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La Réforme de Ruusan était une refonte totale de la République Galactique, qui s'opéra en 1000 av.BY. Bouleversement politique de vaste ampleur, cette réforme eut de nombreuses répercussions sur le fonctionnement de l'Ordre Jedi et indirectement sur les Sith.

La réforme[]

Refonte de la République[]

Tarsus Valorum-TEA

Le Chancelier Suprême Tarsus Valorum, à l'origine de la Réforme de Ruusan.

La Réforme de Ruusan fut décrétée par le Chancelier Suprême Tarsus Valorum environ mille ans avant la Bataille de Yavin et instituée par le Bureau de Mesures et de Normes de République Galactique. Elle se traduisit par le retrait des larges pouvoirs du Chancelier Suprême pour les rediriger au Sénat Galactique. La représentativité des planètes fut aussi largement remaniée tandis que des millions de circonscriptions, pas toujours proportionnelles, furent redécoupés en 1024 secteurs de taille équivalente, afin de lutter contre la corruption et le trafic d'influence.

De plus, la réforme mit en place un nouveau système de datation, en fondant l'an zéro du Calendrier Galactique Standard sur l'année de la Septième Bataille de Ruusan, censée voir le triomphe définitif des Jedi sur les Sith. Le fonctionnement des institutions ne changea pas radicalement, puisque la République conserva son gouvernement, incarné par le Chancelier Suprême et le Sénat Galactique. Avec la disparition présumée des Sith et l'exploration spatiale quasiment achevée, la République devint le seul véritable régime de la Galaxie. Cela rendait donc tout appareil militaire inutile. La République démantela son armée pour la réorganiser en une simple milice civile destinée à patrouiller son territoire.

Remaniement de l'Ordre Jedi[]

L'Ordre Jedi, qui était jusqu'ici une véritable congrégation armée, fut l'organisation qui subit la modification la plus profonde. Principalement composée de mesures symboliques, notamment pour prouver à la République leur engagement pacifique, les Jedi décidèrent de se débarrasser de leur flotte privée et de l'armement lourd qu'ils avaient acquis au cours de la guerre millénaire pour se mettre sous la tutelle du Chancelier Suprême et du Département Judiciaire. De même, ils congédièrent leurs armées, abandonnèrent leur armure de bataille et renoncèrent à tous leurs titres militaires, comme celui de Seigneur Jedi. Ainsi, l'Ordre refonda sa doctrine sur la voie diplomatique plutôt que le combat, les Jedi devenant davantage des médiateurs et des ambassadeurs de la République que des agents du maintien de l'ordre.

Les Jedi durcirent aussi la prévention de toute déviance vers le côté obscur de la Force. Afin de diminuer le risque d'une réapparition des Sith, tous les sensitifs étaient retirés de leur famille dès la naissance et éduqués selon le Code Jedi dès leur plus jeune âge. Les ex-initiés non-Jedi étaient sous une étroite surveillance au Temple. De plus, toute invocation du côté obscur par de simples citoyens était sévèrement réprimée tandis que les cas les plus récalcitrants étaient enfermés à vie. La documentation à propos des Sith fut confinée aux Archives Jedi, évitant ainsi aux étudiants Jedi de fouiller dans les anciens enseignements Sith, qui furent d'ailleurs prohibés. Les dernières académies secondaires qui avaient perduré à travers les millénaires furent ensuite dissoutes. Toutes les administrations de l'Ordre Jedi furent rapatriées sur Coruscant, pour rester au plus près de la République. Les effectifs de l'Ordre furent aussi drastiquement réduits : au fil des ans, ils passèrent de plusieurs milliers à seulement quelques centaines, ne gardant que les éléments les plus sages et disciplinés, indéfectiblement alignés sur le côté lumineux.

Un accord de neutralité fut passé entre la République et l'Ordre Jedi : les Jedi ne devaient plus se mêler de politique ou imposer leur Code dans la vie publique. En échange, la République jurait de ne jamais attaquer les régimes étrangers et de toujours privilégier la négociation au recours à la force. La fin de la diffusion officielle de la philosophie Jedi sur la Force dans la société civile découlait de ce traité. Le Temple Jedi cessa d'organiser des séances de méditation publique et d'enseignement ouvert sur la Force. Mis à part leur serment de neutralité, les Jedi avaient remarqué qu'une petite partie des citoyens venant se renseigner utilisait ensuite leur connaissance à mauvais escient. Cette manière de lutter contre l'attrait du côté obscur avait donc ses défauts. Comme les Sith étaient censés être définitivement éradiqués, il n'y avait plus de véritable alternative pour faire la promotion d'un autre usage de la Force. Le Haut Conseil Jedi estima donc qu'il fallait cesser d'informer le grand public à ce sujet. Progressivement, toutes les connaissances sur l'utilisation de la Force furent classifiées par l'Ordre avec l'appui du gouvernement.

Les Jedi s'appliquèrent eux-mêmes des restrictions dans l'usage des pouvoirs de la Force au combat, d'autant plus qu'ils étaient censés être désormais les seuls utilisateurs de la Force de la Galaxie, de toute façon. La doctrine amenda les Arts Jedi de manière à ne se focaliser que sur le maniement du sabre laser et l'accroissement des réflexes et des capacités physiques par la Force. L'utilisation de la télékinésie n'était plus réservée qu'à des mouvements très encadrés. Les déferlements d'énergie tels que les vagues télékinétiques, les attaques mentales ou la foudre de Force n'étaient plus réservés qu'aux cas d'urgence. Au fil des générations, les habitants de la Galaxie oublièrent les pouvoirs surnaturels des Jedi, ne voyant en eux que des escrimeurs dotés d'armes atypiques, d'autant qu'il devint de plus en plus rare que des Jedi en mission fassent la démonstration publique de leurs pouvoirs. La Force fut bientôt perçue davantage comme une ancienne divinité d'une religion disparue, et non un concept qui désignait initialement un phénomène cosmique bien réel.

Influence sur les Sith[]

Parallèlement, cette vague de réformation concerna aussi les Sith : en rupture avec la stratégie de confrontation millénaire de l'Empire contre la République, Dark Bane décida de privilégier la discrétion et l'infiltration. Il instaura donc la Règle des Deux, afin que le Seigneur Noir des Sith, seulement secondé par son apprenti, sabote la République de l'intérieur et restaure l'Empire sur ses ruines, un projet que Palpatine ne mènera jamais vraiment à terme.

En coulisses[]

À l'origine, la Réforme de Ruusan a été un moyen de concilier certaines incohérences entre l'Univers étendu et le canon plus restreint à la saga (à partir de 32 av.BY). L'Ère de l'Ancienne République a ainsi compté comme une propre continuité distincte. Avec la nouvelle nomenclature Canon/Légendes, la Réforme de Ruusan n'a plus ce rôle de jalon.

Apparitions[]

Sources[]

Notes et références[]

Voir aussi[]

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