s’engouffrer entre les espaces des boucliers.
Le Grand Amiral Thrawn.
(image extraite de “Who’s Who : Imperial Grand Admirals” – Insider 66)
Nyama insista sur la puissance et la précision de ces canons, que les Stromma avaient offert aux Quesoth avant que Nuso Esva ne trouble leur alliance. Thrawn lui rappela que ces canons ne possédaient qu’un ciblage manuel, et par conséquent, étaient bien trop lents pour détruire des chasseurs aussi rapides que les TIE. Nyama insista sur le fait que les TIE leur serait inutile lors de cette bataille, mais Thrawn, peu convaincu, lui répondit qu’ils verraient bien le moment venu. Nyama ne croyait pas un seul instant que les TIE pourraient traverser un bouclier qui résisterait aux batteries laser de l’Admonitor. Il demanda à Thrawn ce qu’il ferait alors, sans doute s’en prendre aux maisons des ouvriers et de soldats qui se trouvaient en dehors de la zone protectrice du bouclier… Thrawn répondit froidement qu’ils ne faisaient pas la guerre aux civils, comme Nyama le savait bien. Un instant, le Stromma stoppa ses invectives, puis désira savoir ce que le Grand Amiral comptait faire. Comme l’avait dit Soontir Fel, il y avait des espaces entre les boucliers. Lorsque leurs chars entreront dans la ville, les TIE tireront à travers ces trous dans le but de démolir un ou plusieurs des générateurs de bouclier. Nyama affirma qu’ils ne pourraient jamais frapper les générateurs à moins qu’ils ne soient déjà sous les boucliers. Thrawn était également de cet avis, à moins qu’il n’arrive qu’un écart entre deux boucliers ouvre un vecteur de ciblage à un troisième. Le Chiss admit que la probabilité était faible, mais la couverture de la ville n’était pas aussi bonne qu’elle l’aurait été si Nuso Esva avait eu plus de boucliers disponibles. Et si une telle attaque réussissait, les TIE seraient en mesure de profiter pleinement de la situation. Cependant, la chute du plan de Nuso Esva ne reposerait pas sur les TIE, mais sur les stormtroopers. Thrawn comptait envoyer une petite force de stormtroopers dans la ville au sud-ouest de l’assaut principal, qui s’inclinerait vers le flanc sud de la ligne de chars, et attaquer les générateurs de boucliers de l’avenue par derrière. Nyama était certain que ni la Reine du Rouge, ni Nuso Esva, ne resteraient les bras croisés. La seule conséquence serait alors que les stormtroopers seraient aussi pris pour cible. Mais c’était exactement le plan de Thrawn… Une fois que leurs commandos seraient pris à partie, ils recevraient l’ordre de se replier afin d’éloigner un maximum de Quesoth de la ligne de blindés. A ce moment, les autres stormtroopers émergeraient des chars afin de submerger les soldats réstants et détruire les générateurs de boucliers. Nyama lança que Thrawn avait beaucoup trop confiance en ses soldats Humains. Thrawn lui rappela que les stormtroopers de la 501ème étaient certes composés d’Humains, mais aussi d’aliens, dont des Stromma. A ses mots, Nyama décida que ce ne serait plus le cas. N’ayant pas envie de risquer la vie de son peuple dans un combat qu’il jugeait inutile, il assura à tous qu’il retirait ses soldats. Thrawn, glacial, fut contraint d’accepter son retrait. Parck, cependant, souhaita savoir si Nyama et son peuple seraient prêt à regarder de loin les dégâts que Nuso Esva pourrait causer à leurs alliés Quesoth. Nyama lui répondit que la Reine du Rouge avait invité Nuso Esva de plein gré dans sa ville. Dès lors, ce qui se passerait incomberait à la Reine et à son peuple. Nyama souhaita retourner à sa navette, s’attendant à ce que Thrawn fasse rassembler tous les Stromma dans le hangar de l’Admonitor dans l’heure. Thrawn, impassible, affirma qu’il en donnerait l’ordre. Lorsque Nyama quitta la pièce, l’autre Stromma qui l’accompagnait tenta de s’expliquer, mais Thrawn lui coupa la parole, lui ordonnant de suivre son supérieur. Ceci fait, il assura à Fel et Balkin que le plan dont ils avaient parlé tenait toujours, et qu’il avait confiance en leur capacités. Parck et Balkin, qui avaient discuté avec des Stromma qui comprenaient le Quesoth, purent confirmer qu’il leur serait impossible d’utiliser la voix de la Reine du Rouge pour donner des contre-ordres. Sur ce, il congédia ses conseillers. Il leur demanda de faire leurs derniers préparatifs, de reprendre des forces et de dormir. Le lendemain, en milieu de matinée, ils attaqueraient.
Le lendemain, dans le milieu de la matinée, Thrawn déplaça ses forces, en direction de la Cité Rouge. Il contacta le colonel Soontir Fel, qui survolait le site d’atterrissage de leurs troupe avec son escadron de TIE. Fel lui apprit que les forces ennemis restaient bien à l’intérieur de la zone couverte par les boucliers de la ville. Toutefois, aucun canon laser n’était mis en évidence. Fel demanda l’autorisation de faire un passage avec ses chasseurs, afin de voir s’il pourrait faire quelque chose. Avec un mélange de respect et d’amusement, Thrawn lui répondit qu’il lui faudrait attendre et souhaita savoir si des ordres de la Reine du Rouge avait été interceptés. Malheureusement, les impériaux semblaient encore trop loin pour capter quoi que ce soit. Thrawn le prévint qu’on devrait l’avertir dès que les premiers ordres ennemis seraient donnés, puis s’adressa au commandant non-Humain en charge des blindés de les déployer sur le champ. Immédiatement, les blindés et leurs équipages s’enfoncèrent dans la partie externe de la ville. Lorsque le sixième blindé traversa les bords du bouclier de la ville rouge, Thrawn autorisa le colonel Fel à engager ses chasseurs. Le balayage de l’Escadron Gris confirma l’hypothèse que Thrawn avait émise plus tôt : toute la ville était parfaitement protégée par des boucliers, à l’exception du secteur ouest, là où ils se trouvaient pour attaquer, que la ville n’était pas entièrement couverte. Soudain, des tirs de canon laser manquèrent de percuter les TIE de l’Escadron Gris, et des centaines de soldats Quesoth se montrèrent enfin. La bataille avait commencé. A bord de l’Admonitor, Thrawn observa la bataille via ses écrans tactiques. L’affrontement était chaotique, et deux des mastodontes blindés, Juggernaut 1 et Juggernaut 9, avaient été détruits. Thrawn avait choisit de ne déployer que trois escadrons de TIE, alors qu’il en possédait six rien qu’à bord de l’Admonitor. De même, seules trois escouades de stormtroopers avaient été envoyées contre les Quesoth, alors que l’amiral en possédait trois-mille. Ce choix tactique, pourtant réfléchi, inquiétait Voss Parck. Thrawn l’avait bien senti, et lui demanda d’être patient et d’observer. Pour le moment, chaque ordre que donnait la Reine Rouge les rapprochait de leur coup final. Cette intervention soulagea quelque peu Voss Parck, mais n’élimina pas tout ses doutes. Au sol, les stormtroopers furent submergés par les soldats Quesoth, mais parvinrent à entrer dans les différents bâtiments qui gardaient les générateurs de bouclier. On rapporta à Thrawn que la Reine du Rouge avait ordonné la capture des blindés impériaux restants. Deux des générateurs de boucliers étaient tombés, mais les TIE ne pouvaient pas encore passer. Mais Thrawn avait prévu cela, car il savait que Nuso Esva était minutieux. Le lieutenant Sanjin, qui dirigeait les commandos sur place, avait subit des pertes, mais Thrawn ordonna qu’il tienne bon, afin de convaincre Nuso Esva qu’ils suivaient son scénario. En effet, Thrawn savait que les oeuvres d’art présentes dans les quartiers de son rival avait été truqués, afin qu’il soit trompé par la stratégie de Nuso Esva… Parck comprit alors les actions de Thrawn, et lui demanda quand il comptait “briser” le scénario d’Esva. Thrawn répondit qu’il comptait le faire immédiatement. Il contacta Soontir Fel et lui ordonna de commencer sa chasse.
“Pour quelle autre raison as-tu pensé que je l’avais laissé arranger l’art dans la résidence des invités et que j’avais ensuite l’impression que j’avais besoin de le voir ? Je voulais qu’il pense qu’il avait manipulé notre opération et qu’il l’avait sous son contrôle.“
– Thrawn à Voss Parck (traduit de l’anglais).
Le colonel Soontir Fel s’exécuta et mis en place son escadron. Les ouvertures à travers le bouclier étaient très étroites, et les canons ne manqueraient pas vaporiser tout ce qui passerait au travers. Sachant cela, Thrawn avait fait installé sur le TIE de Fel une aile truquée, capable de faire apparaitre de faux dégâts de feu. Ainsi, Fel parvint à feindre d’avoir été touché, et traversa une des ouvertures du bouclier Quesoth, sans attirer l’attention des canons, qui n’allaient pas s’embêter à tirer sur un appareil déjà abattu. Suite à une diversion de son second Stent, Fel réussit à détruire les canons laser avec une double rafale. Ensuite, il s’attaqua à quelques générateurs de bouclier, agrandissant la faille pour laisser passer son escadron. L’Escadron Gris continua à détruire le reste des générateurs de bouclier, tandis que Fel s’affairait à annihiler les haut-parleurs de la Reine du Rouge, avec lesquels elle donnait ses ordres aux soldats Quesoth. Fel détruisit donc tous les haut-parleurs, sauf un, car Thrawn avait prévu quelque chose de spécial pour le dernier. Nuso Esva, qui comptait s’emparer des blindés de Thrawn, eut une surprise : lorsque ses hommes parvinrent à investir les appareils, ils se rendirent compte que ces derniers n’avaient ni équipage, ni armement, et qu’ils étaient pilotés par des droides. Ainsi, ils étaient devenus inutiles. Sans puissance de feu supplémentaire, et sans haut-parleurs pour donner les ordres, Nuso Esva commençait à paniquer. La Reine du Rouge se rebella contre Nuso Esva, et refuser de continuer leur collaboration. Devant son refus d’obtempérer, Nuso Esva en vint à menacer la reine de mort, perturbant gravement la chaîne de commandement. Privés des ordres de leur reine, les soldats Quesoth ne firent plus rien, si ce n’est s’attaquer inutilement au blindés de Thrawn. Les seuls sur place capables d’agir indépendamment, les hommes de Nuso Esva, furent abattus par Soontir Fel qui survolait la zone. Thrawn fit descendre une navette remplie de techniciens. Ces derniers, une fois auprès du dernier haut-parleur, coupèrent ses câbles et les relièrent à leur navette. Ainsi, Thrawn pouvait lui-même donné ses ordres aux Quesoth. Il ordonna donc aux soldats de se rendre au palais, où se trouvaient la Reine du Rouge et Nuso Esva. En vérité, Thrawn ne pouvait imiter le langage des Quesoth. Mais il avait simplement diffusé un enregistrement de la Reine, qui disait de “franchir les portes de la Demeure” et de “protéger les invités”, ces invités étant Nuso Esva et les siens. Alors, les stormtroopers voués à mourir en surnombre furent sauvés lorsque l’entièreté de l’armée Quesoth se retira au palais. Au palais, la situation dégénéra lorsque Nuso Esva crû que la Reine du Rouge avait donné cet ordre. Il l’avait abattu de sang-froid avant que les soldats Quesoth ne le tue, lui et les siens. L’un des corps présents dans le palais identifia clairement Nuso Esva, témoignant ainsi de la victoire finale de Thrawn. A présent, ils ne pouvaient pas faire grand chose de plus, si ce n’était aider les Quesoth à réparer les dégâts de la Cité Rouge. Voss Parck, présent à ses côtés, lui demanda ce qu’ils devraient faire ensuite. Thrawn lui demanda de retourner avec l’Admonitor dans le Triangle du Chaos, afin de purifier l’héritage passé de Nuso Esva. Quant à lui, il se rendrait à nouveau dans le territoire de l’Empire, afin de le restaurer. Depuis la mort de l’Empereur, Thrawn était retourné plusieurs fois dans l’espace connu. Mais ses apparitions avaient toujours été brèves et entourées de secret. Parck le prévint qu’il aurait sans doute du mal à convaincre le reste de l’Empire… Thrawn avait cependant un contact : le capitaine Pellaeon, un homme compétant à la tête du destroyer Chimaera, avec lequel l avait combattu Nuso Esva huit ans auparavant. Parck s’en souvenait, puisque c’était peu de temps avant que Nuso Esva ne lance la campagne de Braccio, et ne détruise une demi-douzaine d’espèce. Parck estima que le moment pour Thrawn de regagner l’Empire n’était pas encore venu, car les siens auraient besoin d’aide pour terrasser les farouches fidèles d’Esva. Thrawn lui assura que ses fidèles étaient dispersés et peu nombreux. Sans leur leader, ils retourneraient dans l’ombre. Parck s’inquiétait pout Thrawn, mais ce dernier lui assura que Pellaeon était un homme très compétant. De plus, il avait déjà prévu de recruter un garde du corps. Avant que Nuso Esva ne se fasse tuer, il était parvenu à adresser un message à Thrawn, par l’intermédiaire de Medli, le porte-bol de la reine. Ce message disait que la mort de Thrawn suivrait celle de Nuso Esva, car les siens feraient tout pour se venger. Mais selon Thrawn, cette vengeance n’arriverait jamais. Parck n’était pas vraiment satisfait, mais se plia à la décision de son supérieur. Il se proposa donc de contacter le capitaine Pellaeon et de préparer son retour dans l’Empire. Thrawn était touché par la compassion et l’inquiétude de son subordonné, en qui il voyait un ami, et le remercia.
“[…] N’aie pas l’air si maussade. Ce n’est pas seulement la fin de Nuso Esva. C’est aussi le début. Le début de la victoire.“
– Thrawn à Voss Parck.
Thrawn mène ses troupes à la victoire contre Nuso Esva.
(image extraite de “Crisis of Faith” – couverture brésilienne)
Campagne active contre la Nouvelle République[]
En 9 ABY, Thrawn revint des Régions Inconnues et rassembla les factions impériales disséminées à travers la galaxie. Il laissa Voss Parck en charge de son installation secrète sur Nirauan, le forteresse de Main de Thrawn. Ensuite, il envoya donc un message à Pellaeon, via un code encrypté privé, que seuls l’Empereur et ses serviteurs les plus loyaux utilisaient. Ce message l’informait qu’il revenait des Régions Inconnues pour détruire la Nouvelle République. Il demandait à Pellaeon de se réjouir de leur victoire prochaine, et du renouveau de la gloire passée de l’Empire. Il donna pour instruction au Chimaera de l’attendre à la frontière impériale. Pellaeon s’exécuta et guide son destroyer à l’endroit prévu. Là, Thrawn monta à bord et prit le commandement du vaisseau, bien décider à faire payer les opposants à l’Empire, et à restaurer l’ordre dans la galaxie. Toutefois, certaines factions impériales comme l’Alignement de Pentastar, dirigé par le Grand Moff Ardus Kaine, refusèrent dans un premier temps de rejoindre sa coalition, persuadées d’être eux-mêmes la renaissance de l’Empire. Le prince-amiral Delak Krennel ne se joignit pas directement à Thrawn, mais crut bon, pour son intérêt personnel, de lui fournir des munitions, du personnel et des ressources. Néanmoins, craignant les coups d’état, Krennel comme Kaine lui fournirent le commandement temporaire de la confédération impériale. Thrawn lui-même marginalisa les Seigneurs de la Guerre en ne reconnaissant jamais que son Empire n’était pas, en fait, une entité politique unique. Il est à noter que certains Seigneurs de Guerre basés dans le Noyau Profond refusèrent de se joindre à la Confédération de Thrawn, citons le Grand Amiral Treuten Teradoc, le Suprême Seigneur Blitzer Harrsk, le Général en Chef Sander Delvardus et le Moff Foga Brill. Le Grand Amiral n’alla jamais très loin dans ses négociations avec les Anciennes Maisons qui supervisaient le Secteur Senex. Réorganisant la flotte de manière astucieuse, il dirigea une série d’attaques éclaires contre des nids de pirates gênants. Cela a rallié les militaires de l’Alignement à sa cause et lui a valu le soutien de la puissante famille D’Asta. L’utilité des Star Destroyers de classe Victory fut renouvelée avec le retour du Grand Amiral Thrawn. Le seigneur de guerre impérial trouvant que ses forces manquaient de vaisseaux capitaux suffisants, il commença une remise en service et un réaménagement systématiques des destroyers de classe Victory. Il commença également à armer les intercepteurs TIE de boucliers, sachant que l’Empire ne pouvait plus considérer ces navires exceptionnels comme jetables. En tant que nouveau dirigeant de l’Empire, l’Intelligence Impériale, qui avait été sous la direction de Ysanne Isard puis de Zsinj, passa sous son contrôle. Thrawn employa à merveille les capacités des frégates Lancer en les envoyant bombarder les mondes de la Nouvelle République. De plus, Thrawn fut le premier tacticien impérial a employer de manière régulière les croiseurs Interdictor, et a les intégrer durablement à sa flotte. Si de nombreux seigneurs de guerre impériaux – principalement des Moffs – engagèrent des corsaires contre la Nouvelle République, Thrawn ignora cette pratique, puisqu’il avait déjà bien d’autres choses pour l’occuper. Durant sa campagne, Thrawn captura Bespin, s’appropriant ainsi la célèbre Cité des Nuages, pour son besoin en gaz Tibanna. Depuis qu’il avait pris le commandement du Chimaera, la première chose qu’il fit fut de reconvertir le pont secondaire en chambre de méditation. Là, il pouvait s’enfermer de nombreuses heures afin d’étudier les arts aliens de toutes origines, au travers de représentations holographiques qu’il aimait garder constamment allumés dans toute la pièce. Une sorte de musée personnel. Grâce à Vader, Thrawn s’attacha les services des guerrier Noghri, puisqu’il était vu comme le successeur du Seigneur Noir des Sith. Les Noghri étaient de redoutables combattants et de formidables assassins, rapides, précis et discrets. Ainsi, les Commandos de la Mort furent maintes fois très utiles à Thrawn, qui les employa dans des missions éclairs. L’un d’eux, un mâle du nom de Rukh, devint le garde du corps personnel de Thrawn. Le Grand Amiral fut impressionné par le refus de Rukh d’être intimidé par la puissance technologique de l’Empire. Thrawn commença par lancer une série de petites attaques ponctuelles près des frontières de la Nouvelle République.
Le 44:2:25, Thrawn employa un unique destroyer pour attaquer le système Draukyze. Le 44:3:5, dans le but de tester la réaction de la Nouvelle République à ses attaques dans a Frontière Trans-Hydienne, Thrawn envoya le destroyer Stormhawk exécuter une attaque éclaire sur la planète Saarn. Là, il fit placer un poste d’écoute pour l’Empire de la Main. L’information était cruciale, Thrawn le savait. A bord du Chimaera, il mena ses forces dans l’espace profond, puis envoya des vaisseaux-sentinelles dans le système d’Obroa-skai le 44:4:15. Ils lâchèrent des éclaireurs, qui avaient pour but de prélever des informations dans l’ordinateur central de la bibliothèque, la plus complète de toute la galaxie. Thrawn se trouvait dans sa chambre de méditation lorsque Pellaeon se présenta à sa porte. Avant qu’il ait pu finir, Rukh lui ouvrit la porte à sa manière, et après lui avoir fait une petite frayeur, l’autorisa à entrer dans la cabine. Thrawn l’observa un long moment, et l’invita à s’approcha davantage. Il lui demanda ce qu’il pensait de cette pièce, et Pellaeon se contenta de répondre qu’il trouvait cela « très intéressant ». Thrawn précisa qu’il ne s’agissait que de représentations holographiques, à son plus grand regret. Les sculptures comme les peintures plates. Certaines de ces œuvres avaient été perdues, et d’autres se trouvaient sur des mondes de la Nouvelle République, que Thrawn s’évertuait à appeler la Rébellion. Pellaeon l’informa que les éclaireurs étaient revenus d’Obroa-skai, et que le chef de leur escadron lui présenterait son rapport d’ici peu. Le capitaine ajouta qu’ils étaient parvenus à pénétrer le système de la bibliothèque, mais qu’ils n’avaient effectué qu’un prélèvement partiel, parce qu’on avait cherché à les prendre en chasse. Toutefois, le chef d’escadron affirmait avoir semé ses poursuivants. Mais Thrawn savait qu’il n’en était rien : il était persuadé que les rebelles n’étaient pas à prendre à la légère, et que ses éclaireurs avaient été suivis. Pellaeon, qui avait déjà passé le Chimaera en alerte jaune, demanda s’il était utile de passer en alerte rouge. Mais le Chiss ne jugeait pas utile de le faire puisqu’il leur restait encore quelques minutes. Au lieu de cela, il lui demanda ce qu’il pensait de l’art. Pellaeon, décontenancé, avoua qu’il n’avait jamais eu le temps de s’y intéresser. Thrawn se permit un petit court d’art, l’invitant à prendre un moment pour le faire. Thrawn désigna un des hologrammes, qui représentait des tableaux de Saffa datant d’entre 1550 et 2200 ans l’Empire. Il nota une évolution des styles, comme par exemple au premier contact avec les Thennqora. Ensuite, il désigne le mur de gauche, où se trouvaient des exemples de l’art extrassa de Paonnid. Thrawn avait bien remarqué les similitudes avec les œuvres de Saffa et les sculptures plates datant du milieu du 18ème siècle de la période pré-impériale de Vaathkree. Ils furent interrompus par le lieutenant Tschel, qui contacta Thrawn par comlink pour l’informer en urgence d’une attaque : les éclaireurs avaient donc bien été suivis. Aussitôt, Thrawn demanda à ses hommes de mettre le Chimaera calmement en alerte rouge. D’après les senseurs, leurs adversaires de la Nouvelle République possédaient quatre frégates armées, escortées de leurs chasseurs. Pellaeon, convaincu que le combat était inégal, ordonna un repli rapide. Mais Thrawn annula cet ordre et fit préparer ses chasseurs TIE à la bataille. Pellaeon, qui avait déjà fait quelques pas pour sortir de la pièce, s’immobilisa et se retourna vers Thrawn, apparemment décontenancé par une telle décision. Thrawn l’invita à revenir à ses côtés et voir ce qui allait se produire. Heureusement pour eux, les éclaireurs avaient suffisamment d’avance pour ne pas être en danger.
Thrawn ordonna à la passerelle de d’envoyer les trois vaisseaux-sentinelles les plus proches attaquer l’ennemi. Observant un écran tactique, Thrawn et Pellaeon regardèrent les vaisseaux, représentés par les points bleus, avancer en direction des forces de la Nouvelle République. Thrawn porta toute son attention sur l’écran lorsque les frégates et les X-Wing manœuvrèrent pour attaquer. Quand un des points bleus s’éteignit, signifiant la destruction d’un des vaisseaux-sentinelles, Thrawn ordonna au lieutenant Tschel de replier les deux autres et fit s’écarter du vecteur des attaques le cordon du Secteur Quatre. Thrawn avait à présent tout ce qui lui fallait pour agir et infliger une défaite décisive à ses adversaires. Pellaeon suggéra de prévenir le reste de la flotte. Le Tête de la Mort serait là dans les vingt minutes, et les autres en moins d’une heure. Thrawn rétorqua que ramener d’autres vaisseaux sur place était la dernière chose qu’il souhaitait. S’il y avait des survivants, ils devaient en savoir le moins possible sur ses forces. Il contacta la passerelle, ordonnant une rotation de vingt degrés bâbord afin de positionner le vaisseau perpendiculairement au vecteur des attaquants rebelles, la superstructure pointée vers eux. Dès qu’ils rentreraient dans leur périmètre extérieur, le cordon le cordon des vaisseaux-sentinelles du Secteur Quatre devrait se remettre en position derrière l’ennemi, et brouiller toutes les communications. Le lieutenant Tschel acquiesça, un peu hésitant. Alors, Thrawn lui affirma qu’il ne lui demanda pas de comprendre, mais d’obéir. Ceci fait, Pellaeon manifesta lui aussi son doute également, mais le Chiss l’invita à regarder, et à apprendre. Une fois que le Chimaera en position, il ordonna qu’on désactive les écrans-déflecteurs de la baie d’amarrage, et qu’on augmente la puissance de tous les autres. Conformément aux ordres de Thrawn, les chasseurs TIE décollèrent, avant de s’éloigner pendant deux kilomètres du Chimaera. Ensuite, ils se rabattirent en formation ouverte pour une attaque zonale à vitesse maximale. Revenant à Pellaeon, il lui demanda s’il comprenait l’intérêt de ses ordres. Pellaeon avoua que non. Il avait saisi la raison pour laquelle il avait fait pivoter le vaisseau, afin de couvrir la sortie des chasseurs. Mais pour le reste, il ne s’agissait que d’une banale manœuvre d’enfermement Marg Sabl, et le capitaine doutait que leurs ennemis se laissent abuser par une chose aussi simple. Mais Thrawn n’était pas de cet avis. Non seulement ils se laisseraient prendre au jeu, mais ils seraient tous détruits. Lorsque les vaisseaux de la Nouvelle République modifièrent leurs vecteurs pour se défendre face aux TIE envoyés par Thrawn, Pellaeon se demanda ce qu’ils faisaient. Le Chiss répondit à sa question par une réponse qui lui semblait évidente : ils jouaient la seule défense qu’ils connaissaient face au Marg Sabl. Ou plutôt, la seule défense qu’ils pouvaient psychologiquement y opposer. Thrawn lui révéla que la formation ennemie était dirigée par un Elom. Et selon Thrawn, les Elomin étaient incapables d’affronter le profil d’attaque non structuré d’une Marg Sabl bien exécutée. Pellaeon fut impressionné que Thrawn ait pu deviner l’espèce du commandant adverse en seulement quelques minutes. L’amiral contacta la passerelle et lui somma de passer en vitesse d’attaque. Et une heure plus tard, Thrawn fut victorieux.
“Il faut apprendre l’art, capitaine. Lorsque vous comprenez l’art d’une race, c’est la race que vous comprenez.“
– Thrawn à Gilad Pellaeon.
Thrawn se rendit ensuite en salle de briefing avec Pellaeon et le chef d’escadron. Lorsque ce dernier en sortit quelques temps plus tard, laissant Thrawn et Pellaeon seuls, le capitaine focalisa son attention sur la carte holographique. Il signala qu’Obroa-Skai était une impasse, et qu’il serait impossible d’épargner le coût en effectif d’un assaut de cette envergure. Thrawn assura que ce coût ne serait que momentané. Pellaeon remarqua que le Chiss tenait une data carte dans sa main. Thrawn lui révéla qu’elle contenait la seconde pièce du puzzle. Celle qu’il cherchait depuis plus d’un an. Brusquement, il contacta la passerelle. Il la chargea d’informer le commandant Harbid, aux commandes du Tête de la Mort, que le Chimaera allait temporairement quitter le secteur. Le Tête de la Mort devrait quant à lui poursuivre sa surveillance des systèmes locaux et effectuer des prélèvements de données quand cela serait possible. Ensuite, il leur ordonna de mettre le cap sur une planète appelée Myrkr, dont l’ordinateur de navigation possédait déjà les coordonnées. Détectant le trouble de Pellaeon, Thrawn présuma qu’il ne connaissait pas Myrkr. Ce n’était pas étonnant, puisque c’était un monde connu des contrebandiers et autres parias de la galaxie. Il s’interrompit pour boire une gorgée de bière de Forvish très forte. Ensuite, il expliqua à Pellaeon que la planète était connue depuis trois-cent ans, mais que la République et les Jedi l’avaient laissé isolée. Il lui demanda donc ce qu’il en concluait, et Pellaeon en déduisit que Myrkr devait se situer trop loin pour qu’on s’y intéresse. Thrawn fut satisfait, étant donné que cela avait été aussi sa première supposition. Toutefois, il n’en était rien, puisque Myrkr était située à 150 années lumières de leur position actuelle, soit tout à fait au sein du territoire de l’Ancienne République. La véritable explication était toute autre, et bien plus intéressante. Pellaeon devina que cette explication était la première pièce du puzzle dont il parlait. Thrawn félicita son second pour cette réflexion. En effet, Myrkr, ou plus précisément une de ses espèces sauvages, les ysalamiri, étaient la première pièce. La seconde était appelée Wayland, un monde dont il connaissait enfin la situation grâce aux informations contenues dans sa data carte, dont les données avaient été prises à Obroa-Skai. Pellaeon le félicita, mais lui demanda en quoi consistait le puzzle en question. Thrawn sourit froidement au capitaine, avant de lui soutenir que la reconstitution de ce puzzle mènerait à la destruction totale et absolue de la Rébellion. Comme convenu, le Chimaera se rendit sur Myrkr. Arrivé en orbite, Thrawn lança deux navettes remplies de commandos en plein milieu d’une vaste forêt, sans même chercher à passer par les quelques agglomérations qui parsemaient la planète. L’objectif était de capturer un maximum d’ysalamiri, puis de partir en direction de Wayland. Talon Karrde, un contrebandier basé sur la planète, contacta le Chimaera. C’est Pellaeon qui prit l’appel. Karrde semblait déjà être au courant de l’existence de Thrawn et de ses raids sur Obroa-Skai ou Paonnid. Il se proposa toutefois d’envoyer des hommes aider ses troupes à retirer les ysalamiri des arbres. En effet, il fallait une technique particulière, pas vraiment difficile mais qu’il fallait apprendre, afin de détacher ces créatures de leurs branches. Sans cette technique, les ysalamiri mourraient quand on les enlevait. Pellaeon accepta, et Karrde dépêcha deux de ses hommes. Le contrebandier offrait son aide de bonne grâce, sans attendre quoique ce soit en retour, et l’Empire se souviendrait de sa générosité. Ou, si tel était le cas, de sa trahison. Peu après, le Chimaera entamait son voyage vers Wayland.
Le Grand Amiral Thrawn, Seigneur de Guerre de l’Empire, et son second Gilad Pellaeon.
(image extraite de “Star Wars – L’Atlas“)
Le Gardien du Mont Tantiss[]
Il fallut environ cinq jours au Chimaera pour parcourir la distance qui séparait Myrkr de Wayland, soit 350 milles années lumières. Pendant ce temps, les ingénieurs du destroyer étaient parvenus à mettre au point une structure portative permettant à la fois d’abriter et de nourrir l’ysalamir. Et finalement, le Chimaera arriva en orbite de Wayland. Thrawn, Pellaeon et Rukh montèrent à bord d’une navette afin de se rendre à la surface. Pellaeon avoua ne pas être convaincu par l’utilisation de l’ysalamir, qu’il ne jugeait pas nécessaire. Après tout, si le fameux “Gardien” qu’ils s’apprêtaient à rencontrer avait été placé là par Palpatine, alors il n’y aurait guère besoin de se protéger de ses pouvoirs. Thrawn, en s’installant dans le siège du copilote, rétorqua qu’ils auraient peut-être du mal à le convaincre de leur identité, il était possible que le Gardien ne croirait même pas qu’ils servaient l’Empire… Pellaeon avança qu’emmener une escouade de commandos auraient pu le convaincre de leur identité, mais Thrawn affirma que cela aurait également pu l’irriter. Selon lui, il ne fallait jamais sous-estimer l’orgueil et la susceptibilité d’un Jedi Noir. Le Chiss avait emmené Rukh avec lui pour cette raison : quiconque avait été proche de l’Empereur devait connaitre le rôle glorieux des Noghri durant les années de l’Empire. Pellaeon se demanda comment Thrawn pouvait être certain que le Gardien serait un Jedi Noir. Mais pour le Grand Amiral, c’était évident. Une légion de soldats d’assaut armée d’AT-AT aurait été repérable depuis l’orbite sans aucun problème. Palpatine avait donc opté pour la discrétion. Pellaeon se demandait juste si l’Empereur n’avait pas pu, à l’époque, le retirer de Wayland pour combattre la Rébellion. Thrawn haussa les épaules, ils le sauraient bientôt. La navette pénétra l’atmosphère, faisant apparaitre plus clairement la surface de la planète : de la forêt, parsemée de plaines, et au loin, une gigantesque montagne isolée, le Mont Tantiss. Une cité, qu’ils avaient précédemment observé à bord du Chimaera, était nichée au pied de la face sud-ouest du Mont Tantiss. Une grande partie de bâtisses étaient cachés sous les arbres, et Thrawn ordonna au pilote de tourner deux fois autour de la ville avant de se poser au centre de la place principale, devant un édifice de grande taille. Lorsqu’ils se posèrent, Thrawn remarqua que l’agglomération était constituée de trois styles d’architectures différents, un humain, et deux autres étrangers. L’édifice monumental devant lequel ils s’étaient posés, un palais, était composé de ces trois styles. Pellaeon souhaita savoir si l’une de ces espèces était hostile aux étrangers. Selon Thrawn, c’était probablement le cas, car la plupart des non-humains le sont. Thrawn s’engagea dans la rampe de sortie de la navette qui s’ouvrit bruyamment, Rukh devant lui et Pellaeon sur ses talons. A leur arrivée, ils ne virent personne, et n’entendirent aucun bruit. Ils comprirent bien vite que les habitants de ces lieux étaient méfiants, ce qui était compréhensible. S’emparant d’un disque mégaphone afin de faire porter sa voix plus loin et plus fortement, le Grand Amiral fit savoir aux habitants qu’il cherchait le Gardien de la Montagne. Thrawn attendit un moment, mais n’obtint nulle réponse. Pellaeon se demanda si leurs interlocuteurs ne comprenaient juste pas le Basic, mais Thrawn était sûr qu’ils le comprenaient, les Humains en tout cas. Pour le Chiss, ils avaient seulement besoin d’une motivation.
Il réitéra son message, cette fois en précisant que toute la ville souffrirait si personne ne l’aidait à trouver le Gardien de la Montagne. Mais l’avertissement n’eut pas l’effet escompté : une flèche jaillit de nulle part, percutant Thrawn sur le flanc, manquant de peu l’ysalamir enroulé autour de lui. Bien évidemment, Thrawn s’était muni d’une armure, qu’il avait dissimulé sous son uniforme blanc, il ne fut donc pas blessé. En un instant, Rukh était déjà près de lui, paré à la riposte. Mais Thrawn lui demanda d’attendre, et désira savoir si le Noghri avait repéré l’origine du tir. Rukh acquiesça, et Thrawn tint à prévenir les indigènes cachés dans la ville qu’ils s’apprêtaient à payer pour cet acte hostile. Alors, Rukh utilisa son blaster pour détruire entièrement une habitation. Thrawn attendit que les derniers échos soient retombés avant de reprendre le mégaphone. Il assura qu’il ne valait mieux pas le défier, et demanda une dernière fois qui pourrait le conduire au Gardien de la Montagne. Enfin, une voix se vit entendre. Un homme, qui possédait une longue barbe et des cheveux gris en bataille, se tenait devant le grand temple. En apercevant la navette, l’homme comprit que Thrawn, Rukh et Pellaeon étaient des étrangers. Thrawn acquiesça et tenta de savoir qui était la personne à laquelle ils parlaient. Ignorant la question, il affirma que détruire un de ses bâtiments étaient inutiles. Thrawn rétorqua froidement qu’ils n’avaient fait que répondre à une attaque, et demanda si le vieil homme en avait été le propriétaire. Ce dernier répondit qu’il commandait tout ce qui se trouvait ici, auquel cas tout lui appartenait. Thrawn et son interlocuteur se défièrent du regard quelques instants. Finalement, Thrawn se présenta comme Grand Amiral et Seigneur de Guerre de l’Empire. Le vieil homme s’inclina et lui assura qu’il pourrait les conduire à lui. A l’attention de Rukh et de Pellaeon, Thrawn murmura qu’il leur fallait rester grouper et de faire attention aux pièges. Leur guide les mena jusqu’au temple, puis en ouvrit la double porte. Thrawn pensait qu’au vu de son nom, le Gardien habitait la montagne… Le vieil homme leur fit savoir que c’était le cas autrefois, avant qu’il ne prenne le contrôle de la région. Devant une seconde double porte, le vieil homme ordonna qu’on les laisse seuls. Alors, des gardes sortirent de niches incrustées dans les murs et s’éloignèrent. Là, le vieil homme leur fit signe d’entrer. Thrawn, Rukh et Pellaeon entrèrent dans une crypte. Il était évident, au vu des cierges et du tombeau, que le Gardien de la Montagne était mort. Le vieil homme confirma leurs dires, et demanda au Grand Amiral s’il voyait les cierges placés un peu partout. Thrawn affirma les voir, pensant que le peuple qu’il contrôlait avait dû lui rendre un grand hommage. Le vieil homme, avec mépris, rétorqua qu’il s’agissait en fait de cierges allumés en mémoire des étrangers qui étaient venus ici depuis la mort du Gardien. Si Pellaeon braqua immédiatement son blaster sur lui, Thrawn attendit quelques secondes avant de se détourner lentement. Alors, il demanda au vieil homme comment étaient morts ses étrangers. Avec satisfaction, il avoua les avoir tous tués, comme il avait tué le Gardien, comme il s’apprêtait à les tuer eux aussi. L’instant suivant, le vieil homme les foudroya de puissants éclairs de Force… qui disparurent à un mètre de Thrawn et ses compagnons. Calmement, Thrawn demanda au Gardien d’arrêter ce qu’il était en train de faire, lui assurant qu’ils n’étaient pas des étrangers ordinaires. Le vieil rétorqua que le Gardien était mort et relança un nouveau jet d’éclairs, qui disparut lui aussi avant de toucher Thrawn. Mais pour Thrawn, maintenant que le Gardien était mort, le vieil homme était devenu le Gardien protégeant les secrets de l’Empereur malgré lui. Mais ce dernier affirma ne servir aucun Empereur.
Quelques instants plus tard, il cessa de lancer ses éclairs, et perplexe, demanda à Thrawn comment il avait fait pour contrer ses attaques alors qu’il n’était visiblement pas un Jedi. Le Chiss lui proposa de le rejoindre, alors il découvrirait comment. Cependant, le vieil homme était un maître Jedi, et n’avait à se joindre à personne. Thrawn lui demanda alors si eux pouvaient se joindre à lui. Avec eux, le Jedi disposerait d’un pouvoir qu’il n’avait jamais imaginé. A ses mots, le vieil homme accepta de discuter avec Thrawn. Sur la demande du Grand Amiral, il se présenta comme étant Joruus C’baoth. A leur sortie de la crypte, ils virent que la foule s’était rassemblée sur la place en leur absence. Un des deux gardes que C’baoth avait expulsé de la crypte se tenait sur le passage, son arbalète fermement serrée dans sa main. C’baoth leur fit savoir que la maison que Rukh avait détruite était la sienne. L’instant suivant, le garde tira en direction des impériaux, mais le carreau fut stoppé net dans les airs. C’baoth, s’assurant que tout le monde entende sa voix, prévint les siens que ces impériaux étaient ses invités, et qu’ils seraient traités comme tels. Thrawn étudia le garde un moment, dont la rage était encore visible, et ordonna à Rukh de l’abattre. Immédiatement, le Noghri fit feu sur le garde, mais une pierre arrachée au sol s’interposa sur la trajectoire du laser, le dissipant. Thrawn se retourna vivement vers C’baoth, le visage tinté de colère. Le Jedi lui affirma qu’il s’agissait de ses gens à lui. Alors, si une punition devait être donnée, ce sera à lui de le faire. Thrawn et C’baoth s’affrontèrent du regard pendant un moment, avant que le Grand Amiral n’en vienne à s’excuser avec un effort considérable. Les invitant à s’asseoir sur de grands coussins, C’baoth demanda au impériaux comment ils avaient fait pour repousser ses attaques. Caressant l’ysalamir qu’il portait sur ses épaules, Thrawn désigna la créature, affirmant qu’elle était capable de repousser la Force. Si C’baoth ne sembla toute de suite comprendre ce que Thrawn voulait dire, celui-ci précisa que les ysalamiri rejetaient la présence-même de la Force, en se protégeant dans une bulle protectrice. Un seul d’entre eux pouvait créer une bulle d’une dizaine de mètres de diamètre, et à plusieurs, elle devenait bien plus vaste. C’baoth, émerveillé, se demanda comment de telles créatures avaient développé un tel don. Thrawn supposa qu’ils avaient obtenu cette faculté pour survivre, bien qu’il ne savait pas de quelle manière. Peu lui importait cependant, car leur seul talent lui suffisait pour atteindre son but. C’baoth comprit que son but avait été de neutralisé son pouvoir. En vérité, Thrawn avait espéré trouvé le Gardien de la montagne, afin qu’il l’identifie et lui explique sa mission. Se protéger du Gardien n’était qu’un extra. En ce qui concernait les ysalamiri, il avait un projet bien plus intéressant en tête. C’baoth souhaita en connaitre la nature, mais Thrawn choisit de ne pas le lui révéler maintenant, et seulement à condition qu’ils puissent visiter le Mont Tantiss. Thrawn désirait la montagne, ou du moins ce qui se trouvait à l’intérieur. C’baoth lui demanda ce qu’il pouvait vouloir obtenir. L’étudiant un instant, Thrawn lui révéla qu’il était à la recherche d’un manteau bouclier, que les chercheurs de l’Empire avaient pu produire et cacher ici, si l’on en croyait les rumeurs qui courraient depuis la bataille d’Endor. Thrawn espérait au moins trouver un modèle expérimental, ou des plans pour le construire.
Thrawn et Pellaeon se protègent des éclairs de Joruus C’baoth grâce à leur ysalamiri.
(image extraite de “Heir to the Empire Sourcebook“)
C’baoth fit remarquer que l’intérieur du Mont Tantiss était rempli de récits glorieux des conquêtes de l’Empereur. A ces mots, Pellaeon lui demanda s’il avait déjà pu y pénétrer. Le Jedi assura qu’il y était allé, rappelant que c’était lui qui avait tué le Gardien après tout. C’baoth ne comprenait pas pourquoi Thrawn ne se rendait pas à la montagne directement. Après tout, il savait que ce qu’il cherchait s’y trouver, et son ysalamir empêchait le Jedi de l’arrêter avec ses pouvoirs. Thrawn lui répondit que la montagne n’était qu’une partie de ce qu’il désirait. Il avait également besoin d’un maître Jedi comme C’baoth. Ce dernier comprit que Thrawn allait lui offrir le pouvoir qu’il lui avait promis. Le Grand Amiral lui demanda s’il avait entendu parler de la défaite de l’Empire à Endor, cinq ans auparavant. En effet, C’baoth avait eu des échos de la part d’un étranger qui était venu sur Wayland auparavant. Toutefois, leur conversation avait été brève, puisqu’il l’avait tué. Thrawn interrogea le maître Jedi sur un fait plus qu’étrange : comment quelques dizaines de vaisseaux rebelles avaient-ils pu vaincre un ennemi dix fois supérieur en nombre ? C’baoth affirma ne pas s’intéresser à ce genre de choses. Il supposa que les rebelles s’étaient simplement mieux battu. Selon Thrawn, c’était vrai en un sens. Mais parce que les rebelles avaient reçu un entraînement particulier ou avaient des talents spéciaux. Les rebelles s’étaient mieux battus parce que l’Empereur était mort. Il se tourna vers Pellaeon, car le capitaine avait été à Endor. Le Grand Amiral lui demanda s’il avait remarqué la soudaine perte de coordination entre les vaisseaux et les équipages, et la perte totale d’efficacité et de discipline. En d’autre terme, la Flotte Impériale avait perdu leur esprit combatif. Pellaeon avoua également qu’après la mort de l’Empereur, il y avait eu une certaine confusion, mais rien qui ne pouvait être expliqué logiquement. Thrawn n’était pas cet avis. La perte de l’Executor, l’incompétence de dernière minute du chasseur TIE qui aurait pu empêcher la destruction de l’Etoile de la Mort, la perte de six destroyers dans des engagements dont ils auraient dû se tirer facilement… Tout cela n’était pas lié aux contraintes habituelles d’une bataille. Pellaeon avait vraiment du mal à croire que l’Empereur commandait la bataille, car il y avait été en personne et n’avait rien remarqué. Thrawn rétorqua qu’il était temps que son subordonné retire le bandeau qu’il avait sur les yeux, et qu’il regarde la vérité en face : c’était l’Empereur, grâce à ses pouvoirs, qui avait donné sa force et sa résolution à la flotte d’Endor. Pellaeon continua de nier, car ils avaient continué à lutter après la mort de l’Empereur.
“Oui. Vous avez continué à lutter. Comme des cadets.“
– Thrawn à Gilad Pellaeon.
C’baoth se demanda si transformer des vaisseaux en marionnettes était le but recherché par Thrawn, mais ce dernier lui assura que ce n’était pas le cas. Pour le Grand Amiral, vouloir contrôler la Flotte Impériale à lui seul constamment était une erreur, qui expliquait la défaite de l’Empereur. Au lieu de cela, il avait pensé que C’baoth pourrait l’aider à améliorer la coordination entre ses vaisseaux et ses forces d’attaques, et ce dans des périodes critiques, ou des situations de combat sélectionnées. Thrawn lui expliqua que la fin de la Rébellion, et la conquête de mondes lui offrirait un grand pouvoir. Toutefois, C’baoth ne semblait pas avoir la même définition du pouvoir. Pour lui, conquérir des mondes où jamais il ne reviendrait était inutile. Il désigna la ville et ses habitants, assurant que ceci était le pouvoir. Chaque Humain, chaque Psadan, chaque Myneyrsh lui appartenait, car il décidait de leur vie ou de leur mort comme bon lui semblait. C’était précisément ce que Thrawn lui offrait : des millions, voire des milliards de vie. Cependant, C’Baoth ne souhaitait pas exercer un pouvoir lointain sur des gens sans visage. Le Chiss lui proposa de régner sur une petite cité, mais C’baoth régnait déjà sur celle de Wayland. Ne sachant plus quoi proposer, Thrawn lui demanda son prix. C’baoth sembla quelque peu insulté, car il ne souhaitait pas être traité comme un mercenaire, à l’instar de son garde du Noghri, Rukh. C’baoth finit par leur demander de quitter la planète, mais Thrawn ne bougea pas, lui affirmant qu’il obtiendrait son aide d’une manière ou d’une autre. C’baoth lui demanda ce qu’il ferait en cas de refus, comme envoyer son Noghri le tuer, ou détruire sa ville et risquer d’abimer la montagne… Pellaeon assura au Jedi Noir que ses artilleurs pouvaient raser sa ville avec une étonnante précision, mais Thrawn tenta de calmer la situation. Il comprenait bien que C’baoth préfère le pouvoir direct. Dans son cas, C’baoth n’avait plus de véritable adversaire à combattre depuis longtemps. De toute façon, Thrawn s’était toujours dit que les maîtres Jedi devenaient trop vieux pour ne pas un jour paresser au soleil. A ces mots, C’baoth menaça Thrawn de nouveau, arguant qu’il pourrait sans doute prendre le risque de les détruire. Thrawn lui glissa alors l’idée d’avoir un autre Jedi sous son commandement. C’baoth, déstabilisé, souhaita en savoir plus. L’ultime proposition de Thrawn était simple : si C’baoth acceptait de l’aider, alors il lui offrirait Luke Skywalker et Leia Organa Solo, les deux derniers Jedi connus, sur un plateau d’argent. De plus, Leia Organa Solo était enceinte de jumeaux, et selon les renseignements qu’avait Thrawn, ils avaient le potentiel pour devenir des Jedi. Ainsi, C’baoth pourrait tous les quatre les asservir, les modeler à son image, en particulier les deux enfants à venir. Après un instant de réflexion, C’baoth se leva. Alors, il accepta le marché que lui proposait Thrawn. En échange des Jedi, il l’aiderait à détruire la Nouvelle République. Pour le moment, Thrawn désirait accéder au Mont Tantiss, car leur marché dépendrait de ce qu’il y trouverait. Après pas moins de sept heures de fouilles dans la forteresse de la montagne pour trouver ce que Thrawn cherchait : les schémas du manteau-bouclier, et quelques outils technologiques très utiles, tels que les cylindres Spaarti, des appareils de clonage rapide.
Préparations[]
Plus tard, ils rejoignirent tous le Chimaera, Joruus C’baoth à leurs côtés. Ils laissèrent une garnison dans le Mont Tantiss, afin de préparer le complexe et les cylindres Spaarti. Pellaeon rejoignit Thrawn dans sa cabine personnelle, et demanda à lui parler. Thrawn accepta et souhaita savoir s’ils avaient reçu de nouvelles informations en provenance du Palais Impérial de Coruscant, occupé depuis par le gouvernement de la Nouvelle République. Pellaeon répondit qu’ils n’avaient rien reçu depuis la veille, et Thrawn jugea inutile de demander à nouveau. La Nouvelle République comptait envoyer des émissaires sur Bimmisaari pour une rencontre politique avec les locaux, les Bimms. Parmi eux, Luke Skywalker et Leia Organa Solo. Thrawn n’avait qu’à alerter un de ses Commandos de la Mort Noghri, l’équipe Huit, afin de les capturer sur place. Pellaeon aborda le sujet pour lequel il était venu : il ne pensait pas judicieux le fait de traiter avec un homme comme Joruus C’baoth, qu’il ne jugeait pas saint d’esprit. Thrawn était parfaitement de cet avis, et révéla à son subordonné qu’il ne s’agissait pas du maître Jedi Jorus C’baoth, mort depuis longtemps. Thrawn révéla une partie de son passé à Pellaeon, notamment son affrontement contre le Vol Vers l’Infini, des années avant la chute de l’Ancienne République. Déjà à l’époque, l’Empereur avait compris qu’il fallait exterminer les Jedi, et il ne s’était pas privé d’en assassiner un bon nombre lors de cet événement. En vérité, le double “u” de “Joruus” était assez révélateur de l’identité du Jedi Noir qu’ils avaient accepté à bord. Il s’agissait d’un clone, créé à partir de l’ADN du véritable Jorus C’baoth, récolté peu avant sa mort. Pellaeon ne comprit pas pourquoi le Grand Amiral avait accepter de faire monter ce clone à bord… Thrawn rétorqua qu’il valait mieux un clone fou comme C’baoth, plutôt qu’un parfait utilisateur du Côté Obscur comme Darth Vader, qui aurait tout le pouvoir et l’ambition nécessaire pour prendre le contrôle du vaisseau. C’baoth était suffisamment prévisible, et lorsqu’il ne l’était pas, les ysalamiri étaient là pour les protéger de ses pouvoirs. Pellaeon n’était toujours pas convaincu, car C’baoth représentait un danger. Pour Thrawn, cela représentait un risque, mais qui apportait également son lot de bénéfices. Pellaeon acquiesça à contrecœur, et souhaita connaitre la consistance du message à transmettre à l’équipe Huit. Thrawn se contenta de répondre qu’il s’en chargerait lui-même. Ainsi, Pellaeon avertit Thrawn qu’il serait sur la passerelle en cas de besoin. Alors qu’il s’apprêtait à partir, Thrawn lui assura que l’utilisation de C’baoth leur apporterait la victoire. Il devait oublier ses peurs et se concentrer sur l’opération. Pellaeon acquiesça de nouveau et se retira. Il s’avéra que les commandos Noghri de l’équipe Huit échouèrent leur capture des Solo et de Skywalker. Plus tard, Pellaeon vint lui annoncer que tous les commandos étaient morts, à l’exception du coordinateur. Thrawn lui ordonna donc d’interroger le coordinateur autant que possible. C’baoth regretta l’échec des Noghri, mais fit remarquer que Thrawn lui devait toujours les Jedi qu’il lui avait promis. Le Grand Amiral lui assura qu’il avait toujours l’attention de tenir sa promesse, puis demanda à Pellaeon des nouvelles de leurs installations sur Wayland. Pellaeon l’informa que les schémas du manteau-bouclier semblaient complets, mais qu’il le faudrait du temps pour le construire. Ce serait de plus très coûteux de l’utiliser pour un vaisseau de la taille du Chimaera. Heureusement pour Thrawn, ses ingénieurs n’auraient pas à commencer avec un bâtiment de cette taille.
Thrawn avait pour objectif de capturer un bon nombre de machines minières dans les chantiers de Sluis Van. Il lui tendit une datacarte contenant certains éléments utiles à ses plans. Entre autre, il aurait besoin d’au moins quarante machines minières de Sluis Van, qu’on appelait « taupes ». Pellaeon lui rapporta que quatre-vingt pour cent des cylindres Spaarti étaient opérationnels. A la mention de ces cylindres, C’baoth, présent à leurs côtés, souhaita savoir à quoi ils servaient. Thrawn se contenta de répondre qu’il s’agissait d’outils technologiques qu’il pensait trouver dans le Mont Tantiss. Le Grand Amiral resta flou dans ses explications, et lança un regard d’avertissement à Pellaeon, pour l’inciter à ne pas évoquer le sujet des cylindres Spaarti en présence de C’baoth. Toutefois, il était très satisfait que la plupart des cylindres soient déjà opérationnels. Pellaeon lui rapporta également que les défenses du Mont Tantiss étaient de nouveau fonctionnelles. Trois des quatre réacteurs avaient été remis en marche, et la montagne pouvait se défendre avec aisance. Thrawn avait envoyé le destroyer Tête de la Mort en direction de Wayland, avec à son bord deux-cent ysalamiri. Le clonage Spaarti avait un effet secondaire qui limitait habituellement son utilisation : les clones produis par cette méthode causaient une perturbation dans la Force, peut-être en raison de modèles identiques résonnant dans la Force. Cette perturbation conduisait à une affliction effrayante appelée “folie des clones”, qui pouvait être contrée en ralentissant le processus. Les procédures recommandées conseillaient au moins un an de croissance pour qu’un clone reste mentalement stable. Thrawn parvint à contourner cette limitation en implantant des centaines d’ysalamiri dans la chambre de clonage du Mont Tantiss. En cultivant des clones dans des zones dépourvues de Force, Thrawn n’avait pas à s’inquiéter des conséquences de la folie des clones et pouvait produire des clones mentalement stables en 15 à 20 jours. Les clones Spaarti créés par Thrawn au Mont Tantiss étaient basés sur environ 20 modèles génétiques. Le Baron Soontir Fel fournit son modèle génétique pour le clonage, et au complexe du mont Tantiss de Thrawn, des centaines de clones du baron mûrirent dans des incubateurs Spaarti et se rependirent dans des cellules dormantes souterraines à travers la Nouvelle République. On pense que le grand amiral Thrawn utilisa également Veers comme modèle génétique pour ses armées spécialisées de soldats clones. A présent, Thrawn était quasiment prêt à entamer la suite des opérations visant à annihiler la Nouvelle République. En ce qui concernait la capture de Luke Skywalker et de Leia Organa Solo, Thrawn demanda à Pellaeon de contacter l’équipe 4, afin qu’elle attende ses instructions à venir. Pellaeon ne comprenait pas pourquoi Thrawn l’autorisait à contacter ses Commandos de la Mort, alors qu’il avait toujours souhaité le faire lui-même par le passé. Le Chiss lui expliqua que l’équipe 8 avait failli à sa mission sur Bimmisaari. Ainsi, que l’équipe 4 reçoive ses ordres de Pellaeon montrerait aux Noghri à quel point Thrawn était mécontent de leur échec.
C’baoth lui demanda alors ce qu’il ferait lorsque l’équipe Quatre serait elle aussi vaincue. Le Jedi fou était persuadé que des Jedi ne se laisseraient nullement capturer par les commandos Noghri de Thrawn. Ce dernier rétorqua que ses commandos avaient toujours réussi leurs missions tôt ou tard, et jusque là, quelques Noghri n’épuiseraient nullement leurs munitions. Pellaeon fit remarquer que la première tentative des commandos avaient dû mettre leurs ennemis sur leurs gardes, et C’baoth s’empressa d’approuver ce fait. Thrawn demanda donc à C’baoth si celui-ci avait une alternative à proposer. C’baoth décida de se charger de Luke Skywalker lui-même, pendant que Thrawn et ses hommes concentreraient leurs efforts sur Leia Organa Solo. Luke Skywalker était un Jedi, tout comme lui. Alors, si C’baoth l’appelait, il viendrait. Après avoir longuement dévisagé C’baoth, Thrawn lui indiqua qu’il avait besoin de lui pour attaquer les chantiers navals de Sluis Van, dont les préparatifs étaient quasiment terminés. C’baoth avança en retour qu’il n’avait promis son aide qu’en échange des Jedi… Thrawn affirma qu’il lui faudrait un certain temps avant de trouver Skywalker, mais C’baoth répondit que c’était justement une raison de commencer au plus tôt. Pellaeon intervint soudainement pour proposer d’aider Thrawn, tout en commençant sa recherche de Skywalker. Thrawn souhaita savoir ce que son protégé avait en tête, et le força à continuer son explication. Pellaeon proposa donc de laisser courir une rumeur quant à la présence de C’baoth sur un monde peu peuplé, où il aurait pu vivre caché pendant des années. La nouvelle ne tarderait pas à parvenir jusqu’au Jedi, surtout si le nom de Jorus C’baoth y était cité. Le Jedi fou doutait qu’une simple rumeur suffise à piéger Skywalker, mais Thrawn lui assura que rien ne permettrait de faire le lien entre les impériaux et C’baoth. De plus, Pellaeon espérait que Skywalker serait trop occupé avec l’attaque de Sluis Van pour vérifier la source des rumeurs. Auquel cas, Thrawn connaitrait assez rapidement sa réaction afin que C’baoth puisse arriver sur la planète qu’ils choisiraient avant le Jedi. Après un instant de réflexion, C’baoth accepta l’idée de Pellaeon, et accepta finalement d’apporter son aide directe à Thrawn, avant de rejoindre ses quartiers. Suite à son départ, Thrawn félicita Pellaeon pour son idée, qui avait semblé être du goût de C’baoth. Pellaeon s’excusa d’avoir parlé sans y être invité, mais Thrawn le rassura immédiatement : il n’était pas comme Darth Vader. Jamais il n’aurait été irrité d’avoir accepté une idée qui n’était pas la sienne, car son égo et son rang n’étaient nullement en jeu. Pellaeon prit également congé, car il devait encore transmettre le message de Thrawn à Wayland et aux commandos Noghri. Avant qu’il ne parte, Thrawn lui ordonna de surveiller de très près les préparatifs de l’attaque des chantiers navals de Sluis Van.
“Avec le Mont Tantiss et Sluis Van, le chemin de la victoire sur la Rébellion nous est ouvert. Que ce soit avec ou sans notre Maître Jedi.“
– Thrawn à Pellaeon, à propos de Joruus C’baoth.
Le Grand Amiral Thrawn et le Capitaine Pellaeon.
(image extraite de “Heir to the Empire Sourcebook“)
Les pouvoirs d’un Jedi[]
Thrawn avait besoin des talents de C’baoth pour coordonner ses forces de façon instantanée sur trois fronts à la fois. Ainsi, il prévu de lancer un assaut sur le système Bpfassh, et deux autres systèmes, dont les forces seraient reliées via l’esprit du Jedi Fou. Toutefois, ces attaques simultanées serviraient à tester C’baoth, non seulement au sujet de ses pouvoirs, mais aussi de sa capacité à recevoir des ordres. Le 44:4:25, soit dix jours après le raid d’Obroa-skai, Thrawn emmena le Chimaera et le reste de sa flotte (constituée des destroyers Inexorable, Stormhawk, Judicator et Nemesis) dans l’espace profond, à trois mille années-lumière du système Bpfassh. Il reçut la confirmation d’un de ses officiers tacticiens que les troupes étaient toutes prêtes. Satisfait, il ordonna à son équipage de s’apprêter à passer en vitesse lumière. Ensuite, il demanda à Pellaeon si le Chimaera était lui aussi prêt, et le capitaine lui répondit par l’affirmative. C’baoth affirma que les deux autres forces d’attaques de Thrawn, situées à quelques années-lumière de là pour mener deux autres attaques-éclair, attendaient son ordre à lui, mais le Chiss préféra ignorer la réflexion. Alors, Thrawn l’intima de donner cet ordre, pendant que Pellaeon commençait le compte à rebours avant le saut en vitesse lumière. Quelques instants plus tard, le Chimaera plongea dans l’hyperespace avec d’autres vaisseaux de soutien. Dès qu’ils arrivèrent sur place, des chasseurs de la Nouvelle République furent lancés à la rencontre des impériaux depuis la troisième lune. Thrawn ordonna immédiatement à l’Inexorable de localiser la base ennemie de la réduire en cendres. Pellaeon donna les instructions pour mener à bien la bataille, et Thrawn le laissa faire, sans rien ajouter. Ensuite, le Grand Amiral se tourna vers C’baoth, désirant connaitre l’avancée des deux autres attaques. Le vieil homme, plongé dans une transe méditative, se contenta de répondre qu’elles étaient en cours. Pellaeon lui demanda s’il se sentait bien, mais Thrawn lui conseilla de mettre de côté sa sollicitude. A l’évidence, C’baoth appréciait contrôler des gens avec la Force. C’baoth lui répondit que ce n’était pas là le véritable pouvoir, comme il le lui avait déjà dit sur Wayland. Thrawn souhaita connaitre la nature de la résistance que ses deux autres forces de frappe affrontaient, mais C’baoth ne pouvait le lui dire avec précision. En revanche, ses pouvoirs lui permettaient de lire dans l’esprit des impériaux, et il savait qu’ils n’étaient pas en danger. Ainsi, Thrawn ordonna au Nemesis de quitter la formation de rallier le point de rendez-vous, où il attendrait le reste de la flotte. Pellaeon ne sembla pas comprendre la logique de cet ordre, mais Thrawn lui conseilla subtilement de ne pas les disputer. Le Stormhawk vaporisa une plateforme ennemie, et fort de la méditation de combat de C’baoth, la bataille se déroulait pour le mieux. Les impériaux n’avaient perdu que trois chasseurs TIE, contre huit vaisseaux et dix-huit chasseurs ennemis. Des croiseurs de classe Carrack néo-républicains tentèrent de contrer l’avancée des impériaux, mais ils furent bien vite assaillis de chasseurs TIE. Un des officiers prévint Thrawn qu’un autre groupe de croiseurs avait été repéré. Le Grand Amiral somma le Stormhawk d’intercepter la force ennemie. L’instant suivant, l’officier affirma avoir localisé avec précision la source de leurs émissions d’alerte. Pellaeon ordonna à l’Escadron Quatre de la détruire. Cependant, Thrawn annula cet ordre, pensant qu’il était temps pour sa flotte de quitter les lieux. Il demanda à C’baoth de transmettre cet ordre aux deux autres forces d’assaut, situées à quatre années-lumière de là. Si C’baoth fut retissant à obéir dans un premier temps, il finit par se plier aux ordres de Thrawn. Ce dernier se tourna vers Pellaeon, pour savoir si son protégé avait obtenu des informations au sujet des machines-taupes qu’il avait demandé. Selon Pellaeon, le système Athega restait leur meilleure source, du moins s’ils parvenaient à contourner l’intensité des rayons solaires. Thrawn lui assura que ces problèmes étaient mineurs, car si le saut hyperspatial était configuré avec précision, le Judicator ne serait exposé que quelques minutes au soleil. Il leur faudrait seulement quelques jours pour poser des boucliers sur les baies et ôter les senseurs extérieurs ainsi que les circuits de communication. Alors, C’baoth intervint pour demander où se trouvaient les Jedi que Thrawn lui avait promis, maintenant qu’il l’avait aidé à se battre contre ses ennemis. Le Grand Amiral lui demanda simplement de patienter jusqu’au moment opportun, et C’baoth espéra que ce moment ne tarderait pas à venir, car il était las d’attendre. Thrawn rétorqua qu’ils l’étaient tous. Un instant plus tard, la flotte impériale était repassée en vitesse-lumière.
La chasse de Skywalker[]
Deux jours plus tard, le 44:4:27, le Grand Amiral Thrawn lança son raid contre Nomad City, une cité de Nkllon administrée par Lando Calrissian dans le système Athega. Comme prévu, il envoya le Judicator longer la planète en passant par sa zone d’ombre afin de ne pas être exposé au soleil. Le Judicator libéra un escadron de chasseurs TIE pour affronter les défenses du système, tandis que les impériaux récupéraient les machines-taupes désirées par le Grand Amiral Thrawn. Après une rapide escarmouche, le Judicator replia ses chasseurs et passa en vitesse-lumière, avant-même que les appareils de Calrissian ne puissent intervenir. Depuis la passerelle de commandement du Chimaera, Thrawn observa le Judicator quitter le système. Grâce aux talents Jedi de C’baoth, ce dernier avait pu garder contact avec les impériaux du Judicator. Ainsi, Thrawn souhaita qu’on lui fasse un compte-rendu du raid. C’baoth affirma haut et fort que le Judicator était parvenu à s’emparer de cinquante et une taupes. Thrawn en fut grandement satisfait, mais un détail l’avait perturbé : au cours de l’opération, il avait remarqué sur les traits de C’baoth ce qui s’apparentait à de l’inquiétude. Le Jedi fou lui assura qu’il n’en était rien, et lui révéla qu’il avait été en communication, via la Force, avec Luke Skywalker. Thrawn lui ordonna immédiatement de s’expliquer, et C’baoth lui répondit que Skywalker était arrivé en orbite de Nkllon peu avant le Judicator. Thrawn lui reprocha de ne pas l’en avoir informé plus tôt, mais C’baoth tint à lui rappeler que Skywalker était son objectif à lui. Tout ce que le vieil homme attendait de Thrawn, c’était qu’il le conduise sur la planète qu’ils lui avaient trouvé : Jomark. Dévisageant C’baoth pendant un long moment, Thrawn lui annonça qu’il était encore trop tôt. C’baoth lui demanda s’il considérait ses pouvoirs comme trop vitaux pour ses plans, mais le Grand Amiral répondit simplement qu’il souhaitait agir avec efficacité. En effet, les rumeurs quant à la présence d’un maître Jedi sur Jomark ne s’était pas suffisamment propagés, alors C’baoth perdrait probablement son temps à rester sur ce monde perdu. Mais bien au contraire, le vieil homme semblait persuadé que Skywalker ne tarderait guère à venir. Il lui demanda donc de lui faire confiance, ce que Thrawn assura avoir toujours fait. En répondant cela, il caressa l’ysalamir posé sur son siège de commandement, pour montrer à C’baoth qu’il ne lui accordait pas réellement sa confiance… Thrawn demanda à Pellaeon combien de temps dureraient les réparations sut le Judicator après le raid de Nkllon. Le capitaine estima le temps des réparations à plusieurs jours, voire à trois ou quatre semaines selon l’étendue des dégâts causés par le soleil du système. Alors, Thrawn prit la décision de rallier le point de rendez-vous. Il confia à Pellaeon la tâche de rester auprès du Judicator pour superviser les réparations, avant d’emmener Joruus C’baoth sur Jomark. Satisfait, C’baoth annonça qu’il se retirait pour se reposer, mais qu’il était toujours disponible si Thrawn requerrait son assistance. Une fois que C’baoth eut quitté la pièce, Thrawn ordonna à Pellaeon de lui calculer une projection de trajectoire, la plus directe entre Nkllon et Jomark. Pellaeon lui demanda s’il pensait lui aussi que Luke Skywalker se rendrait sous peu à Jomark, et Thrawn répondit que les Jedi pouvaient influencer l’esprit des gens sur des distances considérables. Le Chiss émit donc l’hypothèse que C’baoth avait pu précédemment implanter une suggestion, une compulsion à Skywalker. Selon les calculs de Pellaeon, même si Skywalker quittait Nkllon immédiatement, ils n’auraient aucun mal à conduire C’baoth à Jomark avant que le Jedi n’arrive sur place. Mais Thrawn savait déjà tout cela, et il avait un plan bien plus audacieux en tête. Il prit donc la décision de conduire C’baoth jusqu’à Jomark comme il était prévu, avant de rebrousser chemin avec le Chimaera jusqu’à une vingtaine d’années-lumière de là. Pellaeon ne parvint pas à comprendre où Thrawn voulait en venir. Le Grand Amiral souhaitait ôter à C’baoth l’idée qu’il lui était indispensable… Pellaeon devina alors ce qu’il comptait entreprendre : capturer lui-même Luke Skywalker.
Thrawn avait reconsidéré le marché qu’il avait passé avec C’baoth, car Skywalker s’était révélé bien plus dangereux que prévu. C’baoth aurait sans doute bien plus de facilité à plier Leia Organa Solo et ses enfants à sa volonté. De plus, il soumettrait bien d’autres potentiels Jedi avant que le pouvoir de l’Empire ne soit rétabli. Selon Thrawn, les besoins de C’baoth se révélaient aussi changeants que son humeur, et dès qu’il obtiendrait Leia Organa Solo, il oublierait Skywalker. Pellaeon suggéra qu’ils se devaient de tout faire pour capturer Skywalker vivant. Sa mort pourrait amener C’baoth à quitter Jomark pour retourner sur Wayland. Thrawn admis que son second avait totalement raison et trouva sa remarque intéressante. En effet, ils devaient à tout prix éloigner C’baoth de Wayland, du moins tant que les cylindres spaarti n’étaient pas prêts et qu’ils n’avaient pas récolté un nombre suffisant d’ysalamiri. Alors, il ordonna que le Chimaera passe en vitesse-lumière. Avant de se rendre au point de rendez-vous, le Grand Amiral souhaita que le Chimaera contourne le système Athega afin de déposer des sondes près de Nkllon pour surveiller Skywalker. Thrawn supposa également que le Faucon Millenium pourrait se trouvait avec Skywalker, ce qui lui permettrait de faire une pierre deux coups. Plus tard, Pellaeon pénétra dans la cabine de Thrawn, qu’il avait fait remplir de sculptures holographiques de tout style et origine. Le capitaine était venu faire son rapport après que Luke Skywalker et ses compagnons furent aperçus au large du système Athega. Intrigué et pensif, Thrawn s’empara de la disquette que lui tendait Pellaeon, afin de visionner l’enregistrement holographique que les sondes avaient enregistré. L’hologramme montrait le X-Wing de Luke Skywalker, le Faucon Millenium et un troisième appareil, que Pellaeon identifia comme le Lady Luck, le vaisseau personnel de Lando Calrissian. Thrawn remarqua que le Lady Luck s’était collé au sas dorsal du Faucon Millenium, et demanda si Calrissian était réellement monté à bord sur Nkllon. Pellaeon admit qu’il n’en avait nullement la certitude, mais qu’il pouvait tenter de ses renseigner. Thrawn jugea cette tentative inutile, car il était évident que leurs adversaires avaient dépassé le stade de telles astuces enfantines. Observant le Faucon et le Lady Luck soudés l’un à l’autre, Thrawn affirma que Lando Calrissian était bien monté à bord de son appareil. Les époux Solo et probablement Chewbacca étaient quant à eux montés dans le Faucon, et c’est à la frontière du système Athega qu’avait eu lieu cette jonction. Pellaeon tenta de protester, mais Thrawn lui intima de se taire sans quitter l’hologramme des yeux. Au bout de quelques minutes, les deux vaisseaux se séparèrent. Thrawn estima le temps de jonction des deux vaisseaux à 4 minutes et 53 secondes, ce qui signifiait selon lui que trois personnes avaient changé de vaisseau, dans un sens ou dans l’autre. Pellaeon était cependant certain que Leia Organa Solo était toujours présente à bord du Faucon Millenium, car une transmission émanant du vaisseau avait été interceptée. Cette transmission avait été émise sans nulle doute par Leia. Thrawn ne sembla pas convaincu et émit l’hypothèse qu’il s’agissait d’une voix trafiquée, probablement par le droide de protocole C3-PO. Pour Thrawn, Leia Organa Solo était sans nulle doute une des deux seules personnes possibles à avoir quitté le Faucon Millenium. Pour Thrawn, il n’y avait que deux combinaisons possibles : Ou bien les époux Solo étaient montés à bord du Lady Luck, ou bien Leia Organa Solo s’y trouvait avec son garde du corps Wookiee. Sans réellement être convaincu, Pellaeon proposa de déclencher l’alerte contre le Lady Luck, mais Thrawn lui assura que c’était inutile : il savait parfaitement où Leia Organa Solo se rendait. Pellaeon douta fortement de la conclusion de Thrawn, mais ce dernier lui demanda de réfléchir. Les époux Solo n’avaient rien à gagner en embarquant ensemble à bord du Lady Luck, car le Faucon Millenium était bien plus rapide. Cela n’avait de sens que si Chewbacca était avec elle. Dès lors, la seule destination possible de Leia Organa Solo était Kashyyyk. Pellaeon mit en garde son supérieur au sujet de la faune mortelle de Kashyyyk, et de la nature redoutable des guerriers Wookiees, mais Thrawn lui assura que les Noghri étaient tout aussi farouches. Quant à Skywalker, son vecteur de départ indiquait qu’il se rendait bel et bien vers Jomark. Pellaeon estima que le Jedi n’y arriverait pas avant quatre jours, en admettant que son X-Wing n’ait pas entièrement été modifié. Ils auraient davantage de temps si Skywalker devait faire une escale, mais Thrawn savait qu’il n’en ferait pas puisqu’il était au courant que les Jedi se mettaient en hibernation pendant les longs voyages. Toutefois, quatre jours lui suffiraient amplement. Faisant disparaitre les sculptures holographiques, il demanda à Pellaeon de préparer un croiseur Interdictor pour arracher Skywalker à l’hyperespace, ainsi qu’un cargo sacrifiable. Thrawn comptait monter l’attaque de Skywalker à la façon d’un accident.
Le plan de Thrawn était simple : le Chimaera devait simuler l’attaque d’un cargo ennemi transportant des munitions. Ainsi, si l’embuscade de Skywalker échouait ou si Thrawn changeait d’avis, ils pourraient toujours le livrer à C’baoth, sans que le Jedi ne se rende compte qu’l était la véritable cible. Alors que Pellaeon s’apprêtait à quitter la pièce pour donner ses instructions à l’équipage, il s’arrêta net en apercevant qu’une des sculptures n’avaient pas disparu. Thrawn confirma quelle était belle et bien réelle. Il s’agissait d’une sculpture provenant d’un des mondes de la Frange. Il considérait le peuple à l’origine de cette œuvre comme une de ses erreurs, la seule fois où il n’avait pas réussi à comprendre leur psyché grâce à l’art. Thrawn pensait qu’il commençait à les comprendre, à présent. Pellaeon pensa que cela serait fort utile au Grand Amiral à l’avenir, mais Thrawn lui certifia qu’il en doutait. D’un air triste, il lui révéla qu’il avait détruit leur monde. Acquiesçant, Pellaeon laissa le Chiss à ses réflexions. Quelques temps plus tard, alors que Luke Skywalker était quasiment arrivé jusqu’à Jomark, il fut intercepté par les forces de Thrawn. La mise en scène du Grand Amiral sembla parfaite, puisque Skywalker sembla croire que la cible était le cargo poursuivi par les impériaux, et non lui-même. Un opérateur contacta plusieurs fois le Jedi afin de prétendument lui demander son code d’identification, mais bien évidemment, celui-ci ne se montra guère coopératif. Ce fut donc le prétexte parfait pour lancer la traque du X-Wing de Skywalker. Bien vite, l’Interdictor utilisa son champ gravifique à l’encontre du Jedi, et le Chimaera braqua ses rayons tracteurs. L’opérateur intima Skywalker de se rendre une nouvelle fois, mais ce dernier n’avait pas l’intention de rester sans rien faire. Soudain, le Jedi parvint à tromper les détecteurs du Chimaera et se libéra momentanément de ses rayons tracteurs. Les rayons tracteurs se verrouillèrent sur les torpilles de son X-Wing, et en endommagèrent un. Déterminés à ne pas le laisser s’échapper, les impériaux firent feu de toutes les batteries laser. Malheureusement, Skywalker parvint à éviter la pluie de lasers qui s’était abattu sur lui -non et sans subir quelques dégâts – et s’échappa en vitesse-lumière dès qu’il fut hors de portée de l’Interdictor. Thrawn resta un moment à contempler la scène, et calmement, ordonna à Pellaeon de le suivre. Il descendit jusque dans le trou d’équipage, et se rendit devant le poste de contrôle des rayons tracteurs. Là, il demanda à un jeune homme de donner son nom. L’homme, méfiant, se présenta comme étant Cris Pieterson. Il assura que ce qui venait de se produire n’était pas sa faute, car il n’avait pas été préparé à une telle situation. En effet, l’ordinateur avait perdu sa cible avant de la retrouver instantanément, et Pieterson n’avait pas pu deviner que la cible qu’il avait trouvé l’instant suivant était une torpille ennemie. Suite à cette explication, Thrawn dévisagea un moment Pieterson avant de lui demanda qui était son officier supérieur. Le jeune homme désigna l’enseigne Colclazure. Thrawn se tourna vers lui, et l’officier avoua qu’il était responsable de Pieterson et de sa formation. Le Grand Amiral lui demanda également si la formation de Pieterson avait comporté des cas d’études similaires. Colclazure ne s’en souvenait pas vraiment, mais pensait qu’il y avait effectivement des scénarios de déverrouillage de rayon et de confirmations de rétablissement subséquentes. Selon Colclazure, Pieterson n’était pas un volontaire, mais un conscrit. Thrawn lui demanda si cela justifiait qu’il soit moins bien formé qu’un volontaire, mais Colclazure jura qu’il s’était toujours efforcé de traiter ses subalternes en toute égalité. Après un instant de réflexion, Thrawn fit appel à Rukh, son garde du corps Noghri. Une fois que le Noghri l’eut rejoint, il se tourna de nouveau vers Colclazure et lui demanda s’il connaissait la différence entre une erreur et une faute. Colclazure ignorant la réponse, Thrawn la lui expliqua avant d’ordonner à Rukh, d’un geste, de mettre fin à la vie de Pietersen. Le jeune homme fut assassiné en un instant, sous le regard sidéré des autres officiers présents sur le pont. Affirmant que l’erreur avait été corrigé, il somma deux commandos de se débarrasser du corps de Pietersen.
“N’importe qui peut commettre une erreur, enseigne. Mais cette erreur devient une faute si vous vous refusez à la corriger.“
– Thrawn à Colclazure, expliquant la différence entre une erreur et une faute.
Thrawn se tourna vers Pellaeon afin de lui demander un affichage technique et tactique des derniers secondes de l’enregistrement de la fuite de Skywalker, car son vecteur luminique l’intéressait grandement. Pellaeon lui transmis alors un bloc de données, qu’il regarda rapidement avant de le lui rendre. Thrawn était certain qu’il capturerait bientôt Skywalker, car celui-ci se trouvait tout près, sans défense. La manœuvre qu’il avait effectué pour échapper au Chimaera qu’il devait ignorer selon Thrawn. Pour tromper les rayons tracteurs, Skywalker avait inversé son compensateur d’accélération, ce qui avait grandement endommagé son hyperdrive. Ainsi, le Grand Amiral n’avait qu’à ordonner la recherche de Skywalker au long de son vecteur initial. Pellaeon proposa donc de contacter la flotte, mais Thrawn considérait l’attaque des chantiers navals de Sluis Van comme prioritaire. Au lieu de cela, il prit la décision de faire passer le message aux chefs contrebandiers locaux, tels que Talon Karrde ou Par’tah. Il ajouta que Pellaeon devrait leur rappeler ce que l’Empire savait à leur sujet pour s’assurer leur coopération, et offrir une prime de 30.000 crédits pour la capture du Jedi. Pellaeon ne comprit pas pourquoi il avait fait tuer Pieterson s’il savait que la fuite de Skywalker n’était que temporaire. Thrawn rétorqua que l’Empire était en guerre, et qu’il ne pouvait se permettre d’employer des hommes incapables de s’adapter à des situations inattendues. Une nouvelle fois, il ordonna à Pellaeon d’exécuter les ordres, car il capturerait Skywalker, vivant ou non. Plus tard, Thrawn amena le Chimaera jusqu’à Myrkr. Contrairement à la dernière fois, le Chiss entra directement en contact avec Talon Karrde. Il se présenta poliment et demanda au contrebandier de lui permettre de procéder à une autre récolte d’ysalamiri. Karrde lui demanda si les impériaux éprouvaient des difficultés à les garder en vie, mais Thrawn répondit qu’aucun n’était mort et qu’il lui en fallait juste davantage. D’autre part, le Grand Amiral lui proposa un entretien privé afin d’échanger sur certains sujets tels que le marché des vaisseaux de guerre. Thrawn était certain que le contrebandier ne possédait pas lui-même de vaisseaux intéressants, mais qu’il possédait des contacts. Karrde jura ne pas avoir de tels contacts et pensa qu’il ne pourrait pas l’aider. Répondit insinua qu’il allait quand même essayer, d’autant plus que Karrde avait refusé de participer à la capture de Luke Skywalker. Karrde s’excusa de ne pas avoir participé, car son organisation avait sur le moment été sous de sévères contraintes de délais et n’avait pas pu se passer du moindre vaisseau. Thrawn lui répondit qu’ils cherchaient encore Skywalker, mais Karrde ne comprit pas pourquoi. Après tout, s’il était coincé dans son X-Wing, Skywalker devrait être mort puisqu’il lui paraissait impossible que son système vital puisse tenir aussi longtemps. Thrawn lui révéla que Skywalker était un Jedi, capable de plonger son corps en transe méditative. De ce fait, Karrde avait encore largement le temps de se joindre à la battue. Thrawn proposa d’en discuter plus longuement une fois qu’il aurait débarqué sur Myrkr. Tout en continuant de parler avec Talon Karrde, Thrawn monta à bord d’une navette de classe Lambda et décolla avec son escorte, constituée de deux autres navettes identiques et d’un groupe de chasseurs TIE. Le contrebandier assura qu’il n’avait rien pour le distraire sur place, mais Thrawn rétorqua ne pas être venu pour cela, mais, comme il le lui avait déjà, pour avoir un bref entretien avec lui. Après avoir salué Karrde, Thrawn coupa la transmission, se préparant à poser le pied sur Myrkr pour rencontrer en personne le capitaine contrebandier, maître de cette région de la planète. Un instant plus tard, sa navette et son escorte se posaient à proximité de la base de Karrde.
Thrawn débarque de sa navette avec ses commandos.
(image extraite de “Star Wars Finest” – Topps 1996)
Incident sur Myrkr[]
Alors qu’ils approchaient du sol, les détecteurs des navettes localisèrent deux Skiprays volant à ras des arbres, dont un semblait poursuivre l’autre. Au bout d’un moment, un des vaisseaux heurta la cime des arbres et s’écrasa, emportant le second dans le flux. Bien entendu, Thrawn ne faisait jamais comme tout le monde. Lorsque les trois navettes Lambda se posèrent sur Myrkr, Thrawn se trouvait dans celle de droite pour contrer une éventuelle embuscade. Rien ne vint, et les commandos des trois navettes débarquèrent. Rukh sortit à son tour de l’appareil, et seulement là, Thrawn se montra à Talon Karrde et ses hommes. Le contrebandier s’avança et lui souhaita la bienvenue, et, inclinant la tête, Thrawn lui rendit ses civilités. Karrde s’excusa de ne pas pouvoir lui faire un meilleur accueil, mais Thrawn croyait que son interlocuteur était pourtant habitué à s’entretenir avec l’élite. Karrde lui répondit qu’il en avait déjà eu l’occasion, mais pas sur Myrkr, qui était sa base privée. Thrawn lui indiqua que ses hommes et lui avaient assisté à un curieux événement, quelques minutes auparavant, faisant allusion à la course-poursuite des Skiprays. Karrde lui avoua qu’un de ses employés s’était enfui à bord d’un vaisseau en emportant des marchandises, et qu’un de ses hommes l’avait pris en chasse. Thrawn lui révéla donc que les deux Skiprays s’étaient échappé, ce que Karrde semblait ignorer. Karrde tenta d’appeler une équipe de secours, mais Thrawn posa ses doigts sur son comlink afin d’interrompre son action. Bien déterminé à découvrir ce qui s’était passé là-bas, il ordonna à un commandant stormtrooper de se rendre sur les lieux du crash afin de porter secours aux éventuels survivants et d’examiner non seulement les épaves, mais également ce qui ne devrait pas se trouvait sur un Skipray. Karrde sembla gênée de l’aide que lui apportait Thrawn, et jura que ce n’était pas nécessaire. Le Grand Amiral prétexta qu’il s’agissait d’un remerciement pour l’aide apportée à la récolte des ysalamiri, et Karrde fut contraint d’accepter. Thrawn proposa que Talon Karrde lui fasse visiter les lieux, et ce dernier l’invita poliment à le suivre. Ainsi, il visita la base de Talon Karrde pendant un moment, puis regagna le Chimaera sans incident. Ce que Thrawn ignorait, ce que Luke Skywalker, Lando Calrissian et Han Solo se trouvaient tous trois sur Myrkr à ce moment-là. La nuit venue, Thrawn se trouvait dans ses quartiers privés du Chimaera lorsque Pellaeon le rejoignit. Il était entouré d’œuvres Sluissi, semblables à des flammes, qu’il étudiait pour les comprendre et les vaincre. Toujours en orbite de Myrkr, il avait demandé à Pellaeon de retrouver les deux personnes qui s’étaient crashés avec leurs Skiprays, et qui, selon les hommes envoyés sur place, avaient survécu mais disparus. Pellaeon lui avoua que leurs censeurs infrarouges qu’ils avaient utilisé dans la nuit ne n’étaient pas parvenu à traverser l’épaisse couche d’arbres de la forêt. En ce qui concernait la courte transmission qu’ils avaient capté la veille, elle provenait bien du lieu de l’accident, mais outre son codage, elle était trop courte pour un repérage plus précis. Concernant le code, il n’appartenait pas à la Rébellion, et les impériaux n’avaient pas réussi à le déchiffrer. Thrawn se rendit compte qu’il ne pourrait rien faire davantage tant que les individus recherchés se trouvaient dans la forêt, et demanda à Pellaeon quels pouvaient être les points d’émergence possible. Sn subordonné lui assura que la seule possibilité pratique et évidente pour leurs cibles seraient de rallier la ville de Hyllyard City, qui se trouvait directement sur leur itinéraire, en bordure de la forêt. Alors, Thrawn lui somma de dépêcher sur place trois escouades de commandos, une demi-unité d’éclaireurs à motos speeder, ainsi que trois véhicules d’assaut légers QH-7 Chariot. Pellaeon acquiesça, mais Thrawn remarqua bien son incompréhension. En effet, ils étaient à court de commandos depuis quelques temps, et les utiliser pour une récupération de contrebandiers ne semblait pas censé à première vue.
Thrawn assura à Pellaeon que Karrde lui avait menti. Il ne savait pas qui étaient les deux personnes impliquées dans le crash des Skiprays, mais il était persuadé que cela cachait plus qu’un simple vol de marchandises. Le pilote qui poursuivait l’autre Skipray n’avait pas adressé le moindre rapport de vol et la base de Karrde n’avait pas non plus cherché à communiquer avec lui. En réalité, il y avait eu un silence radio total. Il demanda à Pellaeon ce qu’il pensait à partir de ces faits, et ce dernier présuma qu’il s’agissait d’une chose que Karrde souhaitait leur cacher. Ensuite, Thrawn ajouta que Karrde avait refusé de se joindre à la traque de Skywalker et que l’après-midi même, il avait sous-entendu que la recherche était terminée. Une nouvelle fois, il demanda à Pellaeon ce qu’il en pensait. Le capitaine imagina, sans y croire lui-même, que Skywalker pouvait se trouver dans le Skipray qui s’était écrasé. Thrawn trouvait la supposition intéressante, bien qu’improbable, et assez pertinente pour continuer à chercher. Toutefois, Pellaeon lui fit remarquer que s’ils s’attardaient encore un jour ou deux sur Myrkr, leur attaque de Sluis Van devrait être reportée. Thrawn refusa catégoriquement de modifier son plan complexe pour détruire la Nouvelle République. Ainsi, dès que les troupes auraient été larguées sur Myrkr, ils rejoindraient immédiatement l’Inexorable pour procéder au test du manteau-bouclier. Les escouades restées sur place seraient suffisantes si Skywalker était vraiment ici, et si Karrde s’avérait être un traître. Plus tard, Thrawn et Pellaeon furent prêts à tester leur nouveau manteau-bouclier. Installé au poste de commande, Thrawn regarda ses écrans, tandis qu’un cargo de classe A équipé d’un hyperdrive dépassé le Chimaera par tribord. C’est sur ce cargo qu’avait été apposé le manteau-bouclier. Thrawn indiqua qu’ils pouvaient passer aux tests dès qu’ils le pourraient, mais Pellaeon lui signala que les techniciens avaient encore besoin de quelques minutes. Le Grand Amiral se dit qu’ils avaient encore du temps et demanda des nouvelles de Myrkr. Pellaeon l’informa que le dernier rapport en provenance des troupes laissées sur place datait de deux heures. Quant à Sluis Van, on signalait la présence 120 vaisseaux de guerre en transit, dont 75 utilisés comme transports. Thrawn fut grandement satisfait, car cela leur laisserait un large choix le moment venu. Thrawn remarqua que Pellaeon se sentait mal à l’aise. Le capitaine lui expliqua qu’il n’appréciait pas risquer un vaisseau en territoire ennemi, sans moyen de communication. Thrawn lui rappela qu’ils n’avaient pas le choix, au vu des caractéristiques du manteau-bouclier : rien ne rentrait, rien ne sortait. Pellaeon insista quelque peu, insinuant qu’ils avaient besoin de C’baoth pour ce genre d’opérations. Thrawn rétorqua qu’ils n’avaient nullement besoin de communiquer, simplement de bien calculer le timing. Pellaeon manifesta son désaccord, car si d’ordinaire cela fonctionnait, ils ne sauraient pas combien de temps il leur faudrait pour pénétrer le réseau de défense de Sluis Van. Le Chiss n’en démordit pas, assurant qu’il avait parfaitement étudié les Sluissi, et qu’il savait très précisément combien de temps mettrait le cargo remplir son objectif. Pellaeon affirma qu’il n’y avait pas que des Sluissi en poste à Sluis Van, mais aussi des Humains. Selon Thrawn, les responsables des chantiers étaient tous des Sluissi, auquel cas ce serait uniquement leur réaction à eux qui seraient déterminante. Lorsqu’il vit Pellaeon se résigner, il tint à éclaircir les choses : Thrawn agissait ainsi parce qu’il ne souhaitait pas recourir trop souvent à C’baoth, qui prendrait alors vite goût à ce genre de pouvoir. C’baoth avait assuré ne pas désirer de pouvoir, mais Thrawn était convaincu qu’il mentait. Il pourrait sans doute devenir une menace sur le long terme, mais lorsqu’il obtiendrait Leia Organa Solo, il concentrerait ses efforts ailleurs. Ses excursions avec la flotte ne seront que des interludes comparé à son véritable travail. Pour cela, il fallait que les Noghri réussissent à la capturer, mais Thrawn était persuadé qu’ils y parviendraient bientôt. Soudain, Pellaeon lui indiqua que les techniciens étaient prêts. Alors, Thrawn ordonna le commencement du test. Plus que satisfait, Thrawn félicita Pellaeon et ses techniciens. Souriant, il ordonna qu’on alerte la flotte d’attaque, et jura que les chantiers de Sluis Van étaient à eux.
L'attaque de Sluis Van[]
Thrawn était fin prêt à lancer son attaque sur Sluis Van. Pellaeon l’informa que le manteau-bouclier avait été vérifié, que tous les vaisseaux étaient en ligne et que les pilotes étaient déjà à bord de leurs chasseurs TIE. La force d’assaut impériale était composée de cinq destroyers, douze croiseurs d’assaut de classe Strike, vingt-deux vieux croiseurs de classe Carrack, plus trente escadrons de chasseurs Tie parés à intervenir. Au beau milieu de cette force de frappe se trouvait le vieux cargo lourd de classe A équipé du manteau-bouclier, la clef de l’opération. Le Grand Amiral demanda ce qu’il était advenu de leurs hommes restés sur Myrkr. Un jeune lieutenant lui signala que leur dernier rapport datait de quatorze heures et dix minutes, ce qui surprit Thrawn, qui leur avait donné l’ordre de transmettre toutes les douze minutes. Le lieutenant, hésitant, supposa qu’ils avaient eu un souci de transmission, mais Thrawn n’était pas dupe : ses hommes avaient été faits prisonniers, et c’était bien Skywalker qu’ils pourchassaient. Pellaeon doutait fortement que Skywalker ait pu venir à bout de leurs escouades, étant donné que les innombrables ysalamiri qui jonchaient Myrkr étaient censé le priver de ses pouvoirs. Thrawn était d’accord, ce qui suggérait fortement que Talon Karrde ait aidé le Jedi à s’échapper. Pellaeon émit l’idée d’envoyer le Stormhawk pour enquêter sur place, mais Thrawn estimait que Sluis Van était leur principale préoccupation. Il ne souhaitait pas se priver d’un vaisseau et se retrouver en difficulté en pleine bataille. Quelques instants plus tard, la flotte se mit en position pour passer en vitesse-lumière, à destination de Sluis Van. Thrawn informa son second qu’ils allaient suivre le cargo de classe A durant six heures et vingt minutes. Il demanda à Pellaeon un dernier rapport de tous les vaisseaux, mais qu’il rappelle à leurs hommes que leur seule mission était d’attaquer et de clouer les défenses du systèmes, pas de jouer les héros et de perdre des vaisseaux. Après un instant, il demanda à Pellaeon d’ajouter que leur victoire sur les rebelles commençait ici. C’est donc le 44:5:17 que la flotte de Thrawn se retrouva proche de Sluis Van. Le cargo de classe A, rempli d’explosifs, prétendit auprès des chantiers navals se nommer le Nartissteu, en provenance de Nellac Kram. Il avait été attaqué par des pirates et avait été de larguer son chargement. Endommagé, il demandait de l’aide de la part des chantiers navals pour être réparé. Bien que l’Escadron Rogue, présent sur place, s’était montré méfiant, le cargo parvint à atteindre les chantiers navals pour déchainer l’enfer. Grâce au manteau-bouclier caché à l’intérieur, la Nouvelle République ne détecta pas l’importance quantité d’explosifs stockés, et quand le cargo explosa, il fit d’énormes dégâts. Une immense quantité de TIE sortirent du cargo, à travers le souffle de l’explosion, pour s’en prendre directement aux baies des chantiers navals. Et là, la flotte de Thrawn passa à l’attaque. Alors que Pellaeon ordonnait l’assaut général, Thrawn, debout devant la baie d’observation, lui fit remarquer que le Faucon Millenium était sur place, remorquant un X-Wing.
Le but de Thrawn était de concentrer les taupes minières sur les croiseurs Mon Calamari, qui en théorie, contenaient le plus grand nombre de défenseurs à bord. La section commandement “Bouclier Leader”, qui avait mené le cargo au coeur des défenses ennemies, commençait à se replier dans la périphérie, et Thrawn ordonna qu’on les prévienne de l’approche imminente du Faucon Millenium. Avant que Pellaeon n’ait pu le supposer, Thrawn assura qu’ils ne tarderaient pas à savoir si le X-Wing remorqué par le Faucon était celui de Skywalker. Si tel était le cas, Talon Karrde devrait répondre à un certain nombre de questions. Au coeur de la bataille qui faisait rage entre les assaillants impériaux et les défenseurs de la Nouvelle République, les taupes minières volées à Nkllon se posèrent petit à petit sur les vaisseaux à gros tonnage Mon Calamari, non sans être repérées par certains néo-républicains. Certains croiseurs et frégates furent bien abordés par les commandos Zero-G embarqués dans les taupes. Le Faucon, Luke Skywalker et Wedge Antilles s’en prirent à quelques machines-taupes qui ne s’étaient pas encore collées à la coque des croiseurs ennemis, et entreprirent de s’en débarrasser. Le Chimaera fut rapidement approché par une dizaine de bâtiments de guerre ennemis, qui déversèrent un feu nourri à son encontre. Pellaeon ordonna d’augmenter la puissance des boucliers tribord, et Thrawn ajouta calmement que leurs tirs devraient se concentrer sur le flanc tribord d’une frégate d’assaut. Les tirs du Chimaera paralysèrent les canons de la frégate, puis Thrawn, satisfait, somma l’équipe des rayons tracteurs de l’attirer vers eux de faon à la placer entre leurs ennemis et le bouclier endommagé. Il précisa qu’il faudrait placer son flanc tribord vers eux, car leur armement était toujours actif et il y avait encore un équipage. Pellaeon continua de mener les forces impériales dans la batailles, et demanda à Thrawn s’il avait des ordres particuliers à donner. Le Chiss demanda simplement des nouvelles de Bouclier Leader. Après vérification sur l’écran tactique, Pellaeon l’informa que les chasseurs TIE affrontaient toujours les vaisseaux d’escorte. Quarante-trois taupes s’étaient déjà fixées sur des croiseurs adverses, et trente-neuf avaient été capturés, se dirigeant vers la périphérie. Quatre rencontraient une forte résistance, huit autres avaient été détruites, y comprit celles qui possédaient un commando spatial. L’une d’elle était opérationnelle, et avait reçu l’ordre de Bouclier Leader de rallier l’attaque contre les vaisseaux d’escorte. Thrawn annula immédiatement cet ordre. Les commandos spatiaux, bien qu’ils se pensaient invincibles, n’étaient pas adaptés à ce type de combat. Il somma Bouclier Leader d’utiliser un chasseur TIE pour le récupérer. Il ajouta que les TIE devaient commencer à regagner le périmètre de sécurité. D’ici quinze minutes, le premier des vaisseaux capturés auraient regagné la zone de sécurité. Lorsqu’ils seraient tous là, Thrawn ordonnerait le replis général. Avant que Pellaeon n’ait pu émettre la moindre opposition, Thrawn le persuada qu’avec ou sans les TIE, la Nouvelle République ne pourrait plus empêcher les appareils volés de quitter les lieux. Cependant, un élément imprévu vint grandement perturber les plans de Thrawn : les machines-taupes, qui avaient appartenus à Lando Calrissian, étaient toutes télécommandées. Calrissian, qui participait à la bataille, utilisa ses codes pour griller les circuits des croiseurs volés, les empêchant de rejoindre le gros de la flotte impériale. Thrawn resta un moment à contempler le désastre. S’assurant que tous les TIE de Bouclier Leader avaient bien regagné la flotte, il ordonna le replis général des troupes. Pellaeon ne sembla pas comprendre, mais le Grand Amiral lui assura que Sluis Van n’était en rien une défaite. Aujourd’hui, ils avaient simplement perdu un lot spécial, rien de plus, et ils auraient bien des occasions de se procurer les vaisseaux qu’ils leur fallait. Selon Thrawn, tant qu’ils tenaient le Mont Tantiss, la victoire était assurée. Avec soulagement, Pellaeon ordonna le replis de la flotte.
“- […] Donnez l’ordre à la force d’attaque de se replier.
– De se replier ?…
– Vous vous attendiez peut-être à une attaque généralisée ? À ce que je cherche à couvrir notre défaite par un déchaînement frénétique d’héroïsme futile ?
– Certainement pas.“
– Thrawn à Pellaeon, lors de l’échec de Sluis Van.
Les machines-taupes volées à Nkllon paralysent les vaisseaux lourds de la Nouvelle République à Sluis Van.
(image extraite de “Le Cycle de Thrawn tome 2 : L’Héritier de l’Empire 2”)
–
BATAILLE DE MRISST : Un vol complet de bombardiers Cimeterre, soit 72 appareils, menèrent l’assaut de Mrisst, peu avant l’assaut de Coruscant.
–
BATAILLE DE BILBRINGI : Thrawn vit venir le piège de la Nouvelle République, qui avait feint d’attaquer la base Tangrene de l’Ubiqtorate, afin que Bilbringi soit laissé sans défenses. Les appareils de la Nouvelle République furent tirés de l’hyperespace par des croiseurs Interdictor.
Durant sa campagne contre la Nouvelle République (on ignore quand précisément), Thrawn était parvenu à récupérer les ADN de Mara Jade, Kam Solusar, Lassin, Kyle Katarn ainsi que d’autres Jedi, afin de créer des sujets sensibles à la Force en combinant les ADN Jedi et Sith. Ces expériences furent dirigées par un petit groupes de scientifiques, parqués dans un complexe impérial située sur une lune gelée, dans les Régions Inconnues. Dans un premier temps, Thrawn fut mis au courant du succès des expériences, puisqu’elles virent la naissance de plusieurs sujets sensibles à la Force. Malheureusement, bien que les sujets semblaient talentueux pour apprendre certains pouvoirs de Force, ils devinrent vite dangereux, au point d’effrayer les stormtroopers qui gardaient le complexe. Lorsque la situation dégénéra et que les sujets devinrent complètement fous, le niveau 1 du laboratoire fut scellé. Une des scientifiques, le Docteur Gray, demanda à Thrawn de mettre fin aux expériences au plus vite, en éliminant les sujets au moyen d’un gaz tri-hexalon. Toutefois, tout les sujets ne furent pas tués. Le complexe perdit le contact avec Thrawn et les scientifiques furent tous massacrés, mettant ainsi fin au projet. Toutefois, un seul clone, le premier et la plus belle réussite de Thrawn, obéit à ce dernier et fut envoyé sur Coruscant. Malheureusement, ce plan fut tué dans l’œuf à la mort de Thrawn.
Héritage[]
Le Département Impérial de la Recherche Militaire (une branche de l’Armée Impériale responsable de la mise en service de nombreuses super-armes comme le Broyeur de Soleil) resta actif jusque sous le règne du Grand Amiral Thrawn. Mais à sa mort, son sort fut inconnu, bien que les enquêteurs de la Nouvelle République pensèrent que bon nombre de ses concepteurs les plus brillants et les plus maniaques avaient survécu et continuaient de soutenir les forces impériales. En 10 ABY, l’Empereur Ressuscité déclencha l’Opération Main de l’Ombre, et tira avantage des gains apportés par Thrawn pour frapper fort la Nouvelle République et les chasser de Coruscant. C’est également durant l’Opération Main de l’Ombre que le vice-amiral Pellaeon rejoignit le Noyau Profond à bord du Chimaera. Malheureusement, le Chimaera fut gravement touché durant la bataille de Duro, et Pellaeon fut contraint de l’abandonner. La plupart des brillants officiers qui le servaient à bord furent tués. Plus tard, des hackeurs payés par les Vestiges Impériaux pénétrèrent les réseaux informatiques de la Nouvelle République et introduisirent un faux ordre de démontage du Chimaera. Lorsque la Chimaera arriva à Gravlex Med avec un équipage réduit, il fut capturé par les commandos impériaux, qui se frayèrent ensuite un chemin à travers les piquets de la Nouvelle République, et s’échappèrent en direction de l’espace impérial. Là, ils rendirent le Chimaera à Gilad Pellaeon, devenu amiral. En 11 ABY, Han Solo, prisonnier à bord des installations de la Gueule, raconta l’histoire de la conquête de Thrawn à Natasi Daala, amirale directrice du complexe, qui n’avait pas eu de contact avec la galaxie depuis deux décennies. En 29 ABY, Gilad Pellaeon offrit à Leia Organa Solo un tableau d’une immense valeur, le Crépuscule des Killik. Ce tableau avait appartenu à Leia avant la destruction d’Alderaan, et avait atterri entre les mains de Thrawn des années auparavant. Il s’agissait d’une des rares pièces de la collection de Thrawn à avoir survécu, et qu’elle récupéra donc grâce à Pellaeon. En 41 ABY, Jaden Korr et son compagnon Khedryn Faal retrouvèrent des entrées de journal laissés par les scientifiques avant la fin tragique du projet. L’on sait également que parmi les sujets nés de ces expériences figuraient Runner, un clone de Kyle Katarn, Seer, un clone de Lumiya, Alpha, un clone de Kam Solusar, ou encore Soldier, un clone de Jaden Korr. La même année, le Nouvel Ordre Sith de Darth Krayt retrouva le complexe scientifique de Thrawn et le pilla, afin de s’emparer de la technologie de clonage Spaarti et de l’améliorer.
Tableau de service[]
Grade / Rang : | Date / Période : | Factions servies : |
Commandant | – à 27 BBY | Ascendance Chiss |
Colonel | Date inconnue (après 19 BBY) | Empire Galactique |
Capitaine | 1 BBY à 0 ABY | Empire Galactique |
Capitaine Senior | 0 ABY (8 mois après la bataille de Yavin) à 2 ABY | Empire Galactique |
Vice-Amiral | 3 ABY | Empire Galactique |
Amiral | 2 ABY | Empire Galactique |
Grand Amiral | 2 ABY à † (secret jusqu’en 3.5 ABY) | Empire Galactique / Empire de la Main |
Seigneur de Guerre | 9 ABY à † | Confédération de Thrawn / Empire de la Main |
Liste des vaisseaux amiraux ou capitaux de Thrawn[]
Nom du vaisseau : | Modèle : | Dates : | Factions servies : |
Springhawk | Croiseur Chiss | – à 27 BBY | Ascendance Chiss |
Vengeance (sous Jerec) | Destroyer Imperial-I | 1BBY à 0 BBY | Empire Galactique |
Admonitor | Destroyer Imperial-I | 0 ABY à 3.5 ABY, de nouveau en 8 ABY | Empire Galactique / Empire de la Main |
Stalwart | Destroyer Victory-I | 3 ABY | Empire Galactique |
Vanguard | Destroyer Imperial-I | 3 ABY | Empire Galactique |
Sceltor | Destroyer Victory-I | 3 ABY | Empire Galactique |
Grey Wolf | Destroyer Imperial-I | 3.5 ABY | Empire Galactique |
Maru Ki | Frégate EF76 Nebulon-B | 3.5 ABY | Empire Galactique |
Vaathkree | Croiseur stellaire | 6 ABY | Empire Galactique |
Chimaera | Destroyer Imperial-I | 9 ABY à † | Empire Galactique / Confédération de Thrawn |
Traits et personnalité[]
Comme dit précédemment, Mitth'raw'nuruodo est un stratège génial. Il se base sur l'étude de l'art d'une espèce pour en prévoir le comportement et exploiter ses points faibles. Il sait profiter de toutes les ressources à sa disposition et retourner une faiblesse en avantage, comme par exemple avec le manteau bouclier difficile à utiliser car il rend complètement aveugle le vaisseau l'utilisant. Il ne recherche pas le pouvoir politique ; une fois la victoire sur la Nouvelle République assurée, il aurait certainement laissé les rênes de l'Empire à un politique avisé.
Sachant s'attirer la loyauté de ses hommes par son sens de la justice ; il est prêt à pardonner une erreur, mais est intraitable avec ceux qui n'en tirent pas de leçon, et sait promouvoir les bons éléments. Contrairement à Dark Vador, il sait accepter les critiques et les bonnes idées provenant de ses subordonnés. Thrawn sait aussi être admiratif devant son ennemi, même s'il n'est pas très loyal dans le sens où il n'hésite pas à se servir de toute les possibilités, même les plus viles, pour arriver à ses fins. Ses derniers mots, alors que la Bataille de Bilbringi faisait rage et que la vie le quittait, ont été pour son second au sujet du geste qui l'a envoyé à la mort : « Mais... C'était si artistiquement fait... » Tout est dit.
En coulisses[]
- Dans la duologie de romans “Crosscurrent” / “Riptide“, il est lourdement insinué que le clone envoyé par Thrawn sur Coruscant n’était autre que Jaden Korr. Si cela est vrai, alors cela expliquerait comment Jaden Korr a pu construire seul un sabre laser avant même de recevoir un entraînement à l’Académie Jedi, puisque les clones enfermés dans le laboratoire impérial étaient tous parvenus à en fabriquer un quelques temps avant la fin tragique du projet impérial.
- Dans l’article “The Story of General Grievous – Lord of War“, il est bien précisé qu’un amiral impérial de haut-rang a acquis le masque de NK-Necrosis, mais Thrawn n’est nullement mentionné. Toutefois, dans la partie 3 des Endotes consacré à cet article, postées également sur StarWars.com, Abel G. Peña révèle que ce fameux amiral n’est autre que le Grand Amiral Thrawn.
- En temps que Grand Amiral, Thrawn est décrit ou illustré en uniforme blanc, et possède de larges épaulettes dorées. Cependant, certaines oeuvres le montrent sans ses épaulettes, dont voici une liste non-exhaustive : – “The Essential Guide to Characters” – “The Force Unleashed Campaign Guide”– “The Last Command comic series”– “The New Essential Guide to Characters”– La figurine de Thrawn issue de “Imperial Entanglements” – Certaines cartes de “Reflections II : Expanding the Galaxy” ou “Star Wars : The Card Game”
- Thrawn a également été représenté avec une cape noire, comme dans le pack de figurines “Epic Collections : Heir to the Empire“, ou sur la carte n°23 de “Star Wars Finest“.
- Sur une Topps de 1995, de “Star Wars Galaxy Series 3“, Thrawn y est représenté avec des yeux humains. Il s’agit là bien sûr d’une erreur, Thrawn ayant officiellement les yeux sans pupilles des Chiss. De même, l’article “Who’s Who : Imperial Grand Admirals” de l’Insider 66 et la nouvelle “Side Trip” montrent Thrawn avec des yeux rouges, mais munis de pupille. Une autre erreur, puisque Thrawn comme les autres Chiss n’ont pas de pupilles dans l’Univers Étendu.
- Dans l’article de Cynabar’s Infonet, paru dans le “Adventure Journal 11”, Thrawn est cité comme grand amiral. Toutefois, sa promotion parmi les 13 élus de l’Empereur n’était pas censée être connue publiquement. Et dans les articles de l’Imperial Defense Daily, du Coruscant Daily Newsfeed (“Adventure Journal 12”), et du Galaxy News Service (“Adventure Journal 13”), Thrawn est toujours bien cité comme étant un amiral, et non un grand amiral. Toutefois, dans le jeu TIE Fighter, (qui se passe un peu plus tard la même année que l’article du Galaxy News Service) Thrawn ne possède que le grade de vice-amiral. De plus, dans le “New Essential Guide to Characters“, il est bien précisé que la promotion de Thrawn au rang de Grand Amiral est restée secrète. Si Thrawn est Grand Amiral (et officiellement amiral) en 2 ABY, il est impossible qu’il soit Vice-Amiral en 3 ABY, n’ayant pas été rétrogradé. Il s’agit donc d’un retcon, qui rend cette information du jeu “TIE Fighter” erronée.
- Dans le “The Essential Guide to Warfare“, une illustration représente Kinman Doriana sur Coruscant, présentant Thrawn par hologramme à Sidious. Hors, la scène représentée est erronée, puisque Doriana se trouve aux côté de Thrawn dans les Régions Inconnues, et il est insinué que Sidious a quitté Coruscant pour avoir une meilleure connexion avec Doriana.
- L’article de Hyperspace “Underworld Appendix : Swoops, Spice, and Wretched Rogues” nous donne un aperçu de la mentalité de Rufaan Tigellinus. Dans le journal de bord de son destroyer Avatar, Tigellinus avoue qu’il complote pour assassiner Reginald Barkbone. Une fois son but atteint, il avait l’intention de s’occuper de Thrawn, qu’il nomme son “camarade couleur de cobalt”.
- Dans le jeu “Star Wars : Rebellion“, Thrawn apparait dans l’encyclopédie du jeu, ainsi que dans le jeu en lui-même, lors des campagnes de conquête galactique. Toutefois, il y apparait comme amiral. Hors, il est à la date du jeu (peu après la bataille de Yavin) encore un capitaine, selon bien d’autres sources de valeur canonique supérieure.
- Dans le jeu “Renegade Squadron“, Thrawn apparait dans le mode “conquête galactique”, en tant que technologie tactique. Le déverrouiller offre au joueur 2 déplacements de flotte par tour au lieu de 1, à partir de son secteur d’appartenance.
- Dans le roman “X-Wing tome 1 : L’Escadron Rogue“, Thrawn est mentionné comme amiral. Or, dans la version originale du roman (“X-Wing : Rogue Squadron“), Thrawn est bien mentionné comme colonel. Il s’agit là d’une liberté prise par les traducteurs, et donc d’une faute de traduction.
- L’image de couverture de “Galaxie de la Peur tome 8 : L’Essaim” montre Thrawn dans sa tenue de Grand Amiral. De plus, bien qu’il soit décrit comme capitaine tout le long du roman, il est appelé une fois “Général Thrawn” dans le chapitre 9 (version originale du roman). Le “Essential Reader’s Companion” assure que ces deux éléments sont des erreurs.
- Si l’on en croit ce qui est dit au sein des romans, “Choix Décisifs” se situe 8 mois après la bataille de Yavin, tandis que “Galaxie de la Peur tome 8 : L’Essaim” se situe 9 mois après cette même bataille. Hors, il est évident que “Galaxie de la Peur tome 8 : L’Essaim” se passe avant “Choix Décisifs“. En effet, Le “Essential Reader’s Companion” le place chronologiquement avant “Choix Décisifs“. Cela expliquerait pourquoi Thrawn est encore à bord du Vengeance à ce moment là, et pourquoi il n’est que capitaine, à la place d’être capitaine senior dans “Choix Décisifs“.
- De même, dans le roman “Choix Décisifs“, Thrawn est mentionné comme commandant. Dans la VO (“Choices of One“), il est précisé que Thrawn est Senior Captain. Là encore, il s’agit d’une erreur issue d’une liberté prise par la VF. Toujours dans la VF du roman, Thrawn mentionne deux espèces natives des Régions Inconnues : les Schtros et les Qesots. Hors, dans la VO, ces espèces sont appelées Stromma et Quesoth. Il s’agit là d’une nouvelle erreur de la VF.
- Le guide “Stock Ships” avance que Thrawn est amiral lorsqu’il s’empare du Récif Perdu, peu avant les événements du roman “Choix Décisifs“). Cependant, “Choix Décisifs” nous montre bien qu’il n’était alors que capitaine senior.
- Dans “Star Wars Galaxies : An Empire Divided“, Thrawn est trouvable à la Retraite de l’Empereur sur Naboo. Il est en charge d’une série de quêtes disponibles dans l’évènement “Imperial Theme Park”. Le “voyageur” que Thrawn enrôle à de multiples reprises n’est autre que le joueur lui-même.
- La nouvelle “Side Trip” a été divisée en quatre parties, deux dans le “Adventure Journal 12“, et deux autres dans le “Adventure Journal 13“. Les images étaient en noir et blanc dans ces magazines, mais une version en couleur existait sur le site de Hyperspace, aujourd’hui inaccessible.
- Dans “A Grand Admiral Returns“, un très court récit du guide “Heir to the Empire Sourcebook“, Thrawn envoie un message à Pellaeon, afin de préparer son retour dans l’Empire depuis les Régions Inconnues. Il est bien précisé à ce moment-là que Pellaeon ignore qui est Thrawn, et ce dernier se présente à Pellaeon, comme s’ils ne s’étaient jamais rencontrés. Hors, ces deux personnages se connaissaient déjà avant, comme le démontrent des récits tels que “Choix Décisifs” ou “Crisis of Faith“, sortis des années plus tard. Ainsi, le fait que Thrawn et Pellaeon ne se connaissent pas avant la période de la Croisade Noire du Jedi Fou a été retcon.
- Selon ““Statu” Quo à Sluis Van“, Thrawn se rend à Sluis Van où il apparait publiquement devant des dignitaires de la Nouvelle République. Hors, Thrawn n’est pas censé revenir des Régions Inconnues avant l’an 9 ABY, par l’intermédiaire de Gilad Pellaeon. C’est également impossible que la Nouvelle République connaisse son identité avant le début de sa campagne, puisque Borsk Fey’lya, présent aux côtés de Jonas Stern, ignore qui est Thrawn dans “L’Héritier de l’Empire“.
- Toujours selon ““Statu” Quo à Sluis Van“, l’apparence de Thrawn est complètement incohérente avec ce qu’on connait du personnage à cette époque : il possède des cheveux extrêmement longs et bouclés et a les yeux bridés. En outre, il est vêtu d’une sorte de tunique richement élaborée, possédant une longue cape et des pierres précieuses sur sa collerette. En vérité, Thrawn n’a pas les yeux bridés, a les cheveux courts, et ne quitte jamais son uniforme militaire pour une tenue d’apparat de la sorte.
- La nouvelle “Mist Encounter” fut notamment traduite en Tchèque, dans le recueil “Setkání v mlze” (traduction Tchèque de Mist Encounter). Ce recueil est illustré par un passage de la nouvelle Mist Encounter, qui montre Thrawn déguisé en commando clone du récent Empire Galactique. Toutefois, l’illustration comporte une incohérence, puisque Thrawn est censé avoir les cheveux longs, et non courts comme à son habitude.
Apparitions[]
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Commandant du Chimaera | ||
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Gilad Pellaeon[1] ← |
8 ap.BY–9 ap.BY[3] | Gilad Pellaeon[11] → |
Commandant Suprême de la Marine Impériale (de facto) | ||
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Teren Rogriss[3] ← |
8 ap.BY–9 ap.BY[3] | Alix Balan[12] → |
Dirigeant de l'Empire Galactique | ||
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Ars Dangor[12] ← |
8 ap.BY–9 ap.BY[3] | Palpatine[11] → |
Notes et références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 L'Héritier de l'Empire
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 The New Essential Guide to Characters
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 Star Wars : L'Atlas
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 L'Ultime Commandement
- ↑ 5,00 5,01 5,02 5,03 5,04 5,05 5,06 5,07 5,08 5,09 5,10 5,11 5,12 5,13 5,14 5,15 5,16 5,17 5,18 5,19 5,20 5,21 5,22 5,23 et 5,24 Vol vers l'Infini
- ↑ 6,0 et 6,1 Choix décisifs
- ↑ "Galaxywide NewsNets" — Star Wars Adventure Journal 12
- ↑ 8,0 et 8,1 Vision du Futur
- ↑ "Side Trip" — Star Wars Adventure Journal 12 / Star Wars Adventure Journal 13
- ↑ Star Wars: TIE Fighter: Defender of the Empire
- ↑ 11,0 et 11,1 The New Essential Chronology
- ↑ 12,0 et 12,1 The Essential Guide to Warfare